Laurent Kloetzer's Blog, page 56
January 14, 2015
It's a wonderful life - Franck Capra
Cecci et moi avons regardé pour les fêtes un vrai film de Noël : notre premier Capra.
It's a wonderful life est un mélo, c'est bourré de sentiments positifs et de valeurs chrétiennes, ça pourrait être insupportable et c'est génial. Nous adorons ce sens de la voix off et du dialogue des films américains de l'âge classique. La qualité de tous les seconds rôles, cet art de planter des personnages de cinéma. James Stewart fait du James Stewart à fond : le grand type naïf et généreux qu'on a envie d'aimer.
De plus, derrière le sourire est les bons sentiments hollywoodiens, le scénario est bien plus fin qu'il n'y paraît, évoquant la crise économique, la place de l'argent dans la vie, une forme d'engagement... L'étonnant what if servant de pivot (tardif) au récit permettant de regarder chaque personnage sous un angle différent et tout aussi vrai.Un classique et un chef d'oeuvre.

It's a wonderful life est un mélo, c'est bourré de sentiments positifs et de valeurs chrétiennes, ça pourrait être insupportable et c'est génial. Nous adorons ce sens de la voix off et du dialogue des films américains de l'âge classique. La qualité de tous les seconds rôles, cet art de planter des personnages de cinéma. James Stewart fait du James Stewart à fond : le grand type naïf et généreux qu'on a envie d'aimer.

De plus, derrière le sourire est les bons sentiments hollywoodiens, le scénario est bien plus fin qu'il n'y paraît, évoquant la crise économique, la place de l'argent dans la vie, une forme d'engagement... L'étonnant what if servant de pivot (tardif) au récit permettant de regarder chaque personnage sous un angle différent et tout aussi vrai.Un classique et un chef d'oeuvre.


Published on January 14, 2015 22:05
January 13, 2015
Broadchurch
Tout comme j'aime les livres courts, j'aime les séries TV n'ayant pas trop d'épisodes.
Dans Broadchurch on suit un couple de détectives, Alec Hardy et Ellie Miller enquêtant autour de la mort d'un petit garçon survenue dans une petite ville balnéaire anglaise. Ellie est du coin, ayant toujours vécu par ici alors que Hardy vient d'y arriver, y traînant son caractère désagréable et ses problèmes.
Cette série est réussie en de nombreux points : sa mise en scène, sa musique, et surtout sa peinture très juste d'une petite communauté contemporaine qui m'a fait penser, dans une certaine mesure, au village où je vis, son traitement de la relation entre les gens et les média ou de celles entre parents et enfants. Les personnages sont très justes et crédibles, tous très bien posés par de bons acteurs, en commençant par les rôles principaux de Hardy et Miller. Le récit se déroule dans une ambiance un peu étrange, une sorte de langueur balnéaire ballardienne, les fausses pistes, les occasions manquées, les intuitions foireuses sont nombreuses et c'est bien.
Le principal défaut de Broadchurch, en cela je rejoins Fabrice Colin, est que la série boucle son histoire au bout du huitième épisode, nouant les fils du scénario et rempaquetant son récit, apportant un coupable, des réponses là où, peut-être, ne devraient rester que des incertitudes.
Il y a d'ailleurs dans l'intrigue un point laissé sans doute volontairement obscur par les scénaristes que je trouve tout à fait passionnant, qui tient à la personnalité de l'enfant assassiné et à sa relation avec les adultes de son entourage. Cette ambiguité de la victime est un point aveugle qui donne une belle profondeur à un récit par ailleurs très classique.
Nous préférons de loin les questions aux réponses
PS: je viens de voir qu'une deuxième saison est annoncée. J'ai un peu peur du feuilletonisme, mais j'y jetterai quand même un oeil.


Dans Broadchurch on suit un couple de détectives, Alec Hardy et Ellie Miller enquêtant autour de la mort d'un petit garçon survenue dans une petite ville balnéaire anglaise. Ellie est du coin, ayant toujours vécu par ici alors que Hardy vient d'y arriver, y traînant son caractère désagréable et ses problèmes.

Cette série est réussie en de nombreux points : sa mise en scène, sa musique, et surtout sa peinture très juste d'une petite communauté contemporaine qui m'a fait penser, dans une certaine mesure, au village où je vis, son traitement de la relation entre les gens et les média ou de celles entre parents et enfants. Les personnages sont très justes et crédibles, tous très bien posés par de bons acteurs, en commençant par les rôles principaux de Hardy et Miller. Le récit se déroule dans une ambiance un peu étrange, une sorte de langueur balnéaire ballardienne, les fausses pistes, les occasions manquées, les intuitions foireuses sont nombreuses et c'est bien.

Le principal défaut de Broadchurch, en cela je rejoins Fabrice Colin, est que la série boucle son histoire au bout du huitième épisode, nouant les fils du scénario et rempaquetant son récit, apportant un coupable, des réponses là où, peut-être, ne devraient rester que des incertitudes.

Il y a d'ailleurs dans l'intrigue un point laissé sans doute volontairement obscur par les scénaristes que je trouve tout à fait passionnant, qui tient à la personnalité de l'enfant assassiné et à sa relation avec les adultes de son entourage. Cette ambiguité de la victime est un point aveugle qui donne une belle profondeur à un récit par ailleurs très classique.

Nous préférons de loin les questions aux réponses
PS: je viens de voir qu'une deuxième saison est annoncée. J'ai un peu peur du feuilletonisme, mais j'y jetterai quand même un oeil.
Published on January 13, 2015 21:51
January 12, 2015
Géant - au cirque d'hiver
Quelques mots sur ce blog au sujet de nos sorties de la semaine des fêtes, avant que les dingues à fusils-mitrailleurs viennent nous rappeler quelques vérités bien senties sur la vie, la mort et la liberté d'expression.----Nous sommes donc allés voir Géant, le dernier spectacle du cirque d'hiver. Le cirque d'hiver Bouglione, c'est comme Knie : ça roule, c'est pro, ça brille, dans le magnifique chapiteau en dur sur les bancs duquel les grands comme moi ont du mal à replier leurs jambes.
Le spectacle présentait le mélange classique (et apprécié) du cirque d'hiver : cirque classique (éléphants, chevaux, ruban, acrobaties) et numéros proches du music-hall (danseuses, grande illusion).
Parmi les réussites mémorables de cette année, un formidable numéro d'acrobaties sur éléphants (des éléphants d'Afrique ?), les flying Mendoza, un beau groupe de trapèze volant brésilien, très frime et très stylés. Un beau numéro de mât chinois par Loesvel et Dismani. J'ai été plus sceptique quant au main à main Momento di passione : deux belles filles soutenaient pour les figures un petit costaud. On voyait bien ici une tentative d'inverser certains stéréotypes sexistes (le cirque n'en est pas dépourvu...), mais le résultat n'était pas très heureux avec deux femmes servant de faire-valoir et portant en force un bonhomme.
Cela ne gâchait en rien le spectacle, rythmé par les numéros délicats du clown Rob Torres. Le numéro le plus surprenant ayant été, en première partie, le numéro de Daniel Golla avec son avion radiocommandé - rythmé, épatant, poétique, une grande réussite.Ce sont d'ailleurs ceux deux là, Daniel Golla et Rob Torres qui apparaissaient dans le magnifique tableau final du spectacle, dans un jeu de lumières extraordinaire. Bref, un très bon cru 2014-2015 pour le cirque d'hiver !

Le spectacle présentait le mélange classique (et apprécié) du cirque d'hiver : cirque classique (éléphants, chevaux, ruban, acrobaties) et numéros proches du music-hall (danseuses, grande illusion).
Parmi les réussites mémorables de cette année, un formidable numéro d'acrobaties sur éléphants (des éléphants d'Afrique ?), les flying Mendoza, un beau groupe de trapèze volant brésilien, très frime et très stylés. Un beau numéro de mât chinois par Loesvel et Dismani. J'ai été plus sceptique quant au main à main Momento di passione : deux belles filles soutenaient pour les figures un petit costaud. On voyait bien ici une tentative d'inverser certains stéréotypes sexistes (le cirque n'en est pas dépourvu...), mais le résultat n'était pas très heureux avec deux femmes servant de faire-valoir et portant en force un bonhomme.

Cela ne gâchait en rien le spectacle, rythmé par les numéros délicats du clown Rob Torres. Le numéro le plus surprenant ayant été, en première partie, le numéro de Daniel Golla avec son avion radiocommandé - rythmé, épatant, poétique, une grande réussite.Ce sont d'ailleurs ceux deux là, Daniel Golla et Rob Torres qui apparaissaient dans le magnifique tableau final du spectacle, dans un jeu de lumières extraordinaire. Bref, un très bon cru 2014-2015 pour le cirque d'hiver !

Published on January 12, 2015 21:27
January 7, 2015
#Charlie - Rediffusion - Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins
Ce blog a récemment fêté ces dix ans, j'avais pensé rediffuser quelques vieux articles, puis renoncé, par flemme et à-quoi-bonisme.
Puis il y a eu l'attentat à Charlie Hebdo. Le terrible geste de haine et de bêtise. Il faut y opposer la compréhension, la clarté, l'intelligence. Je ne crois pas que le livre de Jeanne Favret-Saada ait fait beaucoup parler de lui à sa sortie. Il étudie une affaire qui fut une des matrices de cette horreur, les fameuses "caricatures". Je crois que sa lecture reste d'actualité.Face à la bêtise : lire, travailler, comprendre.
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Published on January 07, 2015 23:00
December 18, 2014
Timbuktu - Abderrahmane Sissako
Tombouctou, de nos jours. Ville aux maisons de pisé, proche du désert, où débarque une bande d’islamistes à kalachnikov, se promenant dans les rues avec leurs porte-voix et annonçant qu’il est interdit de jouer ou d’écouter de la musique, de se promener sans gants ni chaussettes pour les femmes… Kidane est un Touareg, vivant avec son épouse, sa fille et ses bêtes à quelques kilomètres de la ville et hésitant à partir, à cause de « ces gens-là ». Mais un incident au bord du fleuve, impliquant GPS, sa vache favorite, va le forcer à se confronter aux nouveaux hommes forts de la région...
Alors que son sujet est quasi journalistique, le film est une fiction, avec de beaux personnages (Kidane et sa famille, Abdelkrim, les islamistes venus des quatre coins du monde, le chauffeur Omar, le chef religieux, la folle à la poule…), une photo magnifique, des scènes très poétiques: la partie de football interdite, la recherche des criminels qui jouent de la musique pendant la nuit, les moments au bord du fleuve, le repentir du rappeur...L’univers du film, avec la poussière du désert, les vêtements traditionnels, les armes de guerre, les pick-up et les téléphones portables dégage aussi une fascination étrange.
Au delà de ces grandes qualités, nous sommes ressortis du cinéma avec une impression très mitigée. Timbuktu est composé d’une série de scènes, souvent très belles, parfois liées entre elles, sans vraiment de fil narratif créant une unité au film. L’intrigue concernant Kidane est trop simple et a du mal à faire tenir tout cela ensemble. Reste un catalogue déprimant de de la bêtise tranquille des islamistes à fusil-mitrailleur. Tout cela est sans doute vrai. Et désespérant.

Alors que son sujet est quasi journalistique, le film est une fiction, avec de beaux personnages (Kidane et sa famille, Abdelkrim, les islamistes venus des quatre coins du monde, le chauffeur Omar, le chef religieux, la folle à la poule…), une photo magnifique, des scènes très poétiques: la partie de football interdite, la recherche des criminels qui jouent de la musique pendant la nuit, les moments au bord du fleuve, le repentir du rappeur...L’univers du film, avec la poussière du désert, les vêtements traditionnels, les armes de guerre, les pick-up et les téléphones portables dégage aussi une fascination étrange.

Au delà de ces grandes qualités, nous sommes ressortis du cinéma avec une impression très mitigée. Timbuktu est composé d’une série de scènes, souvent très belles, parfois liées entre elles, sans vraiment de fil narratif créant une unité au film. L’intrigue concernant Kidane est trop simple et a du mal à faire tenir tout cela ensemble. Reste un catalogue déprimant de de la bêtise tranquille des islamistes à fusil-mitrailleur. Tout cela est sans doute vrai. Et désespérant.

Published on December 18, 2014 22:49
November 25, 2014
Notre île sombre - Christopher Priest

Ce roman de Christopher Priest est une réédition d'un roman apocalytique publié dans les années 70. Suite à une catastrophe dont, au fond, on ne sait pas grand-chose, des millions d'émigrants quittent l'Afrique dévastée et débarquent en Angleterre, provoquant le cauchemar sur lequel surfent les Le Pen & co depuis des dizaines d'années.
Le pays accueille d'abord ses réfugiés puis se retrouve débordé, la récession économique s'installe, le tissu de la société se déchire et on bascule peu à peu dans la guerre civile...
La grande réussite de ce roman repose sur sa mécanique de narration. On suit les souvenirs et les errances de Whitman, un type de la classe moyenne franchement moyen, gentiment de gauche, mal marié et papa d'une fille qu'il aime. Le récit éclaté, limité au point de vue de Whitman, naviguant sans repères précis entre sa vie personnelle et le déroulé de la crise, est vraiment très réussi.
Pour le reste, Notre île sombre m'a laissé une sorte de malaise, un sale arrière-goût. Non pas à cause du racisme potentiel du sujet, avec lequel le livre se dépatouille bien, mais à cause de la psychologie très déplaisante et égoïste du personnage principal. J'ai eu l'impression de regarder à l'intérieur de quelqu'un dont j'aurais préféré qu'il garde ses pensées (notamment sexuelles) pour lui.

Published on November 25, 2014 01:58
November 24, 2014
Les furies de Boras - Anders Fager

Dans le genre, on peut rapprocher les furies... de l'excellent Neonomicon d'Alan Moore, qui m'a encore plus retourné la tête dans ses réinterprétations contemporaines du Mythe.

Published on November 24, 2014 01:43
November 22, 2014
Looper - Rian Johnson
Un peu par provocation de Fabrice Colin, j'ai passé la soirée d'hier à regarder Looper, film de SF pas trop cher réalisé par Rian Johnson. Il y est questions de tueurs de la mafia et de voyage dans le temps, l'histoire se déroule dans un futur assez proche, et je n'ai rien compris. Enfin, si, à peu près, mais c'est le genre de film qui évacue carrément le problème des paradoxes temporels parce qu'en fait, ça prend la tête. Pourquoi pas ? Le film se concentre alors sur l'ambiance, les impressions, les émotions et ça marche bien.
J'ai bien aimé le travail de design et de petits détails, la télékinésie, les flingues, les voitures customisées, avec des panneaux solaires scotchés sur le capot, les motos volantes, les tasers, le côté grande banlieue du futur, tout ça fonctionne très bien. J'ai aussi été frappé par le solipsisme de l'histoire, qui repose entièrement sur l'amusant postulat : si tu pouvais aller donner un coup de main à ton moi du passé, que ferais-tu ? Quels conseils te donnerais-tu ? T'écouterais-tu ? Le tout, couplé avec la notion intéressante du film, le bouclage de boucles, justement.
Si j'ai bien compris, le jeune Joe (j'aime bien Gordon Levitt, comme acteur), le vieux Joe (j'aime aussi bien Bruce Willis) et le gamin (qui joue bien également), tous sont en fait le même personnage, de même, me semble-t-il, que Abe et le tueur gaffeur sont le même opposant. L'ensemble repose sur un noeud familial et psychologique très bateau (maman aime-t-elle son petit garçon ?) mais ça reste très agréable et amusant à regarder.

J'ai bien aimé le travail de design et de petits détails, la télékinésie, les flingues, les voitures customisées, avec des panneaux solaires scotchés sur le capot, les motos volantes, les tasers, le côté grande banlieue du futur, tout ça fonctionne très bien. J'ai aussi été frappé par le solipsisme de l'histoire, qui repose entièrement sur l'amusant postulat : si tu pouvais aller donner un coup de main à ton moi du passé, que ferais-tu ? Quels conseils te donnerais-tu ? T'écouterais-tu ? Le tout, couplé avec la notion intéressante du film, le bouclage de boucles, justement.


Si j'ai bien compris, le jeune Joe (j'aime bien Gordon Levitt, comme acteur), le vieux Joe (j'aime aussi bien Bruce Willis) et le gamin (qui joue bien également), tous sont en fait le même personnage, de même, me semble-t-il, que Abe et le tueur gaffeur sont le même opposant. L'ensemble repose sur un noeud familial et psychologique très bateau (maman aime-t-elle son petit garçon ?) mais ça reste très agréable et amusant à regarder.


Published on November 22, 2014 01:33
November 10, 2014
Le révizor - Les Artpenteurs
XIXème siècle. Soit une petite ville russe de province, loin de la capitale. Le gouverneur, le juge, le chef des écoles, le directeur de l'hôpital et celui des postes sont dans l'inquiétude : ils ont appris qu'allait arriver un révizor, un fonctionnaire impérial, incognito, chargé de d'examiner que la petite ville tourne bien. Or, tous ces braves fonctionnaires d'état s'en mettent plein les poches et le peuple grogne...Arrive en ville un jeune homme, Ivan Alexandrovitch Khlestakov, un de ces nobles dispendieux accompagnés d'un serviteur fidèle que la littérature russe aime bien. Khlestakov n'a plus un sou, il est désespéré et voilà que la chance lui sourit... les notables le prennent pour le revizor, et tentent de le corrompre ! Le gouverneur va même l'inviter chez lui, où sa femme et sa fille ne resteront pas insensibles au charme petersbourgeois du jeune homme...
Le revizor est une comédie très grinçante, très acide, sur la comédie des apparences, la corruption, la gémellité... Une pièce un peu folle, dont nous avions vu il y a longtemps une très bonne représentation à la Comédie Française.
XXIème siècle : les Artpenteurs sont une troupe de théâtre de Suisse romande, intègre et talentueuse, qui aime se lancer dans les défis les plus fous. (comme monter un western sous petit chapiteau, ou arranger un spectacle de lecture de textes de SF). Là, associée avec le Petit théâtre de Lausanne (dont on ne louera pas assez le bon goût de la programmation), ils ont eu l'idée dingue de monter cette comédie pour des enfants. En condensant l'intrigue sur 1h15, avec des danses et des chansons (en russe) ! Nous y avons emmenés Rosa et Marguerite, assises au premier rang avec d'autres enfants, et elles ont tout saisi et tout compris. Les magouilles, l'argent qu'on échange, les illusions et les espoirs déçus.
Pour réussir ce pari, les comédiens, accompagnés par la metteuse en scène Evelyne Castellino, on joué sur une condensation du texte, un jeu hyper physique, tout en énergie et en image, et des personnages identifiés par des masques, très réussis. Le spectacle est un tourbillon d'élans, d'idées, de situations qui se percutent. Il y a des gags tout le temps, du premier au dernier plan, et toute l'intrigue passe, à travers le mouvement et l'humour.Une très très grande réussite, qui nous a laissés enthousiastes, et essoufflés.
Une nouvelle date a été programmée à Lausanne le 16 novembre. Foncez, si vous pouvez !
Le revizor est une comédie très grinçante, très acide, sur la comédie des apparences, la corruption, la gémellité... Une pièce un peu folle, dont nous avions vu il y a longtemps une très bonne représentation à la Comédie Française.

XXIème siècle : les Artpenteurs sont une troupe de théâtre de Suisse romande, intègre et talentueuse, qui aime se lancer dans les défis les plus fous. (comme monter un western sous petit chapiteau, ou arranger un spectacle de lecture de textes de SF). Là, associée avec le Petit théâtre de Lausanne (dont on ne louera pas assez le bon goût de la programmation), ils ont eu l'idée dingue de monter cette comédie pour des enfants. En condensant l'intrigue sur 1h15, avec des danses et des chansons (en russe) ! Nous y avons emmenés Rosa et Marguerite, assises au premier rang avec d'autres enfants, et elles ont tout saisi et tout compris. Les magouilles, l'argent qu'on échange, les illusions et les espoirs déçus.

Pour réussir ce pari, les comédiens, accompagnés par la metteuse en scène Evelyne Castellino, on joué sur une condensation du texte, un jeu hyper physique, tout en énergie et en image, et des personnages identifiés par des masques, très réussis. Le spectacle est un tourbillon d'élans, d'idées, de situations qui se percutent. Il y a des gags tout le temps, du premier au dernier plan, et toute l'intrigue passe, à travers le mouvement et l'humour.Une très très grande réussite, qui nous a laissés enthousiastes, et essoufflés.
Une nouvelle date a été programmée à Lausanne le 16 novembre. Foncez, si vous pouvez !



Published on November 10, 2014 03:06
October 31, 2014
Octobre 2004
Le titre de ce blog vient d’ici :
Et de là :
En octobre 2004, Jacques Chirac était encore président, on ne parlait ni des réseaux sociaux ni des smartphones, et il n’y avait à la maison que deux machines disposant d’un processeur et d’une mémoire vive.
J’ai créé un blog parce que c’était à la mode et que je voulais un moyen de garder trace des livres que je lisais, des films et spectacles que je voyais. Pendant une bonne année, faute de rythme et d’idées, je n’en ai pas fait grand-chose.
Ce type de support, complètement électronique et éphémère à sa façon, ne me paraissait pas destiné à vieillir, et voilà qu’après dix ans il est encore là. Mais, c'est là le point amusant, de truc à la mode on est passé à technologie un peu ringarde. Il faut être un peu vieux pour défendre le RSS...
Durant ces dix dernières années, ce blog a fidèlement rempli sa mission de carnet de route et de lectures et de souvenirs de spectacles. Le tenir force aussi à une pratique régulière de l’écriture. Par contre le système de commentaires n’est pas très propice à la discussion (à côté de ce qui se fait maintenant) mais il a marché suffisamment pour permettre d’ouvrir des conversations intéressantes et de faire des rencontres.
En plus de 178 chroniques de livres, 62 de films et 57 de spectacles, on aura aussi pu trouver en ces lieux :A l’été 2009, le grand jeu de la fantasy française, une amusante occasion de discuter avec les visiteurs.Au printemps 2010, quelques mois de podcast de lectures, qui m’ont convaincu de mon intérêt pour cette forme et de la nécessité d’y travailler beaucoup pour obtenir quelque chose d’intéressant.En 2011 et 2013, des chroniques de campagnes de l’appel de Cthulhu et quelques considérations sur le jeu de rôle.On n’y aura pas trouvé :
Un carnet d’écriture accompagné d’extraits de textes, j'y ai souvent songé et puis non finalement. Une petite note maintenant, à ton attention, toi, lecteur de 2024. A l’heure où j’écris ceci, Nicolas S a été président, François H. aussi, Vladimir Poutine lui, l'est toujours, le taux de certitudes de la cause anthropique du réchauffement climatique selon les experts du GIEC a atteint un niveau vraiment intéressant (>90%). Nous avons à la maison au moins sept machins pourvus de processeurs et produits par des transnationales (mais je ne les compte plus). Mon téléphone est plus puissant que l’ordinateur d’il y a dix ans sur lequel j’ai écrit le premier post de ce blog.
A dans dix ans !

Et de là :
En octobre 2004, Jacques Chirac était encore président, on ne parlait ni des réseaux sociaux ni des smartphones, et il n’y avait à la maison que deux machines disposant d’un processeur et d’une mémoire vive.
J’ai créé un blog parce que c’était à la mode et que je voulais un moyen de garder trace des livres que je lisais, des films et spectacles que je voyais. Pendant une bonne année, faute de rythme et d’idées, je n’en ai pas fait grand-chose.
Ce type de support, complètement électronique et éphémère à sa façon, ne me paraissait pas destiné à vieillir, et voilà qu’après dix ans il est encore là. Mais, c'est là le point amusant, de truc à la mode on est passé à technologie un peu ringarde. Il faut être un peu vieux pour défendre le RSS...
Durant ces dix dernières années, ce blog a fidèlement rempli sa mission de carnet de route et de lectures et de souvenirs de spectacles. Le tenir force aussi à une pratique régulière de l’écriture. Par contre le système de commentaires n’est pas très propice à la discussion (à côté de ce qui se fait maintenant) mais il a marché suffisamment pour permettre d’ouvrir des conversations intéressantes et de faire des rencontres.
En plus de 178 chroniques de livres, 62 de films et 57 de spectacles, on aura aussi pu trouver en ces lieux :A l’été 2009, le grand jeu de la fantasy française, une amusante occasion de discuter avec les visiteurs.Au printemps 2010, quelques mois de podcast de lectures, qui m’ont convaincu de mon intérêt pour cette forme et de la nécessité d’y travailler beaucoup pour obtenir quelque chose d’intéressant.En 2011 et 2013, des chroniques de campagnes de l’appel de Cthulhu et quelques considérations sur le jeu de rôle.On n’y aura pas trouvé :
Un carnet d’écriture accompagné d’extraits de textes, j'y ai souvent songé et puis non finalement. Une petite note maintenant, à ton attention, toi, lecteur de 2024. A l’heure où j’écris ceci, Nicolas S a été président, François H. aussi, Vladimir Poutine lui, l'est toujours, le taux de certitudes de la cause anthropique du réchauffement climatique selon les experts du GIEC a atteint un niveau vraiment intéressant (>90%). Nous avons à la maison au moins sept machins pourvus de processeurs et produits par des transnationales (mais je ne les compte plus). Mon téléphone est plus puissant que l’ordinateur d’il y a dix ans sur lequel j’ai écrit le premier post de ce blog.
A dans dix ans !


Published on October 31, 2014 01:30