Laurent Kloetzer's Blog, page 75
April 3, 2011
La Grande Attaque du Train d'Or - Michael Crichton
Le pendu et Cecci ont regardé : La Grande Attaque du Train d'Or, de Michael Crichton
[image error]
Ce film était recommandé dans les inspirations du jeu de rôle Castle Falkenstein, que je viens de découvrir. On y trouve : des victoriens avec des chapeaux hauts de forme, une femme qui rit fort, un plan compliqué, un excellent pickpocket, des gros banquiers prétentieux, une scène hilarante dans un bordel, une pendaison impressionnante, une évasion audacieuse. Un casse irréalisable ! Des lingôts d'or ! De l'aventure ! De l'audace ! Sean Connery ! (J'ai un a-priori positif pour tous les films avec Sean Connery, il faut s'y faire.)
Tout cela était bien amusant.
[image error]
[image error]

[image error]
Ce film était recommandé dans les inspirations du jeu de rôle Castle Falkenstein, que je viens de découvrir. On y trouve : des victoriens avec des chapeaux hauts de forme, une femme qui rit fort, un plan compliqué, un excellent pickpocket, des gros banquiers prétentieux, une scène hilarante dans un bordel, une pendaison impressionnante, une évasion audacieuse. Un casse irréalisable ! Des lingôts d'or ! De l'aventure ! De l'audace ! Sean Connery ! (J'ai un a-priori positif pour tous les films avec Sean Connery, il faut s'y faire.)
Tout cela était bien amusant.
[image error]
[image error]

Published on April 03, 2011 06:54
April 2, 2011
Vincere – Marco Bellocchio
Le pendu et Cecci ont vu : Vincere, de Marco Bellocchio

Ce film raconte le destin étonnant d'Ida Dalser, maîtresse puis épouse (enfin, on n'en est pas sûr, et tout est là) d'un séduisant agitateur socialiste et politicien ambitieux, un certain Benito M., qui dirigera la nation italienne pendant une vingtaine d'années. Mais l'homme en épousa une autre et fit enfermer Ida et son fils dans des asiles d'aliénés. On découvre dans Vincere le fascisme vue par ses petites et grandes méchancetés, et un Mussolini fascinant et exaspérant, par des bravades, ses lâchetés et ses affreux mouvements de menton.
Le film est surtout le portrait d'une femme amoureuse, dont la volonté ne plie jamais, jamais, jamais. L'image de quelqu'un qui ne cède pas sur les principes et qui le paie.



Ce film raconte le destin étonnant d'Ida Dalser, maîtresse puis épouse (enfin, on n'en est pas sûr, et tout est là) d'un séduisant agitateur socialiste et politicien ambitieux, un certain Benito M., qui dirigera la nation italienne pendant une vingtaine d'années. Mais l'homme en épousa une autre et fit enfermer Ida et son fils dans des asiles d'aliénés. On découvre dans Vincere le fascisme vue par ses petites et grandes méchancetés, et un Mussolini fascinant et exaspérant, par des bravades, ses lâchetés et ses affreux mouvements de menton.
Le film est surtout le portrait d'une femme amoureuse, dont la volonté ne plie jamais, jamais, jamais. L'image de quelqu'un qui ne cède pas sur les principes et qui le paie.



Published on April 02, 2011 05:22
March 31, 2011
Balchimère – le cirque Starlight
Nous sommes allés hier voir le nouveau spectacle du cirque Starlight. Je n'en ai jamais parlé ici, mais ce cirque est une de nos belles découvertes dans la région. Un petit ensemble moderne, sous chapiteau, sans animaux, composant des spectacles toujours unis par une thématique et une poésie particulière, mais sans la prétention bavarde et arty de certaines choses vues à Paris où on baille d'ennui au nom de la liberté des artistes d'improviser n'importe quoi.

Balchimère est un spectacle de rêve, avec brumes et lumières bleues où évoluent de drôles de créatures de baraques de foire. Une princesse sans jambes, un ange sur roue, un magicien, un dresseur sans fauves, une visiteuse perdue, une femme aux cheveux infinis. Pas d'histoire, mais des scènes, des situations qui donnent une belle profondeur aux prouesses de force et d'adresse qu'on verra accomplir. Les enfants ouvrent de grands yeux, les adultes aussi, parce que ces gens créent un monde, avec sa poésie, ses peurs sourdes, son érotisme. Les moments se répètent en variant d'un détail, les flash éclatent, dehors l'orage couve et bombarde le chapiteau. On en sort en clignant des yeux, et tout a déjà disparu, le chapiteau se replie derrière nous, rien de tout cela n'a jamais existé, et pourtant...

Photos (c) Nicolas de Nève
Le cirque Starlight est en tournée en Suisse romande. Ne le manquez pas ![image error]

Balchimère est un spectacle de rêve, avec brumes et lumières bleues où évoluent de drôles de créatures de baraques de foire. Une princesse sans jambes, un ange sur roue, un magicien, un dresseur sans fauves, une visiteuse perdue, une femme aux cheveux infinis. Pas d'histoire, mais des scènes, des situations qui donnent une belle profondeur aux prouesses de force et d'adresse qu'on verra accomplir. Les enfants ouvrent de grands yeux, les adultes aussi, parce que ces gens créent un monde, avec sa poésie, ses peurs sourdes, son érotisme. Les moments se répètent en variant d'un détail, les flash éclatent, dehors l'orage couve et bombarde le chapiteau. On en sort en clignant des yeux, et tout a déjà disparu, le chapiteau se replie derrière nous, rien de tout cela n'a jamais existé, et pourtant...

Photos (c) Nicolas de Nève
Le cirque Starlight est en tournée en Suisse romande. Ne le manquez pas ![image error]

Published on March 31, 2011 06:21
March 15, 2011
L'usage du monde à Vidy
Le pendu et Cecci ont vu à Vidy une pièce adaptée du livre de Nicolas Bouvier, l'usage du monde.
[image error]
Ecrit dans les années 50, le livre relate le voyage (en voiture) de plusieurs mois vers l'orient du jeune Nicolas, q,ui fuit le vide et l'étouffement de la vie dans sa Suisse natale. Voyage aller qui connaîtra un retour, plein de rencontres dans le Balkans, en Anatolie ou en Perse, jusqu'à l'Afghanistan. Le livre est une méditation rêveuse et poétique sur le voyage, sur la façon dont il fait les hommes. Il parle surtout de la recherche du bonheur, de ces instants uniques qui forment l'échine d'une existence.
La seule chose positive que je puisse dire du spectacle est qu'il m'a donné à entendre le texte, merci pour ça. Six comédiens, pas manchots pourtant, se sont passés la parole comme on se passe la balle, pour relater les rencontres et les voyages de Bouvier. Le décor était composé d'un assemblage bizarre de tables, de caisses, de machins, de tissus. Je n'ai rien compris à la logique de la mise en scène, aux différentes incarnations du narrateur, aux jeux de ceci ou de cela. Malheureusement, ce spectacle était plus agréable à voir en fermant les yeux, pour ne pas gâcher les images de Bouvier par les clowneries bizarres des acteurs. Tout me paraissait mis à distance, maltraité, désossé plutôt qu'évoqué. On se serait volontiers endormi dans son fauteuil.
Une remarque perfide : le succès de ce (mauvais) spectacle s'expliquerait-il à cause de l'aspect helvetico-suisse de son sujet ?[image error]
[image error]
Ecrit dans les années 50, le livre relate le voyage (en voiture) de plusieurs mois vers l'orient du jeune Nicolas, q,ui fuit le vide et l'étouffement de la vie dans sa Suisse natale. Voyage aller qui connaîtra un retour, plein de rencontres dans le Balkans, en Anatolie ou en Perse, jusqu'à l'Afghanistan. Le livre est une méditation rêveuse et poétique sur le voyage, sur la façon dont il fait les hommes. Il parle surtout de la recherche du bonheur, de ces instants uniques qui forment l'échine d'une existence.
La seule chose positive que je puisse dire du spectacle est qu'il m'a donné à entendre le texte, merci pour ça. Six comédiens, pas manchots pourtant, se sont passés la parole comme on se passe la balle, pour relater les rencontres et les voyages de Bouvier. Le décor était composé d'un assemblage bizarre de tables, de caisses, de machins, de tissus. Je n'ai rien compris à la logique de la mise en scène, aux différentes incarnations du narrateur, aux jeux de ceci ou de cela. Malheureusement, ce spectacle était plus agréable à voir en fermant les yeux, pour ne pas gâcher les images de Bouvier par les clowneries bizarres des acteurs. Tout me paraissait mis à distance, maltraité, désossé plutôt qu'évoqué. On se serait volontiers endormi dans son fauteuil.
Une remarque perfide : le succès de ce (mauvais) spectacle s'expliquerait-il à cause de l'aspect helvetico-suisse de son sujet ?[image error]

Published on March 15, 2011 08:43
March 14, 2011
L'Empire des sens - Nagisha Oshima
Le pendu et Cecci ont vu : l'Empire des sens, de Nagisha Oshima


Voilà un film que dont j'avais entendu parler depuis bien longtemps, parce que je l'apercevais régulièrement à l'affiche de certains cinémas du quartier latin. Il y est question d'un homme et de sa servante, dans le japon des années 30, pris par une passion violente de l'un pour l'autre. Le film a un rythme étrange, enchaînant scène de sexe sur scène de sexe, lui et elle en kimonos magnifiques dont les couleurs éclatent sur décor de maisons de thé, pendant que les geisha jouent de manière exaspérante de leur petite guitare. Les âmes sensibles seront un peu secouées, les âmes pudibondes un peu ébranlées. C'est un film qui parle de l'amour et de la chair, d'une passion qui réjouit, vrille, tord et détruit. Sur les lèvres de Sada, l'héroïne et amante, flotte un sourire de folie. Sur celles de Kichizo, l'amant, un sourire d'abandon, celui d'un homme qui lâche prise et glisse avec délectation vers la destruction.[image error]


Voilà un film que dont j'avais entendu parler depuis bien longtemps, parce que je l'apercevais régulièrement à l'affiche de certains cinémas du quartier latin. Il y est question d'un homme et de sa servante, dans le japon des années 30, pris par une passion violente de l'un pour l'autre. Le film a un rythme étrange, enchaînant scène de sexe sur scène de sexe, lui et elle en kimonos magnifiques dont les couleurs éclatent sur décor de maisons de thé, pendant que les geisha jouent de manière exaspérante de leur petite guitare. Les âmes sensibles seront un peu secouées, les âmes pudibondes un peu ébranlées. C'est un film qui parle de l'amour et de la chair, d'une passion qui réjouit, vrille, tord et détruit. Sur les lèvres de Sada, l'héroïne et amante, flotte un sourire de folie. Sur celles de Kichizo, l'amant, un sourire d'abandon, celui d'un homme qui lâche prise et glisse avec délectation vers la destruction.[image error]

Published on March 14, 2011 08:00
March 12, 2011
Noyau d'olive – Erri De Luca
A l'occasion de la quarantaine du désert je relis un très beau et très court livre de méditations biblique.
De Luca dit de lui qu'il n'est pas croyant (incapable de prier comme de pardonner) mais chaque matin il lit la bible dans le texte original, avec un regard extérieur, de passeur, de chercheur d'empreintes. Chaque matin, quelques vers, médités et gardés en bouche comme un noyau d'olive. De Luca est un homme de gauche (voire même de la gauche de la gauche), un écrivain engagé, sec et bref, austère, et ses lectures lui ressemblent. Elles me bouleversent car elles parviennent à faire toucher la force et le choc des textes bibliques. Il est écrivain, il connaît le sens des mots. Or l'hébreu est une langue pauvre et concrète, une langue de bergers et de nomades, et c'est par elle qu'est racontée la création du monde et la révélation de Dieu, ce qui rend, quand on retourne aux racines, la relation à Dieu extrêmement concrète, réelle, au ras du sol et du corps. De Luca nous laisse voir, dans le vocabulaire biblique, pourquoi la femme est devant et contre l'homme (et non pas derrière), en quoi le meurtre d'Abel est un crime passionnel, et le rapport entre ce nom d'Abel et le "vanité des vanités" de Qohelet/l'Ecclésiaste. Il fait goûter la saveur du Bereshit, le mot qui ouvre le bible, avant lequel rien n'existe, il rappelle comment l'histoire de Tamar la Cananéenne nous rappelle que le messie est un métis, un sang mêlé, et que la loi est faite pour servir l'homme, en quoi Babel est un don de Dieu aux hommes qui leur rappelle qu'il n'y a pas de centre.Ses pages sur le Christ (qu'il appelle l'intrus) sont magnifiques, lues en écho des misères de notre temps. 


Published on March 12, 2011 22:22
March 11, 2011
Le septième sceau - Ingmar Bergman
Le pendu et Cecci ont vu : Le septième sceau d'Ingmar Bergman

Ce film est un memento mori. L'ombre de la mort plane sur ses personnages : un chevalier, son écuyer, un acteur, sa femme et leur fils, un forgeron idiot, une femme toujours silencieuse... Ils voyagent dans la campagne médiévale alors que la peste rode. Ils jouent de la musique, boivent, spéculent, s'amusent, puis passe une procession de flagellants chantant le Dies Irae et le Lacrimosa et tous de s'agenouiller et de se signer car on ne sait pas ou et quand la peste va frapper... L'écuyer joue son cynique, le chevalier croit qu'il ne croit pas et essaie de tenir la faucheuse à distance en jouant aux échecs avec elle, mais elle triche... C'est un film magnifique, drôle et effrayant à la fois, peuplé d'être humains inquiets et amusants, de femmes à la beauté lumineuse à vous transpercer le coeur, de moments de peur et de grâce. La vie humaine y apparaît telle qu'en elle-même, fragile, inquiète et infiniment plaisante.Ne soyez pas intimidés par son aura de classique et de film suédois, c'est une oeuvre belle, vraie, évidente.



Ce film est un memento mori. L'ombre de la mort plane sur ses personnages : un chevalier, son écuyer, un acteur, sa femme et leur fils, un forgeron idiot, une femme toujours silencieuse... Ils voyagent dans la campagne médiévale alors que la peste rode. Ils jouent de la musique, boivent, spéculent, s'amusent, puis passe une procession de flagellants chantant le Dies Irae et le Lacrimosa et tous de s'agenouiller et de se signer car on ne sait pas ou et quand la peste va frapper... L'écuyer joue son cynique, le chevalier croit qu'il ne croit pas et essaie de tenir la faucheuse à distance en jouant aux échecs avec elle, mais elle triche... C'est un film magnifique, drôle et effrayant à la fois, peuplé d'être humains inquiets et amusants, de femmes à la beauté lumineuse à vous transpercer le coeur, de moments de peur et de grâce. La vie humaine y apparaît telle qu'en elle-même, fragile, inquiète et infiniment plaisante.Ne soyez pas intimidés par son aura de classique et de film suédois, c'est une oeuvre belle, vraie, évidente.

Published on March 11, 2011 14:15
March 9, 2011
The Abyss - James Cameron
Le pendu et Cecci ont vu : The Abyss, de James Cameron

Dans ce film, on trouve : des prospecteurs durs à cuire, une station sous-marine ultra-moderne, un sous-marin nucléaire couché au bord d'une fosse, des militaires très nerveux à la gâchette facile, une femme de caractère (mais féminine quand même), Ed Harris en costaud, des effets spéciaux lumineux bien marqués par le goût des années 80, un message bien lourdingue sur le mariage.
On a trouvé les ficelles narratives tellement grosses et tellement lourdes que ça a gâché le bon souvenir que j'avais du film, vu il y a plus de dix ans. Bon.

Dans ce film, on trouve : des prospecteurs durs à cuire, une station sous-marine ultra-moderne, un sous-marin nucléaire couché au bord d'une fosse, des militaires très nerveux à la gâchette facile, une femme de caractère (mais féminine quand même), Ed Harris en costaud, des effets spéciaux lumineux bien marqués par le goût des années 80, un message bien lourdingue sur le mariage.
On a trouvé les ficelles narratives tellement grosses et tellement lourdes que ça a gâché le bon souvenir que j'avais du film, vu il y a plus de dix ans. Bon.

Published on March 09, 2011 07:00
March 8, 2011
Othello - Orson Welles
Le pendu & Cecci ont vu : Othello, d'Orson Welles


Dans ce film, on trouve : Orson Welles, énorme. Une narration vive et trop compliquée. Des plans d'introduction à la plastique folle. Des décors bizarres. Une fidélité peut-être trop forte à Shakespeare. C'est beau mais un peu ennuyeux.


Dans ce film, on trouve : Orson Welles, énorme. Une narration vive et trop compliquée. Des plans d'introduction à la plastique folle. Des décors bizarres. Une fidélité peut-être trop forte à Shakespeare. C'est beau mais un peu ennuyeux.

Published on March 08, 2011 07:36
March 5, 2011
La nuit du chasseur - Charles Laughton
Le pendu et Cecci ont vu : la nuit du chasseur, de Charles Laughton


Dans ce film, on trouve : les années 50 dans le Sud profond, des enfants en fuite, des rêveries au bord de l'eau, une poursuite sans répit, un poivrot inefficace, un pasteur si aimable, si sympathique, si meurtrier... On apprend l'histoire de la main droite et de la main gauche et du bien contre le mal. On voit que Robert Mitchum est un gendre parfait. On append qu'il faut toujours garder le méchant sous ses yeux, sinon, pfffuit, ils disparaît.
Un très grand film et un thriller palpitant.


Dans ce film, on trouve : les années 50 dans le Sud profond, des enfants en fuite, des rêveries au bord de l'eau, une poursuite sans répit, un poivrot inefficace, un pasteur si aimable, si sympathique, si meurtrier... On apprend l'histoire de la main droite et de la main gauche et du bien contre le mal. On voit que Robert Mitchum est un gendre parfait. On append qu'il faut toujours garder le méchant sous ses yeux, sinon, pfffuit, ils disparaît.
Un très grand film et un thriller palpitant.

Published on March 05, 2011 07:17