Laurent Kloetzer's Blog, page 79
August 12, 2010
Une fenêtre lui révéla le jardin plongé dans la nuit sous la lune encore haute.
Il était dans un des couloirs du palais, longeant les murs, l'esprit brumeux et le pas hésitant. Il avait dû sortir de la salle aux plafonds étoilés, mais impossible de savoir quand ou comment... Une fenêtre lui révéla le jardin plongé dans la nuit sous la lune encore haute. Il avançait en titubant dans un couloir indistinct au milieu d'une aile déserte. Pas de musique, pas de rires ni de conversations, pas même les murmures des alcôves ; il faisait froid.
Voici enfin la quatrième (et avant-dernière) partie de Mademoiselle Belle, le récit commencé dans ce billet.
Résumé de l'épisode précédent : Jaël tente d'oublier dans les distractions, jeux et drogues, le fait d'avoir abandonné Cidalise à son sort. Et il y arrive plutôt bien, d'autant que la compagnie de madame Meriel est bien agréable. Mais après l'ivresse viennent toujours des moments de lucidité...
Ici, la page du recueil aux éditions Mnémos, qui m'ont donné l'aimable autorisation de lire ce texte en ce lieu.Une page consacrée à Jaël, sur le site de l'auteur.
Image (c) Fragonard
Les ennemis du RSS et ceux qui ignorent ce sigle pourront s'abonner par e-mail dans la colonne de droite de cette page.
Télécharger l'enregistrement en mp3.
Générique : extrait de Fridj, par Norn. Tous droits réservés.
Enregistrement mis à disposition sous un contrat Creative Commons.

Voici enfin la quatrième (et avant-dernière) partie de Mademoiselle Belle, le récit commencé dans ce billet.
Résumé de l'épisode précédent : Jaël tente d'oublier dans les distractions, jeux et drogues, le fait d'avoir abandonné Cidalise à son sort. Et il y arrive plutôt bien, d'autant que la compagnie de madame Meriel est bien agréable. Mais après l'ivresse viennent toujours des moments de lucidité...
Ici, la page du recueil aux éditions Mnémos, qui m'ont donné l'aimable autorisation de lire ce texte en ce lieu.Une page consacrée à Jaël, sur le site de l'auteur.
Image (c) Fragonard
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Published on August 12, 2010 08:06
August 11, 2010
La cité du soleil - Ugo Bellagamba


Published on August 11, 2010 22:59
August 6, 2010
Bifrost 58 - nouvelles de SF francophone

En voici une brève critique :
Trois hourras pour Lady Evangeline, de Jean-Claude Dunyach
Une jeune garce de la meilleure société est envoyée dans une pension privée de l'autre côté de la galaxie, loin de ses parents. Mais la première journée dans l'institution ne va pas du tout ressembler à ce à quoi elle s'attendait...
Un texte très distrayant, une vraie aventure spatiale, avec un propos somme toute classique sur l'adolescence et l'évolution du corps, mais incarné de manière... originale. On voit dans ce récit combien la science-fiction est un très beau terrain pour prendre les métaphores au pied de la lettre.
Miroirs mutilés, de Claude Ecken
Un couple de la classe moyenne japonaise. Une visite à la vieille maman et un repas familial sous les cerisiers en fleurs. Et le robot chargé d'assister la vieille femme dans sa vie de tous les jours est encore en panne. Heureusement que son gendre (qui travaille pour la firme de robotique) va pouvoir le réparer...
Malgré un certain nombre de contraintes périlleuses, Claude Ecken écrit ici un texte très délicat. Je ne connais pas assez le Japon pour juger de la pertinence du cadre familial et des coutumes qu'il décrit, mais tout sonne juste. Le texte évoque de façon curieuse et intéressante la manière dont la présence de robots peut peser sur les histoires familiales.
Je regrette juste la petite digression explicative lors de la visite dans la firme de robotique qui, si elle n'est pas honteuse, détonne un peu avec la finesse psychologique et narrative du reste du texte.
Rempart, de Laurent Genefort
Une histoire distrayante encore qui la aussi incarne de manière tout à fait radicale un des maux de notre société : la prolifération des étrangers dans les pays industrialisés. Ils se cachent partout, s'installent partout, et certains bons citoyens sympathisent même avec eux...
La narration très énergique et efficace montre tout le métier de l'auteur. Une lecture sympathique même si on n'a pas là un grand texte.
Ces trois nouvelles témoignent de trois auteurs tout à fait matures, au métier solide, qui savent mêler un propos intelligent avec une narration distrayante. J'ai une préférence marquée pour le texte de Claude Ecken, avec sous-entendus sont inquiétants...

Published on August 06, 2010 01:37
August 3, 2010
Constellations – Daryl et Popcube

Constellations est une BD un peu manga dessinée par Popcube, scénarisée par Daryl. Des adolescents, dans un stade, après une étrange apocalypse. Une vie de débrouille, de petites guerres, de musique, dans une montagne de détritus. Parfois les ombres descendent du ciel et raflent les vivants. Quatre personnages : Efrim, celui qui explore, Daniel, celui qui écrit, Minia, celle qui subit et qui inspire, Fanny, celle qui crée.

On reconnaît dans ces albums la voix unique de David Calvo. Des doutes, des questions, des aphorismes mystérieux et des métaphores incarnées (le stade, les étoiles, les trous, les anoraks, la musique, la lumière) - de la poésie, en fait. On y voit son goût pour les systèmes fermés où toutes les questions importantes peuvent être posées et résolues (comme dans Ak, même si Constellations n'a rien d'humoristique). Si on ne comprend pas tout on se laisse bercer par le mystère et on s'accroche à ces quatre personnages qui vont changer leur monde. L'histoire n'est pas finie à la fin du tome 2 et je ne crois pas qu'elle puisse vraiment bien se terminer. Je suis sûr, simplement, que quelque chose va briller et se manifester, qui donnera à ces prisonniers la lumière d'un ailleurs.
Le dessin de Popcube est faussement simple, malin, expressif.
L'histoire n'est pas facile, troublante comme un mauvais rêve.
Les constellations valent la peine d'être découvertes.

Published on August 03, 2010 22:50