Alan Spade's Blog, page 25

February 21, 2016

Auteur autoédité, un "anti" emploi ?

L'auteur Thibault Delavaud explique sur son blog "Pourquoi être auteur n'est pas un métier". Si certains points qu'il aborde sont pertinents, je crois que la véritable question se pose plutôt en ces termes: pourquoi la société impose-t-elles de telles barrières à l'activité professionnelle en tant qu'indépendant, et en particulier en tant qu'auteur indépendant? Et une autre, subsidiaire: en quoi le fait d'estimer qu'être auteur n'est pas une activité professionnelle ne constitue-t-il pas un renoncement, une forme de démission? 

Il ne faut pas confondre "métier" dans le sens d'habileté manuelle ou intellectuelle acquise avec la pratique d'un métier et de l'expérience et "emploi", travail, fonction confiée à une personne moyennant rémunération.  

Si tout le monde peut en effet exercer le métier d'auteur comme le précise Thibault , tous ne seront pas en mesure de transformer l'essai, c'est à dire de transformer ce métier d'auteur en emploi rémunérateur. 

De la même manière, pour reprendre ses exemples, qu'un médecin, un boulanger ou un épicier ne trouveront pas automatiquement leur clientèle ni n'auront pignon sur rue simplement parce qu'ils maîtrisent leur métier et en ont acquis les compétences intrinsèques. 

Vivre de sa plume est un accomplissement, une performance, nous dit Thibault. Si l'on considère le nombre d'auteurs qui vivent de leur plume en comparaison avec le nombre de boulangers ou de médecins, on peut en effet être d'accord avec cela. 

Mais si cela est vrai, c'est parce qu'exercer l'emploi d'auteur autoédité avec un certain succès suppose d'être performant à plusieurs niveaux, non seulement dans celui de l'écriture, mais aussi dans celui, crucial, de la promotion et du marketing. Et pourquoi pas, accessoirement, en tant que maquettiste, typographe, relecteur/correcteur et créateur de site web - certains auteurs autoédités étant aussi de très bons designers de couvertures. 

Alors oui, on peut estimer que tout le monde peut être auteur, de la même manière que tout le monde peut être technicien de surface ou gardien de parking. Mais est-ce que le simple fait que tout le monde puisse exercer ces deux derniers emplois n'en fait pas aussi des métiers, dont les compétences peuvent être acquises sur le tas?

On pourrait même estimer qu'une personne ayant effectué de brillantes études de marketing et ayant le sens des affaires pourrait devenir un auteur autoédité à succès (et pas forcément un auteur autoédité de fiction, d'ailleurs) aussi bien qu'un brillant agent immobilier, ou vendeur de voitures, par exemple.

Il est clair que des trois activités, celle d'auteur sera sans doute la moins rentable, même pour un très bon promoteur. En d'autres mots, il ne le fera pas pour s'enrichir, mais pas passion.

Si cette personne ne travaille pas à un certain moment le cœur du métier, qui est l'écriture, son succès a de fortes chances d'être éphémère, à mon humble avis. 

Thibault parle aussi de précarisation du métier d'auteur. Je pense que ce métier a toujours été précaire, dans la mesure où les auteurs traditionnellement édités remettent leur destin entre les mains d'un éditeur.

Au moindre caprice de l'éditeur, au moindre accident de la vie de cet éditeur qui vous a fait confiance, la carrière d'un auteur peut se retrouver au mieux remise en question, au pire brisée.

C'est pourquoi, entre autres, "l'ubérisation" de l'écriture par l'autoédition, dont parle Thibault, est vécue par de si nombreux auteurs américains de milieu de liste comme une véritable bénédiction. Enfin ils peuvent reprendre le contrôle!

En France, on a la nette impression que le système de cotisation n'a pas du tout été conçu pour le cas particulier, non seulement des auteurs autoédités, mais aussi de l'emploi individuel en général.

Le système semble inciter les gens à travailler dans les grandes entreprises, souvent d'ailleurs au prix de nombreux stages qui vous transforment en esclave, au détriment des petites et moyennes, et à fortiori des entreprises individuelles.

Pour preuve, les syndicats ne jouent leur rôle protecteur que dans les grandes entreprises (en dehors, c'est uniquement de la consultation).

Même le statut d'autoentrepreneur est inadapté, les charges étant trop importantes.

La question est hautement politique: je crois qu'il va falloir lâcher beaucoup de lest au niveau protection sociale des travailleurs indépendants pour leur permettre d'exercer leurs activités sans être sabordés par les charges.

Il faut aussi se poser la question: est-il préférable qu'une personne bénéficiant de la couverture maladie universelle soit au RSA, ou bien lui permettre d'exercer une activité où elle ne cotisera ni pour la maladie, ni pour la retraite, mais ne coûtera rien au département en termes de RSA , et paiera même des impôts?

Qu'est-ce qui revient le plus cher à la société? Qu'est-ce qui gonfle le plus le chiffre du chômage?

Je crois qu'il faut redonner le choix aux travailleurs ayant la possibilité d'exercer par eux-mêmes une activité peu rémunératrice de ne plus cotiser pour la retraite ni pour la Sécu, ni pour les ASSEDIC et en contrepartie, de faire une croix sur leur retraite en ne bénéficiant que de la couverture santé minimale. Certains préféreront encore cela à bosser pour un patron. Beaucoup préféreront cela au chômage.

Et qu'on n'aille pas me faire croire que les cotisations des moyennes et  grosses entreprises ne permettront pas de financer la CMU.

Parce que finalement, cela signifie quoi, de sacrifier ses conditions de travail au quotidien, en exerçant un emploi qui ne nous plaît pas, mais qui nous permettra (peut-être) de bénéficier d'une retraite à 65... 68... 70 ans? Plus?

Cela signifie, à mon sens, qu'on s'efforce de privilégier une vie longue à une vie de qualité. Que l'on accepte de dégrader son quotidien, au risque de limiter son espérance de vie en bonne santé, en se projetant dans un futur hypothétique. 

Alors certes, lorsque l'on considère les belles valeurs de solidarité de l'après-guerre qui ont permis aux gens de bénéficier d'une retraite décente et de la Sécurité Sociale, le métier d'auteur autoédité tel que je le conçois peut faire penser à un "anti" emploi. 

Je suis le premier à applaudir ces valeurs de solidarité. 

Mais lorsque le discours des conseillers emploi se résume à dire qu'il est impossible à une personne de créer son activité parce qu'elle paiera trop de charges, ou même, comble des combles, de conseiller à un artiste, dont l'activité est forcément à but lucratif puisque cet artiste cherche à gagner de l'argent avec son art, de créer une association à but non lucratif et de se faire rémunérer par elle, tout cela pour des raisons administratives, on se dit que franchement, on marche sur la tête!

Je le redis ici, on ne devrait pas avoir à cotiser pour la retraite ni pour la Sécu en dessous d'un certain seuil de chiffres d'affaire (et un seuil qui permette d'en vivre!), à partir du moment où l'activité artistique est l'activité unique.

Ce devrait être un choix de vie qui ressort de la liberté primordiale de chaque individu. 

Pour conclure, je dirais qu'il ne faut pas baisser les bras. Les lecteurs ne doivent rien aux auteurs, certes. Mais depuis l'aube de l'humanité, l'être humain a voulu qu'on lui raconte des histoires.

Refuser que cette activité soit une activité économiquement viable, alors même que les gens sont prêts à payer pour ce loisir (comme l'atteste le chiffre d'affaire global de l'édition), à l'heure de la société de loisir, ressort pour moi du déni pur et simple.

Sur le même sujet : 

- Les effets pervers des métiers alimentaires
- Les auteurs et écrivains: tous des "hobbyists" (amateurs)?
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Published on February 21, 2016 13:42

Auteur autoédité, un "anti" emploi?

L'auteur Thibault Delavaud explique sur son blog "Pourquoi être auteur n'est pas un métier". Si certains points qu'il aborde sont pertinents, je crois que la véritable question se pose plutôt en ces termes: pourquoi la société impose-t-elles de telles barrières à l'activité professionnelle en tant qu'indépendant, et en particulier en tant qu'auteur indépendant? Et une autre, subsidiaire: en quoi le fait d'estimer qu'être auteur n'est pas une activité professionnelle ne constitue-t-il pas un renoncement, une forme de démission? 

Il ne faut pas confondre "métier" dans le sens d'habileté manuelle ou intellectuelle acquise avec la pratique d'un métier et de l'expérience et "emploi", travail, fonction confiée à une personne moyennant rémunération.  

Si tout le monde peut en effet exercer le métier d'auteur comme le précise Thibault , tous ne seront pas en mesure de transformer l'essai, c'est à dire de transformer ce métier d'auteur en emploi rémunérateur. 

De la même manière, pour reprendre ses exemples, qu'un médecin, un boulanger ou un épicier ne trouveront pas automatiquement leur clientèle ni n'auront pignon sur rue simplement parce qu'ils maîtrisent leur métier et en ont acquis les compétences intrinsèques. 

Vivre de sa plume est un accomplissement, une performance, nous dit Thibault. Si l'on considère le nombre d'auteurs qui vivent de leur plume en comparaison avec le nombre de boulangers ou de médecins, on peut en effet être d'accord avec cela. 

Mais si cela est vrai, c'est parce qu'exercer l'emploi d'auteur autoédité avec un certain succès suppose d'être performant à plusieurs niveaux, non seulement dans celui de l'écriture, mais aussi dans celui, crucial, de la promotion et du marketing. Et pourquoi pas, accessoirement, en tant que maquettiste, typographe, relecteur/correcteur et créateur de site web - certains auteurs autoédités étant aussi de très bons designers de couvertures. 

Alors oui, on peut estimer que tout le monde peut être auteur, de la même manière que tout le monde peut être technicien de surface ou gardien de parking. Mais est-ce que le simple fait que tout le monde puisse exercer ces deux derniers emplois n'en fait pas aussi des métiers, dont les compétences peuvent être acquises sur le tas?

On pourrait même estimer qu'une personne ayant effectué de brillantes études de marketing et ayant le sens des affaires pourrait devenir un auteur autoédité à succès (et pas forcément un auteur autoédité de fiction, d'ailleurs) aussi bien qu'un brillant agent immobilier, ou vendeur de voitures, par exemple.

Il est clair que des trois activités, celle d'auteur sera sans doute la moins rentable, même pour un très bon promoteur. En d'autres mots, il ne le fera pas pour s'enrichir, mais pas passion.

Si cette personne ne travaille pas à un certain moment le cœur du métier, qui est l'écriture, son succès a de fortes chances d'être éphémère, à mon humble avis. 

Thibault parle aussi de précarisation du métier d'auteur. Je pense que ce métier a toujours été précaire, dans la mesure où les auteurs traditionnellement édités remettent leur destin entre les mains d'un éditeur.

Au moindre caprice de l'éditeur, au moindre accident de la vie de cet éditeur qui vous a fait confiance, la carrière d'un auteur peut se retrouver au mieux remise en question, au pire brisée.

C'est pourquoi, entre autres, "l'ubérisation" de l'écriture par l'autoédition, dont parle Thibault, est vécue par de si nombreux auteurs américains de milieu de liste comme une véritable bénédiction. Enfin ils peuvent reprendre le contrôle!

En France, on a la nette impression que le système de cotisation n'a pas du tout été conçu pour le cas particulier, non seulement des auteurs autoédités, mais aussi de l'emploi individuel en général.

Le système semble inciter les gens à travailler dans les grandes entreprises, souvent d'ailleurs au prix de nombreux stages qui vous transforment en esclave, au détriment des petites et moyennes, et à fortiori des entreprises individuelles.

Pour preuve, les syndicats ne jouent leur rôle protecteur que dans les grandes entreprises (en dehors, c'est uniquement de la consultation).

Même le statut d'autoentrepreneur est inadapté, les charges étant trop importantes.

La question est hautement politique: je crois qu'il va falloir lâcher beaucoup de lest au niveau protection sociale des travailleurs indépendants pour leur permettre d'exercer leurs activités sans être sabordés par les charges.

Il faut aussi se poser la question: est-il préférable qu'une personne bénéficiant de la couverture maladie universelle soit au RSA, ou bien lui permettre d'exercer une activité où elle ne cotisera ni pour la maladie, ni pour la retraite, mais ne coûtera rien au département en terme de RSA, et paiera même des impôts?

Qu'est-ce qui revient le plus cher à la société? Qu'est-ce qui gonfle le plus le chiffre du chômage?

Je crois qu'il faut redonner le choix aux travailleurs ayant la possibilité d'exercer par eux-mêmes une activité peu rémunératrice de ne plus cotiser pour la retraite ni pour la Sécu, ni pour les ASSEDIC et en contrepartie, de faire une croix sur leur retraite en ne bénéficiant que de la couverture santé minimale. Certains préféreront encore cela à bosser pour un patron. Beaucoup préféreront cela au chômage.

Et qu'on n'aille pas me faire croire que les cotisations des moyennes et  grosses entreprises ne permettront pas de financer la CMU.

Parce que finalement, cela signifie quoi, de sacrifier ses conditions de travail au quotidien, en exerçant un emploi qui ne nous plaît pas, mais qui nous permettra (peut-être) de bénéficier d'une retraite à 65... 68... 70 ans? Plus?

Cela signifie, à mon sens, qu'on s'efforce de privilégier une vie longue à une vie de qualité. Que l'on accepte de dégrader son quotidien, au risque de limiter son espérance de vie en bonne santé, en se projetant dans un futur hypothétique. 

Alors certes, lorsque l'on considère les belles valeurs de solidarité de l'après-guerre qui ont permis aux gens de bénéficier d'une retraite décente et de la Sécurité Sociale, le métier d'auteur autoédité tel que je le conçois peut faire penser à un "anti" emploi. 

Je suis le premier à applaudir ces valeurs de solidarité. 

Mais lorsque le discours des conseillers emploi se résume à dire qu'il est impossible à une personne de créer son activité parce qu'elle paiera trop de charges, ou même, comble des combles, de conseiller à un artiste, dont l'activité est forcément à but lucratif puisque cet artiste cherche à gagner de l'argent avec son art, de créer une association à but non lucratif et de se faire rémunérer par elle, tout cela pour des raisons administratives, on se dit que franchement, on marche sur la tête!

Je le redis ici, on ne devrait pas avoir à cotiser pour la retraite ni pour la Sécu en dessous d'un certain seuil de chiffres d'affaire (et un seuil qui permette d'en vivre!), à partir du moment où l'activité artistique est l'activité unique.

Ce devrait être un choix de vie qui ressort de la liberté primordiale de chaque individu. 

Pour conclure, je dirais qu'il ne faut pas baisser les bras. Les lecteurs ne doivent rien aux auteurs, certes. Mais depuis l'aube de l'humanité, l'être humain a voulu qu'on lui raconte des histoires.

Refuser que cette activité soit une activité économiquement viable, alors même que les gens sont prêts à payer pour ce loisir (comme l'atteste le chiffre d'affaire global de l'édition), à l'heure de la société de loisir, ressort pour moi du déni pur et simple.
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Published on February 21, 2016 13:42

February 10, 2016

EbookGang, un nouveau site pour les lecteurs - et pour les auteurs

Pour les lecteurs en quête de nouveauté, trouver un ebook correspondant à leurs goûts et à leur liseuse, smartphone ou tablette sans se ruiner relève souvent du défi. Comment donc faire connaître aux lecteurs des ebooks de qualité en promotion, tout en permettant aux auteurs, traditionnellement édités ou indépendants, d’exposer leurs œuvres à la lumière? EbookGang fait partie de ces nouveaux sites visant à procurer des lectures satisfaisantes dans le maquis Internet. Bref, à relier enfin l’offre des auteurs à la demande des lecteurs. J’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec l’auteur Cyril Godefroy, son créateur.
Alan : Bonjour, Cyril, et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.
Cyril :C’est moi qui te remercie Alan, j’ai plutôt l’habitude que ça se passe dans l’autre sens, que ce soit moi qui pose les questions. Mais comme j’aime bien m’entendre parler, ou écrire, je pense que ça va bien se passer…
Alan : Pourquoi ce nom d’ EbookGang ? Ça a un côté frondeur, non?
Cyril : Un peu, mais c’est aussi que c’est très difficile de trouver un nom avec ebook à l’intérieur. Pour le côté frondeur, il y a du vrai, dans le sens où j’essaie (pour le moment, je suis seul) de trouver le maximum de promotions et d’opportunités d’avoir des ebooks sans rester dans les silos habituels des distributeurs.
iBooks va avoir sa page de promotions sur un thème, Kobo va aussi faire des opérations commerciales, avec un email ou pas, quant à Amazon, entre les offres éclair, les offres du mois etc, ils mettent le paquet.

Mais pour savoir quel livre est disponible moins cher en ce moment et le trouver sur toutes les plateformes, c’est plus difficile. Donc ebookgang cherche à aller au delà de ces silos, de briser les barrières.
Par ailleurs, si tu n’es pas dans les offres de promotion des distributeurs, tu n’existes pas : je veux dire que ta promotion n’a pas de visibilité. Une autrice me disait l’autre jour en regardant le site : oui, mais ce livre il est en promo mais on ne voit pas le prix barré. Pourtant le livre est bien en promo, je le sais car le prix habituel n’est pas 0,99 €.
La fronde est de proposer des promotions en dehors des circuits habituels de promotion des distributeurs de livres numériques.
Alan : Quel était ton objectif en créant ce site?
Cyril : J’en ai deux concomitants. Deux objectifs qui se tiennent la main.
Fournir aux lecteurs l’opportunité de découvrir de nouveaux livres moins chers et ciblés sur leurs préférences.
Quel est l’intérêt de recevoir des offres de réduction sur les romans, si ce qui t’intéresse ce sont les livres de recettes et de cuisine ? Quel est l’intérêt d’avoir des offres de romans policiers si tu es fan de fantastique ?
Trouver des débouchés pour que les auteurs et les éditeurs puissent mettre en avant leurs livres sans se ruiner et avec un véritable retour sur investissement en termes de nombre de lecteurs.
En effet je regarde le panel d’offres, et à part casser sa tirelire pour s’offrir des affichages en relais H, faire des publicités sur Facebook et spammer les groupes facebook et son entourage, quand on est auteur, on a peu de moyens de promotion.
Alors évidemment, il y a d’autres axes que le prix pour faire des recommandations de livres, mais au bout d’un moment, cela reste un de ceux qui sont les plus efficaces.
Alan : Est-ce que tu t’es inspiré d’autres sites, et si oui, lesquels?
Cyril : Je peux te citer au moins cinq sites équivalents dans le monde anglo-saxon : Freebooksy, Fussy Librarian, Bookbub bien sûr, Book Gorilla, Book Sends, eReader news today et même eReaderIQ. Comme quoi, c’est un créneau qui mérite d’avoir de la diversité. J’ai mis en balance différents modèles, par exemple celui d’eReaderIQ contre Bookbub, Bookbub contre Fussy Librarian, et Bookbub est toujours ressorti comme vainqueur.
Je suis moi même abonné à Bookbub depuis 1 an et demi et j’ai profité de plusieurs offres qu’ils relayaient. 
Pourquoi est-il ressorti comme vainqueur ? Parce qu’ils arrivent à faire une sélection des livres, et proposer des ebooks dont on sait qu’ils vont plaire (forcément pas à tout le monde, et c’est tant mieux).
Ce n’est pas forcément le modèle le plus adapté au marché français actuel, car la gestion des promotions par les éditeurs et les auteurs n’est pas encore rentrée dans la stratégie, ou mal, et que beaucoup d’auteurs ont avant tout besoin de trouver leurs premiers lecteurs.
J’espère que d’autres services se développeront pour compléter ce que je fais avec eBookgang et permettront à tous les lecteurs et tous les auteurs de rentrer en contact les uns avec les autres, en fonction des affinités, des besoins. Je connais les fondateurs d’Hibooks Club par exemple.
Il y a forcément un peu de gêne entre nous, mais je pense qu’il faut la dépasser car nous sommes complémentaires d’une certaine façon.
Il y a combien de livres chez les distributeurs, combien qui mériteraient une mise en avant, par exemple en utilisant le ressort du prix ? Franchement, même s’il y avait 4 services distincts en France, on ne se sentirait pas à l’étroit.

Alan : Quels sont les genres que les lecteurs peuvent choisir?
Cyril : Aujourd’hui, j’ai fait une sélection assez large, peut être même un peu trop large. Et j’ai déjà commencé à rentrer dans les sous-catégories. C’est un pari, car je n’arrive pas à remplir toutes les catégories (même si ce n’est pas le but essentiel, ce serait bien). Par exemple, je parlais de cuisine et recettes, c’est une catégorie que j’ai mais je n’ai aucune promotion à mettre en avant.
Sur le choix des catégories il est arbitraire, et assez proche des choix de premier niveau des distributeurs de livres numériques. Et j’en ai pas mal : 23.
Dès que j’aurai des lecteurs et des éditeurs ou auteurs qui seront assez nombreux à demander une nouvelle catégorie ou sous-catégorie, je la rajouterai. Par exemple Romance peut ensuite être décliné en romance érotique, chick-lit, romance contemporaine. Policier, c’est un peu plat, non ? Si tu arrives avec Miss Maple, tu dois vraiment aller dans « policier » ?
Alan : En s’inscrivant, les lecteurs reçoivent-ils des ebooks en promo tous les jours dans leur boîte mail? Selon les genres qu’ils ont choisis?
Cyril : Ils reçoivent l’email qui met en avant des réductions s’il y a une réduction qui correspond aux genres qu’ils ont choisi. Donc, pour reprendre l’exemple cuisine et recette, je vais pas t’embêter si c’est ça qui t’intéresse. Moi, je reçois l’email tous les jours car j’ai choisi tous les genres. Mais quelqu’un de « normal » ne va pas forcément le recevoir tous les jours.
A terme, cela peut devenir vraiment quotidien, si cela correspond aux attentes des lecteurs et que les éditeurs et les auteurs y trouvent leur compte, avec plus de ventes, plus de lecteurs, des lecteurs qui lisent plus d’ebooks.
Je dois aussi faire fonctionner le mail hebdomadaire et mensuel, mais c’est plus difficile car les promotions sont rarement étalées sur d’aussi longues périodes. Je suis encore en phase de béta, de tests.
Alan : Le site est ouvertement multi plate-formes, puisque les lecteurs qui s’y inscrivent peuvent choisir parmi trois revendeurs, Amazon, iBooks (Apple) et Kobo (les choix multiples sont possibles). Pourquoi ces trois-là?
Cyril : Ce sont les trois seuls qui offrent aujourd’hui des programmes d’affiliation faciles à mettre en place, et me permettent de financer un peu des coûts du service. J’ai gagné 0,86 € en une semaine, je crois que ça fait la moitié du coût du serveur.
Blague à part, le principe est «les meilleurs ebooks aux meilleurs prix» pour tous les lecteurs d’ebooks. Si je peux intégrer d’autres boutiques et que l’effort rencontre du succès, c’est à dire que les lecteurs se dirigent vers cette plateforme, même si je n’ai pas de programme d’affiliation, et que je ne gagne pas 0,05 € quand un lecteur achète chez eux, je le ferai.
Mais ces trois là représentent 90% au moins du marché des livres numériques. Ce sont les trois qui sont les plus accessibles aux autoédités, et même si je n’ai rien contre les éditeurs (ce serait dommage, j’en suis un moi-même), je vais essayer de favoriser les autoédités. D’ailleurs, j’ai le front de croire que ce seront les autoédités qui pourront le plus bénéficier des promotions et des gratuités, donc que c’est eux qui vont appuyer le service.
Je signale aussi que sur les livres gratuits, évidemment, je ne gagne pas de commissions d’affilié.
Alan : Que réponds-tu à ceux qui estiment que ces sites ont recours à des formats propriétaires?
Cyril : Silo : c’est un mot que j’ai utilisé. Avant, dans la téléphonie mobile et sur les premiers portails internet, on parlait de « walled garden », de jardin muré. L’idée est d’avoir un utilisateur et de le garder chez soi. De lui rendre plus facile certes l’achat et l’utilisation des livres numériques, mais aussi de faire en sorte qu’il n’aille pas voir ailleurs.
Je ne vais pas revenir sur le débat sur les fichiers verrouillés par des systèmes de DRM, gestion des droits numériques. Pour moi c’est un verrouillage qui va à l’encontre des utilisateurs, et qui pose plus de soucis qu’il n’en résout.
Le problème à mon sens c’est qu’aujourd’hui le lecteur ne sait pas ce qu’il achète. S’il achète un livre qu’il pourra utiliser de manière étendue, passer à ses enfants ou à son conjoint, un livre qui survivra à la mort de son distributeur, à l’avancée de la technologie. Kindle le dit de manière pas très claire, et je crois que c’est le seul. [Note d’Alan: Kobobooks indique en fait les ebooks avec ou sans DRM, cela figure dans le pavé « Détails de l’ebook/Options de téléchargement »]
Sur iBooks, impossible de le savoir. De toutes façons, récupérer le fichier de ses livres sur iBooks, c’est la croix et la bannière. Et quand tu achètes un ebook interactif « conçu pour iBooks», tu es forcément limité…
Maintenant, je ne sais pas si l’évolution de la technologie, des distributeurs va permettre de casser ces jardins murés. Regarde l’évolution d’internet : il y avait Compuserve, puis AOL, puis les portails à la Yahoo. Et aujourd’hui ils sont tous moribonds, remplacés par… le groupe des 4 (Google Amazon, Facebook et Apple). Je suis donc assez pessimiste.

Alan : L’image de fond en page d’accueil suggère clairement qu’EbookGang propose aussi bien aux lecteurs des ebooks traditionnellement édités comme des ebooks d’auteurs indépendants. Peux-tu confirmer?
Cyril : Les meilleurs ebooks aux meilleurs prix. Qu’ils soient écrits par Maurice Druon de l’Académie Française chez Julliard ou par Françoise Jesaispasqui qui fait des romans à l’eau de rose dans l’exploitation agricole de son mari. Qu’ils soient édités par Bragelonne, Eyrolles, Fayard ou par l’auteur lui-même.
Alan : J’ai vu qu’il y avait un lien "Blog partenaires" en bas à droite de la page d’accueil. En tant qu’auteur, faut-il cliquer sur ce lien pour te signaler une promotion, et si oui, combien de temps à l’avance?
Cyril : Je parcours les promotions pour repérer celles qui sont les plus intéressantes. Pour fournir quotidiennement des offres intéressantes. Mais comme je l’ai dit, je ne veux pas être uniquement en réaction, surtout que la durée des promotions n’est pas toujours connue. Je ne veux pas être uniquement sur les mises en avant par les boutiques elles-même.
Si tu fais une réduction sur un de tes romans à un moment pour trouver de nouveaux lecteurs pour celui-ci et les autres, je t’invite à me prévenir à l’avance. Cela donnera le temps de planifier, de travailler ensemble sur une description plus appropriée que celle qui est chez le distributeur, de définir la durée de la mise en avant.
A terme, quand je pourrai dire qu’une mise en avant sur ebookgang rapporte à l’auteur tant de nouveaux lecteurs, tant de ventes, je passerai à un modèle payant, comme tout média qui vend de l’espace de pub. Donc ce sera le point d’entrée pour s’inscrire pour une promotion, pour planifier celle-ci le cas échéant, pour avoir les statistiques qui permettent à un auteur ou à un éditeur de se dire que ça a valu le coup ou pas.
Alan : As-tu l’objectif, comme Bookbub le pratique , de proposer 50% d’œuvresindépendantes et 50% d’œuvres publiées en maison d’édition?
Cyril : Je n’ai pas d’objectif chiffré. In fine, ce sont les lecteurs et les éditeurs, indépendants ou non, qui fixeront cette proportion. A l’inverse, je trouverai le moyen de rendre ce service plus accessible aux indépendants, parce que c’est une forme d’investissement dans les auteurs indépendants qui me plaît.
Alan : J’ai vu que le site était relié au blog EbookGang, peux-tu nous le présenter?
Cyril : Le blog est plus un blog « medias », dont l’objectif est de faire découvrir un panel de lectures possibles. Je sors complètement de ma zone de confort en faisant cela. Je ne suis pas chroniqueur, je n’ai certainement pas le temps de lire absolument tous les livres dont je parlerai. Si faire un blog de chroniques faisait partie de mes compétences, j’aurais probablement commencé par là ;-)
Il y a des livres qu’il faut découvrir ou redécouvrir, qu’ils soient en promo ou pas. Là encore, je n’ai pas trouvé d’équivalent en France, mais j’ai forcément mal cherché. En tout cas, dans la presse, des articles de ce genre, je n’en ai jamais vu. Pourtant, il y a plus dans les livres que les nouveautés, c'est un bonheur que de découvrir un "vieux" livre qu'on n'avait pas encore lu.
C’est aussi une forme de pénitence que je m'impose : je propose des livres à la lecture, par thématiques, sans tenir compte de leur prix.
Alan : On a parfois l’impression en tant qu’auteurs que les lecteurs sont entraînés à attendre des rabais sur les ebooks, ce type de sites ne risque-t-il pas d’accroître cette tendance?
Cyril : Oh si, désolé ! C’est le but : attirer le chaland avec des promos. Tu pourrais passer tes journées à ne lire que des livres gratuits ou en promo de toute façon. Pas besoin de moi pour les trouver, il « suffit » de les chercher.
A l’inverse, je vois mon attitude, mon habitude : je vois un livre en promo, par exemple Invasion, de Sean Platt et Johnny B. Truant sur Bookbub. Tu sais ce qui est terrible ? C’est qu’avec ce bouquin, ils m’ont entraîné dans Contactet que je vais probablement lire Colonizationaussi.
J’ai acheté le dernier pavé de Jacques Vandroux (Projet Anastasis) quand il était en offre de lancement à 2,99 €, et ensuite j’ai acheté les autres (Les pierres couchées et Au cœur du solstice) sans me poser la question du prix, qui n’était pas très élevé, hein !
Ce site de promotion est une porte d’entrée vers de nouveaux lecteurs, vers de nouvelles lectures. Ce n’est pas une fin en soi.
Alan : Au-delà du fait qu’ils soient en promotion et sur les plates-formes adéquates, comment choisis-tu les ebooks que tu vas envoyer aux lecteurs?
Cyril : Mes critères de choix, car je choisis : des bonnes notes, une distribution la plus large possible, une réduction qui vaut le coup pour le lecteur.
Alan : Est-ce qu’il t’arrive de rejeter des offres d’ebooks en promo? Si oui, pour quelles raisons?
Cyril : La qualité perçue de l’ebook d’abord. Perçue par les lecteurs. Je mettrai très rarement des livres en avant pendant la phase de lancement, sauf si je suis sûr de la qualité du livre (par exemple parce que je l’édite).
Le planning ensuite : je ne veux pas que cela devienne une drogue, un moyen de faire des ventes et le seul. Donc au fur et à mesure, je réduirai les opportunités. Cela permettra aux éditeurs et aux auteurs de choisir ce qui est vraiment… de choisir leurs meilleurs titres pour ce genre d’opération.

Et j’ai déjà refusé de mettre en avant des promotions trouvées sur les sites.
Alan : Penses-tu mettre systématiquement le nombre de commentaires et notes obtenus par les ebooks sur les sites de ventes?
Cyril : Trop complexe. Et ce n’est pas la finalité du site. Si tu veux, tu peux faire un méta catalogue avec les infos de tout le monde. Techniquement, récupérer les notes sur Amazon, facile, iBooks un peu plus délicat, je n’ai pas vu de documentation dessus. Kobo encore moins, mais je ne me suis jamais penché sur la question. Les autres services, je n’en sais rien non plus. Mais avec leur mentalité de silo, je doute.
D’un autre côté, il ne faut pas oublier que c‘est un service publicitaire. Si le nombre de commentaires et la note permettent de mettre en avant un ebook en apportant ce que l’on appelle dans mon jargon « une preuve sociale », je le ferai.
En ce moment, il y a Les limbes, 4,8 étoiles sur 5 avec 132 commentaires sur Amazon au moment où je l’ai vu. C’est à mettre en avant.
Alan : T’es-tu fixé un nombre maximum d’ebooks en promo par jour? Si oui, lequel?
Deux ebooks par catégorie me semble un bon nombre. Quand je pourrai proposer 46 promotions quotidiennes ! Wow.
Alan : Entre le site et le blog que tu as créés, plus tes autres activités, cela fait beaucoup de travail pour un seul homme. Un grand bravo pour ton implication, d’ailleurs! Penses-tu, à terme, demander aux auteurs ou éditeurs souhaitant annoncer leurs promotions une participation financière?
Cyril : Ça fait peut être un peu trop, même. Je suis en train de payer le prix de trop longues heures devant mon ordinateur. Pas en tendinite et RSI comme je le croyais, mais plutôt avec ce qui ressemble fort à une hernie cervicale. Ecrire est un métier dangereux ! N’oubliez pas d’être actif, de vous déplacer, de marcher, de faire de l’exercice, très régulièrement.
Pour ce qui est de la participation, oui, comme je l’ai évoqué, à partir du moment où il permet aux auteurs et aux éditeurs de vendre plus de livres, réellement, je demanderai une participation proportionnelle.
Alan : Dans quel délai et de quel ordre?
Cyril : Le délai c’est à partir du moment où cela apporte un réel plus qui est économiquement viable pour les éditeurs et les auteurs. Prenons un exemple : en tant qu’auteur, en faisant une promotion sur 10 000 personnes d’un genre, sur une promo qui fonctionne bien, tu peux avoir 1% de ventes générées, soit 100 ventes. 
Sur une journée, c’est loin d’être négligeable aujourd’hui, et tu es assuré de rentrer dans le top 100 des ventes. Après, en fonction des prix, cela fait plus ou moins d’argent qui rentre dans ta poche. Je demanderai évidemment moins… et ce sera au forfait.
Quand je dis 10 000, ce n’est pas mon objectif. Mon objectif est d’avoir tous les lecteurs francophones assidus.
Alan : Le site vient tout juste d’être lancé et n’est donc pas encore connu, ni du grand public ni même des passionnés. Envisages-tu, s’il devient plus connu, de dévoiler le nombre total d’abonnés? Si oui, à partir de quel nombre d’abonnés penses-tu le faire?
Cyril : C’est un critère de choix pour les auteurs et les éditeurs. Quand tu vas voir tel ou tel magazine pour y placer une publicité, la régie doit pouvoir te donner la distribution ou la diffusion, le profil etc. On rentre dans un modèle économique qui est balisé par des années de pratique.
Et comme je l’ai dit en justifiant le fait qu’un jour le site devienne payant pour les éditeurs et les auteurs, je dirai aussi quels résultats on peut s’attendre. Enfin, je donnerai les statistiques de clics vers les différentes boutiques, parce que mesurer permet d’agir. Si je pouvais donner systématiquement le nombre de ventes générées, ce serait carrément parfait.
Aujourd’hui, après quelques jours seulement, on a 80 abonnés. On est très loin de mon objectif. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas me signaler si en tant qu’auteur vous faites une promotion dans les semaines qui viennent ! Le coût pour vous est presque nul (le temps de m’écrire un mail ou deux).
J’ai fait une opération de promotion à Noël, et on a vu qu’avec quelques centaines d’inscrits, on pouvait déjà commencer à générer quelques ventes et téléchargements. Un lecteur de plus, c’est toujours bien.
Alan : On sait que l’info relative à un site comme EbookGang circule très vite parmi les auteurs, notamment grâce à Facebook. Quelles opérations de communication envisages-tu afin de faire connaître le site des lecteurs?
Cyril : Je souhaite vraiment avoir une croissance organique par le biais des lecteurs qui conseillent le site à leurs amis, etc. Ce sera un meilleur moyen de grandir vite, mais aussi la marque de la qualité du service.
Reste la question de l’amorçage. Comment avoir les premiers utilisateurs pour amorcer un cercle vertueux ? Je ferai comme n’importe qui : de la pub, du marketing de contenu. 
J’ai déjà des pubs qui tournent sur Facebook, qui à mon goût est aujourd’hui le média le plus adapté pour la promotion de ce type de service, grâce à son ciblage par intérêts. Si la presse veut parler du service, je serais bien embêté, je n’ai pas préparé de dossier presse.
Alan : J’ai le projet en tant qu’auteur de parler de ton site dans une newsletter que j’enverrai à mes lecteurs, en leur présentant un lien direct. J’estime en effet que de nombreux lecteurs me seront reconnaissants de leur avoir fait découvrir un site d’ebooks de qualité à bas prix. Je crois aussi que cela peut être un moyen efficace de faire se rencontrer les lectorats entre auteurs. Que penses-tu de cette démarche?
Cyril : En parlant d’un outil qui permet aux auteurs de trouver des lecteurs, justement à des lecteurs, tu plantes la graine qui te permettra toi aussi de récolter des fruits dans le futur. On va essayer d’éviter que cela prenne autant de temps que les forêts de Colbert, hein ?
Sans parler d’un service public pour les auteurs, car faut pas se mentir, j’ai pas de subventions du SNE et je tiens à garder une forme d’indépendance dans les ebooks recommandés et mis en avant, je veux quand même faire un service et un outil qui rassemble auteurs et lecteurs autour du plaisir de lire et de découvrir.

Je ne peux pas te dire que c’est une mauvaise idée en fait. Surtout si tu as un lectorat ciblé et que j’ai déjà mis en avant des livres qui plairont à ton lectorat, ou que je peux le faire.
Alan : Pour un ebook donné, combien recommanderais-tu d’opérations promotionnelles par an?
Cyril : Je déconseille par principe de faire plus de deux promotions par an, justement pour éviter le côté « faut attendre la promo ». Et le site utilise aussi le ressort de l’immédiateté : profitez de la promo tant qu’elle dure.
Alan : Penses-tu ajouter à ton site une section "ebooks en gratuité permanente", pour les lecteurs?
Cyril : Non, et ce pour plusieurs raisons :La culture de l’instant, de l’immédiat, de l’éphémère. Je ne vais pas me battre contre elle, je sais qu’elle est là. Je te l’ai dit, je vais plutôt la mettre en exergue.
La découverte. Je veux faire tourner les livres pour que les lecteurs les découvrent. Si j’ai toujours les mêmes livres, c’est beaucoup plus difficile de les faire tourner.
Le service fonctionne beaucoup par email. Si je ne fais pas tourner, pas besoin de faire d’email.
Il faudrait que je remette tout Gallica et tout le catalogue des livres gratuits des différents distributeurs. Franchement, aucun intérêt, aucune valeur ajoutée.
Alan : Pour terminer, je tiens à dire que ton site répond à un besoin réel, du côté des lecteurs comme des auteurs. Dans toute entreprise, le facteur chance intervient: il s’agit de ne se présenter ni trop tôt, ni trop tard, d’être repéré par les bonnes personnes au bon moment.
Je souhaite sincèrement le plus grand succès à ton site, car nous, lecteurs et auteurs, avons tous à y gagner, et c’est une très belle manière de faire vivre le livre.
Merci, donc, d’avoir répondu à mes questions, Cyril.
Cyril : Merci Alan, c’est un plaisir. J’attends avec impatience le jour où toi, et de nombreux autres auteurs, pourrez en tirer parti. 
Alan :

Pour découvrir ebookgang et vous inscrire vous aussi, ou signaler vos promotions, c'est ici : http://ebookgang.fr


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Published on February 10, 2016 09:36

February 3, 2016

Projection

A chaque fois que vous vous dites que vous n'êtes pas assez lu(e), demandez-vous si vous n'êtes pas en train de projeter votre propre manque de confiance en vous sur les lecteurs.
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Published on February 03, 2016 04:34

February 2, 2016

Les effets pervers des métiers alimentaires

Béquille de l'artiste, et en particulier de l'auteur en quête de professionnalisation, les métiers alimentaires sont à la fois indispensables en ce qu'ils permettent la survie des artistes, en devenir ou accomplis, et "empoisonnants" car ils nuisent à tout ce qui est structuration de l'activité artistique: revenus dignes de ce nom, caisse de retraite et maladie digne de ce nom, mutuelle digne de ce nom. Sans compter que les auteurs ne formant pas un quatrième ni un cinquième pouvoir, ils ne bénéficient pas comme les journalistes d'une niche fiscale, et de nombreux auteurs ayant un métier alimentaire se retrouvent à cotiser deux fois, avec une fiscalité très défavorable au niveau artistique...

J'ai déjà établi dans un précédent billet que les auteurs et écrivains étaient considérés par les "professionnels du livre" comme des amateurs , mais sans aborder à aucun moment l'impact des métiers alimentaires. Il est temps d'y remédier.

Avant de le faire, toutefois, il faut tout de même constater que la principale explication à l'absence de structuration du métier d'auteur - même s'il existe un coûteux organisme de protection sociale, l' Agessa , s'adressant aux auteurs traditionnellement publiés - est à mon sens la désunion des auteurs. 

Tous les auteurs ne considèrent en effet pas leur activité comme une activité professionnelle. L'exemple de Stefan Wul , que je citais dans mon précédent article sur le sujet, est assez symptomatique à mes yeux.

Stefan Wul a écrit de merveilleux romans de Science-Fiction. Mais Pierre Pairault, son alter égo dans la vraie vie, était chirurgien dentiste. Il gagnait bien sa vie avec son métier, qu'il ne considérait pas comme alimentaire mais comme son vrai métier - et pour cause, je pense, étant donné les années d'études qu'il avait accomplies - l'écriture n'étant pour lui qu'un passe-temps divertissant.

Mon propre point de vue est évidemment différent: j'ai fait des études de lettres, j'ai gagné ma vie en tant que journaliste dans la presse écrite jeux vidéo - et à ce titre, je ne crache pas sur la fameuse niche fiscale , je ne fais que constater qu'une position tout aussi précaire qui n'est pas une position de pouvoir ne permet pas de l'obtenir - avant de devenir auteur à temps plein. Je vis mon rêve, et mon rêve emplit ma vie.

Un troisième auteur estimera que les métiers alimentaires sont indispensables pour l'auteur à la prise en compte de situations réelles, dans la vie professionnelle, qui amélioreront ainsi l'aspect réaliste et documenté d’œuvres, fussent-elles de fiction.

Autant d'auteurs, autant d'avis. 

Il n'en reste pas moins que la société évolue. La mécanisation, la robotisation, l'informatisation transforment les métiers. 

Un tiers des citadins de Paris intra-muros exerçant une activité professionnelle sont liés à l'intermittence du spectacle - statut perpétuellement menacé par notre société dans le déni, cela dit en passant. Le chiffre d'affaire de la presse, du cinéma et de toutes les activités artistiques a dépassé en France celui de l'automobile.

De plus en plus, nous évoluons vers une société de loisirs.  Un exemple concret parmi d'autres ce sont les vidéos sur Youtube. 

Mon fils regardait l'autre jour une vidéo Youtube de Plant versus Zombie. Elle a été vue plus de deux millions de fois. En faisant un rapide calcul, une vidéo visionnée 1000 fois et intégrant de la pub rapportant à son auteur 1 euro, l'auteur de cette vidéo a gagné 2000 euros. Pour une vidéo d'un joueur jouant à un jeu.

Et encore, vous pensez bien que le "deal" est très largement favorable à Youtube, qui engrange des sommes astronomiques.

Mais je digresse. Revenons au cœur du sujet. Lorsque deux auteurs vont démarcher un éditeur,  l'un ayant un métier alimentaire, l'autre non, à votre avis, lequel défendra le mieux son beefsteak?

Il est évident que seule, la petite portion d'auteurs qui estiment que leur métier est une activité professionnelle à part entière sera à même de défendre ses droits plus efficacement.

Bien sûr, on peut envisager des cas où l'auteur exerçant un métier alimentaire à temps partiel et voulant passer à temps plein sur l'écriture refusera le marché de dupes proposé par l'éditeur, là où l'auteur au RSA aura des étoiles dans les yeux à l'idée d'être publié, et signera le contrat en l'ayant à peine lu.

Il ne s'agit pas pour moi de jeter la pierre à quiconque. Dans un cas comme dans l'autre, il est indispensable d'arriver dans une négociation dans une position autre que celle de la faiblesse absolue. Il faut pouvoir dire non.
Parce que si on ne le fait pas, si on se dit: "de toute façon, peu importe si je ne reçois qu'une aumône, j'ai mon métier alimentaire derrière", au final, quel est l'objectif de notre démarche? Le prestige?

C'est malheureusement une triste réalité: de nombreux auteurs traditionnellement édités sont en réalité dans une démarche de vanity publishing... démarche qui nuit à tous leurs pairs. 

Quel argument, alors, opposer aux éditeurs? Quelle alternative?

L'autoédition, bien sûr.

Je sais bien que les revenus liés aux ventes d'ebook restent maigres, en France. Mais à partir du moment où un éditeur ne vous propose que des miettes, pourquoi ne pas se positionner sur d'autres miettes, sur lesquelles vous aurez au moins le contrôle?

Pour finir sur une note plus positive, je suis ravi de voir que de plus en plus, les auteurs autoédités en France s'organisent. Ravi de voir que des auteurs comme Marie-Laure Cahier et Elizabeth Sutton ont pu négocier de garder le contrôle sur les droits numériques de leur ouvrage, Publier son livre à l'ère numérique , tout en ayant le livre papier publié traditionnellement.

Je suis persuadé qu'elles ne sont pas arrivées en position de faiblesse au moment de négocier. 

Quant au problème des métiers alimentaires, il est de l'ordre de celui de l’œuf ou de la poule. Je ne crois pas que seuls, les métiers alimentaires contribuent à la précarisation des artistes, de même que je ne crois pas que la seule manière de traiter les auteurs par les éditeurs engendre la paupérisation des premiers.

Les choses sont imbriquées à de nombreux niveaux.
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Published on February 02, 2016 06:14

January 19, 2016

La liste des sites et blogs ouverts à tous les livres et/ou ebooks

A présent que la poussière est quelque peu retombée, et que j'ai présenté mes excuses, je crois qu'il est temps de repartir vers quelque chose de beaucoup plus constructif et positif - comme je l'avais promis dès le départ. Cet article se divise en trois parties. Une pour les conseils aux auteurs et aux blogueurs, avec le concours très apprécié d'Elen Brig Koridwen. Une pour les sites ou blogs ne chroniquant que les livres papier. Et la dernière, pour les sites ou blogs chroniquant les livres quel que soit leur format. Les sites et blogs listés ici acceptent les ouvrages d'auteurs indépendants sans pour autant forcément militer pour ces ouvrages. Ils considèrent qu'un livre est un livre, quelle que soit sa provenance, et qu'il y a de bons et de mauvais ouvrages, quelle que soit la manière dont ils sont édités. 

Conseils aux auteurs et aux blogueurs

La plupart de ces conseils sont tirés du Petit Guide de Savoir Vivre entre Auteurs et Blogueurs d'Elen Brig Koridwen, et de son groupe Facebook. Je précise avoir rectifié l'article initial suite à des remarques que l'on m'a faites, et dans un souci d'apaisement.


1) Auteurs  



Elen : Amis auteurs, j'espère que de nombreux blogueurs s'inscriront ici pour vous chroniquer, mais le fait qu'ils soient a priori « volontaires » ne signifie pas qu'ils seront à votre disposition.

Pour commencer, merci de veiller à ne leur soumettre que des textes bien présentés, corrigés avec soin, et si possible dans une forme aboutie (lire un premier jet est rarement une expérience enthousiasmante, et votre but n'est pas de vous dévaloriser !)

Avant de demander à un blogueur le service (car c'en est un) de lire et chroniquer votre livre ou votre manuscrit, faites connaissance avec son blog. 

Vérifiez que ses goûts sont en adéquation avec le genre de votre roman. S'il n'aime que la fantasy alors que vous écrivez du polar, il y a peu de chance que cela fonctionne. 

Ne sollicitez que les blogueurs qui expriment clairement leur accord pour chroniquer des autoédités.

Ne harcelez pas les blogueurs ! S'ils ne répondent pas, ne donnent pas suite à un premier contact, tardent à rendre un avis ou une chronique, ne les relancez pas, soyez patients. Ils n'ont pas que votre œuvre sur le feu, et il n'est pas rare que leur « pile à lire » dépasse 300 ouvrages. Comprenez-vous, maintenant, l'exaspération de certains ?

Si une chronique ou un avis vous semble dur et vous blesse, restez fair-play ! Un avis négatif est un atout inestimable pour un auteur, même confirmé : il peut lui permettre de s'améliorer et de toucher davantage de lecteurs. 

Après avoir récupéré (ou non) l'avis espéré, soyez courtois : remerciez le blogueur de son attention en suivant son blog, en likant et commentant ses publications. Que son avis vous ait ou non été agréable, il ou elle a passé du temps et dépensé de l'énergie pour votre ouvrage. Cela mérite respect et reconnaissance.

Et bien sûr, si le blogueur est aussi auteur, rendez-lui à votre tour le même service ! Je ne parle pas d'un échange de commentaires de complaisance, attention... Il s'agit de suivre son profil, sa page, son blog, de liker ses commentaires, bref de vous intéresser à lui en retour. Même si l'on pense ne pas avoir le temps, il apparaît vite que cet échange nous fait découvrir des tas de choses intéressantes, et permet de très belles rencontres. Etre auteurs, c'est avant tout s'ouvrir au monde, me semble-t-il. Alors likons-nous les uns les autres... Mais bon, Mamie Elen ne va pas vous (re)faire la morale :)

Alan : Je sais qu'il peut être délicat de se présenter en tant qu'auteur indépendant auprès des blogueurs, mais l'on ne peut pas demander la transparence que dans un sens. 

Mieux vaut clarifier les choses dès le départ, que l'on sache où l'on va.
Quand c'est non, c'est non. Ne forcez surtout pas les choses.

Ne revenez pas sur une critique que vous n'avez pas appréciée. Ce n'est pas professionnel et cela vous nuira.
N'oubliez pas que les blogueurs prennent sur leur temps personnel en dehors de leur temps de travail pour assouvir leur passion. Soyez patients.

Et n'oubliez pas: respect, respect, respect!

2)  Blogueurs

Elen : Économisez aux auteurs et à vous-mêmes les contacts inutiles : en premier lieu, enregistrez dans la rubrique « fichiers » les genres que vous lisez ou non, et toute précision qui guidera vers vous les auteurs qui vous conviendront.

Afficher les mêmes restrictions dans la rubrique « contacts » de vos blogs vous éviterait peut-être bien des sollicitations inopportunes (je sais que des auteurs trop impétueux passent outre ; espérons que de tels comportements vont disparaître). 

Prenez soin d'avertir l'auteur d'un délai approximatif pour le rendu de votre chronique, en précisant bien que ce délai n'est pas un engagement ferme, et pourra être dépassé. 

Ayez la gentillesse de rendre des chroniques constructives, comme le fait l'immense majorité d'entre vous. On a vu parfois un blogueur « se payer » un auteur, et si tout le monde peut avoir un mouvement d'humeur, pensez que derrière l’œuvre qui vous a irrité(e), il y a un être humain sensible qui y a mis tout son cœur. Faire lire son ouvrage, même si c'est le but de tout auteur, est aussi difficile que de se mettre nu devant vos yeux. 

Avec de la bonne volonté et un peu d'organisation de part et d'autre, la blogosphère littéraire et le petit monde des « indés » sortiront de cette expérience plus forts, plus soudés, plus efficaces.

Bons échanges à toutes et à tous !

Alan :  J'ai des suggestions et conseils, mais en même temps je ne suis pas blogueur littéraire. Donc à vous de me dire dans la section "commentaires" si je fais fausse route.

Gardez à l'esprit que ces suggestions s'adressent avant tout à des blogueurs débutants.

Dans le formulaire de contact, une mention "je lis sous tous les formats, ebook ou papier", ou bien, "je lis uniquement en format papier" serait la bienvenue et vous épargnerait d'avoir à expliquer la chose.

De même, si vous ne souhaitez pas lire d'auteur indépendant, il serait utile de l'inscrire dans cette même rubrique "contacts", afin d'éviter toute malentendu.

Je sais que des auteurs outrepassent ces consignes. Je le sais. Mais j'ose espérer que ce n'est pas la majorité. Et puis vous ne le saurez pas tant que vous n'aurez pas essayé.

Si vous n'avez pas de formulaire de contact, vous pouvez reporter ces indications dans la rubrique "à propos de vous".

Si vous avez une page Facebook, vous avez moyen d'épingler une publication (cliquez sur la flèche en haut à droite du cadre, puis "épingler en haut"). Vous pourrez ainsi remettre votre message de bienvenue ainsi que les informations concernant les genres et formats que vous lisez sur la page Facebook.

Si vous êtes victime de spam sur votre page Facebook, vous avez moyen de la paramétrer pour être la seule personne à pouvoir y poster. Si un auteur vous harcèle, vous avez moyen de le bloquer ou de le signaler à Facebook. On préférerait tous éviter d'en arriver là, mais malheureusement parfois il n'y a pas d'autre choix. 

Concernant l'épineux problème du délai de rendu, je ne suis pas sûr qu'il soit toujours possible de l'indiquer. Certains blogueurs indiquent le nombre de livres qu'ils ont à lire, ce qui donne déjà une idée par rapport aux délais.

Elen me confie à ce sujet: en général, les blogueurs s'engagent à rendre leur chronique sous un mois. Je leur conseille de préciser que ce n'est pas un engagement ferme, simplement pour éviter les frictions en cas de (fréquent) dépassement.

Je préconise d'utiliser une adresse électronique spécifique à votre blog ou site si vous avez beaucoup d'auteurs qui vous contactent.

Je préconise, lorsque vous voyez que vous avez un délai de lecture d'une nouvelle œuvre de trois mois ou plus, de ne plus accepter d'autres livres. Vous pouvez l'indiquer aux auteurs dans le formulaire de contact.

Vous pouvez aussi télécharger un logiciel de messagerie gratuit comme Thunderbird, et utiliser la fonction réponse automatique. Ce tutoriel vous expliquera comment faire avec les filtres.

Ainsi, vous n'aurez plus besoin de répondre à chaque auteur: l'email de réponse indiquant que vous ne prenez plus de livres pour le moment partira automatiquement tant que votre ordinateur restera allumé.

Vous pouvez par exemple indiquer : "Je ne prends plus de livres pour le moment. Si vous m'avez déjà envoyé le vôtre et êtes en attente d'une chronique, c'est moi qui me chargerai de vous recontacter dès la parution de l'article sur mon blog."

Si vous partez en vacances, c'est un peu plus compliqué, il vous faudra passer directement par le serveur mail ou utiliser un autorépondeur (payant). 

Vous êtes débordé(e) par le nombre de livres ou d'ebooks de manière très rapide et fréquente? C'est peut-être le signe que vous avez besoin de vous agrandir. 

Pourquoi ne pas faire un appel de candidatures pour de nouvelles chroniqueuses ou chroniqueurs sur votre blog? Il existe de nombreux forums de lecteurs, et vous pouvez aussi utiliser Goodreads ou Babelio pour relayer le message.

Goodreads a l'avantage de pouvoir être paramétré pour répercuter vos articles de blog: l'article de votre blog où vous ferez votre appel à candidatures sera ainsi vu par tous vos contacts Goodreads. Vous pouvez aussi créer un groupe Goodreads (ou Facebook) avec la mention "Recherche chroniqueuses/chroniqueurs".

Ne sous-estimez pas ce moyen: pas mal de personnes ne seraient pas contre d'écrire des articles sur des livres bénévolement sans pour autant avoir à tenir un blog. Votre blog en deviendra plus dynamique, les articles, plus nombreux. Votre audience devrait en principe s'en trouver accrue. 

Même si vous n'écrivez que pour le simple plaisir, sans chercher à faire de l'audience, vous diminuerez le stress lié aux multiples demandes. Après tout, si vous en avez beaucoup, c'est que vous êtes déjà populaire, en tout cas parmi les auteurs!

Autre possibilité: vous affilier à une communauté de blogueurs comme Livraddict. Cela a l'avantage de vous permettre de choisir vous-mêmes les œuvres qui vous conviennent le mieux au sein d'un forum.

Les listes

Toute personne souhaitant se désinscrire de ces deux listes peut le faire à tout moment en me le signalant en commentaire du blog. Même chose si vous n'avez pas été rangé dans la bonne catégorie et désirez en changer.

Liste des sites et blogs chroniquant des livres papier uniquement:

- Groupe Facebook Les Blogueurs qui lisent les Indés
- blog Mo comme Mordue  
- blog Les livres de Maya  
- blog Inspirer et partager
- blog Les femmes qui lisent sont dangereuses  
- blog Nuages de mots  
- site Les Chroniques de l'Imaginaire (genres de l'imaginaire)
- site ArcaneSFantasy (SF et Fantasy)
- blog lecoindedominique.fr  
- blog Chroniques aigues
- blog Flynn SFF  
- blog Les Vagabonds du Rêve
- blog Les lectures d'Eole
- blog Des livres, des fils et un peu de farine

 
Liste des sites et blogs chroniquant des livres papier et des ebooks:

- Groupe Facebook Les Blogueurs qui lisent les Indés
- blog ma bibliothèque bleue : Romans, polars, poésie (pas de SF ni de Fantasy) 
- blog Crocbooks  
- blog La lecture des livres
- blog D'une histoire à l'autre - Page Facebook
- blog Rê-v-alité  
- blog Chocolat Cannelle
- blog Mon tas de trucs
- blog CannibaLecteur 
- blog Le petit monde d'Aniouchka
- blog Frédéric Gobillot  
- blog Lecture de Petite Plume  
- blog La Plume d'Isandre
- site Le salon de lecture d'IDBoox.com
- site La chaumière des mots 

Je souhaite que ces listes s'agrandissent peu à peu. Je comprends que l'on puisse me juger sévèrement suite à l'article qui a fait polémique, mais je crois qu'il y a eu un gros malentendu, et notamment des propos que l'on m'a prêtés par rapport aux SP ainsi que des interprétations erronées par rapport à la manière dont les auteurs doivent réagir en cas de refus d'un blogueur. 

Je ne suis pas l'auteur le plus représentatif de l'autoédition non plus. Il y a autant de sensibilités et de différences que d'auteurs eux-mêmes.

Si un autre auteur souhaitait reprendre le flambeau pour noter ces sites, et d'autres, sur son blog, je n'y verrais aucune forme de concurrence.   

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Published on January 19, 2016 09:46

January 18, 2016

Quelques précisions au sujet du précédent billet

Mon précédent billet a suscité un certain émoi dans la blogosphère. Je souhaite revenir sur certaines choses que j'ai écrites, mais comment le faire sans avoir l'air de me plaindre, de chercher à me justifier ou à susciter la pitié? Peut-être en évoquant le contexte, en retraçant certains faits et en rappelant certains souvenirs. 

Tout d'abord, je tiens à dire que je ne retoucherai plus l'article en question . Parce que je reconnais avoir voulu sciemment créer un "big bad buzz" et en assume la responsabilité. Parce que je ne veux pas réécrire l'Histoire. Parce que, last but not least, ce ne serait pas cohérent avec les commentaires de l'article. 

Je tiens tout de même à modifier une chose: si un auteur signale un site ou un blog dans la section commentaires, il n'apparaîtra plus automatiquement dans la liste.

Je contacterai la personne qui tient le site ou le blog pour lui demander, en toute courtoisie, si elle souhaite que son site ou blog apparaisse dans la liste. Celle-ci n'est plus une liste noire mais juste une liste pour les blogueurs et sites qui ne veulent plus être sollicités par des auteurs autoédités.

A titre de précision, j'ai reçu près de 6000 visites en un week-end. Mon blog ne m'apporte en lui-même aucun revenu publicitaire. Et j'ai vendu deux ebooks, un sur Kobo, l'autre sur Amazon.

"Bien mal acquis ne profite jamais", dit-on. Vous reconnaîtrez que l'acquisition en elle-même est maigre - si on excepte celle de ma mauvaise réputation dans la blogosphère, bien sûr. 

Evidemment que je suis sensible au fait que cet article polémique sera le plus lu de mon blog - un article qui fonctionne bien sur ce blog me vaut en temps normal entre 150 et 200 visites. Evidemment que je suis conscient que ce sera la seule facette de ma personnalité que connaîtront la plupart des visiteurs de ce blog. 

Qu'il en soit ainsi. 

J'ai eu ce week-end une pensée pour Elise, une blogueuse qui a chroniqué mes livres . Je l'avais rencontrée après coup en dédicace, et elle m'avait acheté le seul ouvrage qui lui manquait en version papier, Les Explorateurs. Elle a dû être bien déçue par l'article. J'en suis désolé, ainsi que pour les autres blogueuses et blogueurs qui se sont sentis insultés. 

S'il y a bien une chose sur laquelle je souhaite revenir, c'est la notion, qui a pu involontairement transparaître, selon laquelle un blogueur "doit" quelque chose à un auteur, parce que l'auteur a écrit un livre. 

Les blogueurs ne nous doivent rien. C'est une notion qui ne doit absolument pas se propager, sous peine de donner licence à des "auteurs harceleurs" qui penseront que tout leur est dû et que partant, tout est permis. La section commentaires de l'article précédent référence hélas amplement ces cas.

Certaines paroles que ces blogueurs ont prononcé en commentaire de l'article, j'aurais pu les utiliser pour l'autoédition. Les notions de liberté, de pouvoir écrire ce que l'on veut lorsqu'on le veut - dans les limites de la légalité bien sûr - sont fondamentales.

J'ai ainsi pris conscience que beaucoup trop d'auteurs autoédités se donnaient trop de libertés aux dépens des autres, et que cela nuisait à la réputation de tous ceux qui essaient d'exercer ce métier. 

Notre valeur, c'est sur notre terrain, celui des mots couchés sur le papier ou à l'encre électronique formant des histoires, que nous la faisons. Pas en écrivant des mots qui agressent, réclament ou insultent. Et oui, je compte bien appliquer à moi-même mes propres paroles.

La phrase de mon article de nombreux blogs ne chroniquent que des livres papier aux dépens des ebooks a été interprétée comme une dénonciation de l'argent que peuvent se faire les blogueurs avec les Services Presse (SP), les livres papier envoyés pour chronique.

Telle n'était pas mon intention. Dans son ouvrage Ecriture, Stephen King compare un livre à un envoi télépathique allant de l'auteur au lecteur. Pour moi, les ebooks sont un merveilleux moyen de réaliser cela. Quelle facilité, quelle simplicité!

Mais tout le monde ne partage pas cet avis. A commencer par ma propre fille Nadège, 10 ans. J'ai essayé de l'initier à la lecture électronique, mais elle n'a pas accroché. Résultat? Je viens de lui commander la version papier de Lucie Acamas et les Compagnons de l'Ordre Vert, de Guy Morant - je l'ai lu et je suis sûr qu'elle va adorer.

Pour ceux qui se poseraient la question, non, Guy Morant n'est pas l'un de mes noms de plume. ;)

Je précise aussi que j'ai beau avoir l'esprit fertile, j'imagine mal comment des blogueuses pourraient vivre de la revente de SP. On peut vivre de son blog, mais très rarement dans le domaine littéraire. Sauf si l'on se prénomme Oprah (et encore, même pas sûr qu'elle ait un blog). 

L'utilité de la liste

Les sites Actu SF, Fantastinet et Sci-Fi Universe, qui apparaissent en premier sur la liste, sont des sites avec lesquels j'avais un partenariat, qui ont chroniqué mes livres (on peut accéder aux chroniques dans la revue de presse de mon site ), et qui ont du jour ou lendemain cessé de répondre à mes emails.

C'est assez désagréable quand cela vous arrive. Cela dit, ça arrive tout le temps dans la vie, à tout un tas de gens. Le rejet fait partie intégrante de la carrière d'un auteur, autoédité ou non. Il faut avoir le cuir solide.

Moi-même, dans mon ancienne vie professionnelle de journaliste chroniqueur dans les jeux vidéo - métier pas si éloigné que cela de l'activité des blogueuses livre - lorsque j'étais redevenu pigiste, à 34 ans, je me suis entendu dire que j'étais devenu trop vieux pour les jeux vidéo. Je suis sûr que Marcus, de Nolife et Gameone, serait tout à fait d'accord avec ça! ;)

J'ai laissé ces sites sur cette liste, et je suis persuadé que celle-ci a son utilité, parce que mon article visait avant tout à défendre la communauté des auteurs autoédités plutôt que mon cas personnel.
  
Lorsque vous entamez une collaboration avec quelqu'un qui pense que vous ne méritez pas d'avoir une carrière d'auteur, vous avez une épée de Damoclès au-dessus de votre tête. Il est probable que cette personne vous fera défaut un jour ou l'autre. 

Je divague? Songez que l'organisation Science Fiction and Fantasy Writers of America , de même que la RWA ne se sont que fort récemment ouvertes aux auteurs autoédités.

En France, l'autoédition existe depuis toujours (Denis Diderot lui-même s'est autoédité), mais à partir du XXème siècle, elle est devenue marginale. Les auteurs qui se lancent par milliers dans l'autoédition, ce n'est qu'un phénomène récent en France, lié à l'émergence de l'ebook comme moyen de lecture, mais aussi de diffusion.

Si vous vous intéressez à ce phénomène, lisez cet article extrêmement complet (prévoyez du temps) sur le sujet. Lisez aussi l'ouvrage d' Elizabeth Sutton et Marie Laure Cahier, qui aborde les deux versants, autoédition et édition traditionnelle.

L'amplification du phénomène est source d'opportunités et de richesse, mais aussi de tensions. Je crois important de ne pas se voiler la face. La cohabitation sur la blogosphère de deux formules d'édition souvent concurrentes et rivales, plus rarement (comme dans le cas du livre d'Elizabeth, édité par Eyrolles et dont l'auteur détient les droits ebook) harmonieuse, est source de frictions.

Est-ce que j'aurais la prétention de les apaiser par mon seul article? Absolument pas. C'est juste une piste.

Les personnes qui rejettent l'autoédition ont leurs arguments. Ceux qui disposent de leviers de pouvoir ou d'influence sont libres d'en user à leur guise. Ils ne se privent pas de le faire, et ceux ne sont pas les blogueurs qui ont le plus d'influence, mais bien les grands médias liés aux grands groupes d'édition.

Je souhaite juste que les choses soient transparentes et assumées, sans pour autant vouloir faire rentrer certains à toute force dans des cases - la liste n'est qu'une piste parmi d'autres, sur la base du volontariat uniquement. 

Si vous êtes auteur, j'espère, en dévoilant ces difficultés, ne pas vous avoir dégoûté de l'envie d'exercer votre art à votre manière.

Souvenez-vous bien qu'un livre et une personne, qu'elle soit blogueuse ou lectrice, c'est une rencontre. Soit la rencontre se fait, soit elle ne s'opère pas. Si elle se fait sur un plan physique, elle ne se fera pas forcément sur un plan émotionnel ou intellectuel. 

Ne harcelez pas les blogueuses. Ne cherchez pas à corriger des critiques qui ne vous conviennent pas. Prenez-les en compte. Agissez en professionnel, et c'est l'ensemble de cette profession encore balbutiante sous son nouveau jour, électronique, qui en bénéficiera.
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Published on January 18, 2016 05:33

January 15, 2016

La liste des blogs et sites qui ne vous chroniqueront pas

Chaque action génère une réaction. A l'incroyable ouverture engendrée par l'autoédition, qui n'est pas sans engendrer ses propres excès (Charlie Hebdo existerait-il sans la liberté d'expression?), succède en s'amplifiant une vague de rejet de cette même autoédition. Rejet qui vient le plus souvent des auteurs, et parfois, paradoxe des paradoxes, des auteurs autoédités eux-mêmes! Plutôt que de s'entredéchirer, je crois qu'il serait plus constructif pour les auteurs comme pour les lecteurs de signaler les blogs qui font preuve de sectarisme intellectuel, en se cantonnant aux œuvres traditionnellement éditées. Ceci, afin de ne pas perdre son temps et son énergie à contacter des blogueurs qui non seulement n'auront aucun intérêt pour ce que vous écrirez, mais, du haut de leur tour d'ivoire, vous jetteront à la figure leur refus plein de morgue.  

Bookbub est un site américain qui s'est développé à l'international (notamment Canada et Royaume Uni), et qui envoie chaque semaine ses newsletters à plus de 4 millions de membres

Ses newsletters concernent des ebooks, ou livres numériques, dont ils recommandent la lecture. En 2014, 131 ebooks qui ont bénéficié d'une mise en avant sur Bookbub sont devenus des best-sellers du New-York Times. 

Eh bien devinez quoi? Bookbub a annoncé dans son dernier article de blog que la moitié des livres acceptés chaque année sont des œuvres indépendantes ou autoéditées. 

Quel est le premier gagnant? Le lecteur, bien sûr, qui bénéficie d’œuvres triées sur le volet par l'équipe de Bookbub, d'une très grande diversité. 

Je précise n'avoir jamais bénéficié d'une promo Bookbub. Ces promos, il faut le signaler, sont payantes pour l'auteur. Mais j'admire le travail qu'ils font. 

En France, pays où les institutions continuent à revêtir un aspect sacré là où l'initiative individuelle est fortement dépréciée - et se retrouve d'ailleurs matraquée en termes fiscaux, ce qui pourrait faire l'objet d'un autre article - de nombreux blogs ne chroniquent que des livres papier aux dépens des ebooks. 

Et parmi ces blogs, une foultitude ne chronique que des romans édités par la "grande" ou "petite" édition.

Quels sont les perdants? Les auteurs indépendants, bien sûr, qui y perdent très largement en termes de visibilité de leurs œuvres.

Mais aussi les lecteurs, qui eux, perdent en diversité de conseils de lecture. Eux sont souvent bien plus attachés à l'histoire qu'à des problèmes techniques ou stylistiques d'écriture.

Le raison du rejet des œuvres indépendantes vient souvent d'un manque de moyens de ces derniers auteurs, qui ne peuvent se permettre d'envoyer 150 de leurs œuvres en format papier à des blogs. 

C'est une démarche pro que de faire cela, et les petits éditeurs qui s'y emploient ont toute mon estime. 

Personnellement, je vis à temps plein de l'écriture, et mon expérience personnelle me fait dire que ce ne serait pas rentable pour moi d'avoir cette démarche. 

Mais voilà, il y a aussi les ebooks, qui sont de plus en plus adoptés en France (on parle de 17 ou 18% de lecteurs qui lisent de l'ebook je crois). Et qui plaisent en premier lieu aux dévoreurs de livres... qui sont souvent des blogueurs, et en particulier des blogueuses. 

J'ai été ravi de constater que certaines blogueuses de Livraddict ont récemment chroniqué mes ouvrages en format ebook . Même expérience positive avec Have a break, have a book .  

Cette ouverture d'esprit est un véritable rayon de lumière dans la forêt bien ténébreuse, il faut le dire, du sectarisme intellectuel.

A ce sujet, j'ai dernièrement secoué la tête en lisant l'article intitulé Je ne lis pas d'auto édition d'une blogueuse. 

La seule chose qui m'ait tiré un sourire a été cette citation du Manifeste Dada 1918 dans l'à propos du blog: Une œuvre d’art n’est jamais belle, par décret, objectivement, pour tous. La critique est donc inutile, elle n’existe que subjectivement, pour chacun, et sans le moindre caractère de généralité. 

On aurait pu croire qu'une telle citation aurait incité la blogueuse en question à un peu plus d'humilité par rapport à l'extraordinaire richesse et diversité des œuvres autoéditées.

Je n'ai pas été étonné de constater que la personne affichant un tel rejet était elle-même auteur.

Elle n'est pas la seule dans ce cas. Bien sûr, elle est libre de son opinion, et elle a ses arguments, qui, de son point de vue, sont défendables. 

Mais ces blogueurs qui préfèrent systématiquement se maintenir dans le confort intellectuel, d'ailleurs tout relatif, étant donné que les œuvres traditionnellement éditées sont loin d'être irréprochables, sur le fond comme sur la forme par les temps qui courent, ces blogueurs sont une perte d'énergie et de temps pour nous autres auteurs qui cherchons à nous faire connaître.
  
Je propose donc de commencer ici une liste des blogs et sites qui rejettent systématiquement les œuvres indépendantes. Cette liste pourra être augmentée en fonction des blogs que l'on me signale (y compris par les auteurs des blogs eux-mêmes, d'ailleurs), et n'a pas de caractère définitif: elle pourra être retouchée en fonction des changements de politique des sites et blogs. 

On trouvera aussi dans cette liste certains sites qui m'ont déjà chroniqué lorsque je n'étais pas franchement engagé dans l'autoédition, mais ce sont dans un deuxième temps détournés. S'ils s'avèrent que ces sites continuent à chroniquer des auteurs autoédités sous format ebook, je les enlèverai de la liste.

- SophieLit , pour les raisons que l'on sait
- le blog de Fantasy accro Livrement : un seul auteur de Fantasy indépendant chroniqué, Hugh Howey 
- le site Sci-Fi Universe : partenariat rompu
- le site Actu SF : partenariat rompu
- le site Fantastinet : partenariat rompu 
- le blog Encore du Noir!
- le blog un papillon dans la lune
- le blog La Prophétie des ânes
- le blog Welcome to Nebalia
- le site Vampirisme.com
- le blog De Livres & d'Epices
- le blog Le Dragon Galactique
- le blog Book en Stock
- le blog l'affaire Herbefol
- le site MyInnershelf
- blog Books and iced coffee
- blog RSF blog
- blog Plume de Cajou
- blog Le monde fantastique de Chinmoku
- blog de Mirrorcle World
- blog By Kimysmile
- blog Lectures et Voyages
- blog Enjoy Books
- blog Les P'tits loisirs de Simi
- blog Snow White of the Moon
- blog Ombre lunaire
- blog Double Page
- blog Croq' livres
- liste JessLivraddict
- blog Lire une passion
- blog April the Seven
- webzine Onirik.net
- blog Pomme's book  
- blog Ansible
- blog La Puce à l'oreille
- blog Les chroniques de Miawka
- blog Délivrer des livres
- blog Les petits mots de Saefiel
- blog Once Upon a Time 


Certains de ces blogueurs ont déjà chroniqué des autoédités, mais ont demandé à être rajoutés malgré tout.

La très grande majorité ne m'a pas été signalée, mais provient de blogueurs s'étant eux-mêmes désignés.

C'est leur choix, et je le respecte. Je souhaite que tous les auteurs respectent aussi leur choix, et les respectent eux avant tout, en tant qu'être humains. C'est primordial. Je vous renvoie aux commentaires pour plus de précisions.

Je déplore bien sûr le manque d'égards dû aux blogueurs au moment de les contacter qui a été signalé en commentaires. Manque d'égards qui aurait trop souvent tendance à se transformer en harcèlement, hélas.

Ces témoignages n'ont fait que me renforcer dans l'idée de l'utilité de cette liste, même si elle-même peut apparaître comme une insulte pour les blogueurs - ce n'était pas le but recherché.

Ceux qui souhaitent être désinscrits peuvent bien sûr me le signaler.

Les commentaires étant suffisamment nombreux, j'écrirai un nouveau billet, avec les sites ou blogs qui acceptent de chroniquer les auteurs autoédités sous format ebook, et un second pour ceux qui acceptent de chroniquer sous format papier.

[EDIT 17/01/2016]: cet article de blog est devenu viral, ce dont j'ai été le premier surpris.

J'ai exclu les blogs ne chroniquant que des livres papier: il était très maladroit de ma part de les inscrire dans ce contexte, certains étant réellement favorables aux autoédités. 

Je prie les personnes concernées de bien vouloir m'excuser de cette erreur. C'est entièrement ma faute.

Il est en revanche très important pour les auteurs indépendants de pouvoir distinguer les blogs n'acceptant que les livres papier de ceux ouvert au numérique. Cela fera l'objet de deux nouveaux articles, en fonction des remarques sur Facebook et dans les commentaires ici.

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Published on January 15, 2016 04:47

La liste noire des blogs et sites qui ne vous chroniqueront PAS

Chaque action génère une réaction. A l'incroyable ouverture engendrée par l'autoédition, qui n'est pas sans engendrer ses propres excès (Charlie Hebdo existerait-il sans la liberté d'expression?), succède en s'amplifiant une vague de rejet de cette même autoédition. Rejet qui vient le plus souvent des auteurs, et parfois, paradoxe des paradoxes, des auteurs autoédités eux-mêmes! Plutôt que de s'entredéchirer, je crois qu'il serait plus constructif pour les auteurs comme pour les lecteurs de signaler les blogs qui font preuve de sectarisme intellectuel, en se cantonnant aux œuvres traditionnellement éditées. Ceci, afin de ne pas perdre son temps et son énergie à contacter des blogueurs qui non seulement n'auront aucun intérêt pour ce que vous écrirez, mais, du haut de leur tour d'ivoire, vous jetteront à la figure leur refus plein de morgue.  

Bookbub est un site américain qui s'est développé à l'international (notamment Canada et Royaume Uni), et qui envoie chaque semaine ses newsletters à plus de 4 millions de membres

Ses newsletters concernent des ebooks, ou livres numériques, dont ils recommandent la lecture. En 2014, 131 ebooks qui ont bénéficié d'une mise en avant sur Bookbub sont devenus des best-sellers du New-York Times. 

Eh bien devinez quoi? Bookbub a annoncé dans son dernier article de blog que la moitié des livres acceptés chaque année sont des œuvres indépendantes ou autoéditées. 

Quel est le premier gagnant? Le lecteur, bien sûr, qui bénéficie d’œuvres triées sur le volet par l'équipe de Bookbub, d'une très grande diversité. 

Je précise n'avoir jamais bénéficié d'une promo Bookbub. Ces promos, il faut le signaler, sont payantes pour l'auteur. Mais j'admire le travail qu'ils font. 

En France, pays où les institutions continuent à revêtir un aspect sacré là où l'initiative individuelle est fortement dépréciée - et se retrouve d'ailleurs matraquée en termes fiscaux, ce qui pourrait faire l'objet d'un autre article - de nombreux blogs ne chroniquent que des livres papier aux dépens des ebooks. 

Et parmi ces blogs, une foultitude ne chronique que des romans édités par la "grande" ou "petite" édition.

Quels sont les perdants? Les auteurs indépendants, bien sûr, qui y perdent très largement en termes de visibilité de leurs œuvres.

Mais aussi les lecteurs, qui eux, perdent en diversité de conseils de lecture. Eux sont souvent bien plus attachés à l'histoire qu'à des problèmes techniques ou stylistiques d'écriture.

Le raison du rejet des œuvres indépendantes vient souvent d'un manque de moyens de ces derniers auteurs, qui ne peuvent se permettre d'envoyer 150 de leurs œuvres en format papier à des blogs. 

C'est une démarche pro que de faire cela, et les petits éditeurs qui s'y emploient ont toute mon estime. 

Personnellement, je vis à temps plein de l'écriture, et mon expérience personnelle me fait dire que ce ne serait pas rentable pour moi d'avoir cette démarche. 

Mais voilà, il y a aussi les ebooks, qui sont de plus en plus adoptés en France (on parle de 17 ou 18% de lecteurs qui lisent de l'ebook je crois). Et qui plaisent en premier lieu aux dévoreurs de livres... qui sont souvent des blogueurs, et en particulier des blogueuses. 

J'ai été ravi de constater que certaines blogueuses de Livraddict ont récemment chroniqué mes ouvrages en format ebook . Même expérience positive avec Have a break, have a book .  

Cette ouverture d'esprit est un véritable rayon de lumière dans la forêt bien ténébreuse, il faut le dire, du sectarisme intellectuel.

A ce sujet, j'ai dernièrement secoué la tête en lisant l'article intitulé Je ne lis pas d'auto édition d'une blogueuse. 

La seule chose qui m'ait tiré un sourire a été cette citation du Manifeste Dada 1918 dans l'à propos du blog: Une œuvre d’art n’est jamais belle, par décret, objectivement, pour tous. La critique est donc inutile, elle n’existe que subjectivement, pour chacun, et sans le moindre caractère de généralité. 

On aurait pu croire qu'une telle citation aurait incité la blogueuse en question à un peu plus d'humilité par rapport à l'extraordinaire richesse et diversité des œuvres autoéditées.

Je n'ai pas été étonné de constater que la personne affichant un tel rejet était elle-même auteur.

Elle n'est pas la seule dans ce cas. Bien sûr, elle est libre de son opinion, et elle a ses arguments, qui, de son point de vue, sont défendables. 

Mais ces blogueurs qui préfèrent systématiquement se maintenir dans le confort intellectuel, d'ailleurs tout relatif, étant donné que les œuvres traditionnellement éditées sont loin d'être irréprochables, sur le fond comme sur la forme par les temps qui courent, ces blogueurs sont une perte d'énergie et de temps pour nous autres auteurs qui cherchons à nous faire connaître.
  
Je propose donc de commencer ici une liste des blogs et sites qui rejettent systématiquement les œuvres indépendantes. Cette liste pourra être augmentée en fonction des blogs que l'on me signale (y compris par les auteurs des blogs eux-mêmes, d'ailleurs), et n'a pas de caractère définitif: elle pourra être retouchée en fonction des changements de politique des sites et blogs. 

On trouvera dans cette liste certains sites qui m'ont déjà chroniqué lorsque je n'étais pas franchement engagé dans l'autoédition, mais ce sont dans un deuxième temps détournés et/ou n'acceptent que des livres papier. S'ils s'avèrent que ces sites continuent à chroniquer des auteurs autoédités sous format ebook, je les enlèverai de la liste.

- SophieLit , pour les raisons que l'on sait
- Le blog de Fantasy Livrement accro : un seul auteur de Fantasy indépendant chroniqué, Hugh Howey 
- Le site Sci-Fi Universe : partenariat rompu
- Le site Actu SF : partenariat rompu
- Le site Fantastinet : partenariat rompu 
- Le site ArcaneSFantasy : que des livres papier
- Le blog Flynn SFF : que des livres papier
- Revue Solaris : que des livres papier mais vous prenez un gros risque si vous êtes indépendants 
- Vendredi Lecture n'accepte plus de partenariat "faire gagner son livre" avec les autoédités, mais l'un des membres peut toujours choisir un livre autoédité en chronique
- Le blog Encore du Noir! n'a pas la décence de répondre aux sollicitations 
- Mo comme Mordue : que des livres papier (contact sympa)
- SerialReadeuZ : que des livres papier
- Les livres de Maya : que des livres papier
- Inspirer et Partager : que des livres papier
- Les femmes qui lisent sont dangeureuses : que des livres papier
- Nuages de Mots : que des livres papier (contact sympa)


La liste s'est déjà accrue, grâce aux blogs et sites que vous m'avez signalez en commentaire. 

Vous n'avez pas besoin de vous inscrire pour commenter - un simple nom suffit. Vous pouvez même le faire de manière anonyme. 

Si les commentaires sont suffisamment nombreux, il est possible que j'écrive un nouveau billet, avec les sites ou blogs qui acceptent de chroniquer les auteurs autoédités sous format ebook.

[EDIT 16/01/2016 0:00]: le blog a eu 253 visites, ce qui constitue son record absolu de fréquentations sur une journée. Continuez à commenter en positif ou négatif, j'ai l'impression que nous rendons un vrai service à la communauté des auteurs! :)

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Published on January 15, 2016 04:47

January 7, 2016

Pour ceux qui utilisent les services de Lightning Source ou d'Ingram Spark

Si vous utilisez les services de Lightning Source ou d'Ingram Spark, l'inscription payante à l'Independent Book Publishers Association (IBPA) pourrait s'avérer intéressante pour vous... sous certaines conditions. 

Fin 2015, je me suis inscrit à l'Independant Book Publishers Association (IBPA, il n'y a pas besoin d'être aux Etats-Unis pour cela) pour le prix de 125,68 € par an.
L'IBPA vous permet de bénéficier d'une réduction de 5% supplémentaire sur vos tarifs d'impression chez Lightning Source, quel que soit le nombre de livres commandés. 
Je n'utilise pas les services d'Ingram Spark, je ne peux pas certifier qu'il soit utile de s'inscrire, le site parlant simplement d'une réduction de 20% sur la distribution numérique.
Attention toutefois à la publicité mensongère sur le site de l'IBPA: ils précisent qu'on obtient 50% de réduction sur les services d'impression chez Lightning Source, alors que cela ne concerne que la mise en place des titres (maquettes). 
D'après mes calculs, la  réduction de 5% sur les tarifs d'impression chez LSI devient intéressante si vous imprimez à 1000 exemplaires (en cumulé, pas d'un seul coup) par an.
Par exemple, sur une commande de 500 Souffle passée fin décembre 2015, j'ai économisé 90€, ce qui ne me permet toujours pas de rembourser l'adhésion. Mais je sais que j'y arriverais sur un an.
Par ailleurs, comme je le disais, les frais de mise en place des maquettes intérieures et des couvertures sont divisés par deux. Un auteur ou un petit éditeur publiant de multiples titres sur une seule année aura donc moyen de rentabiliser son adhésion tout en restant en dessous des 1000 exemplaires imprimés sur un an. 
Je précise qu'une fois votre adhésion réglée chez l'IBPA, la mise en place de la réduction n'est pas immédiate: il faut voir cela avec Lightning Source. 
Ma représentante commerciale chez LSI, Elena Mira, n'avait jamais entendu parler de l'IBPA, et cela a été d'autant plus galère à mettre en place que j'avais cru les réductions beaucoup plus importantes que les 5%, en raison de la publicité mensongère sur le site de l'IBPA... et ausi parce que mes contacts avec l'un des membres de l'IBPA n'ont pas aidé du tout.
Mon conseil: ne téléphonez pas comme indiqué sur le manuel que l'on vous envoie, mais voyez directement avec votre représentant habituel par email. Si celui-ci ou celle-ci n'est pas au courant, Elena devrait l'être, mais la personne de LSI Europe qui s'occupe des relations avec l'IBPA est Nathan Pabst. 
Les économies à réaliser sont assez maigres, mais l'IBPA peut vous permettre d'être représenté à la Book Expo America et à la Foire de Francfort. 
Il y a d'autres avantages, mais attention, l'IBPA va essayer de vous vendre de nombreux services, qui ne seront pas forcément adaptés pour vous. A vous de faire vos calculs.
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Published on January 07, 2016 09:02