Laurent Kloetzer's Blog, page 33
April 20, 2018
La quête onirique de Vellitt Boe – Kij Johnson

PS: suis-je le seul à avoir eu l'impression qu'une bonne partie des noms propres sont des anagrammes ? Si oui, de quoi ? (Gnesa -> Agnès, mais après ? Vellitt Boe, par exemple ?)

Published on April 20, 2018 08:19
April 19, 2018
Les disparus de Saint-Agil – Christian-Jacque


Bref, un scénario malin, une réalisation au petit poil, des acteurs formidables, c'est un très bon film. L'auteur de ces lignes a eu l'occasion de tomber au coin d'un écran sur les choristes (lui aussi un film de pensionnat dépeignant le même coin du siècle). La comparaison fait très mal au plus récent des deux films.
Rosa et Marguerite ne l'ont malheureusement pas aimé, rebutées par le son d'époque et la diction très années 30 des acteurs rendant les dialogues parfois difficilement compréhensibles pour elles (notre installation est sans doute un peu en cause également). Nous leur avons conseillé de lire le roman, elles pourront toujours revoir le film plus tard !



Published on April 19, 2018 06:48
April 16, 2018
Ghost in the shell – Rupert Sanders

Dans la foulée de mon visionnage de l'animé, j'ai regardé le remake récent. J'avais envie de voir de belles images de science-fiction, des cyborgs, une ville surréelle, tout ça. Et bien sûr de voir comment l'histoire avait été traitée.Globalement, ça ne m'a pas plu. Trop de bizarreries, trop de visions simplistes (policiers honnêtes contre méchante corpo, tous également violents), trop de choses incohérentes (les souvenirs qui se manifestent comme des glitches graphiques...), l'emploi bizarre de Takeshi Kitano... Le world building, tentant de faire coller des idées issues du film original (du manga ?) et des idées plus contemporaines ne marche pas du tout. Et je ne parle pas du whitewashing global de l'affaire...J'ai aussi un problème avec le fait que dans ce monde surpeuplé, l'histoire se limite à un conte de fées impliquant un tout petit nombre de personnages archétypaux (et globalement mal écrits). Et le happy end débile. Les scènes d'actions auraient pu être bien si elles n'étaient pas quasi toutes pompées sur l'animé original, sans amener grand chose sinon une démonstration de prouesse technique, mais pour quoi faire ?Reste Scarlett Johansson, drôle de créature à la fois sexy et asexuée, le seul personnage que j'ai trouvé crédible dans toute cette affaire. En la voyant, j'ai cru voir un cyborg au corps lourd, puissant et amplifié. En cela, elle parvient à faire revivre une des réussites du film d'origine (voir ma chronique de celui-ci où je dis exactement la même chose du major Kusanagi). Et ce détail éclaire l'ensemble du film d'une étrange lumière, incarnation de la uncanny valley.

Published on April 16, 2018 04:49
April 14, 2018
Futurs ? – Nicolas Nova

Enfin, last but not least, le livre se conclut par une postface signée David Calvo, en mode feu d'artifice et qui m'a profondément réjoui.
« C’est bien beau les nanites, mais encore faut-il avoir la sécu. Non, mais sérieusement : tout esprit avec un peu de recul sur lui-même peut difficilement croire au progrès, encore moins à la Technologie (on parle bien de la structure politico-religieuse du type singularitarianisme). C’est devenu une sorte de dégagement politique : dans notre univers schizophrène se télescopent les infinis possibles de l’imagination, et la brutalité d’un réel de plus en plus opprimant. La Technologie, telle que nous la vivons hors science(s) de la vie, est un moyen de plus pour garder les citoyens dans l’enclos de l’autorité. Ce que nous touchons concrètement d’un projet rêvé, c’est la réalité augmentée, Watchdogs, « Amazon, le Viagra sans ordonnance et les Google Glasses. Nous sommes des grands singes avec des blasters. On a la post-histoire qu’on mérite. »
« Tout ce qu’on aura, ce futur qu’on nous vend aujourd’hui, c’est un monde médiéval avec conduite assistée. »

Published on April 14, 2018 02:30
April 11, 2018
Les dépossédés – Ursula Le Guin

Moralité : relisez les bons livres que vous croyez avoir lus. Il arrive que vous soyez passé à côté. Merci Léo.

Published on April 11, 2018 05:59
April 8, 2018
L'arnaque – George Roy Hill
Dans ce film, on a deux sympathiques escrocs dans le Chicago de la grande dépression qui tentent de dépouiller un gros bonnet très méchant (et superbement joué par Robert Shaw). Il y a aussi Robert Redford et Paul Newman avec ses yeux bleus qui rient et son sourire en coin qui tue. C'est bien fait, bien joué, avec de beaux décors, de bons acteurs, un scénario au millimètre et une histoire de cinéma, comme le crime de l'orient express : des acteurs qui jouent des types qui jouent des types. Curieusement, toutefois, je n'ai eu peur à aucun moment pour les héros.
Marguerite n'a pas aimé – le récit, un peu trop compliqué, l'argot de bandits. Rosa s'est accrochée pour comprendre l'histoire et l'arnaque et en a été très contente.

Marguerite n'a pas aimé – le récit, un peu trop compliqué, l'argot de bandits. Rosa s'est accrochée pour comprendre l'histoire et l'arnaque et en a été très contente.

Published on April 08, 2018 23:17
April 6, 2018
Le crime de l’Orient express – Sydney Lumet
Dans ce film on trouve un train de luxe, un agaçant détective belge excentrique, douze suspects, un joli mystère, une brochette de stars (Sean Connery, Lauren Bacall, Ingrid Bergman... C'est filmé d'une maniètre très classique, mais réalisé avec tant de soin et si bien joué (notamment Finney en Poirot) que c'est excellent. Un film luxueux comme un voyage dans l'Orient Express, avec un méta propos de cinéma très réussi : les acteurs jouent des gens qui mentent tous et prétendent tous être quelqu'un de plus ou moins différent de ce qu'ils sont. On peut aussi ajouter le morceau de bravoure, la scène de l'explication finale, un exercice très difficile réussi haut la main.
Vu avec les Rosa et Marguerite, qui ont adoré : adoré l'ambiance, les costumes, les personnages, et essayé de déchiffrer le mystère en compagnie d'Hercule Poirot.

Vu avec les Rosa et Marguerite, qui ont adoré : adoré l'ambiance, les costumes, les personnages, et essayé de déchiffrer le mystère en compagnie d'Hercule Poirot.

Published on April 06, 2018 22:53
April 5, 2018
Indiana Jones et la dernière croisade – Steven Spielberg
Dans ce film, on trouve: un professeur d'archéologie à temps partiel, le Saint Graal, des relations père-fils difficiles mais rigolotes, des nazis (je déteste ces types), des coups de poing, de feu, des incendies, des courses-poursuites à cheval, en moto, en motoscaffo, en dirigeable, en tank, en chameau, en avion, en voiture, en train (et j'en oublie sans doute).
Nous l'avons revu avec Rosa (10 ans) et Marguerite (9 ans). Elles n'ont pas eu trop peur et ont surtout trouvé tout ça absolument formidable. L'humour emporte tout : le machisme, la violence et les joies sautillantes du scénario.

Nous l'avons revu avec Rosa (10 ans) et Marguerite (9 ans). Elles n'ont pas eu trop peur et ont surtout trouvé tout ça absolument formidable. L'humour emporte tout : le machisme, la violence et les joies sautillantes du scénario.

Published on April 05, 2018 23:40
April 4, 2018
César et Rosalie - Claude Sautet
Je le dis tout de suite : César et Rosalie, c’est un film français réaliste des années 70, pas l’époque la plus folichonne du monde. Pas de vaisseaux spatiaux, pas d’effets spéciaux, d’authentiques voiture de l’époque, une fête de mariage chez les bourgeois, un restaurant à Sète et une maison en Charente, et une jolie femme (Rosalie) qui hésite entre deux bonshommes (César, un parvenu, et David, un artiste). Pas une matière qui me fait sauter de joie.
Et en fait, c’est très bien. La peinture de l’époque est étonnante, que ce soient les ferrailleurs avec qui travaille César, ou, plus surprenant, l’atelier de BD où bosse David qui ressemble furieusement à une annexe de la rédaction de Pilote. Les femmes sont à la cuisine et servent à boire pendant que les hommes fument et jouent au poker et on sent Rosalie hésiter entre son statut de petite chose jolie au service des hommes qui la protègent et son envie de vivre indépendamment. C’est très bien filmé, très bien écrit (à la fois léger, gai et dramatique), avec une belle image (si on exclut l’horrible générique) et enfin, c’est très très bien joué. Romy Schneider est magnifique, Sami Frey fait un artiste beau gosse mal grandi, et Yves Montand crée un superbe César, tout en virilité macho, générosité et sensibilité. Bref, c’est très, très bien.


Et en fait, c’est très bien. La peinture de l’époque est étonnante, que ce soient les ferrailleurs avec qui travaille César, ou, plus surprenant, l’atelier de BD où bosse David qui ressemble furieusement à une annexe de la rédaction de Pilote. Les femmes sont à la cuisine et servent à boire pendant que les hommes fument et jouent au poker et on sent Rosalie hésiter entre son statut de petite chose jolie au service des hommes qui la protègent et son envie de vivre indépendamment. C’est très bien filmé, très bien écrit (à la fois léger, gai et dramatique), avec une belle image (si on exclut l’horrible générique) et enfin, c’est très très bien joué. Romy Schneider est magnifique, Sami Frey fait un artiste beau gosse mal grandi, et Yves Montand crée un superbe César, tout en virilité macho, générosité et sensibilité. Bref, c’est très, très bien.


Published on April 04, 2018 23:13
April 3, 2018
Escadrille 80 – Roald Dahl


Published on April 03, 2018 22:39