Lizzie Crowdagger's Blog, page 8

January 30, 2018

Lacets rouges & magie noire : extrait du premier épisode

lacets_rouges.png



— Ça, c’est un dragon ! constata Hugo, trois ans, avec beaucoup d’enthousiasme.



Cookie, assise entre sa nièce et son neveu, tenait le livre d’Histoire sur les créatures surnaturelles et n’était pas aussi enjouée. Elle avait pensé qu’il s’agissait d’un livre d’histoires, avec un petit h et un pluriel, alors que c’était au singulier et avec un grand H. Ce n’était pas du tout fait pour les enfants. Ni pour elle, d’ailleurs, même si elle allait bientôt avoir quarante ans. Heureusement, il y avait tout de même des images, mais il fallait après trouver des choses à raconter. Elle doutait que les deux enfants aient vraiment envie d’une analyse savante sur la place des elfes dans l’antiquité au lieu de leur histoire avant de s’endormir. Quoique, niveau soporifique, ça avait l’air pas mal.



— Oui, admit Cookie. C’est un dragon.



— Pourquoi il n’y en a plus ? demanda Zoé, qui avait quelques années de plus que son frère.



Cookie ne s’était jamais posé la question. À vrai dire, elle avait toujours pensé que l’existence des dragons relevait de la légende, mais le livre qu’elle avait entre les mains semblait écrit par des gens respectables et parlait sérieusement de l’existence passée de ces sales bêtes, donc elle devait se tromper. À moins qu’il ne s’agisse encore de conspirationnistes qui imaginaient que la CIA était tenue en sous-main par des elfes.



— Ben, fit-elle, j’imagine que c’est parce qu’il n’y en avait plus besoin. Avec les avions et tout ça.



Elle réfléchit un peu à sa réponse et réalisa que les dragons, d’après ce qu’elle venait de lire, étaient censés avoir disparu avant la naissance de Jésus-Christ. Elle n’était pas très calée en histoire, mais elle voyait bien qu’il y avait un certain trou entre le chevelu crucifié et l’invention du premier avion en noir et blanc.



— Et puis, compléta-t-elle donc, il y avait moins de magie dans ce monde.



Ça, ça avait du sens. Un peu comme un changement climatique, mais au niveau de la magie, c’était crédible.



— En plus de la pollution, peut-être, ajouta-t-elle. Et puis à cause de tous les chevaliers qui voulaient s’en farcir un pour montrer à quel point ils avaient la plus grosse.



Cookie se retourna après avoir prononcé la dernière phrase, et vérifia que sa sœur Thérèse n’était pas dans les environs. Elle n’aurait pas aimé l’entendre employer ce genre de mots face à de si innocents bambins.



— Montre-nous des elfes ! ordonna Zoé.



— À vos ordres, m’dame, répondit Cookie.



Tout en tournant les pages afin de chercher une image correcte d’elfe, elle essaya de se rappeler ce qu’elle savait à leur sujet. Ils existaient vraiment, eux, en tout cas avant, elle en était presque sûre. Qu’est-ce qu’il leur était arrivé ? Est-ce que ces connards de hippies avaient tous migré au Larzac pour vivre dans les arbres et élever des chèvres ? Non, ça ne collait pas, on ne pouvait pas élever des chèvres dans les arbres, si ?



— Voilà ! fit Cookie en montrant une gravure. Une elfe.



— C’est une princesse ? demanda Zoé.



— Oui, bien sûr. La princesse..



Elle fit semblant de lire la légende de la gravure, qui ne mentionnait ni le nom, ni l’éventuelle princessitude de l’elfe en question.



— Nanananielle, annonça-t-elle.



— Et elle avait un cheval blanc, et après elle épouse le prince ! ajouta Zoé.



Cookie décida de ne pas la contredire.



— Sans doute.



— Les elfes, z’étaient gentils ! s’enthousiasma Hugo.



— Be-en, ça reste à voir, tempéra Cookie. Les histoires, ça a tendance à embellir les choses avec le temps, quand même. Surtout quand les histoires en question sont écrites par des blancs qui vont forcément avoir de la sympathie envers de parfaits aryens.



En tant que skinhead antifasciste, Cookie se sentait obligée de faire un minimum attention sur le sujet de la suprématie blanche afin de ne pas être prise pour une nazie. Par ailleurs, elle avait une haine viscérale des hippies, et des types qui avaient les cheveux longs et jouaient de la flûte dans les arbres lui étaient par conséquent forcément antipathiques. Elle avait toujours préféré les nains, même si eux aussi auraient bénéficié d’un bon coup de tondeuse. Est-ce qu’ils avaient vraiment existé, eux ? se demanda-t-elle. Ou s’agissait-il de fantasmes débiles sur les personnes de petite taille ?



— Mais les elfes sont beaux ! protesta Zoé.



— La vraie beauté est à l’intérieur, lâcha Cookie.



Dans la vie, elle évitait en général de sortir de telles platitudes, mais ça pouvait passer à peu près face à des gosses de six et trois ans.



— Les orcs, eux, ils sont pas beaux, protesta Zoé.



Cookie n’était pas d’accord. Elle, elle avait toujours apprécié les orcs. D’abord, ils n’aimaient pas les elfes et ne pouvaient donc pas être totalement mauvais. Ensuite, ils n’avaient pas de cheveux, avaient plein de tatouages, et passaient leur temps à se pinter et à se taper dessus. Seulement, ils avaient la mâchoire avancée et la peau verte, alors forcément, ils devaient être méchants.



Est-ce qu’ils avaient vraiment eu la peau verte, d’ailleurs ? À cette époque, il n’y avait pas encore la télé couleur, on ne pouvait donc pas savoir.



— Tata, tu racontes une histoire ? demanda Hugo.



Cookie grimaça. Ce n’était pas dans ce bouquin écrit tout petit qu’elle pouvait espérer trouver un truc à lire pour les enfants. Il allait falloir improviser.



— Alors, il était une fois une elfe.



– Une princesse ? demanda Zoé.



– Oui. Il était une fois une princesse elfe, qui vivait avec sa famille dans de grands arbres et jouait de la flûte. Mais elle n’aimait pas la flûte, alors, un jour, elle est descendue des arbres pour aller voir des gens mieux habillés.



À sa grande surprise, les deux mômes semblaient captivés par ce qu’elle disait.



— En se promenant, elle finit par rencontrer une jeune orque, qui malgré sa peau verte était vraiment très belle et très bien habillée.



— Et y’a un dragon ? suggéra Zoé.



— Oui, car l’orque était l’amie d’un dragon. Mais le dragon était fatigué, car il en avait assez de porter des elfes sur son dos, alors il ne voulait plus travailler.



Hugo se mit à sucer son pouce, ce qui était bon signe. Il allait peut-être bien commencer à s’endormir. Zoé, ça allait être plus compliqué : elle était un peu grande pour les siestes et commençait à être plus exigeante en termes d’histoires.



— Alors, ils allèrent tous les trois voir les nains dans leur mine, et eux aussi s’étaient mis en grève parce qu’ils en avaient marre d’être exploités par les elfes bourgeois. La princesse elfe décida alors qu’elle en avait assez d’être une princesse, parce que de toute façon, avec le patriarcat et tout ça, ça ne sera jamais elle qui aura le pouvoir.



Hugo s’endormait. Très bien. Zoé, par contre, semblait sceptique.



— À la place, elle a rejoint les nains avec sa pote orque et leur pote dragon, et ils ont décidé de faire une commune autogérée, et ils vécurent heureux et longtemps dans un paradis socialiste libertaire.



Zoé grimaça.



— Maman, elle raconte mieux les histoires que toi.



 




Lacets rouges & magie noire est une série de fantasy urbaine, située dans le même univers qu’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) et La chair & le sang.



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Published on January 30, 2018 10:14

January 29, 2018

L'intérêt du réalisme dans la Science-Fiction : The Expanse (James Corey)

L'éveil du Léviathan, The Expanse tome 1Cela faisait un bout de temps que j’avais envie de faire des espèces de critiques sur ce blog, mais li se trouve qu’après avoir lu ou vu une œuvre j’ai rarement beaucoup de choses intéressantes à en dire, mis à part « j’ai aimé » (ou pas). Il se trouve que pour une fois j’avais quelques réflexions en lisant les romans de la série The Expanse ; il ne s’agit pas à proprement parler d’une critique de l’œuvre, mais j’ai l’impression que ce format me convient mieux et que j’ai plus de choses à dire. Peut-être même que je parlerais d’autres livres ou films, qui sait ?

The Expanse

The Expanse est une série de livres, également adaptée dans une série télé, qui se déroule dans un futur où l’humanité a colonisé Mars et une bonne partie du système solaire. Résultat, il y a des guerres avec des gros vaisseaux spatiaux, des meufs ingénieures super ingénieuses, des exécutions à base de « retiens ta respiration j’ouvre le sas », et des explosions. Des grosses explosions.



Écrit par James SA Corey (pseudonyme commun de Daniel Abraham et Ty Franck), The Expanse est édité en français par Actes Sud et en anglais par Orbit Books. La série a également été adaptée en série télé par SyFy (deux saisons pour l’instant, au moins une troisième prévue en 2018) :





Dans ce billet, comme je vais un peu me concentrer sur ce qu’apporte le relatif réalisme, je vais surtout parler des livres ; la série est adaptée relativement fidèlement mais prend certaines libertés de ce point de vue pour des raisons relativement compréhensibles (j’imagine qu’il n’est pratique ni de tourner en gravité réduite ni de trouver des acteurs ayant grandi en gravité réduite et ayant donc un physique différent caractérisitique des belters). Cela dit, je tiens à signaler que ce que la série perd de ce point de vue, elle compense en coupe de cheveux cools.



Joseph Miller et Naomi Nagata dans The Expanse, saison 1
Naomi Nagata et Joseph Miller (The Expanse, saison 1)


Mon rapport au réalisme

Avant toute chose, je voudrais parler un peu de mon rapport au réalisme dans les œuvres de fiction. Pour résumer, disons que ce n’est pas un critère majeur auquel j’accorde d’habitude un intérêt démesuré. Au contrraire, quand on me présente un roman en me vantant la cohérence de l’univers et le réalisme du monde et le fait que l’auteur a lu quinze bouquins sur l’équitation pour avoir des scènes de cheval réalistes, c’est typiquement le genre de choses qui me donnent envie de ne pas lire ce bouquin. À titre d’exemple, une de mes séries préférées de science-fiction c’est Firefly, qui pourrait être résumé en « des cowboys dans l’espace », et dont les choses sont souvent plus justifiées par la règle du « c’est logique parce que c’est cool » qu’autre chose. (Même si Joss Whedon a été assez malin pour ne pas mettre de son dans les scènes qui ont lieu dans l’espace, ce qui lui donne une certaine « caution réalisme » à peu de frais).



Le côté plus réaliste de The Expanse

Alors, certes, The Expanse n’est pas non plus de la « hard SF », et elle s’embarasse assez peu de longues explications pour justifier les capacités des propulseurs ou autres avancées technologiques (et ce n’est pas un mal). En revanche, et ce que je trouvais assez intéressant dans ces livres, c’est qu’elle prend assez bien en compte un certain nombre de contraintes qui ont tendance à parfois être ignorées dans un certain nombre d’œuvres de ce genre (et plus particulièrement dans les versions cinématographiques et télévisuelles) :




la gravité n’est pas quelque chose qui est activé avec un bouton ON/OFF dans le vaisseau ou la station : elle existe soit parce que le vaisseau est en accélération ou décélération, soit parce qu’il y a un effet de rotation (mais qui ne permet pas d’avoir un niveau de 1g parfaitement homogène comme c’est souvent le cas) ;
par conséquent, les gens qui ont grandi dans l’espace avec une gravité réduite ont un physique assez différent de ceux qui ont grandi sur Terre, et même chose (dans une moindre mesure) pour les originaires de Mars ;
la vitesse de la lumière est un facteur à prendre en compte, notamment lorsqu’il  y a besoin d’avoir des transmissions d’un bout du système solaire à l’autre, qui ne peuvent par conséquent pas avoir lieu en temps réel ;
il n’y a pas de saut supraluminique pratique, par conséquent les voyages dans l’espace sont souvent longs ;
etc.


Comme je le disais, je suis d’ordinaire assez peu attachée au réalisme, mais dans ce cas précis, ce que je trouve intéressant, c’est que ces contraintes donnent un vrai sentiment d’immersion, et sont aussi importantes pour l’intrigue : par exemple, il ne s’agit pas tant de rappeler la vitesse limitée de propagation de la lumière dans un exposé scientifique barbant, mais plutôt de montrer les conséquences que cela a, comme par exemple le fait que s’il y a des décisions à l’autre bout du système solaire il n’y a pas moyen de contacter sa hiérarchie en temps réel pour demander ce qu’il  faut faire.



Et ce que je trouve le plus intéressant, c’est qu’au final la science « dure » prend une place relativement limitée, mais que c’est surtout les conséquences sociales de ces éléments qui sont examinées, notamment avec la population des belters qui ont grandi dans les ceintures d’astéroïdes, avec peu de gravité. En dehors d’avoir un physique assez différent (en général plus grands et plus élongés), qui ont forcément des conséquences sociales (que ce soit la différence physique elle-même ou le fait que les belters auront plus de mal à s’adapter à une vie sur une planète à forte gravité), les belters parlent aussi leur propre langue, un créole qui mélange différentes langues terrestres (qui a d’ailleurs été développée plus extensivement par un linguiste, Nick Farmer, lors de l’adaptation en série télé ; si cela vous intéresse, je vous recommande ce podcast en anglais sur les langues construites dans la science-fiction, et plus particulièrement dans The Expanse). Leur langage corporel utilise plus les mains, parce que ce sont des gens qui passent du temps dans des scaphandres qui cachent l’expression du visage ; et certains codes moraux sont aussi fortement influencés par cette vie dans l’espace (les ressources étant plus limitées et leur manque pouvant avoir de sérieuses conséquences, arnaquer des gens sur des filtres de recyclage d’air sera vu comme beaucoup plus grave que sur Terre).



Si, dans les romans, on suit essentiellement le petit équipage du Rocinante, l’intrigue de la série est principalement dictée par les clivages géo(spatio?)politiques entre les différentes forces en présence, et les impacts sur ceux-ci provenant de l’irruption d’une nouvelle technologie d’origine extra-terrestre.



Conclusion

Au final, tout cela pour dire que ce que je trouve intéressant dans cette série de livres, c’est que l’aspect un peu plus « réaliste » n’est pas quelque chose que j’ai ressenti comme barbant : il ne s’agit pas de longues explications scientfiques, et sans doute que des experts dans le domaine trouveront que cet aspect laisse à désirer. En revanche, plutôt que de trouver des explications pratiques pour se débarasser de contraintes, elle en fait un atout, en montrant les impacts que ces contraintes ont sur les gens et les populations dans cet univers de science-fiction.



Sinon, voilà, c’était ma première tentative à faire une critique un peu construite d’un livre (en l’occurrence, d’une série de livres) ; au final, je ne sais pas si c’en est vraiment une, mais ça m’aura au moins permis de mettre un peu mes idées au clair sur des réflexions que je me faisais après avoir lu ces livres :)








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Published on January 29, 2018 04:03

January 20, 2018

Réflexion d'écrivaine sur la représentation des meufs grosses dans la fiction

Melissa McCarthy dans le film Les flingueuses
Melissa McCarthy dans Les Flingueuses, un des rares exemples d’«héroïne» grosse dans un film d’action.


Il y a quelques jours, j’ai livré sur mon compte Twitter mes réflexions sur mon rapport en tant qu’écrivaine à la représentation de meufs grosses dans la fiction. En voici une version rédigée et un peu plus enrobée.

Être concernée par une thématique n’aide pas forcément tant que ça

Dans les milieux militants, on parle beaucoup de « personne concernée », avec l’idée qu’en vivant une oppression, on est les plus à-même d’en parler correctement. Cela dit, il ne faudrait surtout pas avoir à l’idée qu’il s’agit pour autant de quelque chose d’évident : dans le rapport à la fiction, on ne peut pas partir de l’hypothèse simple « je suis X donc je vais parler de X ».



En effet, notre imaginaire se construit beaucoup en fonction des œuvres qu’on regarde, lit et voit. Celles-ci nous imprègnent forcément, et on a donc fatalement tendance à reproduire ce qu’elles nous « enseignent ». Ainsi, le premier texte que j’ai écrit avait en protagoniste un personnage de mec cis blanc hétéro, mince, … et flic. Tout simplement parce qu’il s’agit d’un type de personnage super présent dans la fiction ; et par conséquent, dans un cadre de fiction, il est plus facile finalement de se projeter dans ce genre de personnage que dans des personnages qui partageraient plus de choses avec nous mais qu’on ne voit jamais dans les œuvres qui font travailler notre imaginaire.



Il m’a fallu du temps pour réussir à mettre d’autres genres de personnages comme protagonistes, et malgré tous mes efforts il n’en reste pas moins que je reste éduquée avec ce que je peux voir/lire et que ça se ressent forcément dans ce que j’écris.



Lev (Enfants de Mars et de Vénus)

Enfants de Mars et de Vénus, polar fantastique lesbienEn l’occurrence, puisque je parle de meufs grosses, mon premier personnage d’héroïne grosse, ça a été assez tardif, puisqu’il s’agit de Lev dans Enfants de Mars et de Vénus. Et c’était assez jouissif et libérateur à écrire (j’en parlais un peu dans un billet de blog précédent), même si au final c’est quelque chose de relativement mineur à l’intrigue (plus que la transidentité d’Alys notamment puisque l’histoire joue beaucoup sur les clichés transphobes).



Toujours sur cette idée de « personne concernée », je trouve intéressant de noter que ce n’est pas vraiment parce qu’on est concernée qu’on est forcément à l’aise pour écrire un personnage : clairement le manque d’exemples sur comment d’autres auteurs ont pu décrire telle ou telle chose dans un bouquin qui nous a marqué, ça rend les trucs plus compliqués. Le fait d’avoir un « vécu de première main » ne compense pas forcément, parce que ça ne donne pas vraiment d’indication sur comment traiter cela dans de la fiction.



(Autre exemple foireux : je pense que lire pas mal de scènes de combat et d’action aide plus à écrire des scènes de combat et d’action que de vraiment se tataner la gueule dans la vraie vie).



Après, même si ce n’est peut-être pas un élément super important de l’histoire et que peut-être qu’il est facile pour un lecteur ou une lectrice de l’oublier, il n’en reste pas moins que je trouvais ça chouette et important d’avoir un personnage de meuf grosse classe.



Ce qui n’empêche pas qu’il y a quelques éléments sur lesquels je trouve que j’aurais pu faire mieux. Le premier, c’est qu’il est évoqué très rapidement que Lev a des troubles du comportement alimentaire, et peut-être aurais-je dû m’attarder un peu plus dessus (je le fais dans un autre texte pas publié). Un deuxième point qui peut sembler anecdotique, c’est qu’à un ou deux moments Lev se retrouve à devoir emprunter des fringues à Alys, et c’était vaguement important pour des raisons de scénario, mais je me dis tout de même que c’est un peu une incohérence qu’elle arrive à trouver des fringues à sa taille dans la garde-robe. L’incohérence ne me gêne pas plus que ça (je ne suis pas une maniaque de cela), mais retrospectivement je me dis que cela aurait pu être intéressant de parler de la copine mince bien intentionnée qui veut te prêter des fringues mais  rien ne te va et ça te fait bader plus qu’autre chose.



Peut-être pour une autre fois.



Chloé (La chair & le sang)

La chair & le sang, série de fantasy urbaine lesbienneL’autre personnage un peu important de meuf grosse que j’ai écrit, c’est Chloé dans La chair & le sang.



C’est un peu différent vu que cette fois-ci, ce n’est pas elle la narratrice. Du coup, forcément la thématique en tant que telle de la « grosseur » est moins présente, par contre le fait que la romance joue un rôle un peu plus important a entraîné des choses assez rigolotes… ou compliquées par moment. Parce que Jessie aime bien les formes de Chloé, et d’un côté je voulais un peu essayer de donner l’idée d’une meuf qui ne trouve pas ça dégueulasse de sortir avec une grosse, et de l’autre je ne voulais pas non plus qu’on ait l’impression que ça fasse fétichisation dégueulasse en mode fat-lover (même si Jessie a un certain côté fétichiste sur pas mal d’autres choses). Du coup je me suis un peu restreinte sur certaines choses.



Et pour finir une dernière « autocritique » : j’ai maintenant plusieurs personnages de meufs grosses (il y aura aussi notamment Cookie dans Lacets rouges & magie noire qui sortira cette année), par contre niveau diversité ce n’est pas trop ça vu qu’en général c’est toujours la meuf butch skin/punk. Après je trouve ça cool les grosses butches punk/skin et je n’ai pas envie de me limiter sur leur nombre, mais par contre je réalisais qu’avec des meufs plus féminines (mais punk/skin quand même, il ne faut pas déconner), j’ai quand même plus facilement tendance à ce qu’elles soient comparativement plus dans les normes de beauté et notamment de poids.



Bref, il n’est pas toujours facile de sortir des représentations auxquelles on est biberonnée quotidiennement. Personnellement, je trouve que m’être un peu forcée à le faire par moment m’a fait pas mal de bien, pas tant pour respecter un « quota de diversité » ou je ne sais quoi, mais déjà pour moi, pour le côté jouissif de pouvoir écrire des personnages qui me ressemblent un peu plus que ce que je vois d’habitude. Tout ce que je peux espérer, c’est que des lectrices et lecteurs auront pu ressentir une fraction de la joie que m’a procurée leur écriture :)








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Published on January 20, 2018 05:26

January 18, 2018

Abonnements Tipeee 2018 : au programme, skinheads, lesbiennes et magie noire

Lacets rouges et magie noire (ou plutôt, lauriers noirs et pentacle rouge)Vu que 2017 s’est achevé depuis une bonne quinzaine de jours maintenant, et que tous les épisodes de La chair & le sang ont été publiés, il était plus que temps d’annoncer officiellement ce qui allait se passer pour 2018 concernant les abonnements Tipeee.

C’est donc une nouvelle série, Lacets rouges & magie noire qui sera publiée cette année.




De nos jours, tout le monde sait que les vampires, loups-garous et autres sorcières existent bel et bien, et ils vivent acceptés (ou tout du moins tolérés)dans la société.



Razor est une ancienne sorcière mais elle se tient maintenant bien loin de tout ce qui relève du surnaturel. Elle n’aspire qu’à boire des coups avec ses copines skinhead en écoutant de la musique.



Lors d’une soirée, elle rencontre Cassandra, une jeune femme qui fréquente des vampires et qu’elle trouve immédiatement louche. Mais elle est loin de se douter que celle-ci va faire ressurgir de sombres secrets et l’emmener à devoir, une nouvelle fois, chausser ses bottes de combat pour affronter des monstres sortis du passé, entre vampires staliniens et sorciers nazis.




Une série de fantasy urbaine, située dans le même univers qu’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) et La chair & le sang.



Le format devrait être à peu près le même que pour l’année précédente, avec cinq à six épisodes (plus probablement comme pour La chair & le sang, cinq épisodes avec un dernier plus long), publié à raison d’un tous les deux mois.



Pour pouvoir la découvrir en avant-première, vous pouvez donc, si ce n’est pas déjà fait, vous abonner sur Tipeee, à partir d’1€ par mois (pour recevoir les versions numériques, 5€ pour une version papier).



 

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Published on January 18, 2018 04:27

January 9, 2018

L'influence des jeux vidéos sur La chair & le sang

En ayant enfin relu, puis publié, le dernier épisode de La chair & le sang, j’ai soupiré de soulagement et je me suis accordé une pause Playstation. Tout en dézinguant des nazis dans le dernier Wolfenstein, je me suis dit que j’avais puisé une certaine inspiration dans les jeux vidéos, notamment pour ce qui était des capacités surnaturelles de certains personnages, et j’avais envie d’en parler un peu.Manette DualShock pour Playstation 4



Spoiler alert



Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que je vais beaucoup parler du dernier épisode (qui révèle un peu plus de choses sur Jessica), et notamment en citer quelques extraits ; cela ne devrait pas ruiner complètement votre lecture mais pourrait légèrement gâcher des éléments de surprise. Donc, si vous n’avez pas encore lu La chair & le sang, vous pouvez lire les cinq épisodes en version numérique, à prix libre ici. Si vous les avez déjà lus ou que vous n’attachez pas une trop grande importance à ça, vous pouvez continuer la lecture de l’article.

Ignifugation

Techniquement, cette idée du pouvoir qu’a Jessica d’être immunisée aux flammes m’est surtout venue du film Hellboy, donc c’est un peu hors sujet.



Hellboy (Ron Perlman)

I’m fireproof. You’re not.


Cela dit, même si on voit des exemples de ce genre de chose dans la littérature et le cinéma de genre (la preuve), il me semble que c’est une mécanique qui est aussi énormément présente dans le jeu vidéo, ce qui s’explique assez pour des raisons de gameplay : avoir un ennemi insensible au feu (ou à la glace, ou aux attaques physiques, …) permet de forcer le jouer à utiliser des attaques différentes (ou des personnages différents).



Doom et Devil May Cry

En matière de jeux vidéos qui font la part belle aux démons, Doom et Devil May Cry font évidemment partie des jeux qui m’ont pas mal inspirée, parce que c’est à peu près le genre de ton que je peux aimer. Pour écrire les scènes de combat, j’écoutais en boucle la bande son du dernier Doom, de Mick Gordon.



Au-delà de cette influence indirecte, j’ai aussi puisé un peu dans des mécanismes de gameplay qui sont présentes dans ces deux œuvres.



Dans Devil May Cry, notamment, lorsque le protagoniste prend des dégâts ou en inflige, sa jauge démoniaque augmente et permet, lorsqu’elle est remplie, de faire une transformation. C’est un mécanisme également présent, évidemment, dans beaucoup d’autres jeux : limit break, barres de « fury » et autres. Comme une partie de l’histoire tourne autour du fait que Jessie est masochiste, je trouvais intéressant l’idée qu’elle puisse canaliser sa douleur pour en quelque sorte « débloquer » des pouvoirs démoniaques, même si ce n’est jamais dit de manière aussi explicite  dans la série.



Doom_2016_reversible_cover.jpeg

Doom (2016)


De son côté, Doom est un FPS (First-Person Shooter) hyper nerveux notamment grâce à sa mécanique pour regagner de la vie : il ne s’agit pas de se planquer dans un coin en attendant que sa santé revienne, mais de tuer des ennemis de manière gore et au corps à corps pour voir gicler des points de vie. Dans le dernier épisode de la série, Lockheart émet l’hypothèse (rejetée par l’héroïne) que c’est en avalant une âme que Jessica a pu guérir aussi vite. Je ne sais pas si c’est aussi simple, mais en tout cas ce qui est sûre c’est que le meurtre brutal d’un de ses ennemis n’y est pas pour rien.



Évidemment, ces deux capacités n’ont rien de foncièrement propres au jeu vidéo (par exemple, les vampires qui guérissent en tuant quelqu’un pour boire son sang), mais c’est ce qui m’a poussé à les intégrer ainsi (et à ne pas forcément donner plus d’explications : après tout, on ne sait pas vraiment pourquoi les ennemis droppent de la vie, c’est juste comme ma).



La manipulation de la RNG

Pour le coup, cette référence est assez explicite dans l’épisode 5 :




— Je suppose qu’évoquer le terme d’aléamancie va déclencher le même genre de réaction ?



Cette fois-ci, Séléna est venue à ma rescousse, et a pointé un index accusateur vers la policière.



— Sérieusement, meuf, vous allez un peu loin dans le branlage de nouilles, chez vous. Ou peut-être que vous, vous appelez ça de la jargonmancie. Je suis sûre que même chez les sorcières, elles ne connaissent pas ce mot-là.



— Hum, a fait Ezili. En fait…



— La faculté d’influer sur le hasard, a expliqué Lockheart. Voir des évènements improbables se réaliser, comme réussir à jeter parfaitement un couteau à quinze mètres de distance.



— Oh, a dit Séléna. Vous ne pouvez pas parler de manipulation de la RNG, comme tout le monde ?




Dans le jargon vidéoludique et peut-être plus particulièrement du speedrun (qui consiste à finir un jeu le plus vite possible), la manipulation de la RNG (RNG signifiant Random Number Generator ; malheureusement, le terme d’aléamancie qui permettrait d’éviter un anglicisme n’est pas utilisé à ma connaissance) désigne le fait de s’arranger pour que le générateur de nombre pseudo-aléatoires du jeu donne les résultats qui nous arrangent, typiquement en effectuant une série d’inputs précis. Cela donne des résultats très impressionnants lors des Tool-Assisted Speedruns (TAS), où l’on voit des enchaînements « miraculeux » de coups critiques ou de choses improbables. J’aimais bien l’idée d’une magie qui donnait le même genre de pouvoir en réalité.



Évidemment, je suppose qu’on peut trouver plein de choses très similaires dans la littérature, et que l’influence des jeux vidéos tient surtout à la façon de le formuler.



Les sorts de soins qui tuent les morts-vivants

J’avoue que je ne sais pas si cette mécanique a des origines en dehors des jeux vidéos (peut-être dans des jeux de rôle ?), mais elle est en tout cas très présents dans les RPG console comme les Final Fantasy, et elle m’a inspiré une hypothèse très hypothétique pour justifier la guérison de Jessica à l’épisode 5 :




Et si ce crétin m’avait lancé un sort de guérison au lieu d’un sort  d’attaque ? Peut-être qu’il pensait que j’étais une zombie, et que ça allait me tuer, comme dans les jeux vidéos.




Les point’n click

Adaptation en jeu vidéo du Discworld
Le point’n click Discworld


Pour finir, une inspiration qui ne concerne pas des capacités surnaturelles, mais la narration. Dans le dernier épisode, lorsque Jessica doit trouver comment sortir de l’usine en flammes, au moment d’écrire la scène je j’ai visualisée un peu comme un point’n click où j’essayais de cliquer sur tous les éléments du décor pour trouver comment résoudre l’énigme, avec le personnage qui sort la plupart du temps des commentaires sarcastiques pour dire sommairemment « c’est inutile » :




J’ai regardé de tous les côtés autour de moi, cherchant quelque chose.



Une étagère. J’aurais peut-être pu grimper dessus pour sortir, mais ça n’était pas très utile vu qu’il y avait la porte pas très loin, et que je doutais fortement être capable d’escalader en portant Chloé.



Un bidon dont le contenu était en flammes. Probablement peu utile pour éviter à Chloé de brûler, mais si on avait eu le problème inverse et qu’elle était en train de mourir de froid, ça aurait pu m’aider.



Une poulie. Très bel objet, j’avais toujours nourri une fascination pour les poulies. J’en aurais bien eu une comme ça chez moi, je voyais plein d’applications très concrètes de choses qu’on pourrait faire avec, ensemble, Chloé et moi. Malheureusement, ce n’était pas ça qui allait me permettre de la faire sortir d’ici.



Une sorte de fusée qui est passée à quelques centimètres de ma tête et est allée s’écraser contre le mur de derrière. Il y en avait peut-être d’autres qui n’avait pas encore explosé : je pouvais peut-être les regrouper, jeter un truc en flammes dessus (ça, ce ne serait pas dur à trouver), et faire un trou dans le mur pour pouvoir faire sortir Chloé. Pas sûre que ça marche, vu que les murs étaient solides. Ou alors, si on se tenait avec Chloé à côté de l’explosion, peut-être qu’on pouvait profiter du souffle pour être expulsées dehors avant qu’elle ne puisse brûler ? Dans un film avec Vin Diesel, ça aurait peut-être pu marcher, mais j’étais dubitative sur le résultat dans le monde réel.




Conclusion

L’inspiration est quelque chose de complexe, et souvent lié à plein de facteurs. En écrivant une œuvre, on pioche toujours des choses dans des tas d’autres, et parfois il n’est pas très clair si l’idée nous est venue par un biais ou par un autre.



La chair & le sang, série de fantasy urbaine lesbienneCela dit, j’avais envie d’écrire ce petit billet non pas pour faire croire que La chair & le sang est une œuvre qui plaira forcément aux gameurs ou qui est plus inspirée du jeu vidéo qu’une autre, mais parce que l’aspect culturel du jeu vidéo est souvent minimisé, et celui du roman sacralisé (sans doute pas le genre des romans que j’écris, cela dit…), alors j’avais envie de montrer que les influences (et notamment celles liées à du gameplay) pouvaient aussi aller dans l’autre sens.



Même si, évidemment, en terme de street-cred d’autrice sérieuse et littéraire, j’aurais peut-être mieux fait de dire à quel point je m’étais inspirée de Balzac, Flaubert et Hugo.








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Published on January 09, 2018 09:22

January 6, 2018

Rencontre et discussion à la librairie Terra Nova à Toulouse le 31 janvier

Je suis très heureuse de vous annoncer que j’aurai la chance de visiter Toulouse le 31 janvier prochain, dans le cadre d’une rencontre à la librairie Terra Nova, à 19h.



C’est au 18 rue Gambetta, et ce sera l’occasion, au-délà de parler de mes livres, d’échanger autour de diverses choses, comme la représentation des personnages lesbiennes, gays, bis ou trans dans la fiction.



À bientôt !

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Published on January 06, 2018 06:43

January 2, 2018

Arrêt de la vente par correspondance de fanzines à l'unité

Le début d’année étant propice aux bilans et aux changements, j’ai décidé d’acter ce qui était déjà de fait un peu le cas (puisque je n’avais pas proposé l’option pour les dernières parutions) : je ne proposerai dorénavant plus de vente par correspondance de fanzine à l’unité. La page de la boutique a été mise à jour.



Cela ne concerne pas les abonnements Tipeee (où les envois sont fait de manière groupée), mais uniquement la possibilité de commander un fanzine unique sur le site à n’importe quel moment. La raison est simple : c’était trop compliqué en terme de logisitique (soit devoir garder trop de stocks inutiles chez moi, soit devoir retourner faire des impressions pour une seule commande, et dans tous les cas en général devoir faire un aller-retour à la Poste qui n’est pas à côté), et par ailleurs les frais de port rendent la chose malheureusement assez peu intéressante.



Cela ne veut pas dire que j’arrête les fanzines : ils sont toujours d’actualité pour l’abonnement Tipeee, et je compte également en proposer à la vente lors des évènements physiques, et éventuellement en laisser dans des lieux alternatifs, des infoquiosques, etc.



D’ailleurs, si vous organisez un infokiosque de ce genre, je suis toujours partante pour faire un envoi groupé d’exemplaires, ou encore vous envoyer gratuitement les fichiers PDF si vous préférez vous charger de l’impression. N’hésitez pas à me contacter : lizzie at crowdagger point fr.



 

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Published on January 02, 2018 23:27

January 1, 2018

Bilan auto-édition 2017 : des chiffres et des lettres

Comme l’année passée, voici un petit bilan chiffré concernant mes ventes en auto-édition. L’objectif d’un tel « exercice » n’est ni de me faire mousser, ni de me plaindre, mais d’une part de faire un petit bilan personnel, et d’autre part de montrer d’autres chiffres que ceux des auteurs de best-sellers qu’on met tout le temps en avant pour vanter les mérites de l’auto-édition.



Notez que je ne parle ici que des livres auto-édités, parce que je n’ai pas les derniers chiffres pour ceux qui sont édités : je ne parlerai donc ni d’Enfants de Mars et de Vénus, ni d’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires). Par ailleurs, ces chiffres n’incluent pas non plus les abonnements sur ma page Tipeee, et se concentrent exclusivement sur les ventes numériques (parce que je ne suis pas foutue de compter un peu correctement les autres).



Livres auto-édités

Cette année, j’ai publié en auto-édition La chair & le sang, une série de fantasy urbaine en cinq épisodes :




Les coups et les douleurs  ;
Good cop, bad cop  ;
Souffrir pour être rebelle  ;
Cupidon tireur d’élite  ;
Plus haut que Carrero .


On peut voir ça comme un roman en cinq parties, ou comme cinq livres différents, je reviendrai un peu là-dessus après.



Par ailleurs, mes livres auto-édités les années précédentes étaient toujours disponibles à la vente sur les différentes plate-formes, en plus d’être téléchargeables librement sur ce site :




Pas tout à fait des hommes  ;
Sorcières & Zombies  ;
Noir & blanc .


Canaux de diffusion

Comme l’année passée, tous ces livres étaient disponibles sur les principales plate-formes de vente de livres électroniques : Amazon, Kobo, Fnac, Ibook, Smashword, etc.



Nouveauté cependant par rapport à l’an passé, il est maintenant possible de les acheter à prix libre sur mon site (en passant par Paypal) : il s’agit d’un prix libre complet (vous donnez ce que vous voulez, y compris rien du tout) pour les textes « anciens », et d’un prix libre un peu plus restrictif (le prix minimum est de fait de 50 centimes) pour les épisodes de La chair & le sang (sauf le premier, téléchargeable gratuitement). Épisodes qui étaient, par ailleurs, accessibles aux abonné·e·s Tipeee, mais je ne savais pas trop comment compter ces abonnées dans cet article, donc je ne l’ai pas fait.



Chiffres

Bon, foin de fioriture, voici les chiffres :




Les coups et les douleurs  : 142 ventes, dont 118 sur Amazon, 9 en vente directe, 8 sur Kobo et 7 sur Ibooks.
Good cop, bad cop  : 105 ventes, dont 87 sur Amazon, 6 en vente directe, 9 sur Kobo et 3 sur Ibooks.
Souffrir pour être rebelle  : 74 ventes, dont 64 sur Amazon, 2 en vente directe, 7 sur Kobo et 1 sur Ibooks.
Cupidon tireur d’élite  : 71 ventes, dont 64 sur Amazon, 1 en vente directe, 5 sur Kobo et 1 sur Ibooks.
Plus haut que Carrero  : 38 ventes, dont 36 sur Amazon, 1 vente directe et 1 sur Ibooks.


Après, faire le bilan de la série en elle-même est un peu plus compliqué :




Si l’on considère qu’il s’agit de 5 livres séparés (ce qui est le cas), cela fait un total de 430 ventes ;
Si l’on considère qu’il s’agit d’une seule histoire en cinq parties (ce qui est aussi le cas), cela fait seulement 38 achats complets (ce qui en vrai n’est pas si mal non plus);
On peut aussi imaginer regarder la moyenne de vente par épisodes (86) ou autre formule plus complexe mais qui n’aurait pas beaucoup plus de sens.


Toujours est-il qu’il me semble pouvoir remarquer les choses suivantes :




du point de vue de l’auteur ou de l’éditeur, il faut être honnête, la formule « série » est sans doute plus rentable que sortir un seul roman, et c’est sans doute pour ça que c’est autant revenu à la mode avec le numérique ;
c’est évidemment toujours Amazon qui se taille la part du lion en vente de livres numériques, avec 86% des ventes ;
je suis contente qu’il y en ait tout de même eu un peu moins de 5% en vente directe sur ce site, certes ma volonté d’être moins dépendante d’Amazon est loin d’être totalement accomplie mais entre ça et la page Tipeee c’est un bon début ;
au niveau plus personnel, si on fait abstraction du dernier épisode qui n’est sorti que le 21 décembre, je suis assez contente de voir qu’il y a tout de même pas mal de gens qui ont acheté la suite après avoir acheté le premier épisode, ce qui laisse a priori supposer qu’ils ont un minimum apprécier.


Pour ce qui est des autres livres :




Pas tout à fait des hommes  : 92 ventes, dont 82 sur Amazon (contre 145 ventes en 2016 et 49 en 2015), total sur toutes les années : 420 ventes numériques (dont 390 sur Amazon) ;
Noir & blanc  : 7 ventes, dont 3 sur Amazon (contre 4 ventes en 2016 et 49 en 2015), total sur toutes les années : 148 ventes numériques (dont 107 sur Amazon) ;
Sorcières & Zombies  : 25 ventes, dont 21 sur Amazon (contre 5 ventes en 2016 et 17 en 2015), total sur toutes les années : 91 ventes numériques (dont 35 sur Amazon).


Au total, en cumulant tous les livres vendus cette année, cela fait  environ 86% des ventes numériques qui se sont déroulées via Amazon (contre plus de 90% l’an passé, baisse notable tout de même). Comme pour l’an passé, je trouve intéressant de noter qu’il y a quand même quelques exceptions : cette année, Sorcières & Zombies a rattrapé son retard de vente sur Amazon, mais cela reste un livre qui s’est plus vendu sur Kobo. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme, mais en tout cas ça me confirme dans l’idée qu’il vaut mieux éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier.



Petit bilan

À titre personnel, je suis assez contente de ce bilan, puisque La chair & le sang s’est quand même plutôt bien vendu. Même si je continue à surtout vivre du RSA plus que de l’écriture, ça, plus les abonnements Tipeee, ça m’a quand même fait une certaine bouffée d’oxygène et permis d’être un peu moins dans le rouge financièrement.



Après, espérer gagner de l’argent avec l’écriture de fiction, ce n’est pas quelque chose d’évident, et ce n’est, sauf exception, probablement pas la voie royale pour espérer accéder à la propriété, une voiture de sport et une piscine privée.



Ah et quand même pour un point plus positif : cela fait maintenant au moins sept ans que Pas tout à fait des hommes est disponible à la vente sur Amazon, en plus de pouvoir être téléchargé gratuitement à pas mal d’autres endroits ; malgré ça, j’en ai quand même vendu plus de 90 exemplaires numériques cette année. Ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas rien non plus, et je pense quand même que le numérique (ou, d’ailleurs, le passage par des petites maisons d’éditions) a l’avantage d’éviter le pilon et de permettre à un livre de continuer à vivre sa vie même s’il n’est pas un best-seller.



Par ailleurs, si ce n’est pas (encore) le cas pour La chair & le sang, les autres livres dont je donne les chiffres sont tous également disponible sous licence libre (Creative Commons BY-SA), ce qui tendrait à indiquer qu’il est tout de même possible de gagner un peu d’argent avec de l’art libre.



 








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Published on January 01, 2018 20:18

December 28, 2017

La chair & le sang : sortie du cinquième épisode (et final), le premier est disponible gratuitement

Plus haut que Carrero

Plus haut que Carrero, épisode 5 de la série de fantasy urbaine lesbienne La chair & le sangPlus haut que Carrero, le cinquième et dernier épisode de la série de fantasy urbaine lesbienne La chair & le sang (à moins qu’il n’y ait un jour une saison 2) est sorti il y a maintenant quelques jours et est disonible en version numérique (livre électronique ou ebook), soit à prix libre (vous choisissez ce que vous payez) sur ce site, soit sur les plate-formes de vente en ligne.



 







Acheter sur ce site :
Acheter ailleurs :







Prix libre


€0,50 EUR€1,00 EUR€2,00 EUR€3,00 EUR€4,00 EUR€5,00 EUR€7,50 EUR€10,00 EUR







Smashwords
Amazon
Kobo







La chair & le sang

Pour rappel, La chair & le sang est une série de fantasy urbaine en cinq épisodes, où l’on suit les aventures de Jessica, jeune lesbienne aux tendances masochistes qui essaie d’avoir une vie normale mais a un peu de mal.




Je m’appelle Jessica, je viens d’emménager dans une nouvelle ville, et je cherche juste à faire comme tout le monde : trouver un travail, rencontrer l’amour, et avoir une vie stable et satisfaisante.



Sauf que mes seules opportunités professionnelles sont de bosser pour des vampires, que la voisine sur laquelle j’ai un crush est une skinhead louve-garou, et que mes tendances masochistes ne sont pas toujours très bien comprises ; et que la seule chose de stable dans ma vie, c’est ma capacité à attirer les emmerdes.




Le premier épisode disponible gratuitement

Si vous n’avez pas encore commencé la lecture de cette série, il n’est évidemment pas trop tard pour vous y mettre, d’autant plus que le premier épisode, Les coups et les douleurs, est maintenant téléchargeable gratuitement, soit sur ce site, soit sur Kobo, Amazon ou autre plate-forme.



Remerciements

La publication de La chair & le sang a en partie été rendue possible par toutes les personnes qui se sont abonnées sur Tipeee. Un grand merci à tous et toutes, et à l’année prochaine (qui commence bientôt) pour la pré-publication de Lacets rouges & magie noire, sur laquelle je donnerai un peu plus de détails très prochainement.



Je tiens aussi à remercier les blogueuses et blogueurs qui ont rédigé des critiques pour cette série :




Le monde de K6 ;
Ma lecturothèque ;
Red & Rude.


Et puis, je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont relayé mes écrits sur des réseaux sociaux ou ailleurs, ont rédigé des commentaires sur différentes plate-formes ; les personnes qui m’ont aimablement signalé des fautes d’orthographe (il y en a certainement toujours, oups) ; et enfin toutes les personnes avec qui on a discuté, construit, et échangé des analyses, des râleries, des délires ou des blagues qui se retrouvent forcément en partie dans ce que je peux écrire.



❤️ et ✊

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Published on December 28, 2017 03:04

December 2, 2017

Si ça parle de lesbienne et de trans, c'est forcément érotique : droit de réponse à un article « universitaire » (MàJ le 2 décembre)

Hier, j’ai réalisé qu’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) était référencé dans un article d’une revue scientifique. Au départ j’étais plutôt heureuse : l’un de mes romans, étudié par des universitaires ? Oh la la !



Malheureusement, une fois que j’ai pu accéder au contenu de l’article, j’ai vite déchanté, puisqu’il est évident que l’auteur n’a pas lu l’ouvrage et l’a considéré au forceps comme faisant partie d’un corpus pour de la littérature érotique, quand bien même il ne contient aucune scène de ce genre.



Comme le fait d’être classé d’emblée comme « érotique » ou « pour adulte » est quelque chose d’assez fréquent pour les œuvres abordant des thématiques LGBT, qui relève d’une forme d’homophobie et de transphobie, et que ce genre d’amalgame me met un tantinet en colère ; et aussi pour défendre un peu de rigueur scientifique dans les revues universitaires, j’ai donc demandé un droit de réponse, que j’ai adressé au comité de direction de la revue Questions de communication, et que je reproduis ci-dessous.

 

 

Droit de réponse à l’article de Jean Zaganiaris sur les représentations transidentitaires dans la littérature « érotique »

Dans son article « Des filles au masculin, des garçons au féminin ? » : ambivalences du genre et sexualités non normatives dans la littérature érotique contemporaine, publié dans le numéro 31 de la revue Questions de communication, Jean Zaganiaris prétend « analyser les corps transidentitaires et l’inversion des rôles sexuels dans la littérature érotique » en se basant sur un « un corpus d’écrits érotiques ».



Parmi ces textes figure l’un de mes romans, Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires), paru aux éditions Dans nos histoires, et dont l’intégralité du texte, dans une démarche d’accessibilité au plus grand nombre, peut être lue en ligne sur le site de l’éditeur.



Malgré cette facilité de lecture, il semble évident que Jean Zaganiaris n’a pas lu le roman qu’il cite pourtant dans son corpus. Ainsi, voilà comment il présente l’ouvrage :




Lizzie Crowdagger (2014), relatant les péripéties « d’une vampire transsexuelle » à partir de ses socialisations dans les clubs lgbt (Lesbiennes, gays, bi et trans)




L’utilisation des guillemets semble indiquer une citation de l’œuvre ; pourtant, une rapide recherche dans votre navigateur sur la version en ligne du roman vous permetra rapidement de constater que l’expression « vampire transsexuelle » n’apparaît pas dans l’ouvrage. Ce qui s’explique pour une raison assez simple : le personnage en question n’est pas une vampire et (spoiler) ne devient pas une vampire au cours du roman. Il est donc pour le moins étonnant de voir l’œuvre présentée ainsi dans un article se prétendant scientifique.



Jean Zaganiaris ajoute à cette présentation une note de bas de page, référençant une interview publiée sur le site Barbieturix :




Concernant L. Crowdagger, se présentant comme une lesbienne fréquentant les milieux lgbt , voir l’entretien dans le magazine en ligne Barbieturix




Une lecture de l’article révèlera que je ne me présente à aucun moment dans celui-ci comme « fréquentant les milieux lgbt » (et encore moins les « clubs LGBT »), mais uniquement comme « militante féministe et communiste libertaire ». On notera également que je présente Cassandra, la protagoniste de l’ouvrage, comme « une humaine ordinaire » : même sans ouvrir le roman, il suffisait donc de lire cet entretien pour comprendre que le livre ne relatait pas « les péripéties d’une “vampire transsexuelle” ».



Par ailleurs, Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) ne comporte aucune scène érotique, et est avant tout un roman de fantasy urbaine comportant une bonne dose d’action, de l’humour et un peu de romance. Il est donc, là encore, étonnant de le retrouver dans un corpus de textes érotiques. Étonnant, pour ne pas dire dérangeant : le fait de catégoriser d’emblée des œuvres LGBT dans des catégories érotiques ou pornographiques est une des formes que prennent l’homophobie et la transphobie, comme on a pu le voir avec les indignations contre des campagnes de prévention contre le VIH, ou encore l’annulation du visa d’exploitation du film La vie d’Adèle, toutes deux orchestrées par l’extrême-droite. C’est aussi l’un des arguments classiquement utilisés pour refuser de parler d’homosexualité ou de transidentité à des enfants. Autre exemple, à l’heure actuelle, des militant·e·s LGBT luttent pour que la plate-forme Youtube cesse de catégoriser comme adultes des vidéos parlant de ces thématiques.



En tant qu’écrivaine de fictions ayant souvent comme protagonistes des personnages lesbiennes, gays, bis ou trans, ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à ce problème : mon site, crowdagger.fr, est ainsi classé comme « pornographique » par certains filtres (des personnes me signalent régulièrement qu’elles ne peuvent y accéder depuis leur entreprise ou université), et j’ai parfois dû lutter pour que certains de mes titres ne soient pas classés d’emblée comme « pour adultes » sur certaines plate-formes de publication à cause de l’utilisation de mots comme « lesbienne » ou « transsexuel·le ». Dans ce contexte où la catégorisation en « érotique », liée à des présupposés homophobes et transphobes, entraîne des difficultés supplémentaires en tant qu’autrice (moins de visibilité, avec des conséquences très concrètes en termes de revenus), autant dire que je considère donc comme pour le moins insultant de classer ainsi l’un de mes romans ne comportant pas de scène érotique, qui plus est dans une revue universitaire. Je doute très fortement que cela serait arrivé si les personnages n’étaient pas lesbiennes ou trans.



Je vous demande donc, puisque j’estime que cet amalgame me porte préjudice :




la suppression de toute mention de mon pseudonyme (Lizzie Crowdagger) et d’Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) dans la version en ligne de cet article, puisque mon œuvre ne relève pas d’un roman érotique ;
la publication de cette présente lettre comme droit de réponse dans le prochain numéro de votre revue.


Par ailleurs, j’attire votre attention sur le fait que les problèmes soulevés par la présente montrent non seulement un manque de déontologie scientifique ainsi que de respect de la part de l’auteur de l’article, mais également des lacunes en terme d’examen par les pairs. En effet, s’il est compréhensible que tous les livres d’un corpus ne soient pas lus en détail par les réviseurs, le simple entretien publié sur Barbieturix était suffisant pour se rendre compte que la description de ce roman était toute à fait erronée et que ce livre n’était pas un roman érotique.



J’espère donc qu’à l’avenir votre revue saura faire preuve de plus de rigueur, et que si l’un de mes romans est traité dans un prochain article, ce sera en se basant vraiment sur le texte, et pas sur des présupposés homophobes et transphobes qui assimilent thématiques LGBT à érotisme et pornographie.



Veuillez agréer l’expression de mes salutations distinguées,



Lizzie Crowdagger



Mise à jour du 2 décembre : réponse à la réponse

J’ai reçu une réponse de la direction de la revue que, conformément à leur demande, je publie ci-dessous.




Nancy, le 29 novembre 2017



 



 



Madame Crowdagger,



 



Par courriel en date du 13 novembre 2017, vous souhaitez exercer votre droit de réponse à l’encontre de l’article de M. Zaganiaris intitulé « “Des filles au masculin, des garçons au féminin ?” : ambivalences du genre et sexualités non normatives dans la littérature érotique contemporaine » (Questions de communication, 31, 2017).



 



Toutefois, après examen de celle-ci au regard des prescriptions légales et de la jurisprudence rendue en la matière, il apparaît que votre demande ne satisfait pas aux exigences encadrant l’exercice du droit de réponse.



 



En effet, votre réponse comporte des éléments qui sont dépourvus de corrélation avec l’article en cause et qui relèvent davantage du débat d’idées. Or, le droit de réponse ne consiste pas en une tribune libre. En outre, celui-ci ne doit pas porter atteinte à l’honneur de l’auteur de l’article initial.



 



Par voie de conséquence, et au regard de ces éléments, la revue Questions de communication ne publiera pas la réponse que vous avez adressée.



 



Aussi tenons-nous à vous préciser les points suivants :



 



Conformément à la charte éthique de la revue (http://questionsdecommunication.revues.org/11024), l’auteur de l’article à l’origine de votre demande (article qui a bien fait l’objet de l’habituelle expertise en double aveugle par des expert.e.s extérieur.e.s) a immédiatement été contacté afin de rapidement soit transmettre ses corrections, soit établir la véracité du passage concerné. Celui-ci a transmis le 23 novembre les corrections appropriées. Par ailleurs, M. Zaganiaris adresse ses excuses à la revue ainsi qu’à vous-même et assure qu’il n’a jamais souhaité vous porter préjudice. En conséquence, je vous informe que :





la rectification (suppression de toute mention de votre pseudonyme et du titre de votre ouvrage) a été réalisée le 23 novembre dans la version en ligne de l’article concerné (http://questionsdecommunication.revues.org/11222) ;




un erratum sera publié dans la prochaine livraison (32) de la revue.





 



En outre, Questions de communication s’est engagée à respecter une éthique scientifique. Si votre ouvrage a été mentionné à tort parmi une liste d’œuvres relevant du genre érotique, il ne s’agit en aucun cas de l’expression de positions idéologiques, mais bel et bien d’une erreur que nous avons rectifiée.



 



Enfin, nous avons constaté la publication par vos soins d’un article intitulé « Si ça parle de lesbienne et de trans, c’est forcément érotique : droit de réponse à un article “universitaire” » sur votre blog (http://crowdagger.fr/blog/index.php?p...) dans lequel figure le texte que vous nous demandiez d’insérer dans la revue au titre du droit de réponse.



 



Au vu de la mise en cause qu’il constitue à l’encontre de la revue Questions de communication, nous vous demandons de vouloir bien insérer la présente lettre sur votre blog au titre du droit de réponse.



 



Nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame Crowdagger, nos salutations les meilleures.



 




 

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Published on December 02, 2017 03:49