Sylvain Johnson's Blog, page 17

April 29, 2015

Les Fossoyeurs de Rêves intègrent le jury du Prix Masterton

Publié initialement sur Gaëlle Dupille :








FDR - Photo officielle 2





(de gauche à droite : Romain Billot, moi-même, Sylvain Johnson, Jean-Marc Renaudie/John Steelwood, Pierre Brulhet, Guillaume Lemaître, Sabine Chantraine-Cachart)





C’est officiel : Les Fossoyeurs de Rêves, collectif d’auteurs auquel j’ai le privilège d’appartenir, ont rejoint les membres du jury du



Prix Masterton.



http://masterton.noosfere.org/index.php?rub=actu



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Retrouvez notre collectif sur notre site Internet 



http://lesfossoyeursdereves.wix.com/officiel 



et sur Facebook



https://www.facebook.com/lesfossoyeursdereves


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Published on April 29, 2015 16:55

Les Fossoyeurs de R��ves int��grent le jury du Prix Masterton

Publi�� initialement sur Ga��lle Dupille��:








FDR - Photo officielle 2





(de gauche �� droite : Romain Billot, moi-m��me, Sylvain Johnson, Jean-Marc Renaudie/John Steelwood, Pierre Brulhet, Guillaume Lema��tre, Sabine Chantraine-Cachart)





C���est officiel : Les Fossoyeurs de R��ves, collectif d���auteurs auquel j���ai le privil��ge d���appartenir, ont rejoint les membres du jury du



Prix Masterton.



http://masterton.noosfere.org/index.php?rub=actu



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April 5, 2015

Message à tous ceux qui n’ont pas d’enfants!

terrifying-devil-baby-attack-prankIls vous ont tous menti. Sans exception. Vos amis, votre famille, vos confrères de travail, tous ceux qui vous entourent. Ils vous ont raconté ces histoires improbables de nuits sans sommeil, en tant que nouveaux parents. Ces longues périodes de hurlements nocturnes avec un bambin rouge de colère dans les bras, du vomi chaud coulant dans votre cou ou de l’urine maculant votre bouche, obstruant vos yeux brûlant. Ce sont des histoires.


Un complot pour vous décourager d’avoir des enfants.

Je vous le dis sincèrement, ces gens sont des hypocrites, des égoïstes, des sauvages de la pire espèce. Tout ce qu’ils veulent, c’est votre compassion, votre dévotion à leur cause parentale désespérée. Ils veulent votre aide, votre tendresse pour les aider à surmonter une épreuve qui n’en est pas une. Un trait de caractère tout à fait humain qui inspire la pitié.


Ils vous parleront de nuits blanches, les yeux cernés et la voix tremblante, de ces longues heures sombres où ils ont questionné leur état de nouveaux parents dépassé par les évènements.


Ne les écoutez pas!


Ce sont des sornettes, une illusion, des balivernes. Les mères se plaindront des incessantes séances de succion mammaire qui n’en finissent plus, elles vous diront ne pas être capables de glisser dans un sommeil profond, parce que le bébé réclamera son repas toutes les heures du jour et de la nuit. Elles vous attendriront avec le récit de leurs mamelons ensanglantés, douloureux.


Ne vous laissez pas attendrir!


Ces mêmes parents complices dévoileront une profonde dépendance à la caféine, aux émissions de télévision stupides diffusées à une heure du matin, à ces poses dangereuses qui leur permettent de rester à moitié éveillés tout en tenant la chose hurlante dans leurs bras. Ils vous expliqueront être prêts à tout pour fermer les yeux, ne serait-ce qu’une minute. Ils iront même jusqu’à prétendre qu’il est irresponsable de remuer le poupon endormi de peur de réveiller la bête qui sommeille dans cette boule de chair. Comme si la masse plus petite qu’un melon pourrait être une créature maléfique et démoniaque.


Je n’ai aucune intention de vous mentir au moment d’écrire ces lignes. Tout cela est faux. Une autre invention du gouvernement, de la masse esclave et puérile, docile et aveugle. Une autre campagne efficace de propagande.


La réalité est bien autre.


En fait, il est temps de mettre à jour l’un des plus gros complots de l’histoire de l’humanité, non loin derrière la supposée existence d’un fils de Dieu venu sur terre pour passer ses journées avec une bande de barbus en robes poussiéreuse.


Vous pouvez me croire, puisque la vérité me vient d’une source indéniable, certaine et tout à fait fiable.


C’est mon bébé qui m’a dévoilé l’ultime vérité!


Vous ne saviez pas qu’ils parlent? Voyez à quel point vous avez été endormi par la masse sadique. Ce qu’il me dit? Il est trop tard pour tout vous révéler en détail, mais en ce moment même, je suis les instructions de notre bambin autoritaire et charismatique. Bien entendu, les premières nuits où il a parlé, j’ai d’abord cru à un manque de sommeil modifiant mes capacités intellectuelles, une psychose dérangeante. Un rêve éveillé.

Mais aujourd’hui, j’ai finalement compris.


Il a fallu se débarrasser de maman. Le nouveau-né m’a convaincu que son lait était dangereux, annihilant ses pouvoirs extraordinaires. Remplacer cette source de nutrition teintée de médicaments destinés à réduire le nourrisson à l’état de végétal à la tête instable, aux couches constamment remplies de merde, était devenu une priorité.


Nous roulons en ce moment vers une destination qui m’est inconnue. Le corps inanimé de ma femme dans le coffre. Il me faut ralentir, puisque je roule trop vite et le bébé sur le siège arrière me prévient de la possibilité d’un contrôle routier. Il faut préserver l’apparence de la normalité, ne pas attirer l’attention. Le complot s’étend à toutes les couches de la société. Il faut donc redoubler de prudence.


Je le regarde par le rétroviseur, si petit dans son siège, rose et souriant, un filet de bave sur le menton. Comme il est beau et intelligent dans son pyjama de Bob l’éponge. Un représentant d’une race supérieure, probablement celle qui prendra notre place après notre inévitable extinction. Mon regard dérive lentement sur la banquette arrière, tout près du petit. Là où les armes sont entreposées. Les fusils de chasse, les automatiques et les armes de poings. Selon ses instructions, j’ai acheté suffisamment de munitions pour tenir un siège. Il m’a d’ailleurs indiqué que c’était un voyage sans retour.


Ils ont tous menti et c’est le temps de les faire payer pour cette moquerie millénaire.

Le petit ne m’a toujours pas indiqué où nous allons, mais devant moi, se dresse un paysage constellé de gratte-ciels, d’édifices majestueux. Une cité de béton.


Je vais révéler au monde entier l’étendue de leur ignorance. Comme le bébé le réclame, ce sera par la force, le feu de mes canons.


Peut-être qu’avec de la chance, je ne me réveillerais jamais de ce long sommeil.


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Published on April 05, 2015 11:42

Message �� tous ceux qui n���ont pas d���enfants!

terrifying-devil-baby-attack-prankIls vous ont tous menti. Sans exception. Vos amis, votre famille, vos confr��res de travail, tous ceux qui vous entourent. Ils vous ont racont�� ces histoires improbables de nuits sans sommeil, en tant que nouveaux parents. Ces longues p��riodes de hurlements nocturnes avec un bambin rouge de col��re dans les bras, du vomi chaud coulant dans votre cou ou de l���urine maculant votre bouche, obstruant vos yeux br��lant. Ce sont des histoires.


Un complot pour vous d��courager d���avoir des enfants.

Je vous le dis sinc��rement, ces gens sont des hypocrites, des ��go��stes, des sauvages de la pire esp��ce. Tout ce qu���ils veulent, c���est votre compassion, votre d��votion �� leur cause parentale d��sesp��r��e. Ils veulent votre aide, votre tendresse pour les aider �� surmonter une ��preuve qui n���en est pas une. Un trait de caract��re tout �� fait humain qui inspire la piti��.


Ils vous parleront de nuits blanches, les yeux cern��s et la voix tremblante, de ces longues heures sombres o�� ils ont questionn�� leur ��tat de nouveaux parents d��pass�� par les ��v��nements.


Ne les ��coutez pas!


Ce sont des sornettes, une illusion, des balivernes. Les m��res se plaindront des incessantes s��ances de succion mammaire qui n���en finissent plus, elles vous diront ne pas ��tre capables de glisser dans un sommeil profond, parce que le b��b�� r��clamera son repas toutes les heures du jour et de la nuit. Elles vous attendriront avec le r��cit de leurs mamelons ensanglant��s, douloureux.


Ne vous laissez pas attendrir!


Ces m��mes parents complices d��voileront une profonde d��pendance �� la caf��ine, aux ��missions de t��l��vision stupides diffus��es �� une heure du matin, �� ces poses dangereuses qui leur permettent de rester �� moiti�� ��veill��s tout en tenant la chose hurlante dans leurs bras. Ils vous expliqueront ��tre pr��ts �� tout pour fermer les yeux, ne serait-ce qu���une minute. Ils iront m��me jusqu����� pr��tendre qu���il est irresponsable de remuer le poupon endormi de peur de r��veiller la b��te qui sommeille dans cette boule de chair. Comme si la masse plus petite qu���un melon pourrait ��tre une cr��ature mal��fique et d��moniaque.


Je n���ai aucune intention de vous mentir au moment d�����crire ces lignes. Tout cela est faux. Une autre invention du gouvernement, de la masse esclave et pu��rile, docile et aveugle. Une autre campagne efficace de propagande.


La r��alit�� est bien autre.


En fait, il est temps de mettre �� jour l���un des plus gros complots de l���histoire de l���humanit��, non loin derri��re la suppos��e existence d���un fils de Dieu venu sur terre pour passer ses journ��es avec une bande de barbus en robes poussi��reuse.


Vous pouvez me croire, puisque la v��rit�� me vient d���une source ind��niable, certaine et tout �� fait fiable.


C���est mon b��b�� qui m���a d��voil�� l���ultime v��rit��!


Vous ne saviez pas qu���ils parlent? Voyez �� quel point vous avez ��t�� endormi par la masse sadique. Ce qu���il me dit? Il est trop tard pour tout vous r��v��ler en d��tail, mais en ce moment m��me, je suis les instructions de notre bambin autoritaire et charismatique. Bien entendu, les premi��res nuits o�� il a parl��, j���ai d���abord cru �� un manque de sommeil modifiant mes capacit��s intellectuelles, une psychose d��rangeante. Un r��ve ��veill��.

Mais aujourd���hui, j���ai finalement compris.


Il a fallu se d��barrasser de maman. Le nouveau-n�� m���a convaincu que son lait ��tait dangereux, annihilant ses pouvoirs extraordinaires. Remplacer cette source de nutrition teint��e de m��dicaments destin��s �� r��duire le nourrisson �� l�����tat de v��g��tal �� la t��te instable, aux couches constamment remplies de merde, ��tait devenu une priorit��.


Nous roulons en ce moment vers une destination qui m���est inconnue. Le corps inanim�� de ma femme dans le coffre. Il me faut ralentir, puisque je roule trop vite et le b��b�� sur le si��ge arri��re me pr��vient de la possibilit�� d���un contr��le routier. Il faut pr��server l���apparence de la normalit��, ne pas attirer l���attention. Le complot s�����tend �� toutes les couches de la soci��t��. Il faut donc redoubler de prudence.


Je le regarde par le r��troviseur, si petit dans son si��ge, rose et souriant, un filet de bave sur le menton. Comme il est beau et intelligent dans son pyjama de Bob l�����ponge. Un repr��sentant d���une race sup��rieure, probablement celle qui prendra notre place apr��s notre in��vitable extinction. Mon regard d��rive lentement sur la banquette arri��re, tout pr��s du petit. L�� o�� les armes sont entrepos��es. Les fusils de chasse, les automatiques et les armes de poings. Selon ses instructions, j���ai achet�� suffisamment de munitions pour tenir un si��ge. Il m���a d���ailleurs indiqu�� que c�����tait un voyage sans retour.


Ils ont tous menti et c���est le temps de les faire payer pour cette moquerie mill��naire.

Le petit ne m���a toujours pas indiqu�� o�� nous allons, mais devant moi, se dresse un paysage constell�� de gratte-ciels, d�����difices majestueux. Une cit�� de b��ton.


Je vais r��v��ler au monde entier l�����tendue de leur ignorance. Comme le b��b�� le r��clame, ce sera par la force, le feu de mes canons.


Peut-��tre qu���avec de la chance, je ne me r��veillerais jamais de ce long sommeil.


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Published on April 05, 2015 11:42

April 1, 2015

La nuit du Serial Killer

Publi�� initialement sur Cosmogonie d'une vie��:


LA NUIT DU SERIAL KILLER

Les 3, 4 et 5 Avril 2015 aura lieu la Nuit du Serial Killer �� Clermont Ferrand. J���en profite pour lancer ce sondage.



Seriez-vous int��ress��s qu���un tel ��v��nement se d��roule �� Lun��ville��?





Merci de votre participation


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Published on April 01, 2015 08:31

March 22, 2015

Paternit��!

3441_2_largeC���est incroyable, non? Il aura pratiquement fallu un peu plus de quarante ans pour que mon engin de reproduction serve �� quelque chose d���utile. Pour que mes testicules et ma verge ��reint��e se convertissent de pistolet de practice tirant maladroitement dans le vide �� une pr��cise arme engendrant une ��tincelle de vie ind��pendante. Un petit moment d���extase passag��re pour laisser une trace permanente sur cette plan��te de merde. Un souffle nocturne enfantant autre chose qu���un filet de bave et un sommeil profond.


J���ai collabor�� �� procr��ation d���un ��tre humain de petite taille, tout doux et souriant, rose et chaud.


Le fait d�����tre p��re me convient, ce qui me trouble, c���est le proc��d�� �� combien barbare qui pr��c��de le cigare et les f��licitations. Il faut ��tre honn��te ici, j���ai vu ma femme, cette personne que j���aime le plus au monde, traverser une ��preuve inimaginable digne du plus violent sc��nario de film de science-fiction. Oublier les effets sp��ciaux et les logiciels complexes, ce que j���ai vu n���avait rien �� voir avec l���image pu��rile v��hicul��e par le cin��ma. Ma femme s���est m��tamorphos��e en victime innocente, poursuivie par une chose extraterrestre couverte de pustules et maniant des tentacules comme autant de membres gluants. Moi, la b��te f��roce, avais sadiquement implant�� une entit�� parasite dans ses entrailles f��condes, for��ant son corps �� fomenter le d��veloppement d���un f��tus improbable en une silhouette vaguement humano��de.


Soumettre une enveloppe charnelle �� un tel traumatisme sans impunit�� me d��passe. Je devrais ��tre flagell��, lapider, lac��rer, ��ventr�� pour mon crime contre une humanit�� qui pourtant est une race de reproducteur en s��rie. Pourquoi les hommes continuent-ils �� perp��trer cette immondice, �� faire souffrir les femmes ainsi?


Il y a les divers sympt��mes de la grossesse facilement reconnaissables. Tous ces malaises : d��ferlement d���hormones d��vastatrices et impr��visibles, probl��mes de mobilit��s et de motricit��, douleurs, crampes, vomissements, naus��es, d��goulinades impr��vues de fluides au travers d���orifices b��ants. Ces tsunamis de perceptions surviennent �� tour de r��le, parfois se regroupent pour d��cupler le calvaire de la pauvre victime.


Et ce ventre? Qui grossit, s�����largit, devient un monticule, un aquarium englobant un ��cosyst��me humide o�� flotte un ��tre sous-marin, aquatique, baignant dans le liquide amniotique. Une bestiole lombric capable de survivre dans la substance opaque qui l���entoure. Une cr��ature entretenue, parasite ligot�� avec un c��ble gris��tre tout en se nourrissant directement de l�����nergie vitale de son h��te.


Tout cela ressemble �� de la science-fiction et c���est pourtant la r��alit��.


Vient le moment crucial o�� le corps d��form�� de l���amphitryon aux app��tits insolites d��cide de se d��barrasser de l���organisme pique-assiette, puisqu���il prend de plus en plus de place. Ce truc absurde qui bouge trop, qui grossit �� vue d�����il et menace de d��chirer le moindre obstacle g��nant son cheminement vers l���ext��rieur. Cela veut in��vitablement sortir, prendre l���air, essayer de respirer autre chose que la gel��e maternelle. Il faut d��couvrir le monde, pr��parer l���invasion plan��taire, chercher le refuge de bras chauds et accueillants.


C���est la naissance.


Petit retour en arri��re. Je me souviens trop bien de nos promenades en couple. Du regard des gens pour le ventre bomb�� de mon ��pouse. Il y avait les sourires envieux, les rictus de jalousie, de m��pris ou ceux qui s���en moquaient compl��tement. Les clans s���identifiaient, prenaient les rangs d���une bataille qui n���aurait jamais lieu. Durant nos rencontres avec les autres, j���avais pris l���habitude de devancer les questions. En futur p��re tr��s fier, encore capable de dormir, il m���arrivait de prendre la parole pour r��v��ler que nous ��tions enceintes. R��pandre la bonne nouvelle.


Nous? NOUS sommes enceintes? Vous avez aussi entendu des hommes s���exprimer ainsi, tenant la main de leur conjointe aux prises avec crampes, l���anus br��lant d���h��morro��des. Des hommes ayant pass�� la nuit �� boire, lire, regarder des films sans ressentir le moindre trouble. Capable de dormir, de bouger sans grimacer, de travailler. Des mecs excit��s par les jeux �� venir avec le gamin, les bicyclettes, les randonn��es et le camping.

Des hommes peu pr��occup��s par les mamelons douloureux, les vomissements envahissants, les millions de couches remplies de merde, l���urine en fontaine et les nuits blanches �� venir.


NOUS sommes enceintes? Les amis, le spectacle auquel j���ai assist��, il n���y a pas de nous dans le proc��d�� de gestation et la finalit�� qu���est la naissance. Nous ne s���applique tout simplement pas. ELLE est enceinte, je ne suis que l���accompagnateur t��moin vers une destination lointaine, un guide ignorant le long d���un sentier sinueux.


Car il faut ��tre honn��te, il n���y a aucune masse vivante dans mon corps affaiblie, mena��ant de perforer les parois de mes entrailles pour lib��rer toute obstruction passag��re. Il n���y a aucun parasite velu grugeant mes orifices sans m��nagement, malmenant mon enveloppe d��su��te et nourrici��re. Dieu merci, ce ne sera pas mon ventre qu���on ouvrira comme une bo��te de sardines avec l���intention machiav��lique d���en extraire des litres de sang et un moignon criard d���une poigne assur��e. Ce n���est pas moi qu���on ��cart��le en d��voilant mon intimit�� la plus profonde, couch��e sur une table de torture �� l���aspect m��di��vale, des tubes me reliant �� des machines sonores. Ce n���est pas �� moi qu���une infirmi��re stupide sans enfant dira que tout va bien aller, qu���il faut pousser et respirer. Que c���est facile!

Ce n���est pas moi et ne le sera jamais, Dieu merci.


Ma femme est enceinte. Moi, je ne suis qu���un timide passager pour un voyage extraordinaire d���une croquette de chair entre le n��ant et le lit d���h��pital.


Comment peut-on autant aimer une chose sans vraiment la connaitre? Adorer la source d���un mal aussi profond?

Lors de la venue h��tive de notre fils, je me trouvais dans la salle d���op��ration pour la c��sarienne. J���ai bien entendu refus�� d���observer le processus, de m���abreuver �� cette boucherie en vigueur dans notre soci��t�� scientifique. La vue du scalpel et d���autres instruments, du personnel soucieux et des machines pompant des liquides et ��mettant des bruits r��guliers me suffisaient amplement. Tenant la main de ma femme, mon devoir ��tait de la r��conforter, sans lui tomber sur les nerfs. Je dois toutefois admettre que le spectacle invisible, mais tout �� fait audible m���a grandement boulevers��.


Au d��but, il y a la rondeur paisible d���un ventre doux, auquel je lisais auparavant des histoires, auquel je parlais sans cesse dans les deux langues en offrant des caresses intimes. Puis, hors de mon champ de vision, je per��ois le m��decin et son ��quipe aux v��tements capables de les aider �� survivre un holocauste nucl��aire qui s���activent. Le corps devant moi s���agite de soubresaut, mais elle ne ressent rien. Le plaisir des drogues modernes en actions. Ses signes vitaux sont normaux, tout va bien.


Deux minutes plus tard, on soul��ve devant moi une boule de chair mouvante, existante et humaine. Un peu d��form��e, vaguement animale et maladroite. Au cr��ne trop long.


Mon fils est n��.


On le couche sur une table, le nettoie, l���ausculte, le touche, lui fait plein de choses m��dicales qui me d��passent et une id��e me vient. Une vision traverse mon esprit d��j�� ��chauff�� par les ��v��nements. C���est au sujet de tous ces gens qui nous racontent avoir ��t�� victimes d���enl��vement par des entit��s extraterrestres. Ceux qui pr��tendent avoir fait des rencontres du troisi��me type, dans un objet volant non identifi�� ou encore simplement dans un lieu divers. Dans leur chambre �� coucher, les bois, une voiture, en camping. Il existe une l��gion de ces individus qui croient fermement avoir ainsi ��t�� auscult��s et violent��s par des ��tres venus d���un autre monde. Leurs souvenirs sont tr��s souvent similaires. Ils parlent de silhouettes ��tranges, masqu��es, de lumi��res parfois aveuglantes. Ces silhouettes les dominent et les sujets impuissants sont paralys��s.


C���est tout �� fait ce qu���a v��cu mon fils, entour�� de plusieurs docteurs et infirmi��res, qui pour lui sont des ��tres d���un autre monde. Ces gens le touchaient, le manipulaient, sans qu���il ne puisse bouger, r��sister, lutter. Au-dessus d���eux, un puissant phare l���enveloppait de sa luminosit��, d���une chaleur nouvelle et artificielle pour stimuler ses membres faibles. En ouvrant les yeux, il avait devant lui exactement ce que les victimes d���enl��vements extraterrestres racontaient. Le vaisseau en moins, sauf si on consid��re que le corps de ma femme ��tait son vaisseau de transport dans l���univers des humains.


Est-ce donc que ces r��cits d���enl��vements ne sont que le retour du premier souvenir des hommes, de ce passage du n��ant vers une naissance traumatisante?


Qu���en est-il de la mort?

Plusieurs individus ayant v��cu des exp��riences de mort imminente ont d��crit le passage entre cette vie famili��re et une mort accueillante, d��crivant un long tunnel au bout duquel une lumi��re invitante semble vous attendre, vous inviter. Encore une fois, n���est-ce pas l���exp��rience du nouveau-n��, se frayant bien malgr�� lui un chemin vers une ouverture gluante, vers une table d���accouchement froide, une salle bruyante?

Il est pouss�� vers la lumi��re, au long d���une sorte de tunnel mall��able, bouscul�� par les contractions r��guli��res, glissant dans la fontaine des fluides. C���est une sorte de r��incarnation. Un ��tre humain tr��pass�� qui revient dans un nouveau corps, une nouvelle existence dans un lombric rugissant attach�� �� sa m��re par un c��ble nourricier. On pourrait facilement relier le souvenir de la mort imminente avec ce passage troublant.


Les souvenirs de notre naissance emmagasin��s sur la carte m��moire de notre cerveau puissant et sous exploit��.


L�����preuve est termin��e.


L���enfant est n�� et nous avons quitt�� l���h��pital dans un ��tat second. Est-ce qu���ils nous laissent vraiment partir avec la chose ensommeill��e? Vite, montons dans la voiture avant qu���ils ne reconnaissent leur erreur et nous interpellent. J���ai probablement roul�� un peu vite pour quitter le parc de stationnement de l���h��pital. Pour fuir.

�� la maison, la vie a d��j�� chang��. Comme un de mes amis l���a si bien dit, j���ai cr���� mon plus beau chef d�����uvre.

Tout cela pour vous dire que la vie vous r��serve parfois des surprises. Que la beaut�� est quelquefois masqu��e sous la douleur et l���apparence d���une violence inou��e. La naissance est s��rement la plus belle chose qui soit.

Il faut donc reconnaitre l���incroyable survie de notre esp��ce en consid��rant la brutalit�� de notre venue dans ce monde.


Comment ont-ils fait au d��but de notre humanit�� pour continuer �� engendrer la vie, pour peupler notre terre avec une telle persistance? Accoucher dans une grotte, sans le confort moderne, les m��dicaments, la connaissance scientifique. Quelle horreur!


Les humains sont non seulement ent��t��s, mais pers��v��rants.


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Published on March 22, 2015 07:21

March 20, 2015

Appel �� textes ����Le Commandeur���� de Michel Honaker

Publi�� initialement sur L'ivre-Book��:


Interview d��f copieAyant l���honneur et la chance de compter Michel Honaker parmi mes auteurs, ayant toujours ��t�� grand fan devant l�����ternel de son h��ros Ebenezer Graymes, le Commandeur, l���id��e m���est venue de pr��parer une anthologie de fanfictions sur ce h��ros (ou anti-h��ros).



Cette anthologie sera publi��e en num��rique en 2016 chez L���ivre-Book, elle sera publi��e ��galement en papier chez Rivi��re Blanche.



Les textes qui seront retenus donneront droit �� un contrat d�����dition num��rique en bonne et due forme pr��voyant un versement de droits d���auteur. L�����dition papier sera subordonn��e �� un simple accord de l���auteur qui conservera ses ����droits papier���� et se verra offrir un exemplaire de l���ouvrage.



Nous d��sirons donc des fanfictions reprenant le h��ros de Michel Honaker. Ces textesCouv The Verb Of Life (Version Finale HD) doivent ��tre ��crits en respectant le personnage, son caract��re, ses caract��ristiques ; pas de d��lire du style ����Le Commandeur chez les extra-terrestres���� ou �� St-Tropez.



Ces textes devront faire moins de 20���


Voir l���original 57 autres mots


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Published on March 20, 2015 21:52

Babillard de chiotte

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Je me pose la question : pourquoi certains hommes ont-ils l���irr��sistible envie d�����crire des messages sur les murs des toilettes publiques? S��rieusement, lorsque vous ��tes sur le tr��ne, en train d���aider en grognant vos d��chets humains �� se frayer un douloureux passage vers le vide, avez-vous vraiment des id��es sexuelles impossibles �� r��primer? Est-ce que l���odeur de vos excr��ments, de l���urine, la proximit�� des ��trangers vous stimulent �� ce point ?


Si oui, d���autres questions me viennent �� l���esprit.


Vous laissez des invitations tr��s explicites, des num��ros de t��l��phone, de petits dessins pu��rils suffisamment graphiques pour faire comprendre vos intentions. Les messages sont clairs, vous d��voilez les endroits o�� passer du bon temps, pour se faire pomper la soupape et des pr��noms d���individus particuli��rement cochons ou affam��s sont m��me sugg��r��s.


Vous est-il venu �� l���id��e que seuls des hommes liront ces messages?

Ceux qui sont responsables de ces merveilleuses fresques murales, en sachant que seuls des hommes d��couvriront leurs fantaisies sexuelles sous forme de graffitis, sont-ils tous homosexuels? J���en doute ! Mes amis homosexuels ont trop de classes pour s���abaisser �� de telles enfantillages.

Ceux qui ne sont pas homosexuels et qui ��crivent ces messages destin��s �� d���autres hommes seraient-ils en train de d��voiler leur v��ritable orientation sexuelle? Leurs frustrations? De laisser leur v��ritable nature, souvent ��touff��e par la religion, la famille, les amis, prendre le dessus?


Une derni��re question, combien d���entre vous se prom��nent avec des marqueurs?


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Published on March 20, 2015 19:22

March 2, 2015

Qu���est-ce qui se passe?

C���est le mois de mars. Je suis peu actif c��t�� critique litt��raire, peu actif sur mon site et tout �� fait inactif en ce qui a trait �� l�����criture.


Pourquoi?


Parce que je suis de retour aux ��tudes, que nous attendons un enfant (aux environs du 10 mars) et surtout, que je suis en p��riode de repos. Dans la derni��re ann��e, j���ai ��crit plusieurs romans. Il faut maintenant du temps pour les corriger, les soumettre et esp��rer de bonnes nouvelles.


Mais ne vous en faites pas. J���ai trois romans num��riques qui seront publi��s, une anthologie avec des camarades de talents et quelques nouvelles litt��raires ici et l��.


Merci.


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Published on March 02, 2015 16:02

February 21, 2015

Interview d���Huguette Conilh – Les Ignobles et Cas Mille.

24032756Huguette Conilh a fait son apparition dans mon petit monde litt��raire en se joignant �� la famille des ��crivains de L���ivre-Book. J���ai d��couvert sa nouvelle litt��raire ����Cas mille���� offerte gratuite pour tous les amateurs de nouvelles litt��raires num��riques. La couverture et le titre m���ont tous deux intrigu�� et je me suis donc plong�� dans cette lecture.


Vous trouverez ma critique ici��:


Cas Mille


Quelque temps apr��s cette lecture, est sorti le premier roman num��rique d���Huguette dans le catalogue de L���ivre-Book, l���incontournable boutique pour faire ses achats num��riques.


����Les ignobles �� voyait le jour le 19 janvier��2015.


�� ignobles-ivre-book-numerique-moins-gros R��sum�� du livre��:

������Ils sont les ignobles, victimes de leur diff��rence, souffre-douleur des cours d�����cole, les proies de l���ignorance que l���intol��rance met en marge de la soci��t��. Pour ��chapper au tableau des opprobres, Camille a pr��f��r�� couper les ponts avec sa famille.


Jusqu���au jour o�� la mort de ses parents dans l���incendie de leur maison l���oblige �� reprendre le chemin de la Vienne. Il recueille alors son fr��re cadet, Mathis, un adolescent tortur�� par la culpabilit�� de n���avoir pu sauver ses parents.����


Charm�� par la plume honn��te de cet auteur, j���ai d��cid�� de vous la faire d��couvrir. Voyons d���abord ce qu���en dit l�����diteur��:


����Huguette Conilh est n��e un jour de janvier, �� Mons��gur (33), dans une maternit�� qui n���existe plus aujourd���hui. Sa passion pour la lecture et l�����criture se manifeste d��s le primaire. Plus tard, des personnages hantent ses ann��es coll��ge et prennent vie dans une premi��re romance ��dit��e en 2010. Un roman noir destin�� �� un public de jeunes adultes suivra en 2013.


Par vocation, elle exerce pendant vingt ans le m��tier d���Aide M��dico Psychologique aupr��s de personnes tr��s d��ficitaires. Cette pratique au plus pr��s de la relation d���aide lui permet de d��velopper une sensibilit�� �� la diff��rence. Les Ignobles, son troisi��me roman, bient��t chez L���ivre-Book met en sc��ne cette diff��rence et l���intol��rance qui en d��coule.����


En d��finitive, chacun a sa d��finition de la r��alit��, alors qu���il n���existe pas une r��alit��, mais des r��alit��s. Et je ne parle m��me pas de la normalit��, un terme qui, si on y r��fl��chit bien, ne veut pas dire grand-chose.


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Interview :

Bonjour Huguette.


Bonjour Sylvain! Merci de m���accueillir dans votre cocon chaleureux. Il faisait un peu frais dehors.




Pourquoi ��crivez-vous?


J�����cris parce que je ne peux pas faire autrement. J�����cris parce que c���est un besoin vital qui m���habite depuis��� presque toujours. Et encore, je suis moins obs��d��e par les mots que je ne l�����tais �� l�����poque de mon premier roman o�� je me levais la nuit pour noter mes id��es, et o�� je ne me d��pla��ais pas sans mon carnet, m��me sur un banc du lyc��e de ma fille en attendant la r��union parents/profs.


J�����cris parce que j���ai des choses �� dire, qui sont �� ma mesure, pas forc��ment des grandes id��es, juste celles qui me tiennent �� c��ur. Et Dieu sait �� quel point je suis assez enti��re pour d��fendre avec passion les id��es auxquelles je tiens.


Et, surtout, j�����cris parce que je prends un r��el plaisir �� mettre en sc��ne des personnages, �� m���attacher �� leurs pas, �� d��couvrir des lieux, �� y entrer en m��me temps qu���eux, �� les regarder vivre. �� les rendre vivants.




Dites-nous quelque chose de particulier �� votre sujet, un d��tail troublant, choquant, un petit quelque chose d���unique?


Je vis dans un autre monde, dans un ailleurs qui se trouve quelque part au fond de moi. Je suis une sauvage, une rebelle qui refuse de se taire. Qui se promet tous les jours d���apprendre �� dire les choses autrement, qui tous les jours se trompe, se maudit pour ��a, puis se rend �� l�����vidence��: je ne suis pas diplomate, je ne sais pas le faire, je suis �� l�����tat brut.




Votre m��tier d���aide M��dico Psychologique aupr��s de personnes tr��s d��ficitaires devait ��tre tr��s exigeant. D���o�� vient ce besoin d���aider les autres?


Il n���y a pas de secret, en aidant les autres on s���aide soi-m��me. On n���entre jamais dans ces m��tiers de la relation d���aide par hasard. C���est ce qu���on cherche �� faire croire aux autres et �� soi-m��me dans un premier temps, jusqu����� ce que l���on parvienne �� acqu��rir suffisamment de recul pour d��couvrir que certains hasards rel��vent de l���inconscient. D���ailleurs, on confond parfois empathie et piti��. On entre dans ces m��tiers parce que, franchement, ces pauvres gens il faut bien que quelqu���un leur vienne en aide. Tout juste si on ne voudrait pas les sauver d���eux-m��mes et pourquoi pas les gu��rir. Jusqu���au jour o�� l���on comprend cet ��vident clich�� (j���aime les clich��s, ils sont pleins de v��rit��)��: l���autre n���est pas soi. Un psychotique n���a pas la m��me construction mentale qu���un n��vros��. La cuisine bord��lique du n��vros�� qui a d��cid�� de transf��rer le lit �� la place du frigo existe bel et bien. Pas chez le psychotique. Ce n���est pas que la cuisine soit vide, c���est qu���elle n���existe pas. Ce n���est donc pas la peine de lui en parler, il ne sait pas ce que c���est. C���est vous qui ��tes fou d���imaginer qu���une telle pi��ce existe.


Voil�� pourquoi je suis entr��e dans ce m��tier. Je voulais faire m��decine quand j�����tais au coll��ge, la psychiatrie, les comportements humains me passionnaient d��j��. Je peux dire que l���exercice tr��s particulier de ce m��tier a enrichi ma vie.




�� quel point votre exp��rience vous a-t-elle influenc�� dans l�����criture du roman ����Les ignobles����?


Quand j���ai commenc�� �� r��fl��chir �� la structure de cette histoire, l�����vidence de cr��er un personnage atteint d���un handicap physique m���est apparue assez vite. C���est en r��alit�� ce que je connais le mieux en mati��re de diff��rence. L���homosexualit�� faisait partie d���un possible pour moi. C���est ce que l���on ����int��gre���� en pratiquant ces m��tiers du social, du m��dico-social ou du m��dical. On croise au cours de sa carri��re ce que j���appelle des possibles��: un homme qui tient des conversations avec Dieu, un autre qui �� 50 ans ne sait pas se moucher et dont on essuie le nez comme �� un enfant, ou celui-ci qui ne sait pas se d��calotter et �� qui on montre les gestes de mani��re professionnelle, mais qui nous interroge quand on regarde la situation avec recul. Puis un jour, mais ��a nous ��tait d��j�� arriv��, on croise une personne homosexuelle et on accepte son amiti�� parce que la personne dans son ensemble correspond au profil que nous appr��cions chez les autres. C���est en tout cas ce qui devrait, ce qui pourrait ��tre, mais ne l���est pas pour tout le monde. C�����tait de ��a que je voulais parler dans ce roman, et du fait que, parce que j���en ai ��t�� t��moin, les diff��rents se jugent aussi entre eux. L���autre est toujours plus atteint que soi. Une personne handicap��e victime du regard n��gatif de la soci��t�� peut ��tre homophobe. ����Oui, tu comprends, ce n���est pas pareil, lui a choisi, pas moi.���� Il faudra du temps �� Norbert pour comprendre que l���homosexualit�� n���est pas un choix, pas plus que lui-m��me n���a choisi ����cette vie mont��e sur roulettes����, comme il la d��crit.




Pr��sentez votre roman ����Les ignobles���� en trois mots?


En trois mots?… Fl��te, j���ai d��j�� atteint le quota. Diff��rence, tol��rance, amour.




Lisez-vous beaucoup? Quels auteurs vous ont inspir��s? Motiv��s? Influenc��s?


Je lisais beaucoup, moins depuis quelques ann��es. Ce sont des p��riodes en fait, de grosses boulimies de lectures ou de vide intersid��ral. Tous les amoureux du livre connaissent ��a. Donc, franchement, je ne sais pas qui m���a inspir��e, motiv��e ou influenc��e. J���ai pass�� une grande partie de ma vie �� ��cumer la litt��rature g��n��rale, je dirais. Dans mes ann��es coll��ge j���ai lu Cronin, Pearl Buck que j���appr��ciais beaucoup. Tr��s peu de policiers, ce n�����tait pas mon truc. La fille qui tenait la biblioth��que du coll��ge voulait �� tout prix me faire d��couvrir Agatha Christie. J���ai bien aim�� Le Meurtre de Roger Ackroyd, mais ce n���est pas all�� plus loin. Par la suite, je me suis focalis��e sur les romans historiques de tout pays, puis sur les biographies, aussi bien de romanciers, de po��tes que de rois. Un jour, je ne sais pas comment, j���ai d��couvert la litt��rature fantastique et j���avoue que j���ai eu du mal �� m���en ��carter depuis.




La nouvelle ����Cas mille���� adresse un sujet h��las encore tabou dans plusieurs milieux, plusieurs familles. L���homosexualit�� et le d��sir de pouvoir ouvertement l���exprimer. Pourquoi un tel sujet soul��ve-t-il encore des discussions houleuses?


L��, je ne vais pas partir dans de grands d��bats que d���une part je ne saurais pas tenir et qui d���autre part seraient plus fastidieux qu���autre chose. Je crois que les gens ��prouvent le besoin de classer et de mettre des noms sur tout. Que du coup certains se retrouvent dans la case des pestif��r��s, et pas que les homosexuels. Que tout un chacun de par l�����ducation qu���il a re��u, et s��rement aussi d���une part de l���inconscient collectif (sans parler de la religion), est attach�� �� des valeurs, des croyances dont il a du mal �� se d��faire. Comme il est dit dans le roman, aux yeux de Mathis, deux hommes (ou deux femmes) qui font l���amour ensemble, c���est comme une pi��ce qui refuserait de s���embo��ter (vous voyez d��j�� l���image que cela suscite dans votre esprit) et qui fausserait le puzzle dans son ensemble.


Pour beaucoup de personnes, l���homosexualit�� est contre nature alors que justement elle existe dans la nature. Mais m��me cette r��alit�� ne change rien aux opinions.


En d��finitive, chacun a sa d��finition de la r��alit��, alors qu���il n���existe pas une r��alit��, mais des r��alit��s. Et je ne parle m��me pas de la normalit��, un terme qui, si on y r��fl��chit bien, ne veut pas dire grand-chose.


De la sorte, par un effet de projection, l���opprobre rejaillit sur tout l���entourage de la personne homosexuelle qui finit par se retrouver seule quand elle ose ����sortir du placard����. Je trouve inadmissible qu���un jeune de 15 ans soit mis �� la porte de chez lui parce qu���il est homosexuel. Je trouve incroyable que des assos comme le Refuge aient �� exister. Je trouve impensable qu���un jeune se suicide parce qu���il n���ose pas ��tre lui-m��me. Je trouve tellement dommage que des hommes se marient avec des femmes pour faire comme tout le monde.




Si vous aviez �� donner un conseil aux jeunes ��crivains d��butants?


Armez-vous de patience, le temps joue pour vous��: pour laisser na��tre l���id��e, la peaufiner, l���apprivoiser. Pour l�����crire, la relire, la remanier et la relire encore pour la r����crire. Pour la voir peut-��tre un jour entre d���autres mains que les v��tres. Bref, soyez forts! Ayez la patience que je n���ai pas.




Quels genres litt��raires privil��giez-vous en tant qu���auteur (dans votre ��criture)?


Malheureusement, si je suis une fan de la litt��rature fantastique, je ne sais pas en ��crire. J�����cris de la litt��rature contemporaine/g��n��rale/blanche, et il semble qu���il faille se battre davantage pour la faire conna��tre que la litt��rature de genre. Alors, allons-y.




Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez?


J���ai un roman en cours sur l���adoption et la recherche du p��re, dont j���ai arr��t�� l�����criture �� son exacte moiti�� pour reprendre un autre projet.


J���ai un synopsis pr��t pour une autre histoire sur le m��me th��me que Les Ignobles. J���y bousculerai mes vieux codes du bien sage ����gabarit chapitres����.


Et un autre projet que je vais privil��gier parce que les personnages commencent �� me hanter un peu trop. Mais c���est un projet secret, alors, motus.




Un dernier mot?


Je prendrais bien un autre caf�����


Merci.


Merci �� vous, Sylvain, j���ai presque peur d���affronter de nouveau le froid. Il fait si bon chez vous.


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Published on February 21, 2015 13:03