Alan Spade's Blog, page 29

April 13, 2015

Les biens numériques "veulent-ils" être libres et gratuits ?

L'immense succès d'Internet provient en grande partie du partage immédiat de données et d'informations, mais aussi des différentes œuvres que la technologie permet de numériser: livres, en particulier sous format ebook, musique (format MP3), films (avec notamment le Div X), jeux vidéo et même encyclopédies en ligne augmentées et enrichies en permanence telles Wikipédia.  Certains théoriciens d'Internet vont jusqu'à prétendre que les biens numériques (données se résumant à des 0 et 1 sous leur diverses formes, englobant livres, musiques et vidéos) "veulent" être libres et gratuits, ce que résume cette phrase: "information wants to be free". Les plus activistes, les anarchistes du mouvement cyberpunk, estiment même que tous les biens numériques devraient être libres et gratuits (information should be free).

On pourrait dire que le partage universel que permet Internet est le seul communisme qui ait véritablement abouti dans la réalité, une utopie qui fonctionne. En apparence, en tout cas. Ce partage permanent fait évoluer des sociétés entières au quotidien, et a pu favoriser en les accélérant des révolutions comme celle dite du Printemps arabe .

Ce partage permet l'accès à la culture pour un très grand nombre d'individus, mieux encore que ne sauraient le faire les médiathèques et bibliothèques. On ne peut que s'en féliciter. 

Le terme anglais "free", avec son double sens de "gratuit" et de "libre", a cependant tendance à entraîner des confusions. Il était important pour moi de retranscrire le double sens du terme dans le titre, parce que les promoteurs de cette expression jouent sur cette double signification. Néanmoins, il faut faire le distingo entre des logiciels qui répondent d'emblée à une philosophie du partage comme Wikipédia ou Libre Office (que j'utilise pour écrire), et des œuvres gratuites en permafree à titre promotionnel, par exemple.

L'information permanente se conjugue sous toutes ses formes: aussi bien échanges simples d'infos utiles, que véritable télé-réalité au quotidien, que tout un chacun peut diffuser et orchestrer via Facebook, entre autres. A la fois auteurs, acteurs et metteurs en scène de nos tranches de vie respectives. Pour le meilleur et pour le pire.

Avec le numérique, plus de barrière, plus de contrainte: la plupart des œuvres payantes, en tout cas les œuvres populaires, sont accessibles sur des sites de téléchargement illégal.

Sauf, évidemment, que l'on a conscience de télécharger de manière illégale.

Cette petite pointe de culpabilité? Selon des théoriciens du net dont la pensée est issue de certains courants cyberpunk, c'est un héritage de notre passé qui n'a pas lieu d'être: à partir du moment où un bien numérique peut être reproduit de manière illimitée par n'importe quel individu sans générer aucune dépense de ressources, ce bien perd toute valeur économique. 

C'est l'argument que m'a opposé l'auteur de thrillers Joe Konrath à l'occasion d'un débat dans la section commentaires de son blog (en anglais) .

Cet argument peut sembler imparable dans la mesure où économiquement, il répond parfaitement à la loi de l'offre et de la demande: à partir du moment où l'on est capable de reproduire gratuitement des œuvres numériques, pour prendre une image, en aussi grand nombre qu'il y a de grains de sable dans le désert, chacune de ces œuvres numériques ne vaut pas plus qu'un grain de sable dans le désert.  

Et il est vrai que les ressources utilisées pour reproduire du numérique, une fois qu'on a amorti le prix du matériel permettant de lire de l'ebook, d'écouter de la musique ou de visionner des vidéos, se résument à l'électricité utilisée, et peuvent donc sembler négligeables.

Néanmoins, si on pousse un peu l'argument, à partir du moment où votre notaire vous envoie votre dossier de propriété par e-mail, c'est qu'il a numérisé sous format électronique tout le travail intellectuel effectué dans le cadre de son étude. Cette étude ne vaut donc plus rien, puisqu'elle est numérique. Chouette, vous n'avez plus à payer votre notaire!

Mais allons encore un peu plus loin dans l'absurdité. Votre dossier de propriété est numérisé. C'est cet acte qui fait de vous un heureux propriétaire. Mais pas si heureux que ça, en fait, puisque l'acte de propriété est numérisé, et ne vaut donc plus rien! Votre maison n'a plus aucune valeur, elle est à tout le monde! Gloups. 

Mais non mais non, vous répondront les cyberpunks, votre maison vous appartient, parce que si on cherche à vous la prendre, vous pouvez faire intervenir les flics, et elle vous sera restituée. Si les biens numériques ne valent rien, c'est parce qu'il est impossible de les protéger de manière adéquate, et qu'ils peuvent être piratés à loisir. 

Vous voyez où je veux en venir? Lorsqu'on gratte un peu, l'argumentaire des tenants de la théorie visant à étendre l'expression "l'information veut être libre" aux biens numériques dans leur ensemble se résume à une expression mécanique du droit du plus fort. Puisqu'il est possible de pirater des œuvres numériques, puisque Monsieur tout le monde en bénéficie à un moment ou un autre, c'est que ces biens, économiquement, n'ont plus de valeur. Le fait que l'industrie du livre représente des milliards de dollars de nos jours est une forme d'aberration économique, un héritage du passé. 

Mon interprétation de la pensée cyberpunk anarchiste est donc la suivante: "Je ne peux pas m'attaquer à la propriété classique parce qu'elle est trop bien protégée, je m'attaque donc à la propriété intellectuelle." 

Le paradoxe, c'est que si l'on va dans le sens de ces théoriciens, il faudrait donc des protections sur les biens numériques en béton armé pour redonner de la valeur à ces biens. Des biens qui, à l'usage, se révéleront beaucoup moins pratiques à utiliser (et donc moins valables) du fait de ces protections.

Dans le domaine du livre et de l'ebook, c'est ce qu'essayent de faire les éditeurs, mais ça ne marche pas, puisque les pirates trouvent toujours la faille des systèmes de protection.

Je suis persuadé que de nombreux auteurs ont à l'heure actuelle peur du piratage. Certains préfèreraient même sans doute que l'ebook n'existe pas, et ce sont les mêmes qui se rangent derrière des éditeurs dont ils estiment qu'ils sont le dernier rempart pour protéger leurs biens intellectuels. 

Ces mêmes éditeurs qui les exploitent et font de l'écriture, pour la très grande majorité des auteurs traditionnellement publiés, une activité annexe qui ne saurait se passer d'un métier alimentaire pour principale source de revenus. Ces mêmes éditeurs qui jouent avec virtuosité du principe de rareté pour augmenter la frustration des lecteurs: on sort un livre grand format à une date précise, et on attend au minimum un an pour en sortir les versions numériques et poche.

A l'inverse, personnellement, je considère le numérique comme un bienfait. Je diffuse des œuvres gratuitement de manière permanente (ebooks en permafree) dans l'espoir de me faire connaître et de vendre des romans complets. Je vais jusqu'à proposer de nombreuses de mes nouvelles gratuites dans un même mois. 

Il est courant de trouver de nos jours des compilations d'une quinzaine de romans de type thriller, romance, fantasy ou SF à 0,99€. Selon Mark Coker, le fondateur de Smashwords , les auteurs qui mettent leur premier roman d'une série en permafree sont souvent ceux qui les vendent le mieux. Des auteurs aussi prestigieux que Kristine Kathryn Rusch ont, en compagnie de leurs pairs, déjà mis des romans complets dans des compilations vendues pour une bouchée de pain. Certains auteurs mettent ponctuellement des séries entières à 0,99$ ou gratuites.

Mieux encore, un auteur comme Joe Konrath a invité dès 2010 tout un chacun à voler son ebook , à le pirater et à le télécharger. Ce faisant, il s'inscrivait dans la lignée des expériences d'auteurs comme Cory Doctorow , qui ont réussi à prouver que l'on pouvait vendre des livres tout en facilitant leur piratage, ou en les mettant en libre accès sur leur site d'auteur. 

Cela peut paraître paradoxal: pourquoi des gens iraient-ils acheter des ebooks alors qu'ils peuvent les télécharger gratuitement? La réponse tient en deux mots: la gratitude. Ils ont apprécié les livres, et veulent prouver à l'auteur leur gratitude en achetant l'ebook ou en le recommandant. 

C'est une chose formidable, il faut le reconnaître, mais cela ne restera valable qu'à condition que les gens restent éduqués au numérique . Ils achètent, parce qu'ils ressentent cette pointe de culpabilité en allant télécharger illégalement. S'ils ressentent cette pointe de culpabilité, c'est parce qu'ils savent que l'ebook a coûté des efforts, du temps et du travail à l'auteur, et s'inscrit dans un contexte économique. 

Si les gens se mettent à penser que le numérique est un dû, il ne faudra plus espérer pouvoir en vivre. On a vu que les contraintes de visibilité énormes qui pèsent sur les auteurs les incitent à jouer énormément sur la gratuité , on a vu aussi débouler des offres de lecture en streaming et des offres de type Kindle Unlimited qui se sont révélées attrayantes pour les lecteurs, mais dommageables pour un concept comme celui de lecture équitable . Disons-le tout net, dommageables pour les revenus des auteurs.

Lorsque j'ai eu ce débat avec Joe Konrath dont je parlais tout à l'heure, c'était à propos d' Ebooks are Forever , une bibliothèque qui devrait permettre, à terme, aux bibliothécaires de bénéficier d'un usage illimité d'ebooks achetés une seule fois sur le site EAF

Cela signifie que tous les ebooks des auteurs achetés en usage illimité seront disponibles au prêt de manière illimitée pour les lecteurs. Une sorte de Kindle Unlimited, mais gratuit cette fois et non plus à 9,99€ par mois. 

Comment espérer éduquer nos enfants à la valeur des ebooks s'ils deviennent gratuits en permanence en bibliothèque? Même si le projet prévoit qu'ils ne sont prêtés que deux semaines, le lecteur n'aura qu'à passer d'un site de bibliothécaire à un autre pour avoir son ebook gratuit.

Et surtout, surtout, quelle meilleure justification apporter à ceux qui téléchargent illégalement? "De toute façon, il est gratuit en bibliothèque, je m'évite juste la période de prêt de deux semaines". 

Je parlais de frustration tout à l'heure. J'estime que les gros éditeurs placent le curseur beaucoup trop haut dans la frustration. Amazon l'a compris en lançant Kindle Unlimited. Nous autres, auteurs autoédités avons en apparence tendance à placer le curseur très bas, tellement bas qu'il devient difficile à voir. Individuellement, nous le plaçons peut-être à un certain niveau, mais collectivement, tous les ebooks gratuits peuvent donner l'impression que nous ne cherchons pas à en vivre.

Mais il est toujours là, ce curseur. Je ne jetterai pas la pierre à un auteur qui met ses 24 romans complet gratuits en permanence en format ebook, du moment qu'il me prouve qu'il arrive à vivre de sa plume sur le 25ème roman. Faut-il encore qu'il me le prouve.

Cela peut être un projet de société de retourner tous vivre dans les champs ou d'aller tous construire des maisons de nos propres mains en considérant que les activités intellectuelles sont de simples activités annexes. Je crois pouvoir dire, pourtant, que le travail intellectuel, et la rémunération qui en découle, constitue un beau progrès de l'être humain dans la mesure où cette rémunération lui permet de vivre décemment. 

Alors, oui, cet article vous est livré gratuitement, sans pub sur ce blog pour le rentabiliser. Je profite, ce faisant, de l'énorme liberté d'Internet, qui me permet de vous offrir un article si j'en ai décidé ainsi.

Il n'y a pas d'économie si tout devient gratuit. Il n'y a pas d'économie sans frustration, à un moment, quelque part. Sachons replacer le curseur au bon endroit. Ou alors, que l'on me présente un projet de société cohérent et abouti où tout devient gratuit.
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Published on April 13, 2015 08:33

April 9, 2015

Iggybook, un joli cadeau pour les auteurs

Développé par la société Storylab, Iggybook, "plate-forme de marketing digital", permet aux auteurs de bénéficier gratuitement d'un site Internet de facture professionnelle. Trop beau pour être vrai? Le site a aussi pour objectif propre de se rentabiliser sur les services premium de base et spécifiques (retour de lecture, traduction, corrections, design de la couverture et bien d'autres). Je l'ai testé en me créant un site d'auteur pour mes livres en anglais.

La formule payante de base revient à entre 10 et 15€ par mois selon que l'on choisisse de payer à l'année (10€) ou mensuellement (15€). Cette formule permet de bénéficier de la création d'ebooks en ligne, de la vente directe sur votre site d'auteur de vos ebooks, avec 100% des revenus touchés par l'auteur, de toucher les lecteurs à l'aide d'une newsletter, et d'accéder aux différents services tels que ceux cités précédemment: retour de lecture, traduction, corrections, design de la couverture...

Ces services précis ont un coût: le retour de lecture d'un éditeur professionnel vous coûtera 650€ pour 500 000 signes, les relectures et corrections éditoriales sont à 0,02€ TTC par mot, le design d'une couverture basique est à 150€, et d'une couverture "Artist touch" à 350€. 

J'ai compté pas moins de treize services différents, qui peuvent comprendre aussi bien la création d'une bande annonce que celle d'un kit média, en passant par la bannière personnalisée pour votre site Iggybook. 

N'ayant pas testé ces différents services, je ne ferai pas de commentaire sur leur rapport qualité/prix. Je signale tout de même, parce que cela correspond à mon expérience personnelle, que l'autoédition ne revient pas forcément aussi cher que tous ces services additionnés pour quelqu'un désireux d'apprendre par lui-même. Mais je reconnais que si certains de ces services sont de qualité, ils peuvent vous faire gagner du temps dans votre évolution d'auteur, que vous soyez traditionnellement édité ou non (la plate-forme s'adresse à tous les auteurs sans discrimination). 

Nicolas Francannet et Patricia Duliscouet m'ayant très gentiment fait une démonstration de la création d'ebooks (accessible avec la formule de base entre 10 et 15€ par mois), je signale que les ebooks crées par Iggybook, extrêmement faciles à créer, ont un look plus pro que ceux que je fais moi-même, et notamment la présentation des chapitres. En toute franchise, cet apport me paraît toutefois minime sur de l'ebook.

Passons maintenant à ce qui intéressera au premier chef les auteurs autoédités: le site gratuit. Comme vous pouvez le constater en visitant le site que je me suis créé , les images sont de qualité, cela fait pro. J'apprécie le défilement rapide des différentes rubriques, "citation", "biographie", "mes livres", "écrire à l'auteur", "en savoir plus".

J'apprécie aussi la simplicité du site: on va droit à l'essentiel, le lecteur apprend très vite à connaître l'auteur et ses œuvres. Autre fonctionnalité sympa, lorsque un lecteur partagera votre site sur un réseau social, un texte apparaîtra automatiquement: j'ai découvert (nom de l'auteur) grâce à Iggybook. C'est valorisant pour les deux, l'auteur et la plate-forme. Gagnant-gagnant, donc. 

Comme vous pouvez toutefois le constater, puisque je n'ai présenté que des livres anglais sur mon site Iggybook (eh oui, pour mes livres en français, j'ai déjà mon propre site , qui m'a coûté de nombreuses heures de travail) l'interface n'est pas adaptée à mes lecteurs anglophones (oui, j'en ai quelques-uns ;)). C'est le premier défaut qui m'est apparu évident: pas d'option "anglais" pour traduire automatiquement l'interface. 

Ce défaut qui peut sembler minime en cache un plus gênant: impossible de customiser, c'est à dire de définir soi-même les menus. Sur le blog que vous lisez en ce moment, qui est un blog gratuit sans publicité fourni par Blogger, j'ai pourtant cette possibilité. 

Autre chose qui me gêne: le nombre de clics avant d'arriver chez un revendeur en ligne. Regardez bien en haut à gauche de ce blog. Vous avez des liens "page Amazon" ou "page Kobo" qui en un clic, vont vous permettre d'accéder à tous mes ebooks chez ces revendeurs. Liens que j'ai mis moi-même en place, bien sûr. 

Sur mon propre site, dès la page d'accueil, en faisant un peu défiler vers le bas, vous avez des liens direct vers mes livres chez trois revendeurs en ligne. En un seul clic. 

Il faut savoir que les gens auront souvent une plus grande confiance en un site comme la Fnac ou Amazon qu'en un site d'auteur, aussi pro soit-il.

Chez Iggybook, il faut un premier clic pour arriver sur la présentation courte des livres ("Mes livres"), un deuxième clic sur "En savoir plus" pour accéder à la présentation longue, un défilement vers le bas pour choisir entre la version papier et la version ebook, un troisième clic sur "Acheter l'ebook" ou "Acheter le livre papier" pour accéder aux boutons Amazon, Kobo et autres, et enfin, un quatrième clic pour arriver chez le revendeur, où il vous faudra cliquer une cinquième fois (voire plus) pour enfin acheter le livre!

Alors, certes, j'apprécie le fait qu'en survolant la couverture, le lecteur soit tout de suite informé sur le prix. Et j'ai conscience qu'en cliquant sur la couverture, il pourra, à condition que l'auteur se soit abonné en premium, acheter plus vite le livre, directement sur le site. 

Mais tout de même, tout cela manque de percussion, d'impact, de côté pratique pour le lecteur au moment le plus critique pour moi auteur, quand il doit passer à l'acte d'achat. 

Si vous avez une grosse plate-forme de lecteurs, cela vaut sans doute le coup (et le coût) de permettre au lecteur d'acheter directement sur le site en vous abonnant en premium. Mais si vous êtes auto-édité et que vous ayez une grosse plate-forme, il y a fort à parier que vous ayez déjà votre propre site, et que vous l'ayez architecturé de manière à obtenir des ventes directes ou indirectes. 

L'autre problème que je vois avec Iggybook, c'est l'indépendance. Ceux qui lisent ce blog savent peut-être qu'auparavant, je passais par Overblog . Or, il a suffi qu'un milliardaire rachète Overblog pour que cette plate-forme se transforme en nid à publicités (pour mes lecteurs, pas un nidepoux mais un nidepubs). 

Que se passera-t-il pour votre site d'auteur si Iggybook est racheté par un éditeur comme Hachette? Que se passera-t-il si demain, Iggybook met la clé sous la porte? Ce sont des questions ouvertes, et je n'ai pas la réponse. Connaissant la volatilité du milieu de l'édition et d'Internet, je dirais qu'il est prudent de se les poser, ces questions. 

Est-ce que je conseillerais Iggybook à un auteur? Dans la mesure où il est très facile de se faire son site d'auteur sur Iggybook, je dirais que c'est toujours une bouteille qu'on peut jeter à la mer. En d'autres termes, pourquoi pas. Sachez tout de même que dans l'état actuel des choses, je ne le perçois pas comme un outil de vente très efficace pour l'auteur. L'absence de customisation du site est un défaut majeur à mon sens, qui sera peut-être d'ailleurs réparé à terme, le site étant toujours en phase beta.

Au final, je conseillerais à un auteur de se faire sa propre opinion, à la fois sur le site en lui-même et sur les services premium.

Examinez les différents services premium proposés, parce que certains de ces services sont pertinents et jouent vraiment un rôle dans notre carrière d'auteur (on peut les examiner sans acheter). 

Mon avis général reste réservé tout simplement dans la mesure où je n'ai pas testé ces services. Si un autre auteur fait appel à certains des services proposés et rend compte de son expérience, le présent article pourra être avantageusement enrichi et complété par d'autres.
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Published on April 09, 2015 04:07

April 1, 2015

Toucher les prescripteurs de livres, et en particulier les bibliothécaires

Comment vendre plus de livres? L'un des moyens les plus connus est de s'adresser à des prescripteurs de livres, des gens qui conseillent les ouvrages sous format papier ou ebook aux autres. Cela peut être Laurent Ruquier dans On n'est pas couché, Oprah Winfrey aux Etats-Unis, ou bien des professionnels en contact avec les lecteurs: libraires, ou, pourquoi pas, bibliothécaires. Mais en dehors d'offrir son bouquin à la bibliothèque du coin (en priant pour qu'il ne soit pas aussitôt classé verticalement), quelle solution pour nous autres, auteurs indépendants? Eh bien aux Etats-Unis, l'auteur Joe Konrath lance le service Ebooks Are Forever, qui s'adresse précisément aux auteurs indépendants et aux bibliothécaires en plus de s'adresser aux éditeurs. Un service à vocation mondiale.

J'ai découvert Stephen King et Asimov parce que ma bibliothécaire me les avait conseillés. Je suis peut-être le seul dans mon cas en France à avoir pu découvrir des auteurs grâce à ma bibliothécaire, mais j'en doute.

Or, qui sont les prescripteurs des bibliothèquaires? Cela peut être les usagers de la bibliothèque qui vont parler de leurs lectures ou rédiger des listes d'ouvrages qu'il désireraient voir en rayon, mais c'est à mon humble avis, bien souvent les éditeurs eux-mêmes, de manière directe ou indirecte. Je vais m'expliquer sur le terme "manière indirecte", vous allez comprendre. 

Je me demande depuis un moment comment toucher des bibliothécaires. Il m'arrive, très rarement, de vendre des trilogies ou d'autres de mes ouvrages à des bibliothèques ou médiathèques lorsque je suis en dédicace. C'est tellement rare, à vrai dire, qu'on ne peut pas parler de source annexe de revenus, plus d'exceptions qui confirment la règle. 

Comment s'y prennent les bibliothécaires pour commander des livres en général? J'ai demandé à ce sujet l'avis d'un bibliothécaire sur Facebook, Claude, qui m'a répondu: 

Pour le papier, on a un libraire, des libraires, suivant les doc que touchent les marchés (Livres adultes, documentaires adultes, livres jeunesses, Livre en gros caractères, conseils d'achat ou pas, notices bibliographiques fournies....), quelque soit leurs tailles, puisque dans les faits, à par les fameux 5% tous libraires peuvent fournir, plus ou moins vite les mêmes livres. Donc, non, Electre n'entre pas dans le dispositif...on ne l'utilise que parce que cela nous facilite le travail. Documents encore édités ou pas, les prix...

Pour le livre électronique, c'est plus compliqué, puisque 1, tout est loin d'être numérisé, et 2, accessible, bloqué par les éditeurs eux mêmes. Nous, on passe par la librairie le Divan. Mais d'autres par le fumeux PNB... ou encore NUMILOG. Dans tous les cas, ce sont eux qui gèrent les droits d'auteurs.. les médiathèques n'en ont pas les structures, impossible.

Je reviens maintenant sur le fait que les éditeurs soient les prescripteurs indirects des bibliothécaires. Claude travaille avec des libraires pour les livres papier et pour le numérique, notamment la librairie Le Divan. Quels sont les ouvrages que l'on retrouve de manière permanente en librairie? Ceux diffusés par les éditeurs, bien entendu. CQFD. 

Numilog est accessible aux auteurs autoédités, mais reste coûteux (je crois que c'est 90 euros par livre numérisé par leurs soins). 

Le problème des bibliothécaires travaillant avec des libraires et des éditeurs, c'est qu'ils risquent de se retrouver avec des ouvrages numériques (ebooks) blindés de DRM, peu pratiques pour leurs lecteurs, dont ils ne possèdent pas les licences d'exploitation (louées) et surtout, qui leur reviennent très cher. 

C'est ce qu'explique Joe Konrath dans son article à propos d'Ebooks Are Forever

Ebooks Are Forever distribue aux libraires des ebooks au prix de 7,99$ pour des romans complets et entre 3,99 et 4,99$ pour des textes plus courts. Les auteurs reçoivent 70% et gardent leurs droits sur leurs ebooks. Les bibliothécaires pourront acheter davantage d'exemplaires qu'un par titre si nécessaire. 

Un fois qu'un bibliothécaire a acheté un titre, il peut le garder indéfiniment, mais il ne peut être lu que par un usager à la fois. Pour que plusieurs usagers lisent le même titre en même temps, il faut acheter plusieurs fois l'ebook. 

Que les auteurs autoédités ne se réjouissent pas trop vite, cependant, pour fiabiliser son service, et obtenir une bonne réputation auprès des bibliothèques, Joe Konrath et son associé, August Wainwright, recherchent dans un premier temps des ebooks autoédités, ou édités par des éditeurs traditionnels, de premier plan: c'est à dire que non seulement ces ebooks doivent être très bien corrigés, mais ils doivent avoir un gros potentiel de demande auprès des usagers des bibliothèques. Ce sont typiquement des ouvrages que l'on retrouvera dans les listes de bestsellers ou bénéficiant de plus de 100 commentaires favorables, même s'il n'y a pas de véritables critères définis. 

Le site ne veut en effet exclure personne: tous les auteurs peuvent s'y inscrire, mais dans un premier temps, seuls les ebooks les plus prestigieux figureront dans le catalogue proposé aux bibliothèques. 

Dans un deuxième temps, les bibliothécaires auront la possibilité de naviguer eux-mêmes sur le site, et de remplir leurs paniers avec les ouvrages de tous les auteurs, comme ils le feraient par exemple sur Amazon. Et le site s'étendra au niveau mondial.

Si vous êtes auteur autoédités, vous pouvez ne pas lire la suite de cet article, parce que cela va devenir plus technique et ennuyeux, cette partie de l'article de Joe, que je traduis de mon mieux, s'adressant avant tout aux bibliothécaires. 

Le problème des bibliothèques, c'est que chacun fait sa petite cuisine dans son coin, et il n'y a pas de véritable standardisation du service.  Chacune doit réinventer la roue.

Il s'agit donc de concevoir l'API la plus performante possible. Une API permet deux relier deux logiciels différents sans intervention humaine. 

L'API est ce qui doit permettre au catalogue d'Ebooks Are Forever (EAF) de s'intégrer dans chaque catalogue utilisé par les bibliothécaires sans problème.

L'un des objectifs d'EAF est de se conformer aux exigences de ReadersFirst , une organisation représentant 200 millions de lecteurs aux Etats-Unis et au Canada.

Ouverture et facilité d'accès pour les bibliothécaires sont les deux maîtres mots d'EAF. 

En ce moment, EAF a besoin de plus de contenu. La date de lancement complète d'EAF est fixée au début de l'été. EAF s'adressera aussi bien à des bibliothèques individuelles qu'à des groupes de bibliothèques en plus de s'adresser aux auteurs et éditeurs. 

Pour le moment, les bibliothèques pourront acheter plusieurs exemplaires d'un même ebook pour des usages simultanés. Dans le futur, à condition de payer un peu plus, il est prévu d'autoriser l'usage illimité pour les bibliothèques. 

Les études montrent que les usagers de bibliothèques achètent 3,2 livres de plus que celui emprunté par mois. 

Des applications seront développées pour que les bibliothécaires puissent utiliser l'API sans problème. 

Chaque bibliothèque qui achète des titres reçoit des fichiers ONIX 3.0 contenant les données (metadata) nécessaires pour créer des enregistrements MARC adéquats. De nombreux scénarios de croisement de données ONIX et MARC sont utilisés. 

***Fin de la partie technique ***

Qu'est-ce que j'en pense à titre personnel? Disons que le scénario de téléchargement illimité des ebooks par des bibliothèques en échange d'un prix fixe, en toute facilité pour l'usager de la bibliothèque, sans qu'il se déplace, me fait un peu froid dans le dos: si cela se sait auprès des lecteurs, on risque d'avoir des gens téléchargeant de manière illimitée gratuite tous les titres en toute légalité, ce qui n'est pas vraiment le but quand on est auteur. 

D'un autre côté, Ebooks Are Forever sera bien forcé de satisfaire les différents acteurs s'ils veulent avoir du contenu, et donc, je ne suis pas sûr que cet objectif de téléchargement illimités des titres sera réalisable à terme. 

Ebooks Are Forever est en tout cas une initiative que je soutiens, dans la mesure où les auteurs indépendants n'ont pratiquement pas accès à ce marché subsidiaire qu'est celui des bibliothèques. Quant aux bibliothécaires, ils se font exploiter par les éditeurs qui leur font payer des prix exorbitants pour de simples locations d'ebooks. Il serait donc temps qu'un service plus juste à leur égard, et à portée universelle, soit mis en place.

Après tout, c'est de l'argent public qui est mis dans les bibliothèques, et pour l'instant, les grands bénéficiaires sont les grands requins de l'édition qui exploitent le plus les auteurs. 
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Published on April 01, 2015 09:43

March 19, 2015

Turquoise Water Now on Preorder

Turquoise Water, book two of the Ardalia trilogy, is now on Preorder on Amazon, Kobo and Smashwords (and soon on Barnes & Noble). It will be released on March, 31. 



     US Links:  Amazon   Kobo   Smashwords UK Links: Amazon   Kobo
Along the Great Rift, in the heart of the volcano Ixal, Valshhyk the Immolated is stirring. The creatures corrupted by his putrid fumes are growing in number daily. Within the fiery walls of Sinista the amberrock swords, axes and lances of an army of outcasts gleam, waiting. The day is drawing near when the ties binding the dark god will collapse. Then, the nylevs will surge forward from the depths of the abyss.
Pelmen, Xuven, Teleg, Elisan-Finella and Lominan, the Messengers of Destiny, have an urgent mission. However, dissent soon rears its ugly head and they go their separate ways. Who among the Children of Aoles or Malia will succeed in warning the world of the danger it faces? When the time comes to confront the servants of the Sacred Fire, will the Breath of Aoles and the power of Turquoise Water be enough to defeat them?

Ardalia is the second book of the Ardalia trilogy, the first one being The Breath of Aoles. 


*****
Now for a short Questions & Answers: 
Q: What an awesome cover! 
R: That was not a question, but self-praise is so good! Thibaut Desio designed the original cover art. His website is here .  
Q: So, March, 31? No more delay?
A: Yes, I apologize for the delay. I want to make sure the book is properly edited. 
Q: What genre is the book? 
A: "Unclassifiable Epic Fantasy". It's a mix of Fantasy and a little bit of Sci-Fi. 
Q: What about the pricing?
A: I've changed my mind about the pricing. The book is priced $0.99 until its release on March, 31, then it will stay at $0.99 for three more days, and then it will be sold at its regular price, $4.99. 
Q: But the first book is at $9.99...
A: Yes, one could think that I intend to sell only Book Two! To tell the truth, I didn't sell so much ebooks of The Breath of Aoles when it was priced at $0.99. It's mainly a "Bookbub tactic": in order for me to make the promotions more attractive, I had to make the price higher. And yes, a promotion is planned in April for The Breath of Aoles. I would be very lucky to make it on Bookbub, though...
Q: Will there be giveaways for Turquoise Water? 
A: Definitely yes. I don't know if the Createspace version will be ready for March, 31, but I'll try my best. 
Q: How would you define your writing experience with Turquoise Water? 
A: The Most Humbling Experience of All my Life. 
Q: Do you make your living with you writing? 
A: Yes, I quitted my dayjob at the end of December, 2014. I primarily make money by handselling my books, which I guess makes me a better sales rep than an author. But I'm very grateful! 
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Published on March 19, 2015 11:06

March 13, 2015

Mériter son salaire

L'une des plus grandes absurdités de notre temps, sur laquelle il faudra bien se pencher un jour ou l'autre, est la notion de mérite associée à la production de contenus ou de directives dans des métiers intellectuels ou d'encadrement, dans le public (administration et sur-administrations) et dans le privé. Cela va du député qui doit mériter son salaire en produisant un certain nombre de lois, au cabinet privé (de type sur-administration) qui doit produire un certain nombre de recommandations ou de logiciels pour des administrations comme Pôle Emploi, en passant par le personnel d'encadrement d'une boîte privée ou semi-privée, petite ou grosse, qui ne peut justifier son salaire qu'en pressurant des employés soumis dès lors au harcèlement dans leur travail. Bienvenue dans le monde des Shadoks, dont la production est beaucoup plus mortifère que ne le laisserait supposer leur gentille appellation.

"Il faut mériter son salaire, sinon c'est le chômage." Telle est l'une des grandes obsessions de notre temps, notre djihad à nous, celui des sociétés occidentales. Une guerre, d'abord et avant tout, contre nous-mêmes.

Les médias parlent beaucoup en ce moment, et à juste raison, de la révolte des professions médicales contre la généralisation du tiers payant.

C'est toujours la même histoire qui se répète à l'infini: une mesure théoriquement généreuse, imposée d'en haut et sourde aux avis des principaux intéressés.

La verticalisation, en France, les mesures qui viennent d'en haut et qui ne tiennent pas compte, ni de la réalité, ni de l'expérience des hommes de terrain, on connaît. Cela va de pair avec la centralisation du pouvoir. Je pourrais évoquer l'Education nationale et ses programmes scolaires en cascade, bien sûr, mais je préfère parler d'une expérience plus personnelle, puisqu'à côté de mon travail d'auteur, j'ai travaillé pour l'ANPE, puis Pôle Emploi de 2006 à fin 2013.

J'ai été délégué du personnel pendant plusieurs années, et j'ai donc assisté aux réunions des délégués du personnel et de la direction régionale d'Ile de France.

J'ai pu constater l'efficacité des syndicats à remonter les doléances issues de la base, tous les dysfonctionnements susceptibles d'entraver la bonne marche des différentes agences. Ces dysfonctionnements sont innombrables.

Coïncidence ? L'un de nos interlocuteurs privilégiés, qui faisait office de tampon entre la Direction régionale de Pôle Emploi et les délégués du personnel, le directeur des relations sociales s'est donné la mort en 2013. Par égard pour sa famille, je tairai son nom ici.

On ignore évidemment les causes exactes de son suicide, mais je peux vous dire qu'il était entre le marteau et l'enclume de manière très récurrente, au cœur de la tempête.

Il y a eu d'autres suicides à Pôle Emploi, et pas seulement de cadres dirigeants. Comment avoir l'impression de travailler dans un cadre stable et sécurisant lorsque l'on vous modifie les logiciels que vous utilisez tous les quatre matins? Lorsqu'on se retrouve en permanence "fliqué" par des animateurs d'équipe? Comment ne pas se sentir infantilisé?

Je n'ai réalisé qu'au bout d'un certain temps que la plupart de ces changements délétères qui impactaient directement les salariés de Pôle Emploi venaient d'un cabinet privé employé par le gouvernement. Les syndicats, chargés de représenter les employés, n'étaient écoutés que dans les cas d'extrême urgence. La défense de l'établissement: "nous ne sommes pas en co-gestion."

Mais justement, la co-gestion, la prise de responsabilité d'hommes de terrain, serait certainement la meilleure solution à cet épouvantable mal-être. Le bien-être des employés n'est en effet jamais pris en compte dans les décisions qui viennent du sommet de l'échelle. C'est d'ailleurs exactement ce qui est en train de se passer avec les professions médicales.

En y réfléchissant, les hommes politiques doivent se sentir très proches de ces cabinets privés chargés de produire du contenu qui redescend en cascade parmi les employés des diverses administrations. On leur demande, à eux aussi, de produire en permanence du contenu pour justifier leur salaire. Ce contenu, malheureusement, n'est pas un contenu artistique: c'est un contenu qui va concrètement impacter la vie des gens au quotidien. En la rendant plus compliquée, en général.

D'où vient la racine du mal? Probablement, à mon humble avis, des grandes Ecoles de type Ena. On apprend à nos hommes politiques à contourner en permanence l'avis des principaux intéressés, par le biais de commissions théodules ou de cabinets privés.

Vous vous demandez d'où vient la désaffection des Français pour la classe politique? Cherchez du côté des grandes Ecoles, des grands réseaux d'influence, bref, de l'oligarchie qui nous gouverne.

La démocratie est un très joli mot. Mais si on voulait vraiment la rendre efficace, encore faudrait-il lui donner les moyens de s'exprimer, et d'agir concrètement en entreprise comme dans les administrations. Au quotidien, et pas seulement au moment de mettre les bulletins dans l'urne.


Autre article sur le même thème : "Je me sens piégé dans mon boulot"
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Published on March 13, 2015 03:53

February 20, 2015

Cover reveal: Turquoise Water

My editor and me have been working hard on the second book of the Ardalia trilogy, Turquoise Water (you can find the first book here). Today, I'm glad to unveil the cover of the second book by the talented Thibaut Desio. 



I'm currently working on the second-to-last chapter. Hopefully, the book will be released on March, 20. It will be priced at $0.99 for the first three days and then $9.99 for a minimum of three months. It's possible that at some point in time, I'll make possible to preorder the ebook (at $0.99), if I feel 100% sure about the release date.

If you want to know more about the first book and the spirit of the trilogy, I'll let Peter Harris, who reviewed The Breath of Aoles (Ardalia #1) on Goodreads and Amazon, do the talking for me: 

 Initially this book had me feeling a little unsure. It was strange, very different to anything I could ever think of reading before. I admit that it took a little getting used to the alienness of the world of Ardalia.

This is truly epic fantasy. It is unusually creative in that the author has managed to create a world without humans. Humanoid certainly, but not human. The characters have enough similarly to humans to allow you to relate to them and to build empathy with them. The book however still keeps the ability to draw you into a universe that is very different from ours in so many ways.

Although the protagonist is not human I quickly found myself learning to like Pelman, relating to him and found myself drawn into his adventure. What I really loved about this is that the author has created a story in which the main character has little experience outside his home village; and as such, while he encounters and experiences strange new things on his journey; you too get to encounter these interesting experiences with him.

The book definitely builds with intensity as it nears its end, and had me well on the edge of my seat at the end. I am definitely looking forward to the next instalment in this series.

Although I don’t believe there is any author or series that this story can be directly compared to considering its unique nature. I do however think that it bears elements that leave it with a similar feel to Raymond E Feists Riftwar combined with the strange alien thinking of Robert Asprins Bug Wars.

Well worth the read. Excellent storytelling. I sincerely recommend it.


By the by, bye bye! :)
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Published on February 20, 2015 08:25

February 13, 2015

Pas de salon pour moi en 2015

J'ai eu confirmation cette semaine qu'il n'y avait pas de place cette année pour moi au salon Trolls & Légendes. Un salon de la Fantasy qui devient complètement mainstream puisqu'il n'accueille si j'en juge par la liste des participants aucun auteur autoédité en 2015. Je ne participerai donc cette année à un aucun salon du livre. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a parfaitement moyen de vivre de sa plume et de rencontrer des lecteurs en se passant complètement des salons. Vous avez dit contre-intuitif ?

J'ai réalisé en parcourant la liste des participants à Trolls & Légendes que si j'y avais participé, j'aurais été le seul auteur autoédité à le faire. 

Je suis bien sûr déçu de ne pas y aller, d'autant que j'ai de la famille à Mons: c'est pour moi l'occasion de revoir l'une de mes tantes et sa famille. 

Néanmoins, je trouve une vraie satisfaction à ne pas être la "caution morale" de l'autoédition à Trolls & Légendes: au moins, les choses sont claires, le salon s'adresse à des auteurs traditionnellement édités (et si vous êtes auteur autoédité de Fantasy et présent à Mons, n'hésitez pas à opposer votre démenti en commentaire de ce blog, vous serez le bienvenu).

Maintenant, la question que vous vous posez peut-être si vous êtes auteur autoédité depuis peu: est-ce que ça vaut le coup de participer à un salon du livre? 

Après tout, il existe pléthore de salons, dont de nombreux sont gratuits, et il m'arrive même d'être démarché par des organisateurs de salon lorsque je suis en dédicace en centre culturel. 

Eh bien, ce qu'il faut savoir, c'est que les salons sont conçus avant tout pour l'édition traditionnelle. 

Certes de nombreux salons accueillent des autoédités, mais d'après mon expérience, on n'y vend pas, ou très peu. La fréquentation y est vraiment très basse.

Le seul salon d'autoédités auquel j'ai participé avait été une véritable catastrophe: prévu pour des auteurs autoédités et non pour le public, il n'y avait été fréquenté que par des auteurs. Mon pire souvenir de dédicace.

Plus vous montez en grade dans la fréquentation du salon, plus vous avez des gros stands tenus par des libraires, des auteurs publiés "à l'ancienne" connus, et plus les tarifs de participation pour tenir un stand grimpent. Trolls & Légendes restait à cet égard une rare exception, mais maintenant qu'il est devenu complètement mainstream (ou "respectable", si vous préférez), je ne serais pas surpris que les prix des stands grimpent. 

Alors, oui, il est sans doute possible de trouver quelques salons "juteux" pour l'autoédité en France. Toutefois, cela nécessite de développer une véritable expertise des salons, et pour cela, il faut avoir cette fibre particulière, et ne pas craindre de se prendre son lot de gadins... 

Participer à un salon en tant qu'auteur autoédité débutant peut être une expérience à mener, cela dit. Il faut tout essayer. 

Moi, j'ai déjà donné, merci.

Mais vous n'avez qu'à regarder dans la colonne de droite de ce blog pour savoir que j'ai trouvé d'autres moyens d'être présent en dédicace, des moyens qui excluent une grande partie du risque financier pour l'auteur puisque les centres qui m'accueillent prennent simplement une marge sur les livres vendus. 

Et je pense que mon bilan 2014 , première année où j'ai vécu à temps plein de l'écriture, prouve que l'on peut être auteur et tout à fait exister sans salon, en faisant vivre ses livres auprès du public, et en faisant de belles rencontres.

Je participerai d'ailleurs à l'opération Livre en live des Cultura, avec une première dédicace prévue au magasin de Ste Geneviève le 21 février à partir de 10h00, et une deuxième dès le lendemain, le 22 février au Cultura Plaisir (et pour la première fois dans ce centre culturel).
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Published on February 13, 2015 02:41

February 10, 2015

Un article à lire absolument pour les auteurs indépendants

L'article publié aujourd'hui sur la plate-forme Autoédition est à lire absolument si l'on s'intéresse à l'autopublication de romans sous le format ebook. Traduit par l'auteur Bruno Challard, originellement publié sur le site allemand selfpublisherbibel, il prouve en analysant le fonctionnement des fameux algorithmes d'Amazon que Kindle Unlimited, loin d'être un service comme un autre, vient bouleverser la donne pour tous les ebooks publiés sur Amazon. Y compris ceux qui ne participent pas au programme Kindle Select. Un changement dont le seul véritable bénéficiaire est incontestablement Amazon. 

La méthodologie du test, que vous pouvez retrouver en cliquant sur ce lien , me semble très rigoureuse, et le site allemand qui l'a mis en place milite en faveur des auteurs indépendants. Je n'ai donc aucune raison de mettre en doute ses conclusions.

Kindle Unlimited est la nouvelle offre d'abonnement illimité d'Amazon pour 9,99€ par mois, j'en ai parlé peu après sa sortie en France dans cet article .

Je n'ai pas eu l'occasion de tester ce service pour mon propre compte, puisque je suis en faveur de la diffusion sur un maximum de plates-formes.

Néanmoins, je croyais benoîtement qu'il fallait qu'un ebook présent sur Kindle Unlimited et emprunté soit en partie lu, à hauteur de 10% minimum, pour que le livre soit compté comme une vente par les algorithmes d'Amazon.

En effet, Amazon ne commence à reverser de l'argent aux auteurs ayant leur livre sur KDP Select et bénéficiant du programme Kindle Unlimited que si 10% de l'ebook a été lu par le lecteur l'ayant téléchargé.

Or, l'article  de selfpublisherbibel vient démontrer qu'en fait chacun des prêts, même si les 10% n'ont pas été atteint, compte comme une vente.

Cela revient à favoriser énormément les ebooks qui se vendent déjà très bien sur Amazon et étant inscrits dans KDP Select, service qui impose l'exclusivité sur Amazon, au détriment des autres plates-formes de vente d'ebooks.

Est-ce que cela aide tous les auteurs autoédités passant par KDP Select? Pas forcément, selon moi. En effet, pour que l'on commence à emprunter vos ebooks, il vous faut déjà une forme de "reconnaissance préalable".

Oui, cela peut aider si vous avez des ventes, ou même des ebooks gratuits téléchargés régulièrement, c'est incontestable.

Mais l'effet le plus immédiat est de dévoyer le système de ventes d'Amazon: les plus visibles ne seront plus forcément ceux qui vendent le mieux, mais ceux qui vendent et "prêtent" le mieux et ont passé allégeance auprès d'Amazon.

Par la mise en place de ce sytème, Amazon augmente considérablement la pression sur les épaules de l'autoéditeur qui souhaite rester indépendant, et ne pas avoir recours à KDP Select.

Le message sous-jacent que je perçois, c'est : "soit tu plies, soit on ne verra plus tes livres". C'est mathématique.Tous les auteurs diffusés en version numérique par Amazon se retrouvent donc impactés par Kindle Select et Kindle Unlimited, même ceux ne participant pas à ces programmes.

Le degré le plus élevé d'allégeance à Amazon, pour un auteur, vient évidemment des ebooks que l'on fait publier par les maisons d'édition d'Amazon (et Amazon cherche aussi à créer une maison d'édition en France).

Or, que constate-t-on en jetant un coup d'oeil sur le top 100 d'Amazon US? Que les "ebooks maisons" d'Amazon (Thomas &Mercer, Amazon Crossing, Amazon Encore, 47 North, Montlake Romance, Grand Harbor Press, Little A, Two lions, Skyscape, Lake Union, Waterfall et j'en passe) sont en train de truster de plus en plus de places sur ce top 100.

Il faut dire que les ebooks de ces maisons bénéficient aussi d'un programme maison (sans jeu de mots), Kindle First permettant aux ebooks téléchargés gratuitement de compter comme des ventes, comme on l'avait vu avec l'exemple de l'ebook de Jacques Vandroux publié par Amazon Crossing.

Si j'en crois les auteurs Joe Konrath et Barry Eisler, les conditions de ces maisons d'édition ne sont plus aussi favorables aux auteurs que par le passé.

Je détesterais dire qu'Amazon est en train de "refermer le piège" sur les auteurs, parce que cela ressemble beaucoup trop à un discours de peur, celui des gros éditeurs, qui restent de toute façon bien moins favorables pour les auteurs que l'autoédition notamment via Amazon.

Néanmoins, il est certain que l'étau se resserre et que la pression va s'accroître de plus en plus sur les autoédités.

Avec un bémol: les derniers chiffres d'Author Earnings (janvier 2015) restent heureusement excellents pour les autoédités aux Etats-Unis, où ils sont impactés depuis plus longtemps que nous par Kindle Unlimited.

Plus que jamais je me félicite de ne pas dépendre de mes ventes Amazon. Vous allez me dire, c'est leur site. Ils en font ce qu'ils veulent. S'ils souhaitent transformer ce qui était sans doute la plate-forme la plus équitable pour les auteurs en la plus inéquitable (même si on est heureusement encore très loin du compte, après tout, on reste à 70% de marge par ebook vendu), c'est leur droit.

S'ils veulent que des auteurs passant par KDP Select et voyant leur courbes de ventes monter s'aperçoivent peu après que non seulement, ils n'ont pas fait une vente, mais en plus l'ebook n'a même pas été lu suffisamment sur Kindle Unlimited pour leur assurer un petit revenu, c'est leur droit aussi.

S'ils veulent transformer un terrain qui était à peu près clean en bourbier dont ils seront les seuls vrais bénéficiaires, en tout cas à court terme, qu'ils y aillent.

Je ne doute pas que de nombreux autoédités profiteront à court terme d'un regain de visibilité. Mais je vous fait une prédiction qui se réalise déjà en grande partie depuis l'arrivée de Kindle Unlimited: la visibilité sur Amazon (et en particulier sur Amazon.fr) ne signifiera plus forcément des revenus décents. 
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Published on February 10, 2015 06:26

February 4, 2015

Lecture équitable

De la même manière qu'il existe un commerce équitable, il existe aussi une lecture équitable, qui ne porte quant à elle pas de logo*. La notion de lecture équitable peut varier selon chaque personne. En tant que créateur, il est évident que la lecture la plus équitable est selon moi celles d’œuvres autoéditées vendues à l'unité, que ce soit en ligne sous format numérique ou à l'occasion de séances de dédicaces. 

Imaginez que vous ayez la possibilité en achetant un médicament, de rémunérer directement le chercheur, homme ou femme, qui en a mis au point la molécule, en faisant en sorte que 70% de l'argent que vous coûte le médicament revienne à ce chercheur. Vous sauriez que votre argent favorise directement la recherche et non des structures périphériques qui ont tendance à diluer énormément ces ressources. 

Vous sauriez que votre argent va exactement où il doit aller, et que ce chercheur que vous avez contribué directement à faire vivre pourra continuer à chercher, à développer d'autres molécules et à sauver plus de vies. 

Toutes proportions gardées, c'est un peu la même chose lorsque vous achetez un ebook à l'unité sur Amazon, Kobo/Fnac ou Apple, par exemple. Vous savez que si c'est un livre issu de l'autoédition, 70% du prix de l'ebook revient directement au créateur. En le faisant vivre, vous lui donnez la possibilité de créer davantage. 

Si vous avez vous-même le projet d'écrire des ouvrages, vous vous ouvrez aussi une fenêtre d'opportunités pour l'avenir en développant le marché de l'autoédition. 

Prenons maintenant Madame Fonduedelivres. Jusqu'à il y a peu, Mme Fonduedelivres avait un budget très important pour les ebooks. Etant grande dévoreuse de livres, même en acquérant des ebooks à 2,99€ l'unité, cela finissait par lui revenir cher. 

Elle achète aussi de temps en temps des livres papier qu'elle souhaite garder dans sa bibliothèque ou offrir. Elle est inscrite sur Goodreads , et sur différents forums de lecture. Elle commente très fréquemment les livres sur Amazon et tient un blog pour faire partager sa passion. Elle estime tout de même injuste que sa passion lui revienne si cher, à partir du moment où elle fait partie de ces "lectrices en première ligne", celles qui font découvrir à tous les autres de si nombreux livres, et qui jouent un rôle si important dans l'économie du livre. 

Quand Kindle Unlimited est arrivé, elle n'a pas hésité une seule seconde et s'y est inscrite. 

Peut-on vraiment le lui reprocher? Pour elle, la lecture équitable, ce sera désormais la lecture en illimité, plus éventuellement quelques coups de cœur qui ne figurent pas dans ce service d'Amazon.

Voici maintenant venir Monsieur Jaipasunethune. M. Jaipasunethune travaillait auparavant dans la publicité, mais a perdu son emploi quand la boîte qui l'employait a coulé il y a quelques années. Il n'a pas retrouvé d'emploi. 

Il se dit que peut-être un jour, si l'on s'aperçoit que l'on continue à produire de plus en plus de richesses chaque année en détruisant de plus en plus d'emplois, si l'on ramène enfin à la raison les multinationales qui exacerbent la notion de compétitivité mondiale et la tension sur le marché du travail pour en tirer toujours plus de jus, si enfin on invente la notion de redistribution des ressources par la création d'emplois équitables durables, peut-être retrouvera-t-il du travail et pourra-t-il rémunérer correctement des créateurs. 

En attendant, il a trouvé une liseuse électronique tombée du camion, et il télécharge sur des sites illégaux. Il va aussi sur  le site Youboox lire en streaming avec de la publicité. Et pour la musique, oui, il l'écoute aussi sur Deezer avec de la publicité, quand il ne la télécharge pas illégalement. 

M. Jaipasunethune est quelqu'un de cultivé. Il écrit même à ses heures. Il sait très bien qu'un livre représente l'une des plus hautes valeurs ajoutées qui soit. Selon lui, un livre est le fruit de toute l'expérience de vie d'un auteur. Son éducation, le travail de ses parents, des professeurs qui l'ont éduqué. Les livres qu'il a lu, les grands classiques qui représentent à eux seuls un trésor inestimable. Les films qu'il a vu, les jeux vidéo auxquels il a joué. Enfin toutes ses expériences personnelles, sa personnalité, qui rendent son livre unique, et qui fait que les livres ne sont pas des produits interchangeables.

Lorsqu'il va sur Youboox, M. Jaipasunethune sait qu'il y a quelque chose d'aberrant à ce qu'un produit à aussi haute valeur ajoutée qu'un livre dépende de la publicité d'autres produits.

Il a travaillé dans la pub. Il sait que même si Youboox proclame pratiquer un commerce équitable pour les auteurs autoédités (ou les éditeurs) en leur versant 50% des revenus publicitaires, les revenus générés par les publicités seront infimes pour l'immense majorité des auteurs, et que ceux-ci tiendront lieu uniquement de caution morale, de faire-valoir pour le site. 

De la même manière qu'il sait qu'en écoutant de la musique sur Deezer, pratiquement tous les artistes sauf quelques-uns comme Pharrell Williams "l'auront dans l'os", et d'autant plus que la plupart des chanteurs et musiciens sont entourés de labels siphonnant la plus grande partie des revenus. 

Mais il sait aussi que dans l'état actuel de la société, ces nouveaux services que sont Deezer et Youboox ont quelque part une légitimité. 

Remercions maintenant M. Jaipasunethune et Mme Fonduedelivres pour leur participation éclairée, et revenons à nos moutons. 

En tant que créateur, voici selon moi le palmarès des modes d'édition et de publication les plus équitables pour l'auteur : 

Numéro 1 : Autoédition avec ventes à l'unité d'ebooks ou de livres papier
Numéro 2 : Petites maisons d'édition
Numéro 3 : Grosses maisons d'édition
Numéro 4 : Sites de streaming ou de diffusion illimitée type Kindle Unlimited
Numéro 5 : Sites de téléchargements illégaux ou de peer-to-peer

La proximité des sites de streaming avec ceux de téléchargements illégaux dans ce classement n'est évidemment pas le fait du hasard. 

Mais bon, le but de cet article n'est pas de donner mauvaise conscience. Même les sites de téléchargement illégaux ont une raison d'être. Cela fait partie de cette liberté fondamentale qu'offre Internet. Rien n'empêche de télécharger illégalement, ou d'écouter en streaming, pour mieux choisir parmi la profusion de l'offre et ensuite, rémunérer la création.

La liberté, c'est donc la liberté de choisir à quel moment on voudra privilégier les créateurs. On peut aussi choisir l'option n°3 (les grosses maison d'édition), en sachant que l'argent que l'on dépense servira à la fois à entretenir la chaîne du livre, une chaîne de gens certes passionnés et communiquant leur passion, et une chaîne se rapportant à un univers avant tout physique. Ce faisant, on sait aussi qu'on financera surtout en grande majorité de grosses maisons d'édition appartenant à de grands groupes. Les mêmes qui exacerbent la compétition mondiale et participent d'une industrie de pyramide...

Alors certes, vous me direz, Amazon se retrouve pratiquement aux deux bouts de la chaîne: à la fois très favorable et défavorable aux créateurs. Amazon est aussi un énorme groupe. Oui, mais Amazon pense aussi à Mme Fonduedelivres. Et c'est un énorme groupe qui privilégie la recherche interne, et pour l'instant, reste le plus favorable aux créateurs en terme de visibilité, si ce n'est en terme de conditions de vente. L'exception qui confirme la règle en quelque sorte, même s'il faut le garder sous surveillance étroite.

En tant que créateur, j'aimerais bien moi aussi penser à Mme Fonduedelivres en offrant au moins un roman complet sur Kindle Unlimited. Après tout, mes livres ne sont pas en bibliothèque et ne sont pas près d'y être, puisque seuls les romans mainstream (grand public) y sont. C'est d'ailleurs pourquoi plusieurs de mes nouvelles sont en permafree, et c'est aussi pourquoi j'ai lancé récemment une opération de gratuité d'envergure .  

Le problème, c'est qu'Amazon demande l'exclusivité: si je choisis Mme Fonduedelivres, ce sera aux dépens de Mme Jadorelire, qui a une Kobo, et de M. Viveleslivres, qui a un iPad. Nous devons tous faire des choix, lecteurs comme auteurs.


P-S*: je suis contre l'idée de la création d'un logo "lecture équitable". Cette article vise à informer, afin que ce logo "lecture équitable", vous le placiez vous-même dans votre tête, au moment d'acheter le livre (il est facile d'identifier les grosses maisons d'édition comme Hachette, Gallimard, Flammarion, Grasset ou même, dans le domaine de la Fantasy, Bragelonne).
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Published on February 04, 2015 03:18

February 1, 2015

Opération Portes Ouvertes: un mois de gratuité

Afin de faire découvrir les différentes facettes de mon style, je lance pour le mois de février une opération Ebooks Portes Ouvertes: la grande majorité de mes nouvelles Science-Fiction et Thrillers sous forme d'ebooks en téléchargement gratuit illimité pendant un mois entier. C'est une opération dont l'ampleur et la durée sont inédites pour moi, et c'est aussi une manière de mettre en valeur l'ebook en tant que moyen de lecture tout en privilégiant la diversité de plates-formes (dans la mesure où lesdites plates-formes sont ouvertes aux auteurs indépendants), puisqu'on retrouvera ces ebooks gratuits sur Apple, Kobo et la Fnac en plus d'Amazon. 

Si vous souhaitez me témoigner votre reconnaissance, rien ne vous empêche d'acquérir mes deux seules nouvelles qui ne sont pas gratuites, celle de SF Confrontation ( Amazon   Apple  Fnac   Kobo ) et le thriller Votre Santé, c'est notre avenir (Amazon  Apple  Fnac  Kobo), ou mêmes les recueils de SF Les Explorateurs (Amazon  Apple  Fnac  Kobo) et le thriller Le Vagabond (Amazon  Apple  Fnac  Kobo).

Autre manière de m'aider: après lecture, noter les livres et/ou les commenter. Sur Apple, par exemple, si vous n'avez pas le temps de poster un commentaire, une simple note en un clic est déjà essentielle pour la visibilité de mes ouvrages. Pour vous prendre un exemple, la nouvelle gratuite Les Explorateurs a été notée 97 fois et téléchargée 16 000 fois, avec pourtant seulement deux commentaires.

Et n'oubliez pas que vous pouvez maintenant très facilement noter et commenter sur Kobo. Pour ceux d'entre vous qui auraient déjà commenté mes ouvrages sur Amazon, si vous êtes en faveur de la pluralité des plates-formes, vous pouvez très facilement copier/coller vos commentaires.
Merci d'avance.

Science-Fiction (les liens Amazon seront ajoutés dès que ce site se sera aligné sur la gratuité) : 

Marinopolis

Secondé de son androïde Jenkins, un champion de discosurf (surf autopropulsé) mène l’enquête dans les profondeurs du Grand Océan pour retrouver sa soeur kidnappée. Il ne se doute pas que ses compétences hors du commun vont être mises à contribution par les Azal'nams, les étranges résidents des fonds marins...


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Entre deux feux

Ulem Beltran, séducteur dans l’âme, s'est lancé un défi : séduire une Elsevienne à la peau mauve, dont on dit que le charme est irrésistible. Comme à son habitude, il poursuivra en parallèle sa relation avec sa dernière conquête, la ravissante Fenentha – une blonde incendiaire. Mais le mot "aventure" va bientôt prendre un sens tout à fait inattendu.




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La Chasse
Pour se former au métier de chasseur de primes et venger son épouse, victime d’un attentat terroriste, un agent immobilier décide dans un premier temps de participer à une chasse. Il choisit pour première cible une créature à la fois intelligente et imprévisible, un scorpicore. Mais n’aurait-il pas dû, avant de se lancer dans l’aventure, s’assurer avoir vaincu ses propres démons ? 

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Source de jouvence

Le génial ingénieur Iskal Nerdeb doit présenter l’un des androïdes les plus perfectionnés de tous les temps au XXXVIIIème Congrès de Cybernétique Avancée. Hélas, le voyage que lui et sa petite famille ont entrepris s'avère plus dangereux que prévu. 

 
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Thrillers (les liens Amazon seront ajoutés dès que ce site se sera aligné sur la gratuité) :

Le baiser de la lionne

Au fil de ses errances, Vick Lempereur, aventurier et surtout vagabond sans le sou, se retrouve à Kahama, cité tanzanienne en pleine expansion. A la recherche d’un moyen de subsistance, il rencontre Albert Granjean, photographe de son état, qui lui propose de devenir son chauffeur pour quelques jours. Vick ne peut refuser l’offre généreuse.

En se lançant à la poursuite de grands fauves dans un safari endiablé, il ignore encore quels fantômes vont le rattraper.


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Grand Pouvoir Séculaire

Hippolyte N’Djamiey a toujours été un flambeur. Trop pour son propre bien, sans doute. En empruntant à tombeau ouvert cette petite route vallonnée au volant de sa Porsche Carrera, ce footballeur pro, accro à l’adrénaline, ne sait pas encore qu’il va réveiller de très anciens pouvoirs. Déjà, son GPS lui indique le prochain virage. Derrière celui-ci l’attend l’aventure de sa vie... 


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Shopping
Karine est une scientifique de la société Cyberzyme, spécialisée dans la biotechnologie. Trop occupée, cela fait longtemps qu’elle se contente de faire son shopping sur Internet. 

Julie, à l’inverse, pose dès qu’elle le peut une RTT pour aller faire du lèche-vitrine avec sa meilleure amie, Hélène. Un soir, Hélène, pourtant très peu portée sur les jeux vidéo, surprend Julie en lui prêtant un jeu intitulé Shopping. Révolutionnaire, le programme développé par Cyberzyme suscite l’engouement général. Il s’avère en effet capable d’analyser l’ADN de l’utilisateur pour s’adapter, anticiper ses désirs et réactions et fournir une expérience inoubliable.

Une expérience beaucoup plus marquante, d’ailleurs, que ne l’aurait souhaité Julie...


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Published on February 01, 2015 06:12