Alan Spade's Blog, page 22
November 5, 2016
Le plus grand scandale médiatique de ces dernières années
Le plus grand scandale médiatique de ces dernières années n'est à mon sens pas celui de la très faible couverture de l'autoédition en format numérique, changement culturel majeur ayant permis à plusieurs auteurs aux Etats-Unis de dépasser les 4 millions d'exemplaires d'ebooks vendus par leurs propres moyens. Non pour moi, le plus grand scandale médiatique, qui rivalise avec la couverture très partiale par les médias de la guerre du Golfe, est le fait, pour les grands médias comme TF1 ou France 2, de ne pas avoir rendu compte de la révolution dans la conquête spatiale amenée par la société privée Space X, d'Elon Musk.
La plus grande trahison du public à mon sens n'est pas le mensonge journalistique, mais le mensonge par omission. Le fait de passer sous silence certains événements majeurs.
Lorsque vous arrivez en Ecole de journalisme, on vous apprend rapidement la notion de hiérarchisation de l'information.
En gros, on va privilégier des informations proches géographiquement des gens, ou qui les touchent personnellement en véhiculant de puissantes émotions (par exemple un bébé qu'on aura mis dans un four ou dans un congélateur). On privilégie aussi les informations les plus sécurisées, celles qui auront le plus de légitimité aux yeux des téléspectateurs, et en particulier les informations institutionnelles.
Les grandes chaînes sont très proches du pouvoir. D'où la notion de "chiens de garde" du pouvoir que l'on associe aux grands médias.
Ce n'est pas pour rien que lors de révolutions comme celles de la Roumanie, ce sont les grandes chaînes télé que l'on assiège en premier lieu. Ce sont avant tout des lieux de pouvoir.
Les journalistes font des omissions à longueur de journées. Etant donné le flot incessant d'infos, même en étant une chaîne d'infos en continu comme BFM, on ne peut envisager de livrer l'info sans trahir en permanence le téléspectateur. Cela fait partie du job.
Mais il y a bien sûr omission et omission. Que l'on parle à peine d'une société privée, Space X, ayant réussi après plusieurs essais infructueux à envoyer des fusées dans l'espace, alors que l'on pensait que seuls des gouvernements pouvaient en avoir les moyens, est déjà stupéfiant.
Que l'on ignore le fait que cette société est d'ores et déjà parvenue à rendre l'envoi des satellites dans l'espace beaucoup moins onéreux que des compagnies étatiques ou semi-étatiques telles que ULA, le joint venture entre Boing et Lockheed , ou même Arianespace est un autre scandale.
Scandale qui peut s'expliquer facilement: les gros médias privilégient les institutions et Space X vient concurrencer ces institutions. Et il est vrai que l'on peut arguer que l'envoi de satellites n'est pas la préoccupation première du télespectateur français.
Même si on peut aussi penser que beaucoup de gens auraient aimé savoir que le marché des satellites étant régi par quelques monopoles, les coûts ont tendance à flamber, et que la concurrence dans de ce domaine est en fait vitale, comme dans n'importe quel secteur de l'économie.
Que l'on taise le fait que Space X parvient actuellement à ravitailler la Station Spatiale Internationale, ce que seuls les Russes et les Chinois pouvaient faire avec le retrait de la navette spatiale américaine, est un manquement absolument monstrueux.
Mais que l'on passe sous silence le fait que Space X soit la première compagnie au monde à faire atterrir une fusée après l'avoir mise sous orbite, ça, mesdames et messieurs, ça c'est le pire scandale médiatique des dernières années.
Pourquoi?
Parce que déjà, il s'agit d'un exploit technologique sensationnel.
Mais surtout, imaginez que chaque fois que vous preniez un avion, vous deviez sauter en parachute en arrivant à destination, l'avion allant se crasher dans la mer.
Cela rendrait le coût du siège en avion prohibitif. La première personne capable de faire atterrir les avions devrait en principe être célébrée comme ayant provoqué une révolution, celle du coût des transports en avion.
Eh bien c'est exactement la même chose avec Elon Musk et ses fusées capables de se poser.
Alors certes, tout n'est pas encore réglé. Space X doit encore prouver que les fusées qui se sont posées sont réutilisables après maintenance. Il faut aussi pouvoir poser les navettes spatiales elles-mêmes (la partie supérieure de la fusée, elle aussi dotée de moteurs), et pouvoir les réutiliser.
Et les personnes qui critiquent Elon Musk en disant qu'il fait travailler ses ouvriers 80 heures par semaine ont manifestement raison. Lors de sa dernière conférence intitulée "Faire de l'humanité une espèce multiplanétaire" , Elon a remercié ses employés travaillant sur les moteurs Raptor de bosser sept jours sur sept.
Mais comme le dévoile l'intitulé de la conférence, Musk s'est tout de même attelé à coloniser la planète Mars . Il souhaite y envoyer 1 million de personnes d'ici la fin du siècle.
Il ne souhaite pas y parvenir juste pour le tourisme spatial, mais bien pour fournir un "système de sauvegarde" à l'humanité. Avec en vue, la terraformation de Mars, et une planète pouvant venir en aide à la Terre si les choses devaient mal tourner ici.
Le défi est gigantesque. Une partie du défi a déjà été relevée. L'énorme fusée permettant d'espérer y parvenir (celle en photo au début de cet article) devrait être construite d'ici cinq ans.
Musk espère régler le problème des radiations cosmiques en entourant l'habitacle de sa fusée d'une paroi contenant de l'eau, laquelle devrait bloquer l'essentiel des radiations durant le voyage pour Mars, qui durera de trois à six mois.
Mais rien ne semble impossible à Musk. L'ancien co-fondateur de Paypal, qui est aussi le PDG d'une société de panneaux solaires, est également à la tête de l'entreprise automobile la plus innovante, Tesla Motors.
L'une des rares nouvelles entreprises automobiles de cette taille à ne pas s'être cassée la figure ces quarante dernières années.
Saviez-vous par exemple que le modèle 3 de Tesla , entièrement électrique et avec 345 km d'autonomie, vendu à 35 000 dollars, et qui devrait arriver en 2018 en France, a obtenu 10 milliards de dollars de précommande dès les premiers jours?
Ça non plus, ça n'a pas fait les gros titres des journaux...
La plus grande trahison du public à mon sens n'est pas le mensonge journalistique, mais le mensonge par omission. Le fait de passer sous silence certains événements majeurs.
Lorsque vous arrivez en Ecole de journalisme, on vous apprend rapidement la notion de hiérarchisation de l'information.
En gros, on va privilégier des informations proches géographiquement des gens, ou qui les touchent personnellement en véhiculant de puissantes émotions (par exemple un bébé qu'on aura mis dans un four ou dans un congélateur). On privilégie aussi les informations les plus sécurisées, celles qui auront le plus de légitimité aux yeux des téléspectateurs, et en particulier les informations institutionnelles.
Les grandes chaînes sont très proches du pouvoir. D'où la notion de "chiens de garde" du pouvoir que l'on associe aux grands médias.
Ce n'est pas pour rien que lors de révolutions comme celles de la Roumanie, ce sont les grandes chaînes télé que l'on assiège en premier lieu. Ce sont avant tout des lieux de pouvoir.
Les journalistes font des omissions à longueur de journées. Etant donné le flot incessant d'infos, même en étant une chaîne d'infos en continu comme BFM, on ne peut envisager de livrer l'info sans trahir en permanence le téléspectateur. Cela fait partie du job.
Mais il y a bien sûr omission et omission. Que l'on parle à peine d'une société privée, Space X, ayant réussi après plusieurs essais infructueux à envoyer des fusées dans l'espace, alors que l'on pensait que seuls des gouvernements pouvaient en avoir les moyens, est déjà stupéfiant.
Que l'on ignore le fait que cette société est d'ores et déjà parvenue à rendre l'envoi des satellites dans l'espace beaucoup moins onéreux que des compagnies étatiques ou semi-étatiques telles que ULA, le joint venture entre Boing et Lockheed , ou même Arianespace est un autre scandale.
Scandale qui peut s'expliquer facilement: les gros médias privilégient les institutions et Space X vient concurrencer ces institutions. Et il est vrai que l'on peut arguer que l'envoi de satellites n'est pas la préoccupation première du télespectateur français.
Même si on peut aussi penser que beaucoup de gens auraient aimé savoir que le marché des satellites étant régi par quelques monopoles, les coûts ont tendance à flamber, et que la concurrence dans de ce domaine est en fait vitale, comme dans n'importe quel secteur de l'économie.
Que l'on taise le fait que Space X parvient actuellement à ravitailler la Station Spatiale Internationale, ce que seuls les Russes et les Chinois pouvaient faire avec le retrait de la navette spatiale américaine, est un manquement absolument monstrueux.
Mais que l'on passe sous silence le fait que Space X soit la première compagnie au monde à faire atterrir une fusée après l'avoir mise sous orbite, ça, mesdames et messieurs, ça c'est le pire scandale médiatique des dernières années.
Pourquoi?
Parce que déjà, il s'agit d'un exploit technologique sensationnel.
Mais surtout, imaginez que chaque fois que vous preniez un avion, vous deviez sauter en parachute en arrivant à destination, l'avion allant se crasher dans la mer.
Cela rendrait le coût du siège en avion prohibitif. La première personne capable de faire atterrir les avions devrait en principe être célébrée comme ayant provoqué une révolution, celle du coût des transports en avion.
Eh bien c'est exactement la même chose avec Elon Musk et ses fusées capables de se poser.
Alors certes, tout n'est pas encore réglé. Space X doit encore prouver que les fusées qui se sont posées sont réutilisables après maintenance. Il faut aussi pouvoir poser les navettes spatiales elles-mêmes (la partie supérieure de la fusée, elle aussi dotée de moteurs), et pouvoir les réutiliser.
Et les personnes qui critiquent Elon Musk en disant qu'il fait travailler ses ouvriers 80 heures par semaine ont manifestement raison. Lors de sa dernière conférence intitulée "Faire de l'humanité une espèce multiplanétaire" , Elon a remercié ses employés travaillant sur les moteurs Raptor de bosser sept jours sur sept.
Mais comme le dévoile l'intitulé de la conférence, Musk s'est tout de même attelé à coloniser la planète Mars . Il souhaite y envoyer 1 million de personnes d'ici la fin du siècle.
Il ne souhaite pas y parvenir juste pour le tourisme spatial, mais bien pour fournir un "système de sauvegarde" à l'humanité. Avec en vue, la terraformation de Mars, et une planète pouvant venir en aide à la Terre si les choses devaient mal tourner ici.
Le défi est gigantesque. Une partie du défi a déjà été relevée. L'énorme fusée permettant d'espérer y parvenir (celle en photo au début de cet article) devrait être construite d'ici cinq ans.
Musk espère régler le problème des radiations cosmiques en entourant l'habitacle de sa fusée d'une paroi contenant de l'eau, laquelle devrait bloquer l'essentiel des radiations durant le voyage pour Mars, qui durera de trois à six mois.
Mais rien ne semble impossible à Musk. L'ancien co-fondateur de Paypal, qui est aussi le PDG d'une société de panneaux solaires, est également à la tête de l'entreprise automobile la plus innovante, Tesla Motors.
L'une des rares nouvelles entreprises automobiles de cette taille à ne pas s'être cassée la figure ces quarante dernières années.
Saviez-vous par exemple que le modèle 3 de Tesla , entièrement électrique et avec 345 km d'autonomie, vendu à 35 000 dollars, et qui devrait arriver en 2018 en France, a obtenu 10 milliards de dollars de précommande dès les premiers jours?
Ça non plus, ça n'a pas fait les gros titres des journaux...
Published on November 05, 2016 10:08
November 4, 2016
The Ardalia Trilogy
After The Flames of the Immolated, released as an ebook and a paperback book, The Ardalia Trilogy is now live. The book is available on Kindle Unlimited.
US Link: Amazon UK Link: AmazonAmazon universal link
A hooded silhouette was outlined on an overhanging rock in the blue lunar light of Tinmal and Hamal. Motionless, the individual was tracking his every movement.
Pelmen shivered. He looks more like a protodactyl ready to fall on its prey than anything else. Not wishing to find himself alone in the presence of the unnerving stranger for a moment longer than necessary, with no further thought to what Komel was doing, he hurried back to the relative safety of the hut.
A fantasy novel set in a prehistoric world
Pelmen hates being a tanner, but that’s all he would ever be, thanks to the rigid caste system amongst his people, the hevelens. Then he meets Master Galn Boisencroix and his family. The master carpenter opens up a world of archery to young Pelmen, who excels at his newfound skill. But Pelmen’s intractable father would have none of it, and tries to force Pelmen to stay in the tannery.
One day, however, Pelmen’s best friend and Master Galn's son, Teleg, disappears. Lured away by the prospect of untold riches through mining amberrock, the most precious substance in the world, Teleg finds himself a prisoner of the Nylevs, fierce fire-wielding worshippers of the god of destruction.
Now Pelmen must leave all he knows behind, overcome his fears and travel across the land, in search of his childhood friend. Along the way, he will ally himself with strange and fantastic beings: a shaman who controls the Breath of Aoles, or the power of the wind, a krongos, a creature of the mineral realm who can become living rock, and a malian, adept at water magic.
The most complete version of the Ardalia universe
This ebook includes the trilogy three books, The Breath of Aoles, Turquoise Water and The Flames of the Immolated, along with A brief History of Ardalia, which will help you go deeper into the universe imagined by the author, a map of Ardalia, and a glossary. You will also find pronunciation suggestions for the peculiar words of Ardalia and the characters' names.
What readers are saying
"Forget elves, dwarves, trolls and dragons. In Ardalia, you have all sorts of alien species that fit well into the ecosystem of a low-magic world, which is sort of elemental in its own way. The originality is excellent here." —Awesome Indies
"I absolutely loved this book. It is phenomenal. The power of the author’s imagination and his use of language really make it a brilliant read. It's complex but you get used to it and really start to enjoy it." —Paige
"The story is great. Lots of adventure, action, some romance. The main character's coming of age is great to follow. He is overcoming the arrogance of youth, and realizing other cultures often have much to offer." —Mike
"This story was really good. It drew me in from the first few pages and was packed with adventure, excitement, and danger. The main character, Pelmen, is just an ordinary tanner at the bottom of the “totem pole”, wishing to escape for a better life at the start. But instead of escaping with his friend for a better life, he is thrown into a dangerous world where he has to learn to fight in order to survive." —Dakota
Paperback: there is no paperback version of the boxset. The books need to be bought individually as paperback books.
For the moment, the boxset ebook version is being sold exclusively on Amazon.
US Link: Amazon UK Link: AmazonAmazon universal link A hooded silhouette was outlined on an overhanging rock in the blue lunar light of Tinmal and Hamal. Motionless, the individual was tracking his every movement.
Pelmen shivered. He looks more like a protodactyl ready to fall on its prey than anything else. Not wishing to find himself alone in the presence of the unnerving stranger for a moment longer than necessary, with no further thought to what Komel was doing, he hurried back to the relative safety of the hut.
A fantasy novel set in a prehistoric world
Pelmen hates being a tanner, but that’s all he would ever be, thanks to the rigid caste system amongst his people, the hevelens. Then he meets Master Galn Boisencroix and his family. The master carpenter opens up a world of archery to young Pelmen, who excels at his newfound skill. But Pelmen’s intractable father would have none of it, and tries to force Pelmen to stay in the tannery.
One day, however, Pelmen’s best friend and Master Galn's son, Teleg, disappears. Lured away by the prospect of untold riches through mining amberrock, the most precious substance in the world, Teleg finds himself a prisoner of the Nylevs, fierce fire-wielding worshippers of the god of destruction.
Now Pelmen must leave all he knows behind, overcome his fears and travel across the land, in search of his childhood friend. Along the way, he will ally himself with strange and fantastic beings: a shaman who controls the Breath of Aoles, or the power of the wind, a krongos, a creature of the mineral realm who can become living rock, and a malian, adept at water magic.
The most complete version of the Ardalia universe
This ebook includes the trilogy three books, The Breath of Aoles, Turquoise Water and The Flames of the Immolated, along with A brief History of Ardalia, which will help you go deeper into the universe imagined by the author, a map of Ardalia, and a glossary. You will also find pronunciation suggestions for the peculiar words of Ardalia and the characters' names.
What readers are saying
"Forget elves, dwarves, trolls and dragons. In Ardalia, you have all sorts of alien species that fit well into the ecosystem of a low-magic world, which is sort of elemental in its own way. The originality is excellent here." —Awesome Indies
"I absolutely loved this book. It is phenomenal. The power of the author’s imagination and his use of language really make it a brilliant read. It's complex but you get used to it and really start to enjoy it." —Paige
"The story is great. Lots of adventure, action, some romance. The main character's coming of age is great to follow. He is overcoming the arrogance of youth, and realizing other cultures often have much to offer." —Mike
"This story was really good. It drew me in from the first few pages and was packed with adventure, excitement, and danger. The main character, Pelmen, is just an ordinary tanner at the bottom of the “totem pole”, wishing to escape for a better life at the start. But instead of escaping with his friend for a better life, he is thrown into a dangerous world where he has to learn to fight in order to survive." —Dakota
Paperback: there is no paperback version of the boxset. The books need to be bought individually as paperback books.
For the moment, the boxset ebook version is being sold exclusively on Amazon.
Published on November 04, 2016 17:19
Mon expérimentation en langue anglaise KDP Select
Pour la première fois depuis que j'utilise le service Kindle Direct Publishing, j'ai décidé de tester le service KDP Select sur un roman. Trois romans en fait, reliés les uns aux autres au sein du coffret ebook The Ardalia Trilogy. Je ne mène en effet cette expérimentation que sur une version en langue anglaise, pour des raisons très précises.
Si vous lisez mon blog, et notamment l'article sur l'exclusivité et l'autoédition , ou celui qui concerne la viabilité ou l'offre Kindle Unlimited , vous serez en droit d'être surpris, et à la limite, de crier à la trahison. Quoi, Alan Spade, qui s'est toujours prononcé en tant qu'opposant de l'exclusivité Kindle Select, retourne sa veste?
S'il y a une chose que j'ai toujours préconisé pour les auteurs, c'est de réaliser des expérimentations. J'ai attendu un bon moment avant de mener une vraie expérimentation sur KDP Select (j'avais déjà fait le test sur trois mois avec une nouvelle, A brief history of Ardalia, mais ça n'avait pas été probant).
J'ai maintenant suffisamment de recul pour savoir que mes ventes de livres en langue anglaise sur d'autres plates-formes qu'Amazon sont vraiment infimes: depuis 2014, date de publication de The Breath of Aoles, premier tome de la trilogie Ardalia, je suis à zéro sur Kobo, et peut-être à deux ou trois sur Apple.
Ma méthode de promotion pour mes romans anglais a consisté à m'efforcer d'obtenir suffisamment de commentaires pour accéder à de la promo sur des plates formes payantes d'envoi de newsletter, de type Ereader news today , Book barbarian ou Free Kindle Books and Tips .
Or, ces sites, même quand ils ne sont pas exclusivement dédiés au Kindle, ne m'ont permis d'avoir pratiquement aucune retombée autre que des ventes sur Amazon.
Ma newsletter anglaise, de taille certes très réduite (150 membres) et très récente, n'a donné de retombées que sur Amazon.
Quant à mes pubs Facebook pour les livres en anglais, elles n'ont rien donné jusqu'à présent.
Il y a des auteurs ou autrices américains hybrides, comme Kris Kathryn Rusch, ou même de purs indépendants, qui fonctionnent bien sur Kobo, d'autres sur Apple, d'autres encore sur Barnes & Noble, et je sais qu'une bonne partie des personnes qui ont fait la critique de mes livres en anglais l'ont fait sur des versions epub que je leur ai envoyées.
J'en suis malgré tout venu à penser que les auteurs américains qui marchaient bien sur les plates-formes concurrentes d'Amazon devaient avoir une expérience de terrain, et notamment en termes de séances de dédicaces, sur leur territoire.
Je considère aussi à présent que si le service Kindle Unlimited est l'un des pires moyens de rémunérer les auteurs, il fait un peu figure de bibliothèque, certes privée, aux Etats-Unis, et offre donc, à condition d'effectuer de bonnes promos au préalable, une meilleure visibilité aux livres en anglais.
Avec le recul, je vois beaucoup plus le service KDP Select comme une sorte de premier pas vers les maisons d'édition Amazon, ce qui explique - sans pour autant justifier complètement, on est d'accord - la notion d'exclusivité.
Cela fait pas mal d'arguments militant en faveur d'une expérimentation.
J'aurais évidemment beaucoup moins d'arguments pour le marché français, où Kobo, notamment, demeure une alternative d'autant plus intéressante que Kobo/Fnac fait la promo de plus en plus d'auteurs indés. Et où, bien sûr, je suis sur le terrain.
J'ai décidé de limiter cette expérimentation à la trilogie anglaise en un seul volume. Les lecteurs de langue anglaise ne possédant pas une liseuse Kindle peuvent toujours télécharger les romans individuellement sur les autres plates-forme, et ce pour un prix similaire à la trilogie au final.
Et si je devais connaître le succès avec cette version, me direz-vous? J'ai pleinement conscience qu'un auteur ne dépendant que d'Amazon ne peut plus se proclamer auteur indépendant. Je crois qu'il faut tout simplement rester confiant en sa capacité de rebondir, si Amazon devait faire défaut. C'est une Lapalissade, mais la confiance en soi reste le meilleur remède contre le doute.
Si vous lisez mon blog, et notamment l'article sur l'exclusivité et l'autoédition , ou celui qui concerne la viabilité ou l'offre Kindle Unlimited , vous serez en droit d'être surpris, et à la limite, de crier à la trahison. Quoi, Alan Spade, qui s'est toujours prononcé en tant qu'opposant de l'exclusivité Kindle Select, retourne sa veste?
S'il y a une chose que j'ai toujours préconisé pour les auteurs, c'est de réaliser des expérimentations. J'ai attendu un bon moment avant de mener une vraie expérimentation sur KDP Select (j'avais déjà fait le test sur trois mois avec une nouvelle, A brief history of Ardalia, mais ça n'avait pas été probant).
J'ai maintenant suffisamment de recul pour savoir que mes ventes de livres en langue anglaise sur d'autres plates-formes qu'Amazon sont vraiment infimes: depuis 2014, date de publication de The Breath of Aoles, premier tome de la trilogie Ardalia, je suis à zéro sur Kobo, et peut-être à deux ou trois sur Apple.
Ma méthode de promotion pour mes romans anglais a consisté à m'efforcer d'obtenir suffisamment de commentaires pour accéder à de la promo sur des plates formes payantes d'envoi de newsletter, de type Ereader news today , Book barbarian ou Free Kindle Books and Tips .
Or, ces sites, même quand ils ne sont pas exclusivement dédiés au Kindle, ne m'ont permis d'avoir pratiquement aucune retombée autre que des ventes sur Amazon.
Ma newsletter anglaise, de taille certes très réduite (150 membres) et très récente, n'a donné de retombées que sur Amazon.
Quant à mes pubs Facebook pour les livres en anglais, elles n'ont rien donné jusqu'à présent.
Il y a des auteurs ou autrices américains hybrides, comme Kris Kathryn Rusch, ou même de purs indépendants, qui fonctionnent bien sur Kobo, d'autres sur Apple, d'autres encore sur Barnes & Noble, et je sais qu'une bonne partie des personnes qui ont fait la critique de mes livres en anglais l'ont fait sur des versions epub que je leur ai envoyées.
J'en suis malgré tout venu à penser que les auteurs américains qui marchaient bien sur les plates-formes concurrentes d'Amazon devaient avoir une expérience de terrain, et notamment en termes de séances de dédicaces, sur leur territoire.
Je considère aussi à présent que si le service Kindle Unlimited est l'un des pires moyens de rémunérer les auteurs, il fait un peu figure de bibliothèque, certes privée, aux Etats-Unis, et offre donc, à condition d'effectuer de bonnes promos au préalable, une meilleure visibilité aux livres en anglais.
Avec le recul, je vois beaucoup plus le service KDP Select comme une sorte de premier pas vers les maisons d'édition Amazon, ce qui explique - sans pour autant justifier complètement, on est d'accord - la notion d'exclusivité.
Cela fait pas mal d'arguments militant en faveur d'une expérimentation.
J'aurais évidemment beaucoup moins d'arguments pour le marché français, où Kobo, notamment, demeure une alternative d'autant plus intéressante que Kobo/Fnac fait la promo de plus en plus d'auteurs indés. Et où, bien sûr, je suis sur le terrain.
J'ai décidé de limiter cette expérimentation à la trilogie anglaise en un seul volume. Les lecteurs de langue anglaise ne possédant pas une liseuse Kindle peuvent toujours télécharger les romans individuellement sur les autres plates-forme, et ce pour un prix similaire à la trilogie au final.
Et si je devais connaître le succès avec cette version, me direz-vous? J'ai pleinement conscience qu'un auteur ne dépendant que d'Amazon ne peut plus se proclamer auteur indépendant. Je crois qu'il faut tout simplement rester confiant en sa capacité de rebondir, si Amazon devait faire défaut. C'est une Lapalissade, mais la confiance en soi reste le meilleur remède contre le doute.
Published on November 04, 2016 16:52
October 27, 2016
Le Produit National de Livres par habitant
Je me pose ces derniers temps la question de savoir quelle est la tendance dans les maisons d'édition, notamment en France: reçoivent-elles plus ou moins de manuscrits ces dernières années? L'essor de l'autoédition est-il un frein à l'envoi de manuscrits aux éditeurs? Et plus généralement, combien de manuscrits inédits sont envoyés aux éditeurs, et combien sont autopubliés chaque année? Enfin, quel est le Produit National de Livres par habitant en France sur une année?
Ce terme précis de Produit National de Livres par habitant, je ne l'ai pas trouvé lors d'une recherche rapide sur le net. Il est donc possible que j'en sois l'inventeur - en tout cas, je ne crois pas en avoir entendu parler avant.
De même, la notion de mesure de l'activité créatrice d'un pays dès lors qu'il s'agit de livres ou même d'art et de culture me semble aussi assez innovante, en toute modestie. Je pense que cette notion peut revêtir un grand attrait au niveau sociologique.
L'une des particularités du mouvement des auteurs autoédités dans lequel je m'inscris, c'est que nous sommes attachés à la mesure de notre activité. Le site Author Earnings nous permet ainsi de mesurer l'impact en termes de ventes des auteurs autoédités et auteurs publiés traditionnellement, principalement d'ebooks, et principalement publiés sur Amazon Etats-Unis. On peut ainsi comparer.
Le dernier rapport Author Earnings, celui d'octobre 2016 , signale d'ailleurs une baisse importante de ventes des auteurs autoédités aux Etats-Unis, principalement au profit des maisons d'édition (ME) Amazon et des petites et moyennes ME. Rien de catastrophique cependant, le choix de l'autoédition restant selon moi le meilleur, et de loin.
La question de savoir combien de manuscrits sont envoyés aux maisons d'édition s'est posée pour moi avec plus d'acuité lorsqu'une amie romancière et éditrice d'une petite ME orientée SF/Fantasy/Fantastique a annoncé sur Facebook autoéditer son prochain livre (en dehors de sa maison d'édition, donc). Tout en continuant son activité d'éditrice.
Cette romancière a ensuite annoncé sur Facebook de très bons chiffres de ventes pour son livre autoédité. Vous avez dit changement de mentalité?
A ce sujet, je pense qu'il est légitime de se demander combien de maisons d'édition sont en réalité adossées à des auteurs autoédités ayant connu un certain succès et qui ont fait le choix de transformer leur activité en une maison d'édition. Selon moi, il y en a plus qu'on ne le croit.
J'ai conscience, cela dit, que cette amie éditrice, c'est mon petit bout de la lorgnette à moi. De même, les auteurs, illustrateurs ou blogueurs qui me disent que l'autoédition a gagné en respectabilité, c'est aussi mon petit bout de lorgnette, parce que je n'ai pas de vision statistique ni globale, uniquement celui de mon petit morceau d'internet et de Facebook.
Un site comme Author Earnings permet d'avoir des données statistiques nettement plus étendues.
En revanche, le site ne comptabilise pas les manuscrits envoyés aux ME.
Une rapide recherche sur le net m'a tout de même révélé des données intéressantes, qui pourraient nous permettre de nous faire une idée des évolutions en cours.
Un article de l'Express de février 2012 révèle les données suivantes pour les grosses maisons d'édition suivantes:
- Gallimard: 6000 manuscrits par an
- Le Seuil: 5000/an
- Robert Laffont: 4000/an
- Fayard: 4000/an
- Grasset: 3000/an
J'ignore de quand datent exactement ces données, mais il me paraît évident qu'elles sont postérieures à l'an 2000, mais antérieures à 2012.
Je lance donc un appel aux pro travaillant dans ces maisons, ou à toute personne ayant accès à des données officielles sur le sujet: y a-t-il eu évolution ces dernières années? De quelle nature? N'hésitez pas à venir témoigner en commentaire, si les données sont suffisamment fiables, je réactualiserais l'article.
De même, si quelqu'un travaillant chez Amazon ou Kobo peut faire une estimation du nombre de livres autoédités publiés sur ces différents sites en un an, ce serait précieux!
Pour info, on sait en allant sur le site Amazon, que de manière globale, tout store confondu, on est aux alentours de deux millons six cent quatre-vingt quinze mille ebooks et des poussières publiés uniquement par des auteurs indépendants ou autoédités, au moment où j'écris ces lignes.
L'un des facteurs cruciaux, à mon avis, qui va jouer sur le nombre de manuscrits reçus en ME, c'est l'acceptation ou non de manuscrits sous la forme électronique, pour une bête question budgétaire: les frais d'impression et d'envoi d'un manuscrit à une maison d'édition, c'est à mon avis au bas mot 15€ si l'on passe par la Poste pour l'envoi.
Je l'avoue, cela fait tellement d'années que je n'ai pas envoyé de manuscrit à une maison d'édition que j'ignore si les pratiques ont changé: faut-il toujours envoyer les versions papier chez les grosses ME?
La simplicité de l'autoédition via des plates-formes comme Kobo Writing Life ou KDP Publishing , la facilité pour trouver ces sites via Internet me semble devoir concurrencer très rudement les envois de manuscrits par la poste.
Si en revanche, ces envois se font par voie électronique, c'est une autre affaire: un auteur pourrait très bien envisager de publier son roman sous un autre nom et un autre titre et de manière directe, sur Amazon et Kobo/la Fnac, voire Google et Apple, tout en envoyant le manuscrit titré différemment, avec son vrai nom, sous format électronique à la maison d'édition.
Quitte à retirer ensuite le roman publié sous un autre nom de la vente, si son manuscrit devait être retenu.
Et oui, je sais, vous allez me dire qu'un manuscrit doit être inédit pour être envoyé à un éditeur. Mais il ne me semble pas outrancier de dire qu'un ebook vendu à zéro exemplaire sur Amazon reste une œuvre inédite pour le public, surtout si l'auteur n'a pas cherché outre mesure à la faire connaître.
Donc, ces auteurs jouant sur les deux tableaux doivent nécessairement fausser les statistiques s'il est possible d'envoyer son manuscrit sous format électronique: ce n'est pas parce que le nombre de manuscrits envoyés aux ME est stable, ou même en augmentation, qu'il n'y a pas d'essor de l'autoédition.
En revanche, si envoyer sous format électronique est toujours mal vu parmi les grosses ME, alors, on devrait noter un vrai fossé se creuser entre le nombre de livres autoédités directement et le nombre de manuscrits envoyés, car il y aura forcément un impact économique du prix des envois.
C'est en tout cas ma théorie.
En cumulant les deux chiffres, manuscrits envoyés aux ME et livres autoédités, puis en divisant par deux les titres doublonnés, et en le rapportant à l'ensemble de la population active, on devrait obtenir le Produit National de Livres par habitant. Ce qui permettrait ensuite une comparaison entre les différents pays. :)
Ce terme précis de Produit National de Livres par habitant, je ne l'ai pas trouvé lors d'une recherche rapide sur le net. Il est donc possible que j'en sois l'inventeur - en tout cas, je ne crois pas en avoir entendu parler avant.
De même, la notion de mesure de l'activité créatrice d'un pays dès lors qu'il s'agit de livres ou même d'art et de culture me semble aussi assez innovante, en toute modestie. Je pense que cette notion peut revêtir un grand attrait au niveau sociologique.
L'une des particularités du mouvement des auteurs autoédités dans lequel je m'inscris, c'est que nous sommes attachés à la mesure de notre activité. Le site Author Earnings nous permet ainsi de mesurer l'impact en termes de ventes des auteurs autoédités et auteurs publiés traditionnellement, principalement d'ebooks, et principalement publiés sur Amazon Etats-Unis. On peut ainsi comparer.
Le dernier rapport Author Earnings, celui d'octobre 2016 , signale d'ailleurs une baisse importante de ventes des auteurs autoédités aux Etats-Unis, principalement au profit des maisons d'édition (ME) Amazon et des petites et moyennes ME. Rien de catastrophique cependant, le choix de l'autoédition restant selon moi le meilleur, et de loin.
La question de savoir combien de manuscrits sont envoyés aux maisons d'édition s'est posée pour moi avec plus d'acuité lorsqu'une amie romancière et éditrice d'une petite ME orientée SF/Fantasy/Fantastique a annoncé sur Facebook autoéditer son prochain livre (en dehors de sa maison d'édition, donc). Tout en continuant son activité d'éditrice.
Cette romancière a ensuite annoncé sur Facebook de très bons chiffres de ventes pour son livre autoédité. Vous avez dit changement de mentalité?
A ce sujet, je pense qu'il est légitime de se demander combien de maisons d'édition sont en réalité adossées à des auteurs autoédités ayant connu un certain succès et qui ont fait le choix de transformer leur activité en une maison d'édition. Selon moi, il y en a plus qu'on ne le croit.
J'ai conscience, cela dit, que cette amie éditrice, c'est mon petit bout de la lorgnette à moi. De même, les auteurs, illustrateurs ou blogueurs qui me disent que l'autoédition a gagné en respectabilité, c'est aussi mon petit bout de lorgnette, parce que je n'ai pas de vision statistique ni globale, uniquement celui de mon petit morceau d'internet et de Facebook.
Un site comme Author Earnings permet d'avoir des données statistiques nettement plus étendues.
En revanche, le site ne comptabilise pas les manuscrits envoyés aux ME.
Une rapide recherche sur le net m'a tout de même révélé des données intéressantes, qui pourraient nous permettre de nous faire une idée des évolutions en cours.
Un article de l'Express de février 2012 révèle les données suivantes pour les grosses maisons d'édition suivantes:
- Gallimard: 6000 manuscrits par an
- Le Seuil: 5000/an
- Robert Laffont: 4000/an
- Fayard: 4000/an
- Grasset: 3000/an
J'ignore de quand datent exactement ces données, mais il me paraît évident qu'elles sont postérieures à l'an 2000, mais antérieures à 2012.
Je lance donc un appel aux pro travaillant dans ces maisons, ou à toute personne ayant accès à des données officielles sur le sujet: y a-t-il eu évolution ces dernières années? De quelle nature? N'hésitez pas à venir témoigner en commentaire, si les données sont suffisamment fiables, je réactualiserais l'article.
De même, si quelqu'un travaillant chez Amazon ou Kobo peut faire une estimation du nombre de livres autoédités publiés sur ces différents sites en un an, ce serait précieux!
Pour info, on sait en allant sur le site Amazon, que de manière globale, tout store confondu, on est aux alentours de deux millons six cent quatre-vingt quinze mille ebooks et des poussières publiés uniquement par des auteurs indépendants ou autoédités, au moment où j'écris ces lignes.
L'un des facteurs cruciaux, à mon avis, qui va jouer sur le nombre de manuscrits reçus en ME, c'est l'acceptation ou non de manuscrits sous la forme électronique, pour une bête question budgétaire: les frais d'impression et d'envoi d'un manuscrit à une maison d'édition, c'est à mon avis au bas mot 15€ si l'on passe par la Poste pour l'envoi.
Je l'avoue, cela fait tellement d'années que je n'ai pas envoyé de manuscrit à une maison d'édition que j'ignore si les pratiques ont changé: faut-il toujours envoyer les versions papier chez les grosses ME?
La simplicité de l'autoédition via des plates-formes comme Kobo Writing Life ou KDP Publishing , la facilité pour trouver ces sites via Internet me semble devoir concurrencer très rudement les envois de manuscrits par la poste.
Si en revanche, ces envois se font par voie électronique, c'est une autre affaire: un auteur pourrait très bien envisager de publier son roman sous un autre nom et un autre titre et de manière directe, sur Amazon et Kobo/la Fnac, voire Google et Apple, tout en envoyant le manuscrit titré différemment, avec son vrai nom, sous format électronique à la maison d'édition.
Quitte à retirer ensuite le roman publié sous un autre nom de la vente, si son manuscrit devait être retenu.
Et oui, je sais, vous allez me dire qu'un manuscrit doit être inédit pour être envoyé à un éditeur. Mais il ne me semble pas outrancier de dire qu'un ebook vendu à zéro exemplaire sur Amazon reste une œuvre inédite pour le public, surtout si l'auteur n'a pas cherché outre mesure à la faire connaître.
Donc, ces auteurs jouant sur les deux tableaux doivent nécessairement fausser les statistiques s'il est possible d'envoyer son manuscrit sous format électronique: ce n'est pas parce que le nombre de manuscrits envoyés aux ME est stable, ou même en augmentation, qu'il n'y a pas d'essor de l'autoédition.
En revanche, si envoyer sous format électronique est toujours mal vu parmi les grosses ME, alors, on devrait noter un vrai fossé se creuser entre le nombre de livres autoédités directement et le nombre de manuscrits envoyés, car il y aura forcément un impact économique du prix des envois.
C'est en tout cas ma théorie.
En cumulant les deux chiffres, manuscrits envoyés aux ME et livres autoédités, puis en divisant par deux les titres doublonnés, et en le rapportant à l'ensemble de la population active, on devrait obtenir le Produit National de Livres par habitant. Ce qui permettrait ensuite une comparaison entre les différents pays. :)
Published on October 27, 2016 07:04
October 24, 2016
Commentaires Amazon : rétropédalage
Amazon lirait-il mon blog? Ou beaucoup plus simplement, Amazon se comporterait-il comme n'importe quel auteur autoédité qui se respecte, en menant des expérimentations sur son site? Toujours est-il que ce que je disais dans mon article intitulé: commentaires de lecteurs: ce qui va changer chez Amazon, n'est déjà plus d'actualité. Le site Amazon Etats-Unis est en effet revenu à l'état antérieur. Comme quoi, l'art de la prospective est un art difficile...
L'article précédent sur mon blog , celui qui évoquait les changements dans la structure de commentaires d'Amazon Etats-Unis, a été vu 300 fois le jour de sa parution, et 600 fois depuis.
Donc, non, je ne pense pas qu'Amazon ait lu mon article de blog, ni ait tenu compte de mon mécontentement!
L'une des seules choses qui puisse modifier, de toute façon, la politique du site, c'est le chiffre de vente de livres et d'ebooks. Si le chiffre de ventes globales d'Amazon Etats-Unis a subi une baisse de ventes notables en raison de la nouvelle politique de commentaires, il est normal que les gens d'Amazon soient revenus à l'ancienne version.
Car le site américain est en effet revenu au système précédent, à savoir un lien donnant accès à l'intégralité des commentaires, et non pointant uniquement sur les "achats vérifiés":
Et lorsque l'on clique sur ce lien, on arrive bien sur l'onglet "all reviewers" (tous les commentateurs) par défaut, et non sur celui indiquant "verified purchase only".
Enfin, les "achats vérifiés" n'apparaissent pas en premier, c'est toujours le nombre de votes sur chaque commentaire qui modifie l'ordre d'apparition.
Donc, nous sommes bien revenus dans la configuration initiale, avant le changement indiqué dans le billet précédent.
Je n'imagine pas Amazon privilégiant un système de commentaires qui lui fasse perdre de l'argent. Selon moi, on reste dans le cadre d'une "démocratie digitale", où ce sont les lecteurs qui influent sur la politique du site, en votant avec leur porte-monnaie.
L'enjeu est de taille pour Amazon, parce que si le système de commentaires ne plaît plus, les lecteurs iront voir ailleurs. J'avoue que je suis plutôt soulagé que l'on revienne à l'état antérieur, même si je sais qu'il y a un pourcentage minoritaire qui ne commente pas de manière honnête, ou en ayant lu le livre.
Sur certains livres, il est possible que le nombre de faux commentaires ne soit pas minoritaire (j'ai eu vent de certaines pratiques inavouables pour certains ouvrages, y compris chez des éditeurs soi-disant "respectables"), mais il me faudrait de solides preuves pour me persuader que la majorité des commentaires sur Amazon est malhonnête.
[EDIT 25/10/2016] : une autre idée m'est venue pendant la nuit: qu'Amazon se serve des cookies, ces petits programmes espions, pour se souvenir de votre choix quand, par exemple, vous choisissez l'onglet "achats vérifiés seulement". A votre prochaine venue sur le site, Amazon serait ainsi capable de modifier les choix qui vous sont proposés, et de ne vous proposer que les achats vérifiés. J'ai testé ce matin et cela ne semble pas être le cas, mais peut-être y a-t-il une certaine période de latence.
Sur le même sujet: Commentaires de lecteurs: ce qui va changer chez Amazon
L'article précédent sur mon blog , celui qui évoquait les changements dans la structure de commentaires d'Amazon Etats-Unis, a été vu 300 fois le jour de sa parution, et 600 fois depuis.
Donc, non, je ne pense pas qu'Amazon ait lu mon article de blog, ni ait tenu compte de mon mécontentement!
L'une des seules choses qui puisse modifier, de toute façon, la politique du site, c'est le chiffre de vente de livres et d'ebooks. Si le chiffre de ventes globales d'Amazon Etats-Unis a subi une baisse de ventes notables en raison de la nouvelle politique de commentaires, il est normal que les gens d'Amazon soient revenus à l'ancienne version.
Car le site américain est en effet revenu au système précédent, à savoir un lien donnant accès à l'intégralité des commentaires, et non pointant uniquement sur les "achats vérifiés":
Et lorsque l'on clique sur ce lien, on arrive bien sur l'onglet "all reviewers" (tous les commentateurs) par défaut, et non sur celui indiquant "verified purchase only".
Enfin, les "achats vérifiés" n'apparaissent pas en premier, c'est toujours le nombre de votes sur chaque commentaire qui modifie l'ordre d'apparition.
Donc, nous sommes bien revenus dans la configuration initiale, avant le changement indiqué dans le billet précédent.
Je n'imagine pas Amazon privilégiant un système de commentaires qui lui fasse perdre de l'argent. Selon moi, on reste dans le cadre d'une "démocratie digitale", où ce sont les lecteurs qui influent sur la politique du site, en votant avec leur porte-monnaie.
L'enjeu est de taille pour Amazon, parce que si le système de commentaires ne plaît plus, les lecteurs iront voir ailleurs. J'avoue que je suis plutôt soulagé que l'on revienne à l'état antérieur, même si je sais qu'il y a un pourcentage minoritaire qui ne commente pas de manière honnête, ou en ayant lu le livre.
Sur certains livres, il est possible que le nombre de faux commentaires ne soit pas minoritaire (j'ai eu vent de certaines pratiques inavouables pour certains ouvrages, y compris chez des éditeurs soi-disant "respectables"), mais il me faudrait de solides preuves pour me persuader que la majorité des commentaires sur Amazon est malhonnête.
[EDIT 25/10/2016] : une autre idée m'est venue pendant la nuit: qu'Amazon se serve des cookies, ces petits programmes espions, pour se souvenir de votre choix quand, par exemple, vous choisissez l'onglet "achats vérifiés seulement". A votre prochaine venue sur le site, Amazon serait ainsi capable de modifier les choix qui vous sont proposés, et de ne vous proposer que les achats vérifiés. J'ai testé ce matin et cela ne semble pas être le cas, mais peut-être y a-t-il une certaine période de latence.
Sur le même sujet: Commentaires de lecteurs: ce qui va changer chez Amazon
Published on October 24, 2016 05:52
October 13, 2016
Commentaires de lecteurs: ce qui va changer chez Amazon
Avertissement préalable : je ne travaille pas pour Amazon, ni ne connaît personne qui travaille pour le site. Le contenu de cet article provient soit d'observations personnelles sur le site Amazon Etats-Unis, soit de ce que j'apprends d'autres auteurs sur le net. La manière dont les commentaires apparaissent sur Amazon France va bientôt changer, ce qui impactera tous les auteurs dont les livres ou ebooks sont sur Amazon.
C'est un changement qui au premier abord peut paraître anecdotique sur le site Amazon US, mais qui devrait avoir des conséquences non négligeables pour tous les auteurs français, lorsque ce changement sera appliqué en France.
Le site d'Amazon aux Etats-Unis est en effet en avance sur chaque changement qui y est opéré par rapport aux autres pays, probablement en raison de la question de la langue/traduction.
Ce changement concerne aussi bien les livres papier que les ebooks. Il vise à contrer les faux commentaires, ou commentaires de lecteurs n'ayant pas lu le livre. Il a vraisemblablement été réclamé par de nombreux auteurs et éditeurs outre Atlantique.
Il s'agit de faire apparaître les commentaires labellisés "verified purchase", ou "achats vérifiés", de manière proéminente pour les lecteurs s'intéressant aux commentaires.
Pour cela, Amazon a modifié un simple lien. Il s'agit du lien cerclé de rouge dans les images ci-dessous. La première image provient du site américain, la seconde est celle toujours à l'honneur (mais plus pour bien longtemps, je pense), sur le site français (cliquer sur les images pour les agrandir):
Lorsque vous cliquez sur "See all verified purchase reviews", voici ce qui apparaît désormais:
Il faut savoir que sur la page de chaque livre, vous n'avez pas accès à la totalité des commentaires: pour mon livre The Breath of Aoles , seuls 5 commentaires apparaissent.
Si on en veut davantage, on est obligé de cliquer sur le lien.
Il est intéressant de constater qu'Amazon n'a pas banni complètement les commentaires non vérifiés, puisque certains de ceux qui apparaissent par défaut sur la page de The Breath ne sont pas vérifiés.
En bas de ces commentaires, on trouve désormais sur le site américain le lien suivant: "see all verified purchase reviews (newest first)", ce qui signifie que ce sont, là encore, les achats vérifiés qui sont mis en avant systématiquement.
Et sur la dernière image ci-dessus, on voit qu'en cliquant sur le lien, on aboutit uniquement aux "verified purchase": pour avoir accès à tous les commentaires, il faut cliquer sur un onglet, puis sur un lien spécifique.
Bref, le site rend la navigation plus difficile à ceux qui recherchent l'exhaustivité des commentaires, pour privilégier les commentaires achats vérifiés.
Si les achats vérifiés sont à ce point mis en évidence, cela complique évidemment la tâche des auteurs autoédités, puisque aucun des ebooks ou livres envoyés à des lecteurs ou blogueurs et commentés sur le site n'apparaissent sous ce fameux label.
Il existe à ma connaissance trois manières de contourner le problème:
- celle qu'Amazon préfère, puisque ça leur rapporte de l'argent: envoyer un coupon d'achat aux lecteurs ou blogueurs en échange d'un commentaire, ce qui s'assimile tout de même très nettement au fait de payer pour se faire commenter
- faire en sorte de mettre votre livre gratuit en le mettant gratuit sur les autres plates-formes, puis en demandant à Amazon France de s'aligner sur les prix, et ne demander qu'après-coup à des lecteurs ou blogueurs de le télécharger, puis de le commenter: quand un ebook gratuit est téléchargé, puis commenté, le commentaire apparaît en effet sous la mention "achat vérifié"
- utiliser les jours de gratuité KDP Select, ce qui revient à mettre votre ebook en exclusivité pendant au minimum trois mois sur Amazon, ce qui ravira Amazon mais pas forcément la concurrence
A titre personnel, vous l'aurez deviné, on ne peut pas dire que je sois satisfait du changement.
Je comprends la nécessité de lutter contre les faux commentaires, mais j'aurais préféré qu'Amazon fasse apparaître les achats vérifiés en premier, sans pour autant nous forcer à aller dans l'onglet "tous les commentaires" ("all reviews") pour bénéficier de l'exhaustivité.
Là, on a l'impression qu'une bonne partie des commentaires sont purement et simplement rayés de la carte.
Et bien sûr, pour les lecteurs disant: "de toute façon, je ne lis jamais les commentaires", rien ne changera je pense: ils ne seront pas incités à en lire davantage.
C'est un changement qui au premier abord peut paraître anecdotique sur le site Amazon US, mais qui devrait avoir des conséquences non négligeables pour tous les auteurs français, lorsque ce changement sera appliqué en France.
Le site d'Amazon aux Etats-Unis est en effet en avance sur chaque changement qui y est opéré par rapport aux autres pays, probablement en raison de la question de la langue/traduction.
Ce changement concerne aussi bien les livres papier que les ebooks. Il vise à contrer les faux commentaires, ou commentaires de lecteurs n'ayant pas lu le livre. Il a vraisemblablement été réclamé par de nombreux auteurs et éditeurs outre Atlantique.
Il s'agit de faire apparaître les commentaires labellisés "verified purchase", ou "achats vérifiés", de manière proéminente pour les lecteurs s'intéressant aux commentaires.
Pour cela, Amazon a modifié un simple lien. Il s'agit du lien cerclé de rouge dans les images ci-dessous. La première image provient du site américain, la seconde est celle toujours à l'honneur (mais plus pour bien longtemps, je pense), sur le site français (cliquer sur les images pour les agrandir):
Lorsque vous cliquez sur "See all verified purchase reviews", voici ce qui apparaît désormais:
Il faut savoir que sur la page de chaque livre, vous n'avez pas accès à la totalité des commentaires: pour mon livre The Breath of Aoles , seuls 5 commentaires apparaissent.
Si on en veut davantage, on est obligé de cliquer sur le lien.
Il est intéressant de constater qu'Amazon n'a pas banni complètement les commentaires non vérifiés, puisque certains de ceux qui apparaissent par défaut sur la page de The Breath ne sont pas vérifiés.
En bas de ces commentaires, on trouve désormais sur le site américain le lien suivant: "see all verified purchase reviews (newest first)", ce qui signifie que ce sont, là encore, les achats vérifiés qui sont mis en avant systématiquement.
Et sur la dernière image ci-dessus, on voit qu'en cliquant sur le lien, on aboutit uniquement aux "verified purchase": pour avoir accès à tous les commentaires, il faut cliquer sur un onglet, puis sur un lien spécifique.
Bref, le site rend la navigation plus difficile à ceux qui recherchent l'exhaustivité des commentaires, pour privilégier les commentaires achats vérifiés.
Si les achats vérifiés sont à ce point mis en évidence, cela complique évidemment la tâche des auteurs autoédités, puisque aucun des ebooks ou livres envoyés à des lecteurs ou blogueurs et commentés sur le site n'apparaissent sous ce fameux label.
Il existe à ma connaissance trois manières de contourner le problème:
- celle qu'Amazon préfère, puisque ça leur rapporte de l'argent: envoyer un coupon d'achat aux lecteurs ou blogueurs en échange d'un commentaire, ce qui s'assimile tout de même très nettement au fait de payer pour se faire commenter
- faire en sorte de mettre votre livre gratuit en le mettant gratuit sur les autres plates-formes, puis en demandant à Amazon France de s'aligner sur les prix, et ne demander qu'après-coup à des lecteurs ou blogueurs de le télécharger, puis de le commenter: quand un ebook gratuit est téléchargé, puis commenté, le commentaire apparaît en effet sous la mention "achat vérifié"
- utiliser les jours de gratuité KDP Select, ce qui revient à mettre votre ebook en exclusivité pendant au minimum trois mois sur Amazon, ce qui ravira Amazon mais pas forcément la concurrence
A titre personnel, vous l'aurez deviné, on ne peut pas dire que je sois satisfait du changement.
Je comprends la nécessité de lutter contre les faux commentaires, mais j'aurais préféré qu'Amazon fasse apparaître les achats vérifiés en premier, sans pour autant nous forcer à aller dans l'onglet "tous les commentaires" ("all reviews") pour bénéficier de l'exhaustivité.
Là, on a l'impression qu'une bonne partie des commentaires sont purement et simplement rayés de la carte.
Et bien sûr, pour les lecteurs disant: "de toute façon, je ne lis jamais les commentaires", rien ne changera je pense: ils ne seront pas incités à en lire davantage.
Published on October 13, 2016 05:03
September 29, 2016
Les lecteurs ne nous doivent rien
Je vais vous faire un aveu: en termes de ventes sur Internet, chacune de mes sorties de livre a été extrêmement décevante. A tel point que le moment de la sortie d'un de mes livres est désormais une période que je redoute: j'ai l'impression de me prendre une baffe monumentale à chaque fois. Ces ventes initialement faiblardes sont pourtant complètement naturelles. Le lecteur a tout. Il a accès à tous les types de livres déjà écrits possibles et imaginables, et à une surabondance de livres qui sortent. Et il est rarement monotâche, de nombreuses autres activités, d'autres distractions l'occupent. En conséquence, il est logique que le lecteur ne me doive rien, à chaque fois que je sors un livre de plus dans la myriade de ceux qui existent ou qui sont publiés.
Si la déception est aussi vive à chaque sortie de livre, me direz-vous, pourquoi continuer? Pourquoi s'infliger cela? Et je dois bien reconnaître que ce qui était brasier en moi au début, avec chaque douche froide, s'est transformé en simple feu de cheminée. Mais il faut voir aussi que ces déceptions sont ponctuelles.
Il y a, bien évidemment, la sensation d'accomplissement à chaque création de livre. On écrit d'abord pour soi, pour se réaliser sur le papier, avant de pouvoir ensuite transmettre à l'autre. Le livre est sa propre récompense.
Je sais à présent que sur la durée, par le biais des séances de dédicace et éventuellement celui des pubs Facebook , mes livres vont trouver leur public.
Je sais même que je peux me planter en termes de ventes d'ebooks sur un livre, tout en redressant la barre au niveau ventes papier. Ainsi, Le Vagabond et quatre autres thrillers s'est vendu depuis 2014 à 11 malheureux exemplaires au format ebook, et à 1200 livres papier!
Je sais aussi que l'accueil critique de mes livres, que ce soit au niveau des commentaires de lecteurs ou des blogs , a été satisfaisant.
Cette capacité de raisonnement permet d'atténuer les déceptions sans toutefois les évacuer complètement. Il existe en effet une part animale en moi, une part affective qui exige ce qu'elle croit être un dû.
Un peu, si vous voulez, comme un chien auquel on aurait lancé un bâton, qui reviendrait avec et qui vous regarderait en remuant la queue.
Sauf que le chien, lui, se contenterait sans doute de quelques "like" sur Facebook s'il savait ce que c'était.
Je pense ne pas être le premier auteur à avoir éprouvé ces déceptions. J'irais jusqu'à dire qu'à mon sens, la manière dont la profession d'auteur s'est historiquement structurée reflète la volonté d'atténuer ces déceptions initiales.
Je me trompe peut-être, mais il me semble que les avances sur droit d'auteur, qui ont presque disparu de nos jours, parce que nous vivons dans une société de surabondance de biens culturels, représentent cette reconnaissance du travail accompli recherchée par l'auteur.
En quoi les auteurs, bien sûr, commettaient collectivement une grossière erreur, en faisant intervenir une récompense qui relève de l'affect dans ce qui doit rester avant tout un business. En effet, un auteur ne peut jamais savoir comment se vendra son livre, et devrait réclamer, pour couvrir le "risque de succès", une très forte avance... qu'il n'obtient quasiment jamais de nos jours .
Je ne m'étendrais pas non plus ici sur les droits d'auteur, beaucoup trop faibles de nos jours, ni sur la durée de cession des droits, beaucoup trop longue la plupart du temps.
Avec le développement des possibilités d'autoédition et d'auto-promotion, l'auteur est le premier acteur pouvant s'éviter de trop lourdes désillusions au moment de la sortie de ses livres.
Le meilleur antidote reste selon moi la mailing list, ou newsletter , permettant d'informer les lecteurs de la sortie des livres.
C'est un outil que je n'utilise finalement pas depuis si longtemps, mais dont je commence à cerner les limites. Par exemple, lors du lancement de la traduction anglaise des Flammes de l'Immolé, j'ai eu 20% de personnes qui ont ouvert mon mail pour 4% qui ont cliqué sur le lien à l'intérieur.
Ce pourcentage, même faible, est néanmoins bien supérieur aux lecteurs que l'on touche de manière "organique", sans publicité, sur Facebook. La mailing list me semble donc la voie à suivre.
Je suis bien conscient que d'autres auteurs autoédités font bien mieux que moi en termes de vente au moment de la sortie de leurs livres. C'est une indication claire qu'il s'agit d'un point faible chez moi, mais j'y travaille!
Si la déception est aussi vive à chaque sortie de livre, me direz-vous, pourquoi continuer? Pourquoi s'infliger cela? Et je dois bien reconnaître que ce qui était brasier en moi au début, avec chaque douche froide, s'est transformé en simple feu de cheminée. Mais il faut voir aussi que ces déceptions sont ponctuelles.
Il y a, bien évidemment, la sensation d'accomplissement à chaque création de livre. On écrit d'abord pour soi, pour se réaliser sur le papier, avant de pouvoir ensuite transmettre à l'autre. Le livre est sa propre récompense.
Je sais à présent que sur la durée, par le biais des séances de dédicace et éventuellement celui des pubs Facebook , mes livres vont trouver leur public.
Je sais même que je peux me planter en termes de ventes d'ebooks sur un livre, tout en redressant la barre au niveau ventes papier. Ainsi, Le Vagabond et quatre autres thrillers s'est vendu depuis 2014 à 11 malheureux exemplaires au format ebook, et à 1200 livres papier!
Je sais aussi que l'accueil critique de mes livres, que ce soit au niveau des commentaires de lecteurs ou des blogs , a été satisfaisant.
Cette capacité de raisonnement permet d'atténuer les déceptions sans toutefois les évacuer complètement. Il existe en effet une part animale en moi, une part affective qui exige ce qu'elle croit être un dû.
Un peu, si vous voulez, comme un chien auquel on aurait lancé un bâton, qui reviendrait avec et qui vous regarderait en remuant la queue.
Sauf que le chien, lui, se contenterait sans doute de quelques "like" sur Facebook s'il savait ce que c'était.
Je pense ne pas être le premier auteur à avoir éprouvé ces déceptions. J'irais jusqu'à dire qu'à mon sens, la manière dont la profession d'auteur s'est historiquement structurée reflète la volonté d'atténuer ces déceptions initiales.
Je me trompe peut-être, mais il me semble que les avances sur droit d'auteur, qui ont presque disparu de nos jours, parce que nous vivons dans une société de surabondance de biens culturels, représentent cette reconnaissance du travail accompli recherchée par l'auteur.
En quoi les auteurs, bien sûr, commettaient collectivement une grossière erreur, en faisant intervenir une récompense qui relève de l'affect dans ce qui doit rester avant tout un business. En effet, un auteur ne peut jamais savoir comment se vendra son livre, et devrait réclamer, pour couvrir le "risque de succès", une très forte avance... qu'il n'obtient quasiment jamais de nos jours .
Je ne m'étendrais pas non plus ici sur les droits d'auteur, beaucoup trop faibles de nos jours, ni sur la durée de cession des droits, beaucoup trop longue la plupart du temps.
Avec le développement des possibilités d'autoédition et d'auto-promotion, l'auteur est le premier acteur pouvant s'éviter de trop lourdes désillusions au moment de la sortie de ses livres.
Le meilleur antidote reste selon moi la mailing list, ou newsletter , permettant d'informer les lecteurs de la sortie des livres.
C'est un outil que je n'utilise finalement pas depuis si longtemps, mais dont je commence à cerner les limites. Par exemple, lors du lancement de la traduction anglaise des Flammes de l'Immolé, j'ai eu 20% de personnes qui ont ouvert mon mail pour 4% qui ont cliqué sur le lien à l'intérieur.
Ce pourcentage, même faible, est néanmoins bien supérieur aux lecteurs que l'on touche de manière "organique", sans publicité, sur Facebook. La mailing list me semble donc la voie à suivre.
Je suis bien conscient que d'autres auteurs autoédités font bien mieux que moi en termes de vente au moment de la sortie de leurs livres. C'est une indication claire qu'il s'agit d'un point faible chez moi, mais j'y travaille!
Published on September 29, 2016 05:08
September 21, 2016
Un site wiki pour les blogs de chroniques de livres ?
Tout comme les auteurs, les blogueuses et blogueurs sont noyés dans la masse d'information du net. Même si une personne rédigeant une chronique n'a aucune visée pécuniaire ni de notoriété, je trouve qu'il est dommage, lorsqu'on cherche à faire partager sa passion, de s'adresser à un cercle de passionnés trop restreint, là où les passionnés de livres sont là et ne demandent qu'à en découvrir de nouveaux. De même, je pense qu'il est encore possible de fluidifier davantage les relations auteurs-blogueurs. Pour réaliser ces deux objectifs, j'aimerais lancer l'idée de la création d'un site wiki, sorte d'annuaire des blogs de livres sur lequel les blogueuses et blogueurs viendraient s'inscrire, mais aussi peut-être les auteurs.
Quelque chose a changé dans la blogosphère. C'est peut-être parce que je suis branché autoédition, mais je vois fleurir des articles favorables à l'autoédition par des chroniqueuses qui ne sont pas forcément des autrices, c'est à dire qui n'ont pas d'intérêt direct à promouvoir l'autoédition, en dehors de celui de découvrir de nouveaux livres.
Derniers exemples en date: cet article de Au bazaar des livres , et la création du groupe Facebook l'antre de l'auto-édition , sur laquelle il arrive qu'interviennent... des blogueuses!
Quant aux deux groupes Facebook créés par l'autrice/blogueuse Elen Brig Koridwen , Les Blogueurs qui lisent les Indés et Auteurs cherchent avis, chronique ou beta-lecture , leur succès ne se dément pas!
Ma propre liste des sites et blogs ouverts à tous les livres/ebooks a été réactualisée plusieurs fois depuis sa création.
Tous ces exemples prouvent que c'est en forgeant nous-mêmes les outils qui nous sont utiles que nous pouvons réaliser les objectifs qui nous tiennent à cœur.
Je vais être franc avec vous: je n'aurai pas le temps de développer le site wiki. Je soumets l'idée à ceux qui trouveraient l'idée de faire ce site à la fois amusante et utile, mais je sais que vous pourrez légitimement me reprocher de faire du "Yaka Faukon!"
L'idée serait donc un site qui ne nécessiterait aucune connexion pour les lecteurs, mais où les blogueurs pourraient se connecter pour enregistrer leur blog.
Il faudrait bien sûr inscrire le nom du blog et son adresse internet, et il y aurait des cases à cocher pour référencer le type de blog: "généraliste", "romans littéraires", "polars", "thrillers", "fantasy", "SF", "Jeunesse", etc. Avec plusieurs choix possibles.
L'inscription sur le site gèrerait les flux RSS, de sorte que le dernier article posté pourrait y apparaître, ou au moins, la date du dernier article posté.
A chaque inscription d'un nouveau blog, les rubriques du site correspondant aux genres littéraires se verraient réactualisées sans intervention du webmaster. En pratique, un blog dont la chroniqueuse a coché la case "romans littéraires" apparaîtrait automatiquement dans la rubrique de même nom.
Chaque personne tenant un blog inscrirait son email. Ce même email donnerait lieu à un formulaire de contact, relié à un hyperlien "contact" à côté du nom du blog.
Il y aurait aussi une case "livre papier" et une autre "ebook" à cocher, avec choix multiples possible. Les blogueurs indiqueraient ainsi sous quel format ils souhaitent recevoir leur service presse (leur livre). De même, une sous-section leur permettrait d'indiquer le type d'ebook (epub, mobi?)
Une autre case permettrait au blog de se déclarer indisponible aux sollicitations. Dans ce cas, le lien "contact" deviendrait grisé et ne serait plus opérationnel.
Si une page facebook du blog existe, il serait aussi possible de l'intégrer. De même, s'il existe une chaîne youtube (et même si on n'a qu'une chaîne youtube), un champ permettrait de le renseigner.
Un champ "dernier roman chroniqué" lié à un champ "date" et à un troisième champ "genre" permettrait de réaliser sur ce site une liste des romans chroniqués.
Dans l'idéal, le site serait capable de détecter quel roman a été le plus chroniqué afin d'établir un palmarès. Ainsi, un lecteur qui cliquerait sur le nom d'un roman sur le site verrait s'afficher une liste de blogs l'ayant chroniqué, la chronique la plus récente apparaissant en premier.
Un chiffre à côté de chaque roman en établirait la popularité auprès des blogs.
On pourrait aussi imaginer une autre section wiki du site s'adressant aux auteurs en recherche de chroniques, qui pourraient inscrire leur ouvrage et son genre. Là encore, il y aurait un champ email relié à un formulaire de contact pour eux, de manière à ce que les blogueurs puissent aussi venir "faire leur marché" parmi les auteurs et leurs livres.
Enfin, ces auteurs auraient la possibilité de renseigner les champs vers les revendeurs en ligne, afin de renvoyer sur les sites de ventes.
La section"romans et nouvelles" du site, qui s'adresserait aux lecteurs, serait donc alimentée par les deux wikis, celui des auteurs et celui des blogueurs. Elle serait aussi classée par catégories.
Pour les romans dont l'auteur figure sur le site, en plus du lien vers le blog et sa chronique (et la date de cette chronique), s'il y en a, il y aurait un lien vers le formulaire de contact de l'auteur. Même les lecteurs pourraient ainsi entrer en contact avec l'auteur.
Les autres rubriques du site comprendraient "blogs par genre", avec la liste des blogs selon les genres, "articles de blogs", avec les derniers articles postés (ou au moins des liens vers les blogs en fonction des derniers articles), et "auteurs", avec la liste des auteurs présents sur le site.
Voilà. Juste une idée comme ça. C'est encore un peu brouillon peut-être mais bon. Yaka faukon ! :)
[EDIT] : on vient de me signaler deux sites se rapprochant de ce que je décris: le site Citriq , et le site Bibliomania de Livr'addict . Si les deux sites semblent répondre aux besoins des blogueurs, ils ne répondent qu'imparfaitement aux besoins des auteurs indépendants. A chaque fois, il faut en effet passer par le filtre d'une personne chargée des relations avec les auteurs, et il n'est pas possible d'entrer en relation directe avec les blogueurs. Les blogueurs n'ont pas non plus accès à des formulaires de contact avec les auteurs. Ma proposition reste donc complètement d'actualité!
Quelque chose a changé dans la blogosphère. C'est peut-être parce que je suis branché autoédition, mais je vois fleurir des articles favorables à l'autoédition par des chroniqueuses qui ne sont pas forcément des autrices, c'est à dire qui n'ont pas d'intérêt direct à promouvoir l'autoédition, en dehors de celui de découvrir de nouveaux livres.
Derniers exemples en date: cet article de Au bazaar des livres , et la création du groupe Facebook l'antre de l'auto-édition , sur laquelle il arrive qu'interviennent... des blogueuses!
Quant aux deux groupes Facebook créés par l'autrice/blogueuse Elen Brig Koridwen , Les Blogueurs qui lisent les Indés et Auteurs cherchent avis, chronique ou beta-lecture , leur succès ne se dément pas!
Ma propre liste des sites et blogs ouverts à tous les livres/ebooks a été réactualisée plusieurs fois depuis sa création.
Tous ces exemples prouvent que c'est en forgeant nous-mêmes les outils qui nous sont utiles que nous pouvons réaliser les objectifs qui nous tiennent à cœur.
Je vais être franc avec vous: je n'aurai pas le temps de développer le site wiki. Je soumets l'idée à ceux qui trouveraient l'idée de faire ce site à la fois amusante et utile, mais je sais que vous pourrez légitimement me reprocher de faire du "Yaka Faukon!"
L'idée serait donc un site qui ne nécessiterait aucune connexion pour les lecteurs, mais où les blogueurs pourraient se connecter pour enregistrer leur blog.
Il faudrait bien sûr inscrire le nom du blog et son adresse internet, et il y aurait des cases à cocher pour référencer le type de blog: "généraliste", "romans littéraires", "polars", "thrillers", "fantasy", "SF", "Jeunesse", etc. Avec plusieurs choix possibles.
L'inscription sur le site gèrerait les flux RSS, de sorte que le dernier article posté pourrait y apparaître, ou au moins, la date du dernier article posté.
A chaque inscription d'un nouveau blog, les rubriques du site correspondant aux genres littéraires se verraient réactualisées sans intervention du webmaster. En pratique, un blog dont la chroniqueuse a coché la case "romans littéraires" apparaîtrait automatiquement dans la rubrique de même nom.
Chaque personne tenant un blog inscrirait son email. Ce même email donnerait lieu à un formulaire de contact, relié à un hyperlien "contact" à côté du nom du blog.
Il y aurait aussi une case "livre papier" et une autre "ebook" à cocher, avec choix multiples possible. Les blogueurs indiqueraient ainsi sous quel format ils souhaitent recevoir leur service presse (leur livre). De même, une sous-section leur permettrait d'indiquer le type d'ebook (epub, mobi?)
Une autre case permettrait au blog de se déclarer indisponible aux sollicitations. Dans ce cas, le lien "contact" deviendrait grisé et ne serait plus opérationnel.
Si une page facebook du blog existe, il serait aussi possible de l'intégrer. De même, s'il existe une chaîne youtube (et même si on n'a qu'une chaîne youtube), un champ permettrait de le renseigner.
Un champ "dernier roman chroniqué" lié à un champ "date" et à un troisième champ "genre" permettrait de réaliser sur ce site une liste des romans chroniqués.
Dans l'idéal, le site serait capable de détecter quel roman a été le plus chroniqué afin d'établir un palmarès. Ainsi, un lecteur qui cliquerait sur le nom d'un roman sur le site verrait s'afficher une liste de blogs l'ayant chroniqué, la chronique la plus récente apparaissant en premier.
Un chiffre à côté de chaque roman en établirait la popularité auprès des blogs.
On pourrait aussi imaginer une autre section wiki du site s'adressant aux auteurs en recherche de chroniques, qui pourraient inscrire leur ouvrage et son genre. Là encore, il y aurait un champ email relié à un formulaire de contact pour eux, de manière à ce que les blogueurs puissent aussi venir "faire leur marché" parmi les auteurs et leurs livres.
Enfin, ces auteurs auraient la possibilité de renseigner les champs vers les revendeurs en ligne, afin de renvoyer sur les sites de ventes.
La section"romans et nouvelles" du site, qui s'adresserait aux lecteurs, serait donc alimentée par les deux wikis, celui des auteurs et celui des blogueurs. Elle serait aussi classée par catégories.
Pour les romans dont l'auteur figure sur le site, en plus du lien vers le blog et sa chronique (et la date de cette chronique), s'il y en a, il y aurait un lien vers le formulaire de contact de l'auteur. Même les lecteurs pourraient ainsi entrer en contact avec l'auteur.
Les autres rubriques du site comprendraient "blogs par genre", avec la liste des blogs selon les genres, "articles de blogs", avec les derniers articles postés (ou au moins des liens vers les blogs en fonction des derniers articles), et "auteurs", avec la liste des auteurs présents sur le site.
Voilà. Juste une idée comme ça. C'est encore un peu brouillon peut-être mais bon. Yaka faukon ! :)
[EDIT] : on vient de me signaler deux sites se rapprochant de ce que je décris: le site Citriq , et le site Bibliomania de Livr'addict . Si les deux sites semblent répondre aux besoins des blogueurs, ils ne répondent qu'imparfaitement aux besoins des auteurs indépendants. A chaque fois, il faut en effet passer par le filtre d'une personne chargée des relations avec les auteurs, et il n'est pas possible d'entrer en relation directe avec les blogueurs. Les blogueurs n'ont pas non plus accès à des formulaires de contact avec les auteurs. Ma proposition reste donc complètement d'actualité!
Published on September 21, 2016 06:10
September 15, 2016
The Flames of the Immolated paperback version now available
You can now order the paperback version of my latest release, the last Fantasy book of the Ardalia trilogy, The Flames of the Immolated, on Amazon. There will also be a giveaway of the book on Amazon, exclusively for US residents, in October, and another giveaway on Goodreads for people living in the UK, Australia Canada and the US - in October too.
Reminder: the first book giveaway, The Breath of Aoles, is still alive on Goodreads . It will end on October 6.
For the moment, the release of The Flames of the Immolated seems to have benefited mainly to the visibility of the first book: the free ebook version of The Breath of Aoles jumped from beyond rank #10000 to between #5000 and #7000 in the Amazon kindle charts. That's a good start!
Paperback: Amazon US Amazon UK
I was also happy with The Flames of the Immolated first review on Amazon by girls rule:
I was lucky in that I got a chance to review the first two books of this series before they were released. Then Alan Spade contacted me offering me a chance to read and review the third book of the series. The author was kind enough to send me a copy of the third book for free.
Don't worry there will be no spoilers here.....
I really enjoyed the third book which picks up right where the second book left off and the story continues from there. If you enjoyed the first two books I would highly recommend reading this book as well. If you have not read the first two books than what are you waiting for? This is definitely not a series where you can pick up any book and figure out what is going on, if you do not read it from the beginning you will quickly find yourself very confused.
I cannot wait to read more from Alan Spade.
I hope the book will garner more reviews, allowing me to promote it on more sites and gain added visibility.
I wish I were able to clone myself and do signing sessions in England, the US and Australia, because the three paperback books are beautiful and I would enjoy very much meeting readers abroad. As I live in France, though, it wouldn't be affordable.
If you want to discover the first two ebooks for free, sign up for my Readers' Group !
Reminder: the first book giveaway, The Breath of Aoles, is still alive on Goodreads . It will end on October 6.
For the moment, the release of The Flames of the Immolated seems to have benefited mainly to the visibility of the first book: the free ebook version of The Breath of Aoles jumped from beyond rank #10000 to between #5000 and #7000 in the Amazon kindle charts. That's a good start!
Paperback: Amazon US Amazon UKI was also happy with The Flames of the Immolated first review on Amazon by girls rule:
I was lucky in that I got a chance to review the first two books of this series before they were released. Then Alan Spade contacted me offering me a chance to read and review the third book of the series. The author was kind enough to send me a copy of the third book for free.
Don't worry there will be no spoilers here.....
I really enjoyed the third book which picks up right where the second book left off and the story continues from there. If you enjoyed the first two books I would highly recommend reading this book as well. If you have not read the first two books than what are you waiting for? This is definitely not a series where you can pick up any book and figure out what is going on, if you do not read it from the beginning you will quickly find yourself very confused.
I cannot wait to read more from Alan Spade.
I hope the book will garner more reviews, allowing me to promote it on more sites and gain added visibility.
I wish I were able to clone myself and do signing sessions in England, the US and Australia, because the three paperback books are beautiful and I would enjoy very much meeting readers abroad. As I live in France, though, it wouldn't be affordable.
If you want to discover the first two ebooks for free, sign up for my Readers' Group !
Published on September 15, 2016 08:03
September 13, 2016
Mes livres dans les écoles ?
J'ai beau me définir comme étant agnostique, je n'écarte pas pour autant toute spiritualité de ma vie. Ainsi ai-je appris à tenir compte de certains signes (vent du destin? Souffle d'Aoles?) autour de moi - on pourrait aussi parler d'intuition ou d'association d'idées, mais je crois que ça va plus loin. J'avais déjà remarqué que les enseignants s'intéressaient à mes livres, évoquant à plusieurs reprises, lors de rencontres en dédicace, la possibilité de me déplacer en collège y prêcher ma "bonne parole". Mais l'élément déclencheur de l'article de blog que vous lisez en ce moment a été un email d'un membre d'une association de l'Hérault, Lire et faire lire, qui intervient dans les écoles primaires pour y faire des lectures.
C'est un fait, l'enseignement du français, notamment au collège, a subi de vraies évolutions depuis mon enfance. Sans doute cela est-il dû au moins en partie au fait que les enseignants d'aujourd'hui sont souvent des gens de ma génération.
L'enseignement trop rigide du collège, l'obligation de lire des textes trop âpres à un âge où les goûts se forment ou se déforment pour la vie, a dû rester en mémoire de certains enseignants, ou en tout cas de certaines personnes travaillant aux programmes de l'Education nationale.
Ainsi, quand je jette un coup d’œil sur le manuel de français de ma fille, qui vient de rentrer en Sixième, je vois un chapitre sur les Ogres et Sorcières, un autre intitulé Belles et Bêtes, du livre à l'écran, un autre sur les récits de création de la mythologie grecque et de la Bible, un autre sur les monstres antiques, un autre sur l'Odyssée d'Homère, un autre sur le roman d'aventure, avec notamment un passage de Bilbo le Hobbit, de Tolkien, un extrait du Monde Perdu d'Arthur Conan Doyle, et des planches du Temple du Soleil, la BD d'Hergé (oui, Tintin et le capitaine Haddock!)...
De l'incitatif, voire de l'addictif, cela me donnerait presque envie de recommencer ma Sixième!
L'email que j'ai reçu ne faisait cependant pas référence à des collégiens, mais à des écoliers de CM2.
Je garde en général la confidentialité sur les emails que je reçois, mais celui-ci ne révèle rien de personnel, et constitue, selon moi, un véritable "cas d'école" (oui, le jeu de mots est voulu):
Je fais partie de l’association « Lire et Faire Lire » (http://www.lireetfairelire.org/). Je lis donc dans les écoles, en particulier dans l’Hérault.J’ai récupéré via Amazon sur mon Kindle « Une brève histoire d'Ardalia » que je pense lire aux CM2 (éventuellement CM1). Qu’en pensez-vous ?.Sinon pensez-vous que je puisse lire d’autres livres dont vous êtes l’auteur aux enfants de CM2 ou autres ?
Un intervenant dans les écoles qui lit des récits d'un auteur qu'il a récupéré sur sa liseuse Kindle. Oui je confirme, les choses ont bien changé depuis mon enfance...
Je lui ai répondu que oui, bien sûr, je n'y voyais aucun inconvénient, Une brève histoire d'Ardalia pouvant être un bon exemple de la manière dont un auteur construit son univers.
Voici la suite de ma réponse:
Vous pouvez même effectuer une corrélation avec le récit de l'Avisé dans le chapitre 1 du Souffle d'Aoles, le passage qui commence par : "C’était une époque dont les plus anciens ne se souviennent que par le récit de leurs ancêtres," afin de montrer comment le fait de bâtir une histoire plus ancienne peut aider à crédibiliser une histoire, à lui donner plus d'assise.
[Note: je ne lui ai pas dit que ce passage constituait aussi un bon exemple de " mise en abyme ": la technique d'incrustation d'une histoire dans une autre peut sembler un peu difficile à aborder pour les plus jeunes, mais il ne faut jamais sous-estimer l'intelligence de nos enfants, et je pense qu'il serait assez simple de leur expliquer la chose à l'aide de poupées russes.]
Le Souffle d'Aoles, le premier tome du cycle d'Ardalia, se destine quant à lui à un public à partir de 12 ans. Donc, plus pour les cinquième, le héros ayant 16 ans et évoluant tout au long de la trilogie.
J'ai voulu l'écrire pour des personnes qui auraient lu la série Harry Potter et qui souhaiteraient aller plus loin dans l'imaginaire.
Il y a une autre histoire courte que vous pouvez lire aux enfants: "Le Plasmode", une histoire de science-fiction de type expérimentale, qui fait partie de mon recueil Les Explorateurs.
Elle constitue un bon exemple de la manière dont un auteur peut se laisser porter par son imagination, en faisant d'une créature extra-terrestre très originale le protagoniste principal d'une histoire.
Enfin, Source de Jouvence, dans le même recueil, est une nouvelle qui peut aussi attirer les plus jeunes, dans la mesure où l'on parle d'une famille déportée de sa route par des pirates, qui va échouer sur une station spatiale.
Le petit Vens, 8 ans, va se rendre compte que le vieux scientifique qui vit tout seul dans cette station spatiale, entouré de robots, s'intéresse un peu trop à lui.Source de Jouvence fait partie du recueil Les Explorateurs, mais est aussi vendu de manière individuelle sur Kindle.
Bien à vous,
Alan
Pour les enseignants qui liraient cet article de blog, il faut savoir que je ne suis jamais intervenu en milieu scolaire.
J'aurais des choses à dire, et notamment sur la manière dont, bien que m'étant lancé dans une histoire d'aliens sur une autre planète, j'ai ancré le roman Le Souffle d'Aoles dans notre propre réalité, avec de nombreux points d'ancrage liés à notre Histoire, et notamment le compagnonnage et le fait de devoir, pour un menuisier, prouver son savoir-faire en réalisant son chef-d’œuvre.
Si vous souhaitez me voir intervenir dans votre classe, mon tarif est de 250 € hors défraiement par demi-journée d'intervention (paiement d'avance). Vous pouvez me joindre sur mon email, alan1spade [at] gmail.com.
Enfin, si l'Education nationale est intéressée pour voir figurer ma trilogie Ardalia dans les CDI des collèges, je suis bien sûr ouvert à toute proposition. Je peux même proposer un tarif plus favorable que le tarif habituel, puisque c'est pour la bonne cause...
Article lié: Auteurs: les interventions hors dédicace
C'est un fait, l'enseignement du français, notamment au collège, a subi de vraies évolutions depuis mon enfance. Sans doute cela est-il dû au moins en partie au fait que les enseignants d'aujourd'hui sont souvent des gens de ma génération.
L'enseignement trop rigide du collège, l'obligation de lire des textes trop âpres à un âge où les goûts se forment ou se déforment pour la vie, a dû rester en mémoire de certains enseignants, ou en tout cas de certaines personnes travaillant aux programmes de l'Education nationale.
Ainsi, quand je jette un coup d’œil sur le manuel de français de ma fille, qui vient de rentrer en Sixième, je vois un chapitre sur les Ogres et Sorcières, un autre intitulé Belles et Bêtes, du livre à l'écran, un autre sur les récits de création de la mythologie grecque et de la Bible, un autre sur les monstres antiques, un autre sur l'Odyssée d'Homère, un autre sur le roman d'aventure, avec notamment un passage de Bilbo le Hobbit, de Tolkien, un extrait du Monde Perdu d'Arthur Conan Doyle, et des planches du Temple du Soleil, la BD d'Hergé (oui, Tintin et le capitaine Haddock!)...
De l'incitatif, voire de l'addictif, cela me donnerait presque envie de recommencer ma Sixième!
L'email que j'ai reçu ne faisait cependant pas référence à des collégiens, mais à des écoliers de CM2.
Je garde en général la confidentialité sur les emails que je reçois, mais celui-ci ne révèle rien de personnel, et constitue, selon moi, un véritable "cas d'école" (oui, le jeu de mots est voulu):
Je fais partie de l’association « Lire et Faire Lire » (http://www.lireetfairelire.org/). Je lis donc dans les écoles, en particulier dans l’Hérault.J’ai récupéré via Amazon sur mon Kindle « Une brève histoire d'Ardalia » que je pense lire aux CM2 (éventuellement CM1). Qu’en pensez-vous ?.Sinon pensez-vous que je puisse lire d’autres livres dont vous êtes l’auteur aux enfants de CM2 ou autres ?
Un intervenant dans les écoles qui lit des récits d'un auteur qu'il a récupéré sur sa liseuse Kindle. Oui je confirme, les choses ont bien changé depuis mon enfance...
Je lui ai répondu que oui, bien sûr, je n'y voyais aucun inconvénient, Une brève histoire d'Ardalia pouvant être un bon exemple de la manière dont un auteur construit son univers.
Voici la suite de ma réponse:
Vous pouvez même effectuer une corrélation avec le récit de l'Avisé dans le chapitre 1 du Souffle d'Aoles, le passage qui commence par : "C’était une époque dont les plus anciens ne se souviennent que par le récit de leurs ancêtres," afin de montrer comment le fait de bâtir une histoire plus ancienne peut aider à crédibiliser une histoire, à lui donner plus d'assise.
[Note: je ne lui ai pas dit que ce passage constituait aussi un bon exemple de " mise en abyme ": la technique d'incrustation d'une histoire dans une autre peut sembler un peu difficile à aborder pour les plus jeunes, mais il ne faut jamais sous-estimer l'intelligence de nos enfants, et je pense qu'il serait assez simple de leur expliquer la chose à l'aide de poupées russes.]
Le Souffle d'Aoles, le premier tome du cycle d'Ardalia, se destine quant à lui à un public à partir de 12 ans. Donc, plus pour les cinquième, le héros ayant 16 ans et évoluant tout au long de la trilogie.
J'ai voulu l'écrire pour des personnes qui auraient lu la série Harry Potter et qui souhaiteraient aller plus loin dans l'imaginaire.
Il y a une autre histoire courte que vous pouvez lire aux enfants: "Le Plasmode", une histoire de science-fiction de type expérimentale, qui fait partie de mon recueil Les Explorateurs.
Elle constitue un bon exemple de la manière dont un auteur peut se laisser porter par son imagination, en faisant d'une créature extra-terrestre très originale le protagoniste principal d'une histoire.
Enfin, Source de Jouvence, dans le même recueil, est une nouvelle qui peut aussi attirer les plus jeunes, dans la mesure où l'on parle d'une famille déportée de sa route par des pirates, qui va échouer sur une station spatiale.
Le petit Vens, 8 ans, va se rendre compte que le vieux scientifique qui vit tout seul dans cette station spatiale, entouré de robots, s'intéresse un peu trop à lui.Source de Jouvence fait partie du recueil Les Explorateurs, mais est aussi vendu de manière individuelle sur Kindle.
Bien à vous,
Alan
Pour les enseignants qui liraient cet article de blog, il faut savoir que je ne suis jamais intervenu en milieu scolaire.
J'aurais des choses à dire, et notamment sur la manière dont, bien que m'étant lancé dans une histoire d'aliens sur une autre planète, j'ai ancré le roman Le Souffle d'Aoles dans notre propre réalité, avec de nombreux points d'ancrage liés à notre Histoire, et notamment le compagnonnage et le fait de devoir, pour un menuisier, prouver son savoir-faire en réalisant son chef-d’œuvre.
Si vous souhaitez me voir intervenir dans votre classe, mon tarif est de 250 € hors défraiement par demi-journée d'intervention (paiement d'avance). Vous pouvez me joindre sur mon email, alan1spade [at] gmail.com.
Enfin, si l'Education nationale est intéressée pour voir figurer ma trilogie Ardalia dans les CDI des collèges, je suis bien sûr ouvert à toute proposition. Je peux même proposer un tarif plus favorable que le tarif habituel, puisque c'est pour la bonne cause...
Article lié: Auteurs: les interventions hors dédicace
Published on September 13, 2016 09:45


