Sylvain Johnson's Blog, page 13
January 10, 2016
Les quatre cavaliers d’Imaginarium
En 2016, nous avons décidé d’étendre et de personnaliser notre collection dédiée aux littératures de l’imaginaire.
La collection d’origine, Imaginarium, existera toujours et continuera à publier des titres dont les genres peuvent être multiples, ainsi que des séries dont nous avions commencé la réédition (La Terre Creuse d’Alain Paris, Le Commandeur de Michel Honaker, Les Dits du Midgardr de Manuel Essard, Calling Cthulhu…).
Apparaissent donc :
Imaginarium Fantastique dirigée par Frédéric Livyns.
Une série d’anthologies est également dans les tuyaux et s’intitulera « Les Vilains Contes de L’ivre-Book ».
Pour aller sur sa page Facebook, rien de plus simple, c’est ICI.
Et le premier titre à paraître sera « Le cauchemar de Cassandre » de J.B. Leblanc.
Imaginarium Fantasy dirigée par Didier de Vaujany.
Pour aller su sa page Facebook, c’est ICI.
Le premier titre à paraître sera « Syr Ynis » d’Anna Combelles.
Imaginarium Science-Fiction dirigée par Sébastien Tissandier.
Pour retrouver sa page…
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January 9, 2016
Dossier 2 : « La Mémoire du Tueur »
Dossier « La Mémoire du Tueur » est un texte explicatif destiné à vous faire découvrir le deuxième tome de ma série.
Bienvenue dans mon univers !

Dossier 2 : « La Mémoire du Tueur »
Nous sommes en décembre 2015. Le 23, pour être plus précis. Le deuxième tome du cycle « Le Tueur des Rails » voit finalement le jour. C’est un moment important dans ma carrière d’écrivain. Non seulement parce qu’il s’agit d’une autre publication, mais parce que ce roman me libère d’un énorme fardeau. Le doute. Il a fallu 5 ans pour que la suite trouve sa place dans les librairies numériques. 5 ans pour que le roman initial cesse de me hanter. 5 ans pour passer à autre chose.
La suite n’était pas prévue, du moins après l’écriture du premier. Le Tueur des rails devait être un bouquin unique, mais les choses ne se passent presque jamais comme prévu.
Sheridan, le tueur légendaire de mon histoire, devait me hanter. Les lecteurs voulaient en savoir plus, je voulais en dire plus, découvrir pourquoi ce personnage m’habitait avec autant de passion.
Au fil des jours, des nuits, naissait peu à peu la matrice de ce nouveau roman « La Mémoire du Tueur ».
Océan Park
« Quand il avait rencontré Jodie, elle venait tout juste de faire l’acquisition d’une immense résidence dans une petite ville côtière nommée Ocean Park, dans l’état du Maine. Comme son nom l’indiquait, la communauté était située tout près de l’océan et de la ville plus connue d’Old Orchard Beach. C’était une destination de vacances très populaire, que ce soit des Canadiens recherchant la plage et le soleil ou des Américains des États voisins privés de l’océan. La résidence datait du siècle dernier, avait été aménagée en hôtel avec des chambres et des suites, que la femme avait l’intention de louer. »
Au moment de l’écriture de ce tome, je vivais sur la côte du Maine, dans une énorme auberge pour touriste fermée durant l’hiver. Nous avions loué une chambre pour la durée de la saison morte, avec vue sur l’océan. Nous y avons passé deux hivers. C’est dans cette petite communauté d’Océan Park que je commençais à écrire « La Mémoire du Tueur ». Je me questionnais sur la possibilité qu’un meurtrier maniaque et torturé par un mal millénaire puisse s’intégrer dans la société. Est-ce que Sheridan pourrait arriver à se fondre dans la foule, à s’établir quelque part et enfin vivre? Je l’imaginais, souffrant et luttant contre ses pulsions, tout cela pour avoir la chance de devenir « normal ». Une femme devait être sa motivation.
Mais comme toute belle chose, il arrive que le destin se retourne contre vous et c’est exactement ce qui s’est passé pour Sheridan. Le mal qui vit en lui, qui l’anime jour et nuit, ne pouvait être contenu. Un meurtrier sanguinaire laisse des traces sur son passage, des ennemis s’élèvent parfois dans la foule pour leur faire face. Le passé vous suit, vous hante et ne vous laisse jamais seul.
Sur la berge venteuse et enneigée de la côte du Maine, je me suis laissé inspirer par l’ambiance macabre et j’ai mis sur papier les premiers chapitres.
Sheridan ne pouvait nier sa nature, la dissimuler un moment, peut-être, mais pas éternellement. Ce fut une silhouette sombre, une masse furtive qui vint le ramener dans la réalité malsaine de son état de tueur en série.
Je vous épargnerais les détails, mais disons que la pire chose qu’un tueur puisse rencontrer est un autre tueur.
DogTown
« Le sentier s’était rapidement élargi au point d’être suffisant pour permettre le passage d’une voiture, quoiqu’il n’en vit aucune trace sur le sol de terre battue. Seules des empreintes de pas humains s’étaient fossilisées dans la boue durcie. Il comprit qu’il avait atteint sa destination quand il vit un panneau en bois artisanal qui pendait de travers à une branche. Sur la pièce boisée et usée par le temps, les intempéries, on avait peint un nom en lettres noires. DogTown »


Une grande partie de l’action, dont la fin du roman, se déroule à « Dogtown » dans l’état du Massachusetts. Un lieu réel, bien que différent de la description dans le livre. Je suis tombé sur cet endroit par hasard et son histoire m’a charmé, m’a poussé à en faire la visite. Je ne fus pas déçu, puisque l’histoire riche et mystérieuse de « Dogtown » s’est avérée parfaite pour mon récit. Imaginez un endroit colonisé dans les années 1600 sur la côte du Massachusetts, un lieu considéré idéal afin de se protéger contre les pirates et les Amérindiens. Lors du conflit de 1812 et en raison des risques de bombardements, plusieurs habitants abandonnèrent leurs résidences pour un lieu plus sécuritaire. Le résultat fut que ces maisons se virent habitées par des vagabonds et itinérants. Les femmes de soldats ou marins qui ne revinrent jamais se dotèrent de chiens pour se protéger et plusieurs de ces animaux se retrouvèrent à l’état sauvage et donnèrent à l’endroit son surnom. Parmi les derniers habitants, on en suspectait certains de pratiquer la sorcellerie. Avec un si riche passé, l’endroit fut aménagé pour devenir un petit réseau de sentiers pédestres, au paysage rocheux particulier. D’ailleurs, un des bienfaiteurs de la région installa plusieurs rochers le long des sentiers, avec des mots ou phrases gravés dans la pierre pour éveiller la curiosité.
En écrivant ce roman, je me libérais de Sheridan, tout en permettait aux lecteurs d’en apprendre plus. J’espère qu’ils aimeront cette suite qui se déroule chronologiquement avant le premier tome. C’est donc un tueur plus jeune que le lecteur découvrira.
Je vous invite à découvrir ces 3 articles intéressants sur Océan Park et surtout « Dogtown ». Malheureusement, deux de ces articles sont en anglais et celui en français est incomplet.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dogtown
https://en.wikipedia.org/wiki/Dogtown, _Massachusetts
https://en.wikipedia.org/wiki/Ocean_Park, _Maine
Pour découvrir le premier tome de la série :
Pour découvrir le deuxième tome de la série :
Le site de mon éditeur :
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January 7, 2016
Dossier 1 : « Le Tueur des Rails »
Dossier « Le Tueur des Rails » est un texte explicatif destiné à vous faire découvrir le premier tome de ma série. Il a déjà été publié sur un défunt site destiné à la ville de Montréal.
Bienvenue dans mon univers !
Dossier 1 : « Le Tueur des Rails »
Je suis né à l’hôpital Saint-Luc de Montréal en la glorieuse année 1973. Le film Kamouraska basée sur le Roman d’Anne Hébert prend l’affiche, Pink Floyd présente « Dark side of the moon » en concert pour la première fois au Québec et CKRL-FM devient une réalité. Elle serait la première radio communautaire francophone dans le monde.
Quelques années plus tard, ma famille déménage à Laval, puis dans le village de Sainte-Thècle en Mauricie. Toutefois, malgré ces déménagements, les nouveaux paysages à explorer, je n’ai jamais cessé d’être un Montréalais. Mon cœur était resté quelque part entre le Mont-Royal verdoyant, le fleuve Saint-Laurent aux reflets d’argents et le vieux port bondé de touristes.
Mon roman « Le tueur des rails » est un projet entamé dans le Maine, alors que je vivais une situation difficile. Mon écriture était un moyen de m’évader, de quitter le présent détestable pour plonger dans un univers fantastique, lointain et très souvent plus acceptable. J’admets toutefois que mes personnages n’ont pas la vie facile.
En écrivant ce roman, je m’ennuyais énormément de ma ville natale. Plusieurs années s’étaient écoulées sans la moindre occasion d’y remettre les pieds et elle me manquait. Mon esprit ne cessait de vagabonder, pour inévitablement retourner dans ces endroits joyeux de mon esprit. La géographie, le climat et la culture de la ville s’intégraient dans mon imagerie, mes rêves, mes songes éveillés.
Quoi de plus naturel que d’y situé mon aventure?
On peut dire que « Le tueur des rails » est le combat d’un jeune homme troublé avec sa famille, sa propre santé mentale douteuse, sa vie décousue et sans espoir. En amorçant l’écriture, je voulais explorer deux éléments distincts.
Le premier était l’écriture d’une histoire racontant les déboires d’un tueur en série. Un personnage que je voulais différent, m’éloignant du thème classique de l’enfant bizarre qui torture des animaux, du psychopathe martyrisé par des parents sadiques, pervers et alcooliques. Mon tueur devait « attraper » cette cochonnerie meurtrière d’une autre façon.
Le deuxième élément du roman était le voyage en chemin de fer, incognito sur les trains de marchandises. J’étais fasciné par les documentaires de ces vagabonds traversant le pays, le continent dans des wagons froids, mettant leur vie en danger, créant des confréries secrètes de voyageurs clandestins aux surnoms évocateurs.
Pourquoi choisir Montréal comme ville où situer mon récit?
Parce qu’il n’y avait aucun autre endroit pouvant subvenir à tous mes besoins littéraires, aucun autre lieu présent dans mon imaginaire. La métropole possède un héritage ferroviaire assez grandiose, évident lorsque vous vivez sur son large territoire. Il y a les trains de banlieue, entre le centre-ville de Montréal et Deux-Montagnes, St-Jérôme, Mont-Saint-Hilaire, Mascouche, Candiac. J’ai pour ma part effectué le trajet Deux-Montagnes vers Montréal des centaines de fois. Peu importe où vous êtes dans la ville, il y a de fortes chances pour que vous entendiez un train dans le lointain, pour que des rails soient visibles dans le paysage urbain.
Cimetières dans le roman.
« Le cimetière était vaste, séparé en six sections rectangulaires. Les plus anciennes tombes, datant du début de la colonie, se trouvaient tout au fond. Les plus récentes se rapprochaient de la sortie, à mesure que l’espace était utilisé. C’était l’un des premiers cimetières de l’île de Montréal. »
La première mention de la métropole québécoise dans le roman survient dès le début. Mon personnage principal, Thomas Pelletier, se rend de nuit dans un cimetière sombre et isolé. Il s’y retrouve pour méditer sur la tombe de son petit frère. L’étendue des morts qui m’a inspiré la scène est en fait « Le repos Saint-François d’assise » sur la rue Sherbrooke, non loin de la station de métro Langelier. Ma description de l’endroit n’est pas trop réaliste, j’ai modifié des éléments du décor pour servir ma cause, y ajouter une haute clôture et de la végétation plus importantes. On me pardonnera sûrement ce petit écart.
J’ai une passion avouée pour les cimetières, qui sont le premier endroit visité dès mon arrivée dans une ville inconnue. Ce sont des lieux calmes, empreints d’une sérénité et d’une beauté appréciable. Comme Thomas, je m’y retrouve pour puiser dans ma conscience et mon esprit, les idées, les images, les sons qui peuplent mes écrits. C’est d’ailleurs dans ces endroits isolés que la plupart de mes moments d’inspirations se sont produits.
Mon cimetière préféré de Montréal et sur le versant nord de la montagne du Mont-Royal, situé sur le chemin de la Forêt. Une large étendue funéraire de plus de 165 acres. Il s’agit d’un des premiers lieux d’ensevelissement d’Amérique du Nord. C’est un endroit au paysage pittoresque, avec des stèles et de petites collines.
Appartement Montréalais.
« Heureuses, elles vivaient dans un quartier résidentiel de Montréal, dans un appartement au deuxième étage d’une charmante maison. Leur vie était simple, beaucoup de sorties, de plaisirs et de bonheur. Rien ne laissait présager la tragédie qui allait survenir. »
Mes deux personnages principaux, Thomas et Lilly, ont vécu à divers moments de leurs existences dans la ville de Montréal. Pour Thomas, tout a commencé dans la résidence familiale, ce refuge devenu détestable où la vie a basculé dans le chaos le plus complet. La résidence de ses parents est un endroit fictif, mais la présence des rails à proximité est une constante qui ne m’a jamais quitté durant mes nombreux déménagements. J’ai vécu à Laval, tout près de la ligne de train de banlieue, vécu à Sainte-Thècle, non loin du chemin de fer fréquenté par de longs convois de marchandises et de trains de passagers. Je vis aujourd’hui à moins d’un demi-kilomètre d’une gare et le train se manifeste dans l’écho de son klaxon bruyant aux passages à niveau.
Lilly, quant à elle, vivait dans ces rues typiques de Montréal que j’adore tant et qui fleurissent sur les cartes postales, les sites de voyages. À l’époque, elle n’était qu’une fillette innocente vivant avec une mère seule, faisant de son mieux pour subvenir à leurs besoins. Les immeubles du genre ont souvent deux ou trois étages, formant deux rangées de façades protégeant une rue étroite. Ils sont faciles à reconnaitre, avec leurs escaliers en colimaçons, ces petites bandes de végétations créant l’illusion d’un parterre à entretenir. Souvent, des arbres sont plantés le long du trottoir, à intervalle régulier. Ce genre de rue évoque, dans mon esprit, le premier juillet la frénésie des déménagements, des camions de locations bloquant la rue, des gens couverts de sueur transportant de lourds cartons. Je revois aussi les drapeaux québécois sur les balcons les plus hauts, des bicyclettes, des caisses de bières vides et des chaises pliantes. L’hiver, les voitures sont ensevelies sous la neige, les trottoirs n’existent plus et la rue est nimbée d’une clarté irréelle, poétique, diffuse par les lumières de rues. C’est un aspect de Montréal que je n’ai retrouvé nulle part, une quiétude de quartier unique à la métropole.
Gare Centrale et chemins de fer.
« Il y a de cela cinq jours, je débarquai d’un train de marchandises venu de Burlington, dans le Vermont. C’était un long voyage. J’avais mis pied tout près du centre-ville, non loin de la gare Centrale et le convoi avait poursuivi son chemin, bruyant et pesant, un train d’au moins une soixantaine de wagons »
Sheridan est le tueur en série qui hante mon roman. Un être ignoble né d’un amalgame intéressant de souvenirs confus, de rêves, d’éléments tirés d’émissions de télévision sur les vagabonds et sur les voyages clandestins sur les rails. Dans le récit, mon héros fait son arrivée dans Montréal sur un train de marchandises, non loin de la gare Centrale au centre-ville. J’ai imaginé une sorte d’immense réseau de rails, un parc rempli de wagons immobiles, de locomotives au repos. Le genre d’endroit qui existe peut-être dans l’immense réseau ferroviaire du Québec. Ce sera donc à proximité des édifices de bétons et d’aciers, non loin du port de Montréal, qu’il fera son intrusion dans la ville. Si vous avez déjà pris le train pour quitter la gare Centrale, tout en portant attention au paysage qui défile, vous aurez remarqué plusieurs voies non empruntées, des wagons immobiles, une activité inconnue se déroulant dans l’anonymat. Mon esprit s’est emparé de ces détails, pour peupler ces zones sombres dans les tunnels, le long du chemin de fer, de vagabonds assoiffés, d’âmes perdues cherchant un refuge pour la nuit.
Voilà. J’espère que vous aurez aimé cette petite excursion bien inoffensive dans l’univers de mon roman “Le tueur des rails”. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions et commentaires. Sylvain_johnson@yahoo.com.
Pour découvrir le roman : (aussi disponible dans toutes les bonnes librairies numériques francophone ou en version papier dans les librairies Québécoises.
Suivra le dossier 2 : La Mémoire du Tueur.
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December 30, 2015
2015 in review
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December 28, 2015
Le changement !
Les choses qui changent
Notre bébé aura bientôt 10 mois. Comme le temps passe si vite! Il me semble que c’était hier que cette chose rugissante surgissait d’un orifice familier pour emplir notre vie de joie et de plaisir. Avant la naissance du petit, j’avais un plan. Un plan complet qui devait résoudre tous les problèmes liés à la venue de cet être adorable. Le plan n’a toutefois existé que dans mon imagination, dissipé dans l’illusion d’être en contrôle de la situation. Cette petite boule de chair rosée devait rapidement dominer les deux adultes consentants que nous sommes.
Il est facile de concevoir un être vivant, difficile d’être à la hauteur des jours, semaines, mois et années qui suivront. Nous faisons de notre mieux.
J’ai toutefois noté que les choses ont changé depuis sa naissance. J’en ai donc fait une petite liste.
Terminer l’envoi par téléphone intelligent de photographie agréable à mon épouse, ou vice versa. Plus de jambes dénudées, de décolletés provocants. Maintenant, on s’envoie des photographies de merde, de couches saturées, d’égratignures inquiétantes ou de vomi coloré. Regarde mon chéri. Devrais-je m’inquiéter de cette grosse crotte anormalement disproportionnée? Quelle drôle de couleur! C’est normal? Ah, il a vomi ses pois verts!
Il m’arrivait souvent de m’arrêter à un feu vert, distrait, et de chantonner des paroles de chansons de Metallica, Megadeth ou encore Eminem. Ma nouvelle réalité, c’est de me surprendre à chanter des comptines, des thèmes d’émissions pour enfants. Sans me préoccuper des autres qui me regardent et m’écoutent.
Durant toute notre relation, ma femme et moi, nous avons été très spontanés. Il nous arrivait de nous réveiller au milieu de la nuit, pour subitement décider de faire un voyage de quelques jours sur la route. Juste comme cela. Que c’était beau! Maintenant, c’est tout un défi juste pour aller faire des courses. Il faut s’assurer que le petit est bien vêtu, que le siège d’auto soit en place, qu’on ait des vêtements de rechange, de la nourriture pour le petit, un biberon et du lait, au frais si c’est du lait de ma femme ou encore un contenant de poudre pour la formule. Il nous faut des couches, la suce et une autre suce de rechange, pour éviter la crise. Des couvertures, de la crème solaire, une bavette ou un jouet. Pourquoi ne pas en emmener deux? Qui transporte le petit? N’oublie pas le sac! Où est le lait? C’est toi qui l’avais! Merde, on retourne à la maison. T’as mis la poussette dans le coffre de la voiture? Oui chéri, dans ta voiture qui est restée dans le garage! La spontanéité est morte!
Le sexe. Vous savez, le corps se replace après la naissance, c’est comme un membre élastique et un testament au bienfait de la nature. Comment une aussi grosse masse humanoïde peut-elle traverser un tel orifice sans tout faire exploser? C’est la nature et ses secrets. Le bébé vieillit et le désir est toujours là. Votre petit cerveau entre les jambes se fait plus que jamais convaincant. Voilà, au début, vous couchez avec le bébé dans la chambre, prenant des siestes à tour de rôle, n’osant bouger ou même respirer dès que cela s’endort. Vous vous pissez même dessus si cela évite de faire craquer le plancher en marchant. C’est plus tard, dans un moment magique, que cela se produit. Le petit est dans son lit, dans la chambre d’â coté. Tout est silencieux. Vous laissez tomber les pantalons, les chandails, les sous-vêtements et soudain, vous ronflez tous les deux. Merde que c’est bon. Même votre pénis est trop fatigué pour maintenir son érection. Quelques semaines plus tard, vous avez une autre occasion. Le petit dort, vous êtes tous les deux excités, nus et enlacés. Les choses vont bien, les bouches explorent, sans perdre trop de temps, car vous savez bien que le temps est compté. Une petite vite est souvent mieux que rien du tout. Votre navire arrive à bon port, vous voyez la lumière au bout du tunnel, la fontaine est sur le point de jaillir, lorsqu’un hurlement de mort s’élève dans la chambre du petit. Tout rouge, gonflé de plaisir, couvert de sueur, maladroit, vous accourez. Il doit y avoir un monstre dans la chambre, une tarentule, quelque chose d’horrible sur le point de dévorer votre rejeton. Vous arrivez au côté du lit, votre membre dressé formant un mobile très immobile, et le petit vous regarde avec un filet de bave sur le menton, tout sourire. « Papa ».
Les matins, il arrive qu’on soit en mesure de prendre une douche. L’odeur agréable du shampoing, du savon, l’eau chaude qui ruisselle pour vous décrasser. Les vêtements propres qu’on enfile, les cheveux qu’on peine, les bas et sous-vêtements impeccables. Quelle joie! Hélas, cela ne dure que le temps d’aborder l’enfant. Une heure plus tard, vos vêtements pourraient servir à entraîner les nouveaux techniciens de l’identification criminelle. Il y a plus de fluides sur vos fringues que dans tout le laboratoire scientifique de la police.
Avant la naissance de mon enfant, je me considérais comme hétérosexuel. Cela a changé, à ma grande surprise. Comment est-ce arrivé? Par un mardi chaud du mois de juillet. Je ne portais qu’un slip moulant, déambulant dans le salon avec légèreté, observant le petit qui rampait un peu partout, sans oublier d’insérer stratégiquement les objets dans sa bouche. Pour les goûter. Je me servais un soda froid, pour me rafraîchir. Vous savez, vous n’oubliez jamais votre première expérience. La mienne était une petite voiture rouge en métal. Je l’ai découverte après m’être assis dessus, mon cri déchirant l’après-midi chaud en même temps qu’une autre déchirure devait me marquer profondément.
Comme beaucoup d’hommes, j’aime les bagarres au Hockey, les matchs de boxe ou les arts martiaux. Van Damme, Norris, Bruce Lee, je les aime tous. Qui n’a pas vu Rocky, sérieusement? Les vendredis soirs, quelques bières m’accompagnaient pour visionner un film d’action, de guerre, avec violence et encore plus de violence. Quel plaisir! Aujourd’hui, je compatis avec tous ces héros maltraités, couverts de blessures. Je les comprends, ce sont mes frères. Au quotidien, je reçois des coups dans les parties ou le visage. Des ongles particulièrement acérés me labourent le visage, tentent d’agripper mes lunettes et y parviennent la plupart du temps. Tirer sur le poil de mes bras ou les cheveux de mon crâne semblent être un passe-temps amusant. J’ai les genoux en compotes à force de suivre le petit à quatre pattes. Le dos brisé, se promener avec cette masse mouvante dans les bras n’est pas chose facile. Sans oublier sa technique digne de la WWF pour me sauter dessus. J’ai parfois l’impression qu’il veut me faire la prise de l’ours.
Je fais confiance à mon docteur, même celui qui pratique sur moi la colonoscopie. Je tolère mon dentiste, malgré ses mensonges sur l’absence de douleur à venir. J’accepte mon comptable, malgré ses mauvaises nouvelles. J’écoute mon patron, même s’il s’apprête à m’exploiter. Cela ne m’inquiète pas trop, c’est la vie. Par contre, j’aimerais pouvoir en dire autant de la gardienne d’enfants. Même en sachant qu’elle possède des références parfaites, une grande expérience et tous les outils pour se débrouiller, je suis incapable de passer un bon moment tranquille lorsqu’elle s’occupe du petit. Et il ne faut pas se leurrer, puisqu’elle fait partie de la famille. Si mon téléphone vibre ou sonne, mon cœur cesse de battre. Je l’agrippe avec rage pour découvrir un appel sans importance. Une sirène dans le quartier? J’imagine la gardienne ivre sur le canapé et le gamin qui se fait sauter dans le four à micro-ondes. Mon esprit refuse de se libérer et c’est ainsi que la soirée est gâchée.
Avant la naissance du petit, il m’arrivait de partager mes photos de voyages, de ma nouvelle maison, de notre chien. Quelques clichés par semaines ou par mois. Je partageais aussi des phrases philosophiques lues sur Internet. Des chiots ou chatons adorables, les Minions jaunes et stupides. Mais depuis la naissance, cela a changé. J’inonde dorénavant les réseaux sociaux de photos de notre bébé. Parfois même au point de me dégouter moi-même. Dix, vingt, trente photos presque sous le même angle par jour. C’est à mourir d’ennui.
Nos amis. Avant, nos amis nous comprenaient. Ils nous regardaient comme des êtres humains. Aujourd’hui, ils nous évitent comme la peste. Ils ne répondent jamais à nous messages. À leurs yeux, nous avons changé de races, nous sommes devenus des parents. Vous ai-je dit qu’ils n’avaient pas d’enfants? Il nous faut trouver un autre groupe d’ami.
La popularité d’un homme seul avec un bébé n’est pas un mythe. Oh que non! Je confirme le pouvoir d’attraction d’un bébé sur les femmes, jeunes ou moins jeunes, belles ou moins belles. C’est comme un aimant, un pot de vin pour le politicien, la drogue pour l’athlète. Les marches avec la poussette sont un peu plus agréables.
J’ai développé des pouvoirs secrets. Un peu comme un superhéros. Quel est mon pouvoir? Je suis capable de deviner les différentes expressions faciales de mon bébé. Je peux, simplement en le regardant, prédire s’il est sur le point de pleurer, déféquer, uriner, manger, baver ou émettre des sons étranges sans but précis.
Je n’ai plus peur du ridicule en public. Pas du tout. J’ai vécu les situations les plus embarrassantes et j’ai perdu toute fierté. Je peux me promener avec du vomi dans les cheveux, je peux chanter des comptines ou encore nettoyer des lieux publics que nous avons souillés. Faire un fou de moi est devenue ma raison d’être.
Je suis une encyclopédie humaine. Je connais tous les personnages télévisés, de bandes dessinées pour petits, je connais aussi toutes les chansons.
Le siège arrière de la voiture. Qui n’y a pas vécu d’intenses, agréables ou érotiques moments? Cela n’est plus qu’une mémoire d’un temps révolu. Aujourd’hui, mon plaisir de siège arrière se résume à changer des couches sur le bord de l’autoroute, dans un stationnement ou encore à patienter pendant l’allaitement. C’est maintenant le bébé qui s’amuse avec les nichons.
Les bébés, c’est une industrie très lucrative. Il existe de tout. Des girafes au prix élevé que tous les bébés doivent avoir, des systèmes de pompage pour le lait maternel capables de vider une barque en train de couler, de la crème pour à peu près tous les usages possibles, un tube pour sucer la morve du nez de bébé, un autre pour son arrière-train bloqué. Allez voir les boutiques d’articles pour bébé, c’est incroyable.
Paris Hilton? Kim Kardashian? Qu’est-ce que j’ai en commun avec eux? Disons qu’il faut toujours se souvenir du moniteur pour bébé dans la chambre, en particulier lorsqu’on s’éclipse pour profiter de quelques minutes à l’étage, tandis que les amis ou la famille s’occupent du bébé. Un film d’une petite vite c’est parfois mieux que pas de film du tout.
Je lance le défi à n’importe quel voleur d’entrer chez moi et de faire un pas sans déclencher une série de bruits stridents, de sonneries ou de sons animaliers. Mon système d’alarme? Non, les maudits jouets bruyants qui gisent partout, qui s’animent la nuit, qui me hantent le jour. Il faut parfois en fermer une douzaine avant de trouver celui qui nous tombe sur les nerfs. Notre salon est un vrai champ de mines.
Saviez-vous que la bave de bébé est capable de rendre votre téléphone intelligent inopérable?
Avec un bébé, il faut être prudent. Les plans sont faits pour être changés, oubliés, modifiés. Les moments passés à attendre l’épouse qui se prépare, déjà en retard, sont décuplés par le bébé qui décide de venir s’amuser avec vous.
J’ai aussi changé ma fantaisie de vivre l’apocalypse Zombie. Rick est capable de vivre cela avec un petit garçon et un bébé. Mais qu’en est-il de moi? Je me vois mal préparer la formule du bébé sur le toit d’un autobus entouré de zombies aux yeux jaunes affamé.
Mon bras droit, à force de soulever, soutenir, promener, lever et abaisser mon petit, est devenu beaucoup plus musclé que mon bras gauche. Je suis un demi-culturiste.
Le ménage. Je croyais que notre maison était propre, jusqu’à ce que le petit commence à ramper. Lorsque vous passez deux heures sur le plancher, pour vous retrouver avec des poils, de la mousse à l’origine inconnue, des boules de poussières, des miettes séchées de nourritures, des bouts de bois, plastique, métal, carton et des objets que vous croyiez avoir perdus depuis longtemps dans les cheveux et la bouche, vous savez que vous devez faire le ménage plus souvent. Croyez-moi.
On se retrouve maintenant plus souvent à genoux qu’une prostituée dans une ruelle ou encore une sœur dans un couvent.
L’expression « dormir comme un bébé »? Le crétin qui a popularisé cette expression ne devait pas avoir d’enfant… parce que dormir comme un bébé peut aussi vouloir dire : dormir deux minutes et se réveiller de mauvaise humeur, tout en hurlant. Dormir à des heures impossibles pour être debout toute la nuit. Dormir seulement dans les bras de papa, refuser de dormir ailleurs et encore hurler pour ne pas être déposé dans son lit. Se réveiller aux moindres bruits pour rester éveillé de longues heures.
Je me sens comme un gardien de but, un garde du corps. Je dois protéger l’enfant de toutes ces personnes indésirables qui veulent le toucher, avec leurs mains sales, leurs ongles noirs. Parfois quelques secondes après avoir toussé ou éternué sans se couvrir. C’est mon bébé, gardez vos mains dans vos poches et laissez-nous tranquille. Vous
Malgré tout, on l’aime ce bébé !
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December 27, 2015
Mon petit bilan 2015
Pour ne pas vous ennuyer, je vais être très bref dans mon petit bilan.
À la fin de 2015, j’ai trois romans de publiés. En papier au Québec et numérique dans la francophonie.
Le Tueur des Rails (Papier + numérique)
L’Esprit des Glaces (Papier)
La Mémoire du Tueur (Numérique)
En ce qui a trait aux nouvelles littéraires, j’ai publié une nouvelle dans Horrifique en novembre 2015, deux nouvelles dans l’anthologie des Fossoyeurs de rêves en juin 2015. J’ai aussi eu l’honneur de voir une de mes histoires publiées dans Clair/obscur en janvier 2015.
J’ai aussi l’assurance de voir 3 autres romans publiés en version numérique pour 2016.
J’ai au moins 5 nouvelles littéraires de prévues durant l’année à venir.
Quelques manuscrits sont sous étude par des éditeurs et j’espère des réponses positives.
Mais je crois vraiment que ma plus importante contribution à notre société, mon plus grand chef-d’œuvre, est la venue au monde de mon fils. J’ai découvert ce que signifiait être père, aimer sans condition.
Voilà, très bref bilan pour ne pas vous emmerder.
Bonne année et merci de me suivre.
Sylvain Johnson
Classé dans :Commentaire général


December 24, 2015
Un joyeux Noël !
Je voudrais vous souhaiter à tous un joyeux Noël et une très bonne année 2016 à venir.
De l’amour, de la santé, du succès et tout ce qui va avec.
Merci à ceux qui me suivent, qui me lisent et tous les autres.
Merci à mes amis, mes frères et sœur Les Fossoyeurs de rêves et mon éditeur en or – Lilian Ronchaud.
Classé dans :Commentaire général, Uncategorized


December 23, 2015
Extrait de la Mémoire du Tueur
La Mémoire du Tueur est le deuxième tome du cycle « Le Tueur des Rails ».
Il est maintenant disponible dans toutes les bonnes boutiques numériques.
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Extrait :
La Mémoire Du Tueur
1
Le 12 octobre 1962
Maine.
Sheridan s’appuyait d’une main contre le mur, plié en deux, tout en vomissant douloureusement. Il était étourdi, son corps recouvert d’une sueur froide et malsaine. Drainé de toute énergie, il craignait de s’effondrer. Mais il parvint à rester debout, et une fois son estomac vidé du contenu de son lointain déjeuner, il se sentit un peu mieux. Se redressant, il observa l’espace restreint entre les deux bâtisses où il s’était réfugié en toute précipitation. Deux longs murs de briques se trouvaient de chaque côté de lui, créant un passage entre une arrière-cour qu’il pouvait entrevoir devant lui et la rue de laquelle il était venu.
Émergeant du malaise qui avait temporairement voilé sa lucidité, il se retourna en direction de la rue, heureux de constater que l’entrée de la ruelle était déserte. Il n’y avait eu aucun témoin de l’incident. Il s’essuya le front, reprit son souffle et se décida à quitter son refuge. Le goût acide du vomi refusait de quitter sa bouche, s’attardait dans sa gorge, lui brûlait l’estomac.
Il se trouvait dans un petit village de campagne dont la rue principale, étroite et ne comportant qu’une dizaine d’établissements, était déserte. Il était encore tôt.
Sheridan quitta la ruelle sombre afin de rejoindre le trottoir, tout à fait conscient de son apparence maladive. La vision de sa Chevrolet Cameo 1957, garée devant l’établissement qu’il était sur le point de visiter, le rassura. C’était une ancre de réalité dans la folie qui sévissait en lui, l’empêchant de dériver et de se perdre dans l’océan des ténèbres de sa maladie. Le soleil passager, luttant contre de lourds nuages remplis de promesses pluvieuses, se reflétait sur la carrosserie blanche.
Il n’allait pas bien, et ce fut avec difficulté qu’il franchit la courte distance le séparant de la porte de l’établissement qu’il voulait visiter. Il cherchait à se concentrer sur la tâche à accomplir, tentait de maîtriser les tremblements qui l’animaient de la tête aux pieds. Son corps tout entier lui faisait mal et un assourdissant vrombissement emplissait son ouïe. Le phénomène avait pris naissance très tôt le matin même et s’était ensuite amplifié, se propageant dans tout son être, pour ne lui laisser aucun doute sur son origine. Ce qui l’avait forcé à quitter son domicile de manière précipitée, titubant jusqu’à son véhicule pour prendre la direction de ce village pittoresque.
Sheridan ouvrit la porte boisée devant lui, une clochette révélant son intrusion matinale dans la boutique dont le nom avait été peint sur la façade. « Produits agricoles Tanger et fils. » L’odeur le frappa aussitôt, un mélange de foin séché et d’excréments, d’urine et de poussière accumulée depuis longtemps. L’endroit était vaste et la partie du magasin dans laquelle le visiteur pénétrait était réservée aux articles nécessaires pour le soin des bêtes. Nourritures, selles, cordes et sangles en cuir, jouets pour les animaux domestiques et outils de travail pour les bêtes de fermes. Une grande partie des stocks était exclusivement réservée aux gâteries, pouvant satisfaire la plupart des races, du chien en passant par les oiseaux. On trouvait de tout, un large éventail de produits qui révélaient la vocation agricole de la municipalité et des environs.
La porte se referma dans son dos et Sheridan se retourna vers le comptoir, vide de tout employé. Il patienta un court moment, s’attendant à ce que quelqu’un vienne le rejoindre, mais seul un bruit métallique provenant de l’arrière de la boutique se fit entendre. Il hésita brièvement, pour ensuite s’avancer dans cette direction. Quelques pas le conduisirent devant une barrière métallique qui séparait l’intérieur de la vaste pièce en deux. Un écriteau demandait de refermer la clôture derrière soi, ce qu’il fit consciencieusement une fois passé de l’autre côté. Cette subdivision de la boutique était l’endroit où les animaux destinés à la vente se trouvaient, au sol bétonné couvert de terre, de crottin et de foin. Elle se composait de plusieurs compartiments où les animaux étaient entreposés selon leurs races.
L’odeur animale s’intensifiait à mesure que Sheridan avançait. La puanteur le rendait malade, éveillait les reliquats d’une nausée qu’il avait pourtant cru éradiquer de son être. Il s’immobilisa, savait que son calvaire serait bientôt terminé et rassembla son courage pour poursuivre, rester sur place et de ne pas s’enfuir au pas de course. Il parvint tant bien que mal à conserver son calme et put avancer d’un pas lent entre les subdivisions boisées, passant tout d’abord devant les plus gros animaux : vaches, porcs, chevaux et bœufs. Une vingtaine de pas le conduisirent, sous un concert de hennissements et de beuglements, vers les créatures de tailles moyennes. Ce qu’il recherchait. Il s’arrêta devant la première stalle susceptible de l’intéresser et, les mains sur les barreaux de métal, observa les bêtes qui broutaient inlassablement. Il entendit à ce moment-là des pas humains raclant le sol, se rapprochant de lui. Un coup d’œil par-dessus son épaule lui permit de voir une porte au fond de la salle qui se refermait en silence. Un homme avait pénétré dans la pièce et se rapprochait à grandes enjambées, s’essuyant les mains sur le vieux tablier qu’il portait.
L’individu se plaça aux côtés de Sheridan, se retenant contre la barre d’acier dans une pose similaire et son regard fier s’attarda sur les bêtes indolentes. Il souriait en dévoilant une dentition usée, jaunie. Il devait avoir la soixantaine passée, non rasé, mince et grand. Il était le parfait exemple de ce à quoi un fermier devait ressembler. La peau bronzée de son visage craquelé témoignait d’une grande exposition au soleil et aux intempéries. Son corps semblait être un amalgame de nerfs et de muscles, sculptés par des années d’efforts physiques. Il était vêtu d’une salopette et d’une chemise en coton, de lourdes bottes de travail brunes. Ses vêtements salis racontaient l’histoire de son travail exigeant et difficile. Ils échangèrent un salut poli, d’un simple mouvement de tête commun.
Devant eux, trois chèvres et deux moutons mâchouillaient une nourriture qu’ils puisaient dans un contenant métallique au centre de l’enclos. Ils paraissaient en bonne santé, pas trop maigres, ni trop gras. L’homme les regardait avec une fierté presque paternelle.
— Russel Brand. C’est moi le propriétaire.
— Walter Jenkins.
Il avait bien entendu donné un faux nom.
— Dites-moi, monsieur Jenkins, vous n’êtes pas d’ici ?
— Non. Je suis de Portland. Je passais dans le secteur et j’ai décidé de m’arrêter.
— Bienvenue à Fairmont. C’est un petit village, mais nous sommes très accueillants.
— Merci.
Le vieillard se recula, retirant bruyamment un verrou qui lui permit de faire glisser le portail vers l’extérieur. Les deux hommes furent contraints de reculer de quelques pas, et Russel pénétra ensuite dans l’enclos, dont il referma la barrière derrière lui. Sheridan l’observait en silence. L’homme entreprit alors de lui vanter les mérites d’une bête en particulier, en commençant par ses dimensions, la texture de son pelage et ses capacités de production de lait. Les vrombissements dans son crâne l’empêchèrent de bien comprendre les explications du vendeur.
— Si vous voulez une chèvre, c’est celle-ci qu’il vous faut !
— Vraiment ?
— Je le crois. Elle vient d’une lignée de plusieurs générations de chèvres destinées à l’élevage et à la reproduction.
— C’est une belle bête.
Russel souriait de plaisir, et alors qu’il caressait l’animal d’une main, se retourna afin d’épier Sheridan.
— La meilleure. Dites-moi donc, que comptez-vous en faire ?
— Pardon ?
— La chèvre ? C’est pour quoi ?
— Pour le lait…
On ne lui avait jamais posé de question sur la raison de ses achats et il fut pris au dépourvu. Il avait répondu la première chose qui lui avait traversé l’esprit et l’homme parut ne pas avoir décelé son hésitation. Russel passa une corde autour du cou de l’animal qui voulut brièvement se débattre, mais c’était inutile. L’éleveur était trop habile, l’animal trop docile. Il entraîna ensuite la chèvre auprès de la barrière, pour que le futur acheteur puisse l’admirer. Sheridan recula d’un pas, sans réfléchir, de manière tout à fait instinctive. Il avait été pris au dépourvu par la soudaine proximité de l’animal et par la peur que cette dernière n’amplifie ses impulsions déjà difficiles à contenir. Le vieillard avait capté cette incertitude inhabituelle, s’immobilisant afin d’observer l’acheteur potentiel d’un air pensif. Sheridan était nerveux, pâle, son front couvert de sueur. En fait, rien dans son allure ne donnait à penser qu’il puisse être un éleveur. Il était trop bien vêtu, d’une propreté qui excluait le travail agricole et témoignait d’une certaine crainte inexplicable envers la bête inoffensive qu’il avait sous les yeux. L’acheteur n’avait posé aucune des questions habituelles sur l’animal et paraissait n’avoir aucune connaissance à ce sujet. Mais c’était avant tout son recul involontaire et la lueur imprévue de peur qui avait voilé son regard qui inquiétèrent Russel.
— Est-ce que ça va, monsieur ?
— Oui, bien sûr. J’ai eu une longue semaine et j’ai trop bu hier soir. Je ne me sens pas très bien.
L’homme plus âgé le toisa brièvement. Il cherchait à déterminer si Sheridan lui mentait. Il repassa son explication précipitée dans son esprit, voyant le teint pâle et la sueur qui luisait sur le front plissé de son cadet. Il avait vraiment l’air malade, donnait l’impression d’être la victime d’une gueule de bois terrible. Russell était un buveur invétéré, ne refusait jamais l’attrait de quelques verres et était un abonné des lendemains de veille. Il compatissait avec Walter, alias Sheridan, et eut un sourire en se remémorant le bon temps passé. Quand il avait lui-même la trentaine, travaillant durant le jour pour faire la tournée des bars la nuit venue.
Il se détendit et reporta son attention vers la bête, qui bêla.
— Que dites-vous de celle-là ? Je l’ai baptisée Amélie.
— Je crois qu’elle fera l’affaire.
— Alors, suivez-moi.
Sheridan accompagna l’homme et l’animal vers l’avant de l’établissement. Le vendeur était joyeux et caressait Amélie tout en lui parlant gentiment. Il lui faisait ses adieux.
Son comportement avait failli éveiller les soupçons, et Sheridan se promettait d’être plus prudent dans le futur. Il devait pour l’instant sortir d’ici au plus vite, retrouver l’air frais du dehors. Il n’en pouvait plus. Le vrombissement à ses oreilles était de plus en plus fort, son corps tout entier était parcouru de tremblements et il se sentait fiévreux. Il faisait de son mieux pour éviter de regarder l’homme, de se laisser tenter. Tout en s’approchant du comptoir, il extirpa son portefeuille de la poche arrière de son pantalon, ses doigts maladroits incapables de le retenir, et ce dernier s’envola pour effectuer une chute libre vers le sol. Le bruit de l’objet percutant le plancher en béton fit sursauter l’animal qui s’élança d’un bond vers l’avant, entraînant le vieil homme qui n’avait pas prévu le mouvement. Il parvint néanmoins à maîtriser la chèvre et pivota vers Sheridan qui ramassait son portefeuille.
— Êtes-vous en état de conduire, jeune homme ?
— Oui… bien entendu. Ça m’a juste glissé entre les mains. Ça va. Ne vous en faites pas.
Russel fixa Sheridan durant ce qui lui parut être une éternité. Il l’étudiait et bien qu’il ait l’air malade, savait que ce n’était pas une raison suffisante pour ne pas lui vendre l’animal. Le sourire timide et presque sincère du jeune homme le rassura. Satisfait, il lui tendit la corde retenant Amélie et se rendit derrière le comptoir, où il chercha quelque chose dans un petit livre en cuir, tout en marmonnant. Il trouva rapidement ce qu’il cherchait et lui dévoila le montant d’argent nécessaire pour faire l’acquisition de la bête. C’était raisonnable et l’argent fut versé au vendeur qui l’empocha gaiement. Sheridan enroula la corde autour de son poignet, de crainte qu’une fois dehors l’animal tente de se sauver.
— Vous avez besoin d’un coup de main ?
— Non ça va, je vous remercie.
— C’est plutôt moi qui devrais vous remercier, jeune homme.
Sheridan se détourna du comptoir et se dirigea vers la porte d’entrée. Amélie n’offrit que l’illusion d’une résistance temporaire, le suivant ensuite en faisant claquer ses sabots contre le sol poussiéreux.
Tout juste avant qu’il ne pose la main sur la poignée de la porte, Russel l’interpella.
— Hé ?
Sheridan s’immobilisa et sans pivoter son corps, se tordit le cou afin de jeter un œil vers le vieil homme.
— Vous venez de Portland ?
— Oui.
Le vendeur se tenait accoudé au comptoir, se passant une main sur la barbe, songeur. Sheridan avait chaud, devait sortir et faire taire les vrombissements. Il commençait à se sentir de plus en plus malade. À faiblir.
— Mon cousin Léopold, qui vit au nord de Portland, m’a parlé d’un type qui se balade dans les villages et qui achète des chèvres et des moutons.
— Ah oui ?
— Ouais. Il paraît qu’il lui en a acheté une dizaine l’année dernière. Puis il s’est mis à aller ailleurs. Plusieurs autres l’ont vu.
— Étrange. Mais pourquoi me dites-vous cela ?
— Ce ne serait pas vous par hasard ?
Le jeune homme, qui avait très chaud, chercha à maîtriser sa détresse et à se confectionner un masque de surprise.
— Moi ? Qu’est-ce qui vous fait penser que c’est moi ?
— Eh bien, mon cousin m’a dit que le type a l’air malade… et comme vous semblez…
Sheridan n’écouta pas la suite. Il se retourna, ouvrit la porte et se rua au-dehors, dans l’air frais du jour au ciel couvert. L’animal le suivait toujours sans résistance. Il se rendit à l’arrière de sa camionnette et, tandis que le vendeur sortait de sa boutique à sa suite, ouvrit le hayon à la hâte. Il souleva ensuite maladroitement la chèvre et la plaça à l’arrière de son véhicule. Le contact physique fut pénible et faillit le mener à l’abandon, à repousser cette parcelle d’humanité qui lui inculpait la maîtrise. Il tenta d’ignorer la proximité immédiate avec les côtes saillantes de la bête, le pelage et la chaleur qui se dégageait du corps si fragile. Les battements frénétiques de son cœur. Il se délesta rapidement de son fardeau, dut prendre une ou deux secondes afin de se ressaisir, se retenant contre l’acier réconfortant du camion. Il était étourdi. L’animal le fixait en broutant toujours ce qu’il avait dans la gueule, calme et sans la moindre idée du destin qui l’attendait. Sheridan contourna ensuite le camion, tout en titubant d’une ivresse inexplicable, afin de monter dans l’habitacle. Russel s’était approché du côté passager et se pencha, lui parlant au travers de la vitre abaissée.
— C’est vous, n’est-ce pas ?
— Écoutez, je suis pressé. Je ne sais pas de quoi vous parlez.
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous avec tous ces animaux ?
— Vous ne comprendriez pas…
Et Sheridan démarra, son interlocuteur n’ayant d’autre choix que de se reculer. Dans le rétroviseur, alors qu’il s’engageait le long de la rue principale du village, il put voir que l’homme était resté sur place, épiant le véhicule qui s’éloignait à toute vitesse.
Sur la route, soulagé d’être en mouvement, il put respirer avec plus de facilité. Par contre, le vrombissement ne faisait qu’amplifier. Il enfonça la pédale de l’accélérateur sans prendre en considération la possibilité d’être intercepté par un agent de police. C’était un risque qu’il acceptait. Il portait toutefois une attention particulière à la route, évitant les nids-de-poule ou les obstacles pouvant rendre le trajet difficile pour l’animal à l’arrière. Il voulait s’assurer que la chèvre atteigne la destination saine et sauve. La perte de l’animal pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Irréversibles.
Il fonçait sur la route pavée sinueuse en tenant fermement le volant à deux mains. Il n’avait pas quitté le magasin depuis cinq minutes que déjà sa vue se brouillait. Il avait chaud, malgré l’air frais qui envahissait l’habitacle en le fouettant au passage. Une puissante vague de nausée tordit son estomac, le faisant gémir de douleur, s’ajoutant aux percussions soudaines qui tambourinaient son crâne. Il croisa deux voitures ; aucune n’était de la police et il espérait que Russel n’avait pas contacté les autorités. Il ignorait que ses activités énigmatiques avaient été remarquées et qu’elles faisaient l’objet des ragots. Qu’un étranger qu’il rencontrait pour la première fois puisse le reconnaître. Il était choqué.
Pour ses prochains achats, il serait contraint d’aller encore plus loin, et cela même s’il se trouvait déjà dans un comté voisin. La distance qu’il devait effectuer augmentait à chaque nouvel épisode et un tel désavantage l’agaça. Car d’ordinaire, le temps était limité. Tout se déroulait trop rapidement et était impossible à planifier. Il devrait peut-être considérer la possibilité de réserves.
Une fois le village hors de sa vue, les maisons se firent de plus en plus rares. À quelques reprises, les conditions routières le forcèrent à ralentir, à épier le paysage de la campagne. Le décor d’une Nouvelle-Angleterre encore largement dépendante de son industrie agricole et fermière. Il dépassa un panneau routier métallique troué de projectiles, indiquant que le prochain village était à moins de douze kilomètres. À peine une centaine de mètres plus loin, il vit du coin de l’œil une petite route en terre battue qu’il dépassa rapidement. Sans hésiter, il arrêta le véhicule, fit marche arrière et s’enfonça dans le sentier qui rétrécissait rapidement, mais pouvait toujours accueillir son camion. Sheridan ne vit aucun panneau ou signe le long du sentier pouvant indiquer qu’il s’agisse d’un chemin privé.
Il était maintenant entouré de végétation et cela accentua l’intensité du vrombissement. De sa main libre, l’autre tenant le volant, il essuya la sueur qui coulait sur son visage, qui brûlait ses yeux. Il dut ralentir, des branches frottaient les parois métalliques du véhicule. Il se foutait des possibles éraflures, incapable de maîtriser les symptômes qui animaient son corps. Il se sentait comme un toxicomane privé de ses drogues depuis trop longtemps.
Le chemin ne devait pas être très fréquenté, puisque l’herbe envahissait le sol, cherchant à recouvrir toute trace de présence humaine antérieure. Les chances de croiser quelqu’un étaient très minces. Un coup d’œil dans le rétroviseur lui assura que la route principale était hors de sa vue. Et comme il n’en pouvait plus, Sheridan immobilisa le véhicule, se retenant au volant de ses deux mains tout en inspirant profondément. Étourdi, il s’extirpa du camion, aussitôt attaqué par les broussailles le long de la route. Les repoussant avec colère, il marcha rapidement afin de se rendre à l’arrière du véhicule, ignorant une flaque boueuse qui chercha à s’emparer de son soulier droit. Il ouvrit le hayon et la chèvre à la barbiche jaunâtre vint auprès de lui, l’observant de son regard innocent. Elle était blanche et paraissait calme, curieuse sans pour autant le craindre. Il refusa de croiser son regard.
Le vrombissement parut s’accentuer, comprimer son cerveau et menacer de broyer ses neurones, le faisant hurler de douleur. Il tomba à genoux, son front heurtant le hayon ouvert et le choc fut ignoré, insignifiant face à ce qu’il subissait. Une goutte de sang perla sur l’arête de son nez, venant d’une coupure superficielle sur son front.
De profonds changements s’opéraient autour de lui. Le son qui l’avait assailli, naissant dans son cerveau malade, se répandait maintenant autour de lui, dans les buissons, les arbres, le sol. Sheridan eut l’impression d’être surveillé, que des témoins arrogants le défiaient.
Il se redressa pour s’emparer de la corde reliant l’animal au camion, la défit et attira Amélie plus près de lui. Insouciante, elle se laissa faire. Sheridan la prit dans ses bras, la souleva, et son odeur le fit tressaillir. Ivre du contact de la chair, pouvant sentir le sang qui affluait dans les veines gonflées de la bête, il se mit à respirer plus rapidement. Excité à la manière d’un prédateur, il pouvait sentir une énergie animale l’envahir. La naissance d’un instinct primitif et impossible à réprimer. Il la déposa au sol et tomba à genoux à ses côtés, entourant le cou de l’animal d’un bras à la poigne solide. Cette fois, Amélie sentit que quelque chose clochait. Elle se mit à regarder tout autour d’eux, paraissant chercher quelque chose dans la nature les entourant. En vain. Entendait-elle les vrombissements ? Ces insectes maudits issus de sa folie ? Il l’ignorait et sortit de sa poche un canif à la lame repliable. Il exerça plus de force sur l’emprise qu’il avait de l’animal, et ce dernier se mit à se débattre. Il avait peur, paniquait, et une lutte s’amorça, sûre, injuste et brève. La lame du couteau fut déployée et scintilla dans la faible luminosité. Puis, accompagné par le chant énigmatique des insectes, par le vrombissement qui l’assourdissait, Sheridan frappa le flanc de la chèvre. La lame pénétra la chair sous les cris de furie de l’animal. Il frappa encore et encore, brisant les côtes, touchant les organes internes. Le sang fusait, coulait, l’odeur de la mort s’infiltrait parmi les parfums forestiers, les recouvrant. Sheridan pleurait et frappait, du moins jusqu’à ce que le chant macabre s’arrête, que le vrombissement stoppe aussi abruptement qu’il avait commencé.
Il relâcha alors le couteau ensanglanté, laissa choir l’animal mort, poignardé à une vingtaine de reprises, sa blancheur n’étant plus qu’un souvenir. L’homme se laissa tomber sur le dos, se tenant la tête à deux mains et savourant le silence qui était enfin revenu. Son corps meurtri paraissait déjà regagner des forces.
Il épia le ciel et une petite tache bleue qui se démarquait au-dessus de lui. La brise l’atteignit et voulut sécher la sueur qui lui couvrait le visage. À la manière d’un automate, il se leva, sans un regard vers l’animal, sans le moindre désir de reprendre son arme. Il était soulagé d’un immense fardeau.
Sheridan monta à bord de son camion, ses larmes s’étant résorbées et le silence qui le gagnait était sans prix. Il en jouissait.
Il quitta la route déserte avec la certitude qu’il avait sauvé une vie humaine, au prix de celle d’un animal innocent.
Tout irait maintenant pour le mieux, du moins jusqu’à la prochaine crise. Jusqu’à ce qu’il soit contraint de recommencer le rituel, de se procurer une autre bête. Mais pour l’instant, il devait quitter l’endroit, retourner chez lui, poursuivre son existence. Continuer comme si de rien n’était.
Il avait gagné quelques semaines de liberté.
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December 21, 2015
« La Mémoire du Tueur » de Sylvain Johnson
ISBN : 978-2-36892-220-0 / 4,99 €
Il est de retour ! Sheridan. Plus connu sous le nom du « Tueur des Rails » !
Lui qui croyait avoir enfin réussi à dompter ses instincts meurtriers grâce à l’amour, le voici confronté à un monstre encore plus cruel et impitoyable que lui ! Un être maléfique et énigmatique, surgi du passé, qui va le forcer à reprendre la route pour une inévitable et terrifiante confrontation.
« La Mémoire du Tueur » est une excursion vertigineuse dans les méandres insondables d’un esprit torturé. Le retour aux sources de la terreur et de la folie.
Disponible le 23 décembre chez L’ivre-Book – FNAC – Immatériel – Relay – Amazon – Google Play – Bookeen – Kobo – Nolim Carrefour – Archambault – Chapitre.com – etc.
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November 27, 2015
La Mémoire du Tueur
En décembre 2015, l’Ivre-Book vous permet de continuer le voyage sur les rails.
La suite du « Tueur des rails » vous plongera dans l’univers trouble et sombre de Sheridan – le célèbre tueur en série.
Vous ne connaissez pas? Il est toujours temps de lire le premier tome et de vous préparer à ce thriller fantastique.
« La Mémoire du tueur » est une inoubliable randonnée aller simple dans les méandres de la folie meurtrière d’un être particulier.
Page Facebook de la collection Enigma
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