Laurent Kloetzer's Blog, page 25
May 11, 2019
Je suis Providence – S.T. Joshi

Lovecraft m’est apparu comme un drôle de type, un « aristocrate » en décadence sociale, issu du meilleur milieu yankee de la petite ville conservatrice de Providence, qui se voyait comme un « gentleman du XVIIIème siècle », avec ses valeurs guindées, anglaises, façonné par une très forte influence familiale. Mais surtout Lovecraft était un inadapté complet à son époque, en tous cas à la société capitaliste et travailleuse des Etats-Unis du début du XXème siècle. Il aimait lire, écrire, se passionnait pour toutes sortes de sujets et prenait un temps fou à écrire des courriers et des essais destinés à des cercles minuscules. Le portrait est en fait assez familier : s’il avait vécu de nos jours, on l’aurait qualifié de geek ou de nerd, passant son temps à causer avec ses nombreux amis d’Internet à qui il est allé rendre des visites IRL dès qu’il a pu. Il apparaît aussi avoir été un excellent ami, généreux de son temps et de ses efforts (de son argent s’il avait pu…), ne laissant jamais une lettre sans réponse parce que cela aurait manqué de savoir vivre. Son œuvre est à la fois importante et anecdotique. Il a écrit assez peu, en définitive, même si ce qu’il a fait a été en général très bien fait. Il écrivait pour lui, selon ses valeurs, sans chercher à plaire aux éditeurs ni aux lecteurs, prenant ce travail au sérieux mais s’en moquant souvent. Il a vécu sobrement, mangeant peu et mal, s’intéressant peu aux femmes mais les traitant comme des égales. Un type un peu bizarre, mais gentil, et doué à sa façon. Je remercie cet autre geek obsessionnel qu’est S.T. Joshi de me l’avoir fait découvrir et mieux connaître.
Les écrivains qu’on pratique beaucoup deviennent des proches, des familiers, et occupent une place particulière dans notre cœur. On tisse avec eux des liens humains, à travers le temps et l’espace. On les retrouve dans leur œuvre, en relisant leurs histoires, comme on discute avec de vieux copains.
Je suis Providence est un bon livre, qui, tout en gardant intact l’émerveillement que son œuvre me procure, m’a permis de passer un peu plus de temps avec Lovecraft, un homme que j’aime bien, malgré ses défauts.Peut-être qu'en ce moment, j'aimerais un peu vivre comme il a vécu : écrire du courrier, voyager un peu, lire beaucoup, être un bon ami et, de temps en temps, comme une distraction personnelle et un peu secrète, essayer d'écrire une bonne histoire.
[Edit] Une excellente lecture du même livre chez l'ami Nebal. @Nebal : je t'aurais bien vu dans les années 1930 faisant partie du cercle de correspondants du Grand Papa Theobald.

Published on May 11, 2019 06:04
May 8, 2019
The Wild Bunch – Sam Peckinpah
Ce film a été vu dans le cadre d’un cycle domestique informel « faisons-nous une culture western ». Ca commence par une bande de braves soldats qui arrivent en ville. Ils sont virils et bien rasés. La ville est calme et tranquille. Des sales types les attendent sur le toit, en embuscade. Puis les soldats entrent dans la banque et… ces braves types sont en fait des bandits ! Et les sales types des chasseurs de primes ! Et après ça, ça défourraile à tout-va pendant quinze minutes, on ne sait pas qui sont les gentils ni les méchants, des innocents meurent, le combat est super sale et même un gentil spectateur blasé comme moi commence à se sentir un peu mal devant tant de sang et de violence.
Suit un film étonnant, une course-poursuite entre des bandits durs en affaire et des chasseurs de primes pas meilleurs qu’eux. L’écoeurement passe, on en vient à s’attacher à ces humains pas recommandables, aux paysages qui traversent, aux enfants et aux femmes qui les observent. Peckinpah film les visages, les silences, les suspensions, entre deux explosions de violence. Ça se terminera mal, certains essaieront de bien faire et mourront, d’autres se planqueront et s’en tireront. Les scènes d’action sont longues et produisent parfois de très belles images, d’un spectaculaire parfois dantesque.
Un films d’Hommes (avec des grosses voix, des dents gâtées et des odeurs de slips sales) mais qui s’attarde à montrer les femmes et les enfants voyant défiler (et devenant victime de) toutes ces violences. Les acteurs sont formidables (et pas glamour), les personnages excellents.
Un drôle d’alcool à boire. Une fois les premiers goûts passés, j’ai aimé.
Ici, une intéressante chronique de Roger Ebert qui a vu le film à sa sortie.

Suit un film étonnant, une course-poursuite entre des bandits durs en affaire et des chasseurs de primes pas meilleurs qu’eux. L’écoeurement passe, on en vient à s’attacher à ces humains pas recommandables, aux paysages qui traversent, aux enfants et aux femmes qui les observent. Peckinpah film les visages, les silences, les suspensions, entre deux explosions de violence. Ça se terminera mal, certains essaieront de bien faire et mourront, d’autres se planqueront et s’en tireront. Les scènes d’action sont longues et produisent parfois de très belles images, d’un spectaculaire parfois dantesque.

Un films d’Hommes (avec des grosses voix, des dents gâtées et des odeurs de slips sales) mais qui s’attarde à montrer les femmes et les enfants voyant défiler (et devenant victime de) toutes ces violences. Les acteurs sont formidables (et pas glamour), les personnages excellents.

Un drôle d’alcool à boire. Une fois les premiers goûts passés, j’ai aimé.

Ici, une intéressante chronique de Roger Ebert qui a vu le film à sa sortie.

Published on May 08, 2019 07:56
May 6, 2019
Harry Potter et la coupe de feu #1 – J.K. Rowling
Suite de mon exploration de Poudlard, source inépuisable de conversations amusantes à la maison ou sur le chemin de l’école. Je n’ai pas encore fini de le lire (ou plutôt de l’écouter - j’ai choisi la version audio pour celui-là). Je pourrai commencer la chronique de la même façon que la précédente: cette 4ème année à Poudlard va mal se passer. Voldemort est en maraude, Harry grandit et devient un peu con, le nouveau prof de défense contre les forces du mal est pittoresque. Business as usual.
J’ai l’impression toutefois que ce tome 4 marque un tournant, puisqu’il est aussi long que les deux précédents cumulés. On quitte le récit relativement ramassé pour un roman qui nous permet de passer du temps dans le monde des sorciers, racontant toutes sortes d’épisodes (la coupe du monde, la lutte d’Hermione pour La Défense des elfes de maison, les fâcheries de Harry avec ses amis) qui sont, au mieux, amusants, au pire ennuyeux. Comme le monde des sorciers ne m’intéresse pas tant que ça, je m’ennuie beaucoup. Je me demande si J.K. Rowling avait commencé à avoir du succès quand elle a proposé ce livre à son éditeur. Si c’est le cas, on voit bien que ce dernier n’a pas osé lui demander de faire des coupes. En même temps, j’imagine que ce temps passé dans Poudlard et dans ses alentours propose aux lecteurs fans un espace heureux et confortable. S’il y a des lecteurs fans dans le public, qu’en dites-vous ?

J’ai l’impression toutefois que ce tome 4 marque un tournant, puisqu’il est aussi long que les deux précédents cumulés. On quitte le récit relativement ramassé pour un roman qui nous permet de passer du temps dans le monde des sorciers, racontant toutes sortes d’épisodes (la coupe du monde, la lutte d’Hermione pour La Défense des elfes de maison, les fâcheries de Harry avec ses amis) qui sont, au mieux, amusants, au pire ennuyeux. Comme le monde des sorciers ne m’intéresse pas tant que ça, je m’ennuie beaucoup. Je me demande si J.K. Rowling avait commencé à avoir du succès quand elle a proposé ce livre à son éditeur. Si c’est le cas, on voit bien que ce dernier n’a pas osé lui demander de faire des coupes. En même temps, j’imagine que ce temps passé dans Poudlard et dans ses alentours propose aux lecteurs fans un espace heureux et confortable. S’il y a des lecteurs fans dans le public, qu’en dites-vous ?

Published on May 06, 2019 07:40
May 5, 2019
Vaiana, la légende du bout du monde – Ron Clements, John Musker
Nous avons regardé en famille ce « classique Disney » et avons passé un plutôt bon moment. C’est du travail de pro, lisse et bien fait, rien à dire. J’en ressors toutefois avec le sentiment d’avoir vu un film marquant la fin d’un monde. Certes, certains détails sont bien de notre époque : l’héroïne est une femme forte, la nature est omniprésente et le discours « écologique », le personnage masculin n’a pas une silhouette stéréotypée (il est gros, et fort, et cool) et tout ça n’est pas désagréable.
J’ai eu toutefois en le voyant l’impression d’être plongé dans une millième déclinaison du monomythe et, pire encore, que les auteurs en étaient conscients et faisaient des clins d’oeil au spectateur conscient. Le schéma de l’histoire est réduit au plus simple (départ/refus du départ, épreuves - le dieu sur la plage, le crabe géant, le monstre de feu, confrontation, retour à la maison), sans quasiment aucune justification narrative : par exemple l’héroïne part n’importe où sur l’océan et tombe sur Maui. Et pour bien marquer qu’on n’est pas dupe, la suite est une série de dialogues blagués avec plein de vannes entre notre jeune fille sérieuse et Mr Joker (Maui) qui lit l’histoire au second degré, commente le concept de la « princesse avec animal de compagnie débile », prévient quand les chansons vont arriver ou quand elle va lui tenir le discours poignant qui va le faire changer d’avis. (Et oui, il change d’avis. Et oui, il y a des chansons, qui sont carrément bof) A ce point de méta, j’ai eu le sentiment que le monomythe/broadway que Disney sert depuis La Belle et la Bête était en état de mort clinique.
Le film pour enfants à grand spectacle produit maintenant d’autre choses, soit graphiquement (Kubo et les deux ficelles ou les Indestructibles 2, vu l’été dernier et que j’ai oublié de chroniquer et qui maniait le discours méta bien plus habilement, quittant le monomythe pour le remplacer par la comédie d’action familiale), sans parler des chefs d’oeuvres japonais.
D’ailleurs, ce propos, le discours écologique montrant la nature/la mort de la nature/la renaissance par le pouvoir de la déesse de la fertilité est d’une incroyable lourdeur quand on le compare à la figure du Grand Cerf dans Princess Mononoké. Le scénario de Vaiana ne fait que transposer le schéma Bien/Mal sur Nature/Pollution, là où Miyazaki est bien plus subtil. Le film est incapable d’assumer le fait que la déesse de la fertilité reste porteuse de mort.

J’ai eu toutefois en le voyant l’impression d’être plongé dans une millième déclinaison du monomythe et, pire encore, que les auteurs en étaient conscients et faisaient des clins d’oeil au spectateur conscient. Le schéma de l’histoire est réduit au plus simple (départ/refus du départ, épreuves - le dieu sur la plage, le crabe géant, le monstre de feu, confrontation, retour à la maison), sans quasiment aucune justification narrative : par exemple l’héroïne part n’importe où sur l’océan et tombe sur Maui. Et pour bien marquer qu’on n’est pas dupe, la suite est une série de dialogues blagués avec plein de vannes entre notre jeune fille sérieuse et Mr Joker (Maui) qui lit l’histoire au second degré, commente le concept de la « princesse avec animal de compagnie débile », prévient quand les chansons vont arriver ou quand elle va lui tenir le discours poignant qui va le faire changer d’avis. (Et oui, il change d’avis. Et oui, il y a des chansons, qui sont carrément bof) A ce point de méta, j’ai eu le sentiment que le monomythe/broadway que Disney sert depuis La Belle et la Bête était en état de mort clinique.

Le film pour enfants à grand spectacle produit maintenant d’autre choses, soit graphiquement (Kubo et les deux ficelles ou les Indestructibles 2, vu l’été dernier et que j’ai oublié de chroniquer et qui maniait le discours méta bien plus habilement, quittant le monomythe pour le remplacer par la comédie d’action familiale), sans parler des chefs d’oeuvres japonais.

D’ailleurs, ce propos, le discours écologique montrant la nature/la mort de la nature/la renaissance par le pouvoir de la déesse de la fertilité est d’une incroyable lourdeur quand on le compare à la figure du Grand Cerf dans Princess Mononoké. Le scénario de Vaiana ne fait que transposer le schéma Bien/Mal sur Nature/Pollution, là où Miyazaki est bien plus subtil. Le film est incapable d’assumer le fait que la déesse de la fertilité reste porteuse de mort.

Published on May 05, 2019 07:38
April 17, 2019
Blow out – Brian de Palma
Dans ce thriller de Brian De Palma, un preneur de son pour film d'horreur venu faire une collection de bruits d'ambiance en pleine nuit est témoin d'un meurtre. C'est évidemment une référence explicite au Blow up d'Antonioni. Le personnage de Travolta est très bien et tout ce qui relève du jeu sur le son (le moment où le héros, jouant avec micro de mémoire, reconstitue les évènements, la reconstitution de ses gestes professionnels) et sur le cinéma (la séquence filmée à partir de photos de paparazzi) est très cool. Le film est excitant et vertigineux pendant environ les trois quarts de sa durée, puis il se perd dans une scène finale filandreuse et d'un mauvais goût époustouflant. Pas grave en soi, il suffit de la couper mentalement, mais ça fait retomber le film au rang d'une série B. réussie.




Published on April 17, 2019 14:15
April 12, 2019
Allmen et les libellules, et les dahlias, et la disparition de Maria
J'avais raconté ici ma découverte des aventures de Johann Friedrich von Allmen, dandy fauché et adepte d'un savoir vivre très vieille Europe. Ce qui devait arriver arriva, j'ai lu tous (je crois) les romans consacré par Suter à ce héros indolent et plutôt sympathique. Dans Allmen et les libellules (le premier de la série), on voit comment il passe de cambrioleur à enquêteur. Les amateurs de vases d'Emile Gallé apprécieront.Dans Allmen et les dahlias, il est question d'une vieille dame vivant dans un hôtel de luxe de Zurich et d'un tableau floral de Fantin-Latour disparu. C'est très chouette. Allmen et la disparition de Maria est la suite du précédent, jeu un peu risqué pour l'auteur qui reprend les personnages de l'autre histoire et leur refait faire un tour de manège. Je trouve qu'il s'en sort bien (la scène où le héros, très propre sur lui et très stylé, doit absolument retrouver la trace d'un objet jeté à la poubelle m'a bien fait rire) et ça se termine avec une certaine émotion. On s'amuse dans chaque histoire à voir Allmen jongler avec ses dettes et tricher pour maintenir son niveau de vie.Ces romans sont des romans-champagne. Sans prétention littéraires, charmants, pétillants, vite lus, joliment tournés.




Published on April 12, 2019 14:06
April 10, 2019
Shaun the sheep movie – Mark Burton et Richard Starzack
Animation en pâte à modeler, moutons rigolo et débiles, fermier aux lunettes pas très claires, bonjour vous êtes dans l'univers de Shaun le mouton. Problème: Shaun ce sont des histoires de cinq minutes, avec des moutons, des cochons, un chien et des guest stars (coq, chèvre, extra-terrestre...). Le film reprend les même et les balance à la ville. Et c'est super bien. Poétique, drôle, plein d'aventures et de plans tordus, drôle, tendrement satirique, et j'ai dit que c'était super drôle ? Shaun rules !(vu en VO sans sous-titres, j'ai tout compris)
En bonus : un petit article sur le design des personnages.
En bonus : un petit article sur le design des personnages.




Published on April 10, 2019 13:15
April 7, 2019
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban – J.K. Rowling
Lu dans la foulée de la chambre des secrets. Poudlard, année 3. Je vous surprends, si je vous dis que ça va encore être une année agitée ? Forces du mal en maraude, encore un nouveau professeur de défense contre les forces du mal (le meilleur de tous les temps, selon mes expertes maison). Harry découvre qu'il est une star victime d'un serial-killer version magique. Il y aura des mystères, des maraudes dans les couloirs, des inventions magiques amusantes, une intervention du board de l'école pour tenter de remplacer le directeur qui ne sait pas tenir sa maison, un procès pour un animal et un twist final pas mal. Je me suis amusé, mais ne suis pas sûr de lire la suite. Je trouve que c'est sympa mais que ça ne raconte pas grand-chose.


Published on April 07, 2019 13:08
April 5, 2019
Harry Potter et la chambre des secrets – J.K. Rowling
Je me suis mis à Harry-Potteriser pour le plaisir de pouvoir en discuter avec les enfants (et parce qu'elles ont reçu un Poudlard en Lego à Noël). J'avais lu le premier, à l'époque, je n'ai pas senti le besoin de le relire. Je résume l'histoire même si je pense que tout le monde l'a lu: deuxième année à l'école de sorcellerie pour Harry. Ca craint à Poudlard, une sorte de malédiction frappe les gens apparemment au hasard: on les retrouve pétrifés. Le prof de défense contre les forces du mal est un gugusse vendeur de best-sellers (mon personnage préféré), une prophétie se balade qui parle de l'héritier de Serpentard...
Ca se lit très bien, on tourne les pages et on arrive à la fin avant d'avoir eu le temps de dire ouf ! Ce tome-là date de l'époque où un éditeur pouvait encore faire faire des coupes à JKR, j'imagine. J'avais oublié un truc important au sujet de Harry Potter: c'est rigolo. Plein de magies absurdes et de seconds rôles un peu idiots qui ne sont là que pour faire des gags. Et la chute, et l'utilisation faite du carnet, est très bien. Je ne regrette pas la lecture.
Ca se lit très bien, on tourne les pages et on arrive à la fin avant d'avoir eu le temps de dire ouf ! Ce tome-là date de l'époque où un éditeur pouvait encore faire faire des coupes à JKR, j'imagine. J'avais oublié un truc important au sujet de Harry Potter: c'est rigolo. Plein de magies absurdes et de seconds rôles un peu idiots qui ne sont là que pour faire des gags. Et la chute, et l'utilisation faite du carnet, est très bien. Je ne regrette pas la lecture.


Published on April 05, 2019 12:56
April 4, 2019
Babylon Berlin
Suite à cet article, l'ami Léo nous a conseillé de regarder Babylon Berlin.En comptant les articles "séries" de ce blog, le lecteur comprendra que l'auteur de ses lignes n'est pas un grand amateur de ce type de fiction. Globalement, Cecci et moi n'aimons pas l'écriture feuilletonesque, les ventres mous narratifs et les acteurs qui ont trois expressions. Babylon Berlin n'a aucun de ces défauts.La première saison, huit épisodes, est formée d'une seul intrigue politico-policière complexe, située dans le Berlin de mai 1929. On y voit des communistes, des militaires, des boites de nuit, des travestis des deux sexes (ou plus), des pauvres, des riches. C'est très bien écrit, certaines scènes sont visuellement magnifiques (le zu Asche, zu Staub de l'épisode 2 ou bien la scène au bord de l'eau de l'épisode 6). Il y a plein d'idées, les acteurs jouent bien et parlent allemand (ben oui). Il y a des scènes de danse formidables (je ne sais pas si elles sont historiques, mais on s'en moque), des morceaux de bravoure à faire rêver n'importe quel MJ de Cthulhu (la scène commémorative chez les vétérans... le discours du chef des flics à ses troupes...)
Bref, c'est super, et si on n'avait pas joué récemment chez les fascistes italiens, ça nous donnerait envie d'aller faire un tour à Berlin dans les mêmes années.
Je suis fan de la figure toujours hallucinée de Gereon Rath
Et de Charlotte Ritter, sans doute un de mes personnages féminins préférés depuis longtemps.
Et même lui, je l'aime bien.
Bref, c'est super, et si on n'avait pas joué récemment chez les fascistes italiens, ça nous donnerait envie d'aller faire un tour à Berlin dans les mêmes années.




Published on April 04, 2019 12:09