Laurent Kloetzer's Blog, page 37
November 12, 2017
Jusqu'à la bête – Timothée Demeillers

Une réflexion en passant. Il me paraît évident à la lecture de ce livre que ce qu'il dit est vrai. Par la précision des termes utilisés, par la qualité de la langue, sa capacité à décrire ce que je connais (un HML, un supermarché, une relation humaine...) prouvant qu'elle décrit aussi bien ce que je ne connais pas (la prison et surtout l'usine). Je n'ai pas cherché à sa voir qui était Timothée Demeillers ni comment il avait fait ce livre. J'ai peut-être eu tort, mais je ne crois pas. Pourquoi ?
(merci à l'ami Léo pour le conseil)

Published on November 12, 2017 21:55
November 7, 2017
L'île au trésor - Byron Haskin

Nous avons choisi ce film pour notre séance familiale du dimanche soir : production Disney des années 50, adaptation d'une histoire que nous apprécions tous (beaucoup). Le résultat est tout à fait réussi. Le film porte la marque de son époque, de son budget (relativement) réduit, mais la narration est à la fois fidèle à celle du roman, inventive, les personnages sont bien caractérisés et le récit construit une relation très forte et intéressante entre l'enfant (Jim Hawkins) et Long John Silver, très bien interprété, avec force roulements d'yeux et gros rires, par Robert Newton. Tout comme dans le roman de Stevenson, l'histoire tourne autour de ce terrible et sympathique truand, sans doute un des meilleurs personnages de pirates jamais inventé. Sans être un chef d'oeuvre, l'île au trésor produit par Disney (la premier film sans animation produit par Walt) est une adaptation fidèle et soigneuse, avec son lot de joies, de surprises et de terreurs.



Published on November 07, 2017 04:34
October 24, 2017
Le crabe-tambour – Pierre Schoendoerffer



Jean Rochefort est très bon dans le rôle du vieux commandant pas drôle du tout, les autres acteurs (Perrin, Rich, Dufilho que je découvrais) sont à la hauteur. Un très beau film.

On achètera une jonque et on rentrera à la voile ; quatre mois de mer. Après ça ira mieux.


Published on October 24, 2017 21:56
L'espionne du roi soleil - Annie Pietri

Dans ce roman, nous faisons donc la connaissance d'Alix de Maison Dieu qui, en plus d'avoir un nom qui envoie du bois, est une jeune fille audacieuse, très noble, très jolie, qui ajoute à tout ça le fait d'être une escrimeuse et une cavalière accomplie (merci les leçons du grand frère). Mais voilà que son papa meurt, que sa jumelle adorée part au couvent et que son oncle maléfique tourmente sa pauvre mère (la forçant à manger sa dot pour financer la préparation de leur hôtel particulier de Versailles ! Quelle horreur !).Dans l'espionne..., on aura des complots, des empoisonnements, des dettes de jeu, un passage par la Bastille, une lettre secrète cachée quelque part, un Roi-Soleil, une belle favorite, un perroquet... L'intrigue est dans le registre du mystère mélodramatique Grand Siècle, avec un twist final plutôt rigolo. C'est écrit vivement, l'autrice (j'essaie le terme) a une étagère longue comme un autobus de documentation sur le château de Versailles dont elle joue avec assez de légèreté. Quelques scènes sont très jolies (la scène du jeu, la lettre à la sœur enfermée...), d'autres étonnamment violentes (le méchant cogne fort sur la pauvre servante). Ca reste une littérature assez formatée, pas provocatrice pour un sou, mais amusante et bien faite.
Curieusement, au milieu de ce roman assez dense, se trouve un étrange passage où une pleine séquence de déguisement-infiltration-enquête-action au milieu du bas peuple (mais oui !) est maladroitement expédiée en un seul chapitre. L'éditrice/teur a demandé de couper pour alléger le roman de peur de charger les "jeunes lecteurs" ? Ou bien les auberges mal famées sentaient-elles moins bon que les allées de Versailles ?

Published on October 24, 2017 05:41
October 23, 2017
Au seuil du monde - Nathanael Dupré de la Tour

Curieusement, la partie la plus intéressante du livre est le "portrait du gyrovague", portrait sous un angle catholique du cadre hyper-connecté. La description de la jouissance à sentir sous ses pieds la moquette du bureau à cinq heures du matin est très juste. Les personnes ayant apprécié CLEER y retrouveront des sensations familières. Ceux qui parfois se droguent au travail corporate y apprendront à mettre des mots sur leur came. Reste un très curieux petit livre, ni roman, ni essai, à l'écriture très poétique et souvent brillante. J'aurais aimé qu'à partir de toutes ces impressions et ces pensées, l'auteur construise une fiction.

Published on October 23, 2017 05:11
October 5, 2017
Le train sifflera trois fois - Fred Zinnemann
Alors le marshall Kane se marie et s'apprête à quitter la ville, mais il apprend qu'à midi Miller sera de retour. Miller, qu'il a fait condamner et qui vient se venger et que trois copains sont venus attendre en picolant et en jouant de l'harmonica, et qui viendront l'aider à descendre Kane. Kane devrait s'en aller loin, loin, loin des ennuis mais une sorte de sens du devoir le pousse à rester, contre l'avis des habitants de la ville, contre l'avis de sa toute jeune et charmante épouse, contre tout bon sens.
Cecci et moi regardons quelques westerns classiques que nous ne connaissions pas, et celui-ci en faisait partie. C'est un classique pour une bonne raison: c'est super bien. Filmé au millimètre, avec une ambiance étrange, une histoire très simple et très forte (et très noire), et très bien joué par Gary Cooper, avec de beaux et surprenants seconds rôles féminins (une belle femme d'affaire mexicaine qui n'est pas un objet érotique dans un film des années 50... Pas mal).

Cecci et moi regardons quelques westerns classiques que nous ne connaissions pas, et celui-ci en faisait partie. C'est un classique pour une bonne raison: c'est super bien. Filmé au millimètre, avec une ambiance étrange, une histoire très simple et très forte (et très noire), et très bien joué par Gary Cooper, avec de beaux et surprenants seconds rôles féminins (une belle femme d'affaire mexicaine qui n'est pas un objet érotique dans un film des années 50... Pas mal).



Published on October 05, 2017 04:40
October 4, 2017
Point du jour - Léo Henry

Point du jour est un livre libre, dans sa forme, son univers, sa langue. De toutes les bouquins de Léo, peut-être le plus personnel.A lire en buvant un rye !
Ceux qui aiment les nouvelles par email, du même Léo H. : vous aimerez !Ceux qui aiment les textes autour de Yirminadingrad : oubliez toute prétention à coller à l'histoire du monde-tel-qu'on-le-connaît. Et vous aimerez aussi.Ceux qui n'aiment pas imaginer pour boucher les creux entre les histoires, ni se perdre dans des univers poético-bizarres où tout n'est pas clairement expliqué, vous pourriez être largués. Pourriez. Buvez un coup, suivez les traces de Bobi, elle s'en sort à tous les coups.

Published on October 04, 2017 03:04
October 2, 2017
L'arbre à bouteilles – Joe R. Lansdale


Published on October 02, 2017 21:59
Knie 2017
Voici mon billet marronnier : le froid arrive sur la Suisse romande, c'est le temps de la foire aux livres et des 24 heures de lecture à Romainmôtier et celui des premières soupes à la courge, et le moment où le cirque Knie passe dans la région. Chapiteau géant, affiches partout, caravane de dizaines de camions, transportant des centaines de personnes et d'animaux, Knie est comme une vague de paillettes et de spots colorés traversant la Suisse sur un trajet comme un manège, durant toute l'année et passant près de chez vous toujours vers la même période, une sorte de phénomène naturel, inévitable.
Nous sommes allés voir le spectacle, Waow, Rosa, Marguerite et moi et avons passé un très bon moment, avec les belles danseuses-acrobates de la troupe Bingo, le clown Housh-ma-Housh, le comique Cesar Dias avec son joli personnage de séducteur gominé et une scène de chanson déglinguée très marrante. Comme c'était Knie, il y avait de très beaux chevaux, une petite fille en scène avec un poney tellement mignon, un numéro d'enfants avec des chèvres que les filles ont adoré (je ne suis pas trop preneur de ces fantaisies fermières), une mise en scène de leurs chameaux de Gobi, mais aussi un tout jeune homme dans un très beau numéro de poste hongroise, avec deux chevaux noirs et dix chevaux blancs, qui a été un des clous du spectacle. Pour le reste, c'était du très bon niveau, mais du classique : Michael Ferreri sur un numéro virtuose de jonglage avec de petites balles blanches , un duo sur patins à roulettes tournoyant sur une plate-forme à trois mètres du sol (flippant...), deux numéros d'aériens assez kitsch : Jason Brügger en néo-Icare tout de blanc vêtu, et, dans une mise en scène bateau de très belles figures de sangles aérienne en couple par Valeriy Sychev et Ekaterina Stepanova. Jusque là on est dans du cirque international très classique, très technique, bien exécuté (waow !) mais sans aspérités particulières, ni dans le mauvais goût, ni dans l'émotion.
Deux numéros sont selon moi vraiment sortis du lot : celui de trampoline des frères Errani, par son énergie, sa musique, son rythme et la capacité de ces artistes de se renouveler tout le temps (ils font partie des permanents de Knie). Ce numéro de frimeurs ritals souriants et bondissants était très classique, mais réalisé avec joie et amour, et le trampoline est un agrès qui permet des effets circassiens très étranges de suspension aérienne (j'ai une hypothèse intérieure, mal formulée, qui dit que la beauté du cirque tient à des immobilités étranges dans des formes sans cesse en mouvement - comme les balles du jongleurs qui paraissent suspendues dans la lumière des spots quand le mouvement devient régulier).Le plus grand waow du spectacle, c'est la troupe Xinjiang, dans un numéro de pyramides humaines ahurissant, et surtout, dans une improbable composition graphique et physique à base de lassos, un très grand moment de cirque.

Nous sommes allés voir le spectacle, Waow, Rosa, Marguerite et moi et avons passé un très bon moment, avec les belles danseuses-acrobates de la troupe Bingo, le clown Housh-ma-Housh, le comique Cesar Dias avec son joli personnage de séducteur gominé et une scène de chanson déglinguée très marrante. Comme c'était Knie, il y avait de très beaux chevaux, une petite fille en scène avec un poney tellement mignon, un numéro d'enfants avec des chèvres que les filles ont adoré (je ne suis pas trop preneur de ces fantaisies fermières), une mise en scène de leurs chameaux de Gobi, mais aussi un tout jeune homme dans un très beau numéro de poste hongroise, avec deux chevaux noirs et dix chevaux blancs, qui a été un des clous du spectacle. Pour le reste, c'était du très bon niveau, mais du classique : Michael Ferreri sur un numéro virtuose de jonglage avec de petites balles blanches , un duo sur patins à roulettes tournoyant sur une plate-forme à trois mètres du sol (flippant...), deux numéros d'aériens assez kitsch : Jason Brügger en néo-Icare tout de blanc vêtu, et, dans une mise en scène bateau de très belles figures de sangles aérienne en couple par Valeriy Sychev et Ekaterina Stepanova. Jusque là on est dans du cirque international très classique, très technique, bien exécuté (waow !) mais sans aspérités particulières, ni dans le mauvais goût, ni dans l'émotion.



Published on October 02, 2017 11:51
September 29, 2017
24 heures de lecture



Published on September 29, 2017 01:42