Sylvain Johnson's Blog, page 37

December 12, 2012

Le premier chapitre du roman : L’esprit des glaces

 


Première partie


Walter


 


Chapitre 1


 


           Mon nom est Walter Johnson et la vie m’a souri dès l’instant où j’ai ouvert les yeux, le premier mars 1938. J’ai fait mon éducation dans les plus grands collèges et universités au pays. J’ai voyagé à travers le monde, futur héritier d’une immense fortune familiale. Je considère avoir été un enfant heureux, un adolescent comblé et un jeune homme incroyablement talentueux. Du moins dans le domaine des finances.


            Mon histoire commence réellement au cœur du mois de février 1972, alors que je fréquentais une jeune femme depuis près d’un an. La semaine précédente, je l’avais demandée en mariage, proposition qu’elle s’était empressée d’accepter, émue et en larmes.


            Alexandra était une jeune femme exceptionnelle. Bien que je fusse de seize ans son aîné, elle m’avait appris à aimer, m’avait enseigné le respect et l’abandon. Jamais une aussi belle créature n’avait foulé le sol de cette humble planète, j’en étais sûr, et les années n’ont rien changé à cela. Il ne faisait aucun doute qu’elle avait été façonnée par Dieu lui-même, avec un souci de perfection inégalé.


            J’avais fréquenté une pléiade de modèles, d’actrices et je visitais les soirées mondaines où le choix de partenaires, pour quelqu’un comme moi, ne manquait pas. Mais Alexandra était exceptionnelle, unique. Sa beauté n’était que la pointe de l’iceberg, parce qu’elle était aussi intelligente, généreuse, amusante, intense et intègre. Nous vivions un rêve. Je vivais le rêve.


            Je ne passais pas une seconde  de mes jours ou de mes nuits loin d’elle. J’étais incapable de me séparer de cette compagne parfaite que la vie m’avait offerte. C’était ironique, parce qu’avant elle je n’avais jamais cru à l’amour et avais maintes fois critiqué des amis ou connaissances dans des situations semblables.


            Je ne voudrais pas m’étendre inutilement sur la force de ce qui nous unissait et sur la beauté de notre union. Qu’il me suffise de dire qu’elle était toute ma vie et que plus rien d’autre ne comptait. L’argent, la célébrité et le contrôle de la fortune familiale n’étaient plus désormais que des détails, des éléments du quotidien qu’elle surpassait amplement.


            Nous avions décidé de quitter notre résidence de Détroit, en ce mois de février glacial, afin de nous rendre à New York. J’avais quelques affaires à y régler et Alexandra, naturellement, m’accompagnait. Une célèbre comédie musicale y était donnée, à laquelle elle pourrait assister.


            À cette époque, mon avion privé était un petit Cessna acheté à fort prix et qui avait la réputation d’être le meilleur sur le marché. L’appareil pouvait transporter six passagers et deux membres d’équipage. J’en étais très fier. Pour en prendre les commandes, j’avais engagé un pilote de grande expérience, retraité des vols commerciaux et médaillé de la Deuxième Guerre mondiale. À ma disposition jour et nuit, Steve était le type d’homme qui inspire confiance et respect.


            Nous sommes montés à bord très tôt le matin, avec tout juste quelques bagages, heureux et prêts à sabler le champagne. Le vol devait durer quatre heures et les conditions climatiques, malgré le froid intense qui sévissait, étaient idéales pour le voyage.


            Assis du côté gauche, près du hublot, je pouvais voir l’aile de l’avion et le paysage grandiose. Au bout d’un moment, Alexandra s’était blottie contre moi ; les quelques verres d’alcool consommés si tôt l’avaient rendue somnolente. Nous volions depuis deux ou trois heures quand je remarquai que nous ne survolions pas le paysage habituel, mais plutôt une série de montagnes imposantes, entourées d’une végétation dense. Le panorama était d’un blanc immaculé, recouvert de neige. Soucieux de ne pas déranger Alexandra, j’hésitais à me lever et à aller demander au pilote si, pour quelque raison, nous avions changé d’itinéraire : j’avais maintes fois volé et il n’y avait rien là d’exceptionnel.


            Toutefois, après une dizaine de minutes la curiosité l’emporta. Faisant de mon mieux pour éviter de réveiller ma partenaire, je parvins à quitter mon siège et me rendis à la cabine de pilotage. La porte était déverrouillée et le pilote me salua brièvement d’un geste de la main.


- Tout va bien, Steve ?


- Oui, monsieur Johnson. J’ai dût changer l’itinéraire, le temps se gâte à l’ouest.


            Je pouvais voir une sinueuse série de montagnes que des nuages sombres recouvraient en bonne partie. Mais plus loin, le ciel était limpide et d’une clarté éblouissante. Je contemplai le tableau de bord et tous ces instruments dont j’ignorais l’usage. Je questionnai le pilote à nouveau.


- Où sommes-nous ?


- Les montagnes Blanches, au New Hampshire. Je voulais éviter de devoir faire demi-tour.


- Est-ce que c’est une route…comment dire…sécuritaire ?


            Le pilote avait baissé les yeux sur ses instruments, enfoncé une touche et, se passant une main sur le front, pivota dans ma direction. J’avais perçu chez lui une brève hésitation à répondre, perception qu’il s’empressa de dissiper.


- Je n’ai jamais volé dans cette région, mais le climat et parfait, le ciel clair. On m’a donné le feu vert.


            J’approuvais d’un mouvement de la tête. Il m’était difficile d’imaginer tempêtes et turbulences alors que j’observais un ciel aussi beau. Le pilote n’avait pas terminé son explication.


- Ces montagnes, ce n’est rien du tout. J’ai survolé le ciel de Berlin dans un avion à la carlingue trouée de balles, alors qu’on me tirait dessus. J’étais le seul survivant de mon unité et au lieu de faire demi-tour, j’ai continué, ignoré les explosions autour de moi ainsi que le sang qui couvrait mes mains et mon visage.


             Je pouvais sans peine imaginer ce vol datant de la Deuxième Guerre mondiale, Steve m’ayant maintes fois raconté ses exploits.


- Alors si vous voulez savoir, monsieur Johnson, ce vol-ci c’est du gâteau.


            Je n’avais jamais douté de mon pilote, c’était moi qui l’avais engagé en raison de son expérience. Toujours fasciné par la beauté du paysage, je pris une dernière demi-minute afin d’observer le ciel, puis regagnai mon siège, me glissant discrètement à côté d’Alexandra, si belle avec sa longue chevelure blonde sur laquelle la lumière se reflétait par endroits. Elle dormait toujours. Ses yeux perçants, d’un vert émeraude scintillant, étaient pour l’instant clos. Sa peau était lisse et chaude, ses lèvres pleines et rosées, invitantes. J’étais comblé. Levant de nouveau mon regard vers le hublot, je sentis moi-même la fatigue me gagner. L’alcool n’était pas l’unique responsable : nous avions pour habitude de passer la majeure partie de nos nuits à fréquenter bars et clubs privés, ou alors à faire l’amour jusqu’au petit matin. L’intensité de notre relation n’avait pas encore diminué, peut-être même avait-elle plutôt augmenté.


            Je me réjouissais silencieusement du calme de ce vol sans histoire. L’espace d’une seconde, je vis mon reflet sur la vitre du hublot, qui me renvoya l’image d’un homme souriant. Cette vision fut très brève, toutefois, car je vis du coin de l’œil un éclair, une masse filant en sens inverse, rapide comme un projectile.


            L’idée d’un missile m’effleura l’esprit.


            Puis, une fraction de seconde après cette réflexion, un choc puissant secoua l’appareil, suivi aussitôt d’un son sourd et intense qui ressemblait fort à une explosion. La secousse nous bouscula avec une violence inouïe. Au travers du hublot, je regardai en direction de l’aile qui aurait dû se trouver sur la trajectoire de cette chose. Il n’y avait plus d’aile ! Il n’en restait qu’un moignon fumant, sans flammes visibles.


            Mon cœur cessa de battre et mon sang se figea; alors qu’Alexandra remuait et qu’un air de panique se dessinait sur son visage, je sus que nous allions mourir. Cette pensée atroce envahit mon esprit, occultant toute autre réflexion. Reprenant mes sens, j’offris à Alexandra un sourire que j’espérais rassurant.


-   Walter, qu’est-ce qui se passe ?


J’étais incapable de lui répondre. Paralysé, je ne pouvais articuler la moindre phrase. Devant mon silence, elle hurla à nouveau sa question, m’agrippant le bras avec force. L’avion piqua du nez et entama alors une chute horrible – le son de l’appareil plongeant vers le sol était terrifiant, assourdissant. Nous étions violemment secoués en tous sens par les tentatives désespérées du pilote pour le redresser.


      Serrant Alexandra dans mes bras, je voyais s’approcher à une vitesse folle le pic blanc et rocheux d’une montagne vers laquelle nous nous dirigeons tout droit.


      Il n’y avait plus de doute que nous allions nous écraser ; les bagages projetés contre les parois rebondissaient autour de nous, menaçant de nous blesser. Les cris de ma compagne retentissaient alors qu’elle se retenait à moi avec force, la tête enfouie dans mes bras.


      Je hurlai, voulant couvrir le tumulte.


-   Tiens-toi bien !


      Je fermai les yeux. Il n’y avait rien d’autre à faire.


-   Je t’aime Alexandra…


      L’impact fut monumental.


 


 Pour vous procurez la suite :


Visitez le site des librairies indépendantes du Québec : L’Esprit des glaces


Le site des Éditions Porte Bonheur : L’esprit des glaces


 


 


 



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Published on December 12, 2012 16:55

December 6, 2012

Êtes vous prêt pour la fin du monde ?

 


Non, mais sérieusement, êtes-vous prêt pour l’imminente fin du monde?


Vous y croyez ou non?


Depuis que j’ai la conscience du monde qui m’entoure, il y a eu plusieurs occasions où on prévoyait la fin du monde. Que ce soit le passage d’une comète près de la Terre, un astéroïde menaçant, les prédictions illisibles et incompréhensibles de Nostradamus, le passage à l’an 2000, des codes bibliques déchiffrés qui nous indiquaient la date fatidique. Les occasions n’ont pas manqué, les dirigeants de sectes religieuses ont eux aussi avancé des prédictions d’apocalypses finales, que ce soit la venue d’un messie, d’extraterrestres ou même d’une purge de la population venant d’un fléau quelconque.


Tout cela est bien beau, mais rien ne s’est produit. On a même survécu à de graves attentats terroristes, à des guerres au Moyen-Orient, à des Tsunamis, tremblements de terre et au réchauffement terrestre. Même l’élection de Pauline Marois n’a pas mis fin au monde tel qu’on le connait… enfin… pas encore!


Cette fois, il faut par contre prendre cette prédiction de fin du  monde au sérieux. C’est vrai, parce que tout le monde en parle et même le gouvernement américain à publier un article sur son blogue pour calmer la population et l’inciter au calme. Ce n’est pas un signe cela? D’habitude quand le gouvernement nous dit que les choses vont bien aller, c’est toujours le contraire qui se produit. Comme le dentiste qui nous murmure à l’oreille… vous verrez monsieur Johnson, vous ne sentirez rien… et misère que la douleur qui suivra est insupportable, vos cris étouffés par le sang qui ruisselle de votre bouche, des bulles se formant à la commissure de vos lèvres.


Ces mots sont les pires qu’on puisse prononcer… vous ne sentirez rien… mon œil!


Mais en fait, j’ai des indices, des évidences irréfutables que nous allons vraiment, finalement, irréversiblement subir une fin du monde et cela très bientôt.


C’est vrai, car quand on y pense bien, comment une civilisation qui a inventé le « blé d’Inde » ou les épis de maïs peut-elle se tromper?… Pensez-y… le blé d’Inde c’est sacré!!! Aucun festival ne serait le même sans les épluchettes et les dégustations de ce met délicieux.


Alors, j’ai lu quelques articles sur le sujet, pour me renseigner et pour savoir pourquoi on pensait que la fin du monde serait ce mois-ci. Certains avancent que la fin du calendrier d’une civilisation au savoir astronomique développé est un signe? Le calendrier maya se termine, toujours selon certains, à cette date fatidique qui approche.


Curieux, je me suis rendu sur mon calendrier de chez « Jean Coutu », planté sur le mur au-dessus de mon bureau de travail et j’ai observé ce dernier. Quelle ne fut pas ma consternation de constater que mon calendrier à moi, fait en Chine et aux pages recouvertes de beaux paysages exotiques, se terminait le 31 décembre 2012. Il n’y avait même pas de mois de janvier dessus.


Diantre!


C’est donc vrai!!!


La fin du monde est sur nous, elle nous guette et nous n’y pouvons rien.


J’ai toujours cru que ce ne serait pas un cataclysme, un évènement planétaire naturel, climatologique ou autres qui mettrait fin à notre civilisation. J’ai toujours suspecté que ce serait notre stupidité, notre besoin et désir de détruire ce monde qui nous entoure, ceux qui l’habitent.


Si les Mayas ont raisons, si notre fin approche, alors ce sera parce que nous en sommes responsables en tant que société consommatrice et destructrice.


Alors les amis, je dois y aller. Je dois allez couper un sapin vivant et inoffensif pour le placer dans mon salon, m’endetter pour acheter des gadgets importés d’usines du tiers monde où des enfants esclaves ont travaillés 15 heures par jour afin de les confectionné. Je dois faire rouler l’économie qui pollue, qui dévaste les paysages, qui pousse des races d’animaux magnifiques à l’extinction et qui remplit les dépotoirs de cochonneries qui prendront plusieurs générations avant de se désintégrer.


Les maudits Mayas, c’est à cause d’eux que notre monde s’en va au diable… moi qui recycle mes cannettes de Pepsi et de Budweiser, qui aide la couche d’ozone en faisant du covoiturage et qui donne mon 10 $ à Centraide chaque année.


Maintenant, cet article m’a donné le goût écouté « Les mystérieuses citées d’or »…


 


P.S : croyez-le ou non, j’ai entendu quelqu’un avancer l’argument du « blé d’Inde »… Je n’en revenais tout simplement pas.


 


 



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Published on December 06, 2012 08:55

December 5, 2012

Lecture de “Nocturne” de Jonathan Reynolds



 


Nocturne




 


Nocturne de Jonathan Reynolds.


 


L’auteur :


Jeune auteur originaire de Sherbrooke, Jonathan Reynolds est un passionné des littératures de l’imaginaire. Co-fondateur de la maison d’édition Les Six Brumes, il a publié à ce jour plus d’une douzaine d’ouvrages, en plus d’un nombre impressionnant de nouvelles dans diverses revues spécialisées.


 


Le livre :


Ce fut un immense privilège pour moi de faire partie du Salon du livre 2012 de Montréal en tant qu’auteur. L’un des évènements marquants de ma présence dans cette foire annuelle de la littérature fut le plaisir de rencontrer Jonathan Reynolds, écrivain talentueux et très généreux.


Je me suis procuré son dernier roman « Nocturne » paru aux Éditions Porte-bonheur. Il m’a honoré d’une dédicace…que j’apprécie beaucoup.


Il y a deux semaines, j’ai été sévèrement ravagé par une inflammation de la muqueuse nasale communément nommée le rhume d’homme, un virus des plus dévastateurs, un mal terrible qui m’a laissé dans un état comateux et végétal près de la mort. C’était le festival du mucus, une chorégraphie élégante d’éternuements, de toussotements et de plaintes affaiblies au cœur de mon agonie. Quelle tristesse!!


Dans les bas-fonds sombres et irréversibles de ce fléau incurable, j’ai décidé de lire « Nocturne », espérant survivre les quelques jours pénibles qui s’annonçaient.


« Nocturne » est une réédition très réussie des éditions Porte-Bonheur.


 


Voici ce que l’éditeur nous en dit :


Hommage aux slashers – films d’horreur pour adolescents dont Wes Craven est le réalisateur culte –, Nocturne est un récit qui suit à la lettre tous les codes du genre.


« Serrant les dents, l’Ombre lève son long couteau. La lame glaciale s’enfonce dans cette nuque qui tremble, agitée de convulsions. Lentement. La pointe de l’arme déchire la gorge, termine son parcours à l’avant, ressort par le cou. Un flot de sang émerge, se répand sur la victime qui se tord de souffrance. Son cri se perd dans le silence. Telles les feuilles mortes, la jeune femme va embrasser le sol, baignant dans une mare de sang.

Son propre sang. »


 


Ce que j’en pense: 


Avec « Nocturne », j’ai retrouvé ce que j’aime dans l’écriture de Jonathan Reynolds. Tout d’abord, le suspense, il nous tient en haleine du début à la fin. On ne sait pas trop où on s’en va… on perd les repères habituels qui nous guident. Les personnages nous sont bien présentés, ils deviennent rapidement familiers et il est facile de mettre des visages de notre passée sur ces derniers. Le réalisme de l’existence de ces adolescents m’a bien plu.


Le récit est construit de façon à nous surprendre, à déjouer nos premières impressions.


L’action se déroule à Innstown – une ville partagée entre deux idéologies qui s’opposent. Tout d’abord celle qui croit au besoin de la nouveauté architecturale et économique, au détriment de ce que la deuxième idéologie protège, c’est-à-dire l’intégrité historique de cette ville. C’est un combat de longue date entre deux factions quelque peu fanatiques.


Une force étrange, nommée l’ombre, vagabonde dans cette ville. Créant un climat de méfiance, d’angoisse et d’une certaine morosité. Nous sommes loin de la banlieue plaisante et joyeuse. L’automne est d’une grisaille qui s’infiltre dans le récit et dans l’esprit des personnages.


Les jeunes que nous découvrons dans l’histoire sont des adolescents typiques… Ou presque. On s’attache à certains, on déteste d’autres. Mais ce qui est certain, c’est que tout le monde à son petit secret, tout le monde doit parfois mentir pour conserver l’illusion de cette amitié qui les unit. Mais le mensonge s’effrite, les choses finissent toujours par se savoir et par blesser.


Comme dans les bons films de « slashers », les évènements vont dégénérer et les actions se suivre les unes après les autres. L’auteur à bien réussi à développer ses personnages sans négliger le moindre d’entre eux… ils ont tous un rôle à jouer.


Jonathan n’a pas peur de la violence, sans être grossier et ses descriptions sont très appréciées d’un amateur de film et livres d’horreurs.


J’ai préféré la première partie de l’histoire, même si dans la deuxième les surprises se succèdent. Nous apprenons enfin le pourquoi des choses. Avec habileté, l’auteur nous entraine dans le cœur de ce qui se trame dans cet endroit. Ainsi, nous revivons des éléments de la première partie, mais d’un autre point de vue, avec des retours en arrière.


Le mystère plane jusqu’à la fin et mes amis, même si on me donnait une maison toute neuve à Innstown, il n’est pas question pour moi d’y aller… non merci.


Et quelle surprise j’ai eue en découvrant ce qu’était vraiment « Nocturne »!


Alors bonne lecture les amis, avec Jonathan Reynolds, c’est l’Halloween à longueur d’année…


 


Site de l’écrivainJonathan Reynolds


Site de l’éditeurLes éditions Porte-Bonheur


Pour se procurer« Nocturne » — c’est ici!


 


 


 



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Published on December 05, 2012 09:36

Lecture de « Nocturne » de Jonathan Reynolds



 


Nocturne




 


Nocturne de Jonathan Reynolds.


 


L’auteur :


Jeune auteur originaire de Sherbrooke, Jonathan Reynolds est un passionné des littératures de l’imaginaire. Co-fondateur de la maison d’édition Les Six Brumes, il a publié à ce jour plus d’une douzaine d’ouvrages, en plus d’un nombre impressionnant de nouvelles dans diverses revues spécialisées.


 


Le livre :


Ce fut un immense privilège pour moi de faire partie du Salon du livre 2012 de Montréal en tant qu’auteur. L’un des évènements marquants de ma présence dans cette foire annuelle de la littérature fut le plaisir de rencontrer Jonathan Reynolds, écrivain talentueux et très généreux.


Je me suis procuré son dernier roman « Nocturne » paru aux Éditions Porte-bonheur. Il m’a honoré d’une dédicace…que j’apprécie beaucoup.


Il y a deux semaines, j’ai été sévèrement ravagé par une inflammation de la muqueuse nasale communément nommée le rhume d’homme, un virus des plus dévastateurs, un mal terrible qui m’a laissé dans un état comateux et végétal près de la mort. C’était le festival du mucus, une chorégraphie élégante d’éternuements, de toussotements et de plaintes affaiblies au cœur de mon agonie. Quelle tristesse!!


Dans les bas-fonds sombres et irréversibles de ce fléau incurable, j’ai décidé de lire « Nocturne », espérant survivre les quelques jours pénibles qui s’annonçaient.


« Nocturne » est une réédition très réussie des éditions Porte-Bonheur.


 


Voici ce que l’éditeur nous en dit :


Hommage aux slashers – films d’horreur pour adolescents dont Wes Craven est le réalisateur culte –, Nocturne est un récit qui suit à la lettre tous les codes du genre.


« Serrant les dents, l’Ombre lève son long couteau. La lame glaciale s’enfonce dans cette nuque qui tremble, agitée de convulsions. Lentement. La pointe de l’arme déchire la gorge, termine son parcours à l’avant, ressort par le cou. Un flot de sang émerge, se répand sur la victime qui se tord de souffrance. Son cri se perd dans le silence. Telles les feuilles mortes, la jeune femme va embrasser le sol, baignant dans une mare de sang.

Son propre sang. »


 


Ce que j’en pense: 


Avec « Nocturne », j’ai retrouvé ce que j’aime dans l’écriture de Jonathan Reynolds. Tout d’abord, le suspense, il nous tient en haleine du début à la fin. On ne sait pas trop où on s’en va… on perd les repères habituels qui nous guident. Les personnages nous sont bien présentés, ils deviennent rapidement familiers et il est facile de mettre des visages de notre passée sur ces derniers. Le réalisme de l’existence de ces adolescents m’a bien plu.


Le récit est construit de façon à nous surprendre, à déjouer nos premières impressions.


L’action se déroule à Innstown – une ville partagée entre deux idéologies qui s’opposent. Tout d’abord celle qui croit au besoin de la nouveauté architecturale et économique, au détriment de ce que la deuxième idéologie protège, c’est-à-dire l’intégrité historique de cette ville. C’est un combat de longue date entre deux factions quelque peu fanatiques.


Une force étrange, nommée l’ombre, vagabonde dans cette ville. Créant un climat de méfiance, d’angoisse et d’une certaine morosité. Nous sommes loin de la banlieue plaisante et joyeuse. L’automne est d’une grisaille qui s’infiltre dans le récit et dans l’esprit des personnages.


Les jeunes que nous découvrons dans l’histoire sont des adolescents typiques… Ou presque. On s’attache à certains, on déteste d’autres. Mais ce qui est certain, c’est que tout le monde à son petit secret, tout le monde doit parfois mentir pour conserver l’illusion de cette amitié qui les unit. Mais le mensonge s’effrite, les choses finissent toujours par se savoir et par blesser.


Comme dans les bons films de « slashers », les évènements vont dégénérer et les actions se suivre les unes après les autres. L’auteur à bien réussi à développer ses personnages sans négliger le moindre d’entre eux… ils ont tous un rôle à jouer.


Jonathan n’a pas peur de la violence, sans être grossier et ses descriptions sont très appréciées d’un amateur de film et livres d’horreurs.


J’ai préféré la première partie de l’histoire, même si dans la deuxième les surprises se succèdent. Nous apprenons enfin le pourquoi des choses. Avec habileté, l’auteur nous entraine dans le cœur de ce qui se trame dans cet endroit. Ainsi, nous revivons des éléments de la première partie, mais d’un autre point de vue, avec des retours en arrière.


Le mystère plane jusqu’à la fin et mes amis, même si on me donnait une maison toute neuve à Innstown, il n’est pas question pour moi d’y aller… non merci.


Et quelle surprise j’ai eue en découvrant ce qu’était vraiment « Nocturne »!


Alors bonne lecture les amis, avec Jonathan Reynolds, c’est l’Halloween à longueur d’année…


 


Site de l’écrivainJonathan Reynolds


Site de l’éditeurLes éditions Porte-Bonheur


Pour se procurer« Nocturne » — c’est ici!


 


 


 



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Published on December 05, 2012 09:36

November 28, 2012

Article dans l’infos-dijon – Sylvain Johnson, un romancier canadien amoureux de Dijon

 


Voici l’article de l’infos-dijon du dimanche 18 novembre 2012


C’est une longue histoire entre la capitale des Ducs de Bourgogne, ambassadrice outre-atlantique de la France et le romancier québécois Sylvain Johnson. Primé pour son texte Le Cartel de Dijon lors de l’opération « La Bataille des 10 mots » en mars 2011 puis collaborant avec la rédaction dijonnaise de la revue Freaks Corp., l’auteur travaille aujourd’hui dans un collectif franco-québécois de huit écrivains nommé « Les Fossoyeurs de Rêves ».


Infos-dijon.com : Il y a un peu plus d’un an, vous avez été primé lors de l’opération de « La Bataille des 10 mots », on vous a retrouvé aussi au sommaire de la revue Freaks Corp, deux initiatives créées à Dijon. Une amitié transatlantique est née grâce à Internet avec des artistes bourguignons. D’où vous vient cet amour de la France et de Dijon en particulier ?


Sylvain JOHNSON : « J’ai grandi en entendant parler de la Bourgogne. Dans le petit village québécois où je résidais, une grande partie de l’économie était basée sur le tourisme et en particulier sur la visite de nos cousins français. J’ai donc ainsi pu découvrir avec joie et surprise la culture francophone riche et colorée de la France. J’étais abasourdi par la gentillesse et l’intelligence des gens que je rencontrais. Leurs qualités culinaires ont servi plus d’une fois à remplir mon estomac… Qui n’a jamais gouté de cuisine française n’a jamais bien mangé, je vous le garantis ! La fameuse moutarde de Dijon est un condiment incontournable sur nos tables. La France demeure toujours le centre mondial de la culture francophone et ce fut avec joie que j’ai commencé à lire de plus en plus de livres venant de ce pays que je rêve toujours de visiter. Ma découverte d’une association dijonnaise et de son magazine Freaks Corp., ainsi que le concours des dix mots ont été des éléments essentiels à ma carrière. Freaks Corp. fut une véritable rampe de lancement et je me suis lié d’amitié avec certains des membres de l’organisation ».


Votre roman est une fiction très réaliste… Effectivement, le passage où Thomas se remémore la disparition de son petit frère alors qu’ils jouaient ensemble au bord d’une voie ferrée nous rappelle en France le drame de Montigny lès Metz*.

Connaissiez-vous cette affaire ? Vous inspirez vous des faits divers ?


« C’est la première fois que j’entends parler de cette histoire et cela me donne des frissons juste à y penser. J’espère que cette énigme sera résolue dans un futur proche et que les familles trouveront les réponses qu’ils cherchent pour vivre leur deuil en paix.

Je ne m’inspire pas consciemment de faits divers ou réels, ce sont des images mentales ou des évènements que j’imagine qui remplissent mes romans. Des scénarios qui prennent naissance dans mon esprit malade ».


Dans Le Tueur des Rails, vous avez un regard critique sur la société actuelle. Une scène qui se déroule dans un bar de nuit est particulièrement savoureuse : « Il y avait beaucoup de jeunes femmes dévoilant leurs attributs, entourées d’hommes salivant et participant à cette loterie humaine, dans l’espoir de remporter le gros lot sexuel » (p.26). La suite est encore plus éloquente quant à la bestialité de l’homme.

Pensez-vous que l’homme est un animal comme les autres ?


« Pour être franc, je crois que l’homme est le plus bas échelon dans l’éventail des créatures vivantes. Il suffit de voir ce que nous sommes en train de faire à ce monde d’une beauté incroyable. Depuis la nuit des temps, nous envahissons des territoires, éliminons des populations entières pour notre profit. Regardez ce que nous avons fait aux indigènes vivants dans les Amériques, l’esclavage des gens de couleurs et les conséquences du troisième Reich. Nous avons cette manie de convoiter, d’abuser ou de détruire tout ce qui est beau. Observez aussi ce qui se passe avec les populations animales de certaines régions qu’on qualifie d’indésirables, comme les loups. Des méthodes barbares d’éliminations afin de préserver quoi? Un territoire qu’on leur a pris de force?

Oui, nous sommes une race horrible, mais disons qu’il y a de l’espoir ».


 
«J’ai vécu des moments

difficiles que je préfère oublier»



Dans votre roman, le lecteur a l’impression constante de marcher sur un fil… cet effet est du a son incapacité à s’attacher aux personnages principaux : Thomas étant à la fois victime et prédateur, Lilly trop borderline et agissant de manière souvent dangereuse. Du coup, cette instabilité renforce l’intégrité du tueur en série aux yeux du lecteur. Une conséquence voulue n’est-ce pas ?

Et vous, si vous étiez un de vos personnages, lequel seriez vous et pourquoi ?



« En effet, même si Thomas et Lilly sont au début les victimes dans cette histoire et le tueur des rails un monstre crapuleux, on découvre à mesure qu’on avance dans le récit qu’il existe des zones d’ombres où les personnages évoluent. Des zones où ils sont à la fois bons et mauvais, troublés et normaux. Je ne crois pas aux personnages tout blancs ou tout noirs comme dans les histoires de Disney.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que Sheridan, le tueur des rails, est le véritable héros de cette histoire, l’élément qui connecte Lilly et Thomas. Sans lui, cette histoire n’existerait pas.

Malheureusement, si j’étais un de mes personnages (Dieu m’en préserve), je serais Thomas. J’ai vécu des moments difficiles que je préfère oublier. L’écriture m’a sauvé, comme la vérité au sujet de son petit frère sauvera Thomas ».


 


Beaucoup de français s’étonnent quand ils reviennent de votre beau pays, de l’indépendance des femmes québécoises. On retrouve cette évolution rapide de la condition féminine dans Le Tueur des Rails. On note la différence entre la mère de Thomas, une femme au foyer complètement aliénée par son mari, et Lilly qui veut « n’avoir plus jamais à se reposer sur d’autres pour assurer sa subsistance » (p.72). Alors l’égalité Homme-Femme au Québec, un mythe ou une réalité ?


« En tant que peuple, les Québécois ont fait beaucoup de chemin depuis les années soixante-dix. Depuis que nous nous sommes libérés de l’étau catholique qui contrôlait presque tout. Les femmes se sont libérées, mais c’est toujours un monde d’homme. L’inégalité des salaires en est la preuve. La perception erronée que c’est à la femme de s’occuper des taches ménagères et d’être une bonne petite servante est toujours là. En particulier chez les quarante ans et plus.

Les jeunes femmes sont plus libres, mais la société américaine qui sert souvent de modèle nous écrase avec l’image de la femme Barbie à la sexualité essentielle. Le sexe vend et avec ce sexe, c’est la dégradation de l’identité féminine. La femme devient un objet, il faut maigrir à en être malade, suivre une mode malsaine et plaire aux hommes.

Parfois, on se croirait à l’âge médiéval ! ».


 


Votre second roman L’Esprit des Glaces vient de sortir, comment avez-vous aborder son écriture ?


« J’ai écrit une première version de l’Esprit des glaces il y a plusieurs années. Je l’ai ensuite abandonnée. Cette version antérieure est vraiment différente du roman actuel. Il m’a fallu deux autres réécritures presque complètes pour être satisfait. Ce fut un long travail d’écriture, s’étalant sur au moins quatre ans. Mais j’en suis très fier. Et mon éditeur m’a grandement aidé de ses conseils ».


 
«Le mal existe et nous

le côtoyons tous les jours»



On retrouve dans vos deux romans l’idée d’un Mal absolu, ancestral et insidieux. Il se transmet à travers les âges ou à travers « la mémoire du tueur » (p.137) La seule manière d’échapper à son contrôle semble être une forme d’acceptation voir de soumission à son sort. Par bien des aspects, ce sujet nous rappelle la tradition chamanique ou l’inconscient collectif cher à Carl Gustav Jung. Le rêve apparaît d’ailleurs comme une clef primordiale pour comprendre le sens de notre comportement. Croyez-vous aussi que nous portons individuellement chacun l’héritage de l’humanité ?


« Tout à fait. Nous avons en nous la mémoire des tueurs qui nous ont précédés. Nous avons perdu la capacité de ressentir ces souvenirs ancestraux. Le mal, ce n’est pas un tueur sadique ou une chose millénaire qui vit sur un sommet ensoleillé. Le mal, il est en nous, nous sommes ce mal. Non pas en tant qu’individu, mais en tant que collectivité, que société moderne. Dans notre esprit, nous détenons la clé de notre évolution et pour certains, cette clé peut servir à ouvrir la porte et le mal est alors libre de proliférer. Le meurtre, le viol, tout cela vit en nous et pour la plupart restera caché à jamais.

Le mal existe et nous le côtoyons tous les jours ».


En France, où peut-on se procurer vos ouvrages ?


« Pour l’instant, mes livres ne sont disponibles qu’en ligne. Le site de mon éditeur est un endroit idéal pour en faire la commande. (http://www.editionscram.com/porte-bonheur)

En plus de la version papier de mon livre, il est possible d’en faire l’acquisition en version numérique. C’est un achat instantané très simple et qui permet de recevoir mon livre en fichier en quelques minutes. De partout dans le monde. (http://vitrine.entrepotnumerique.com/publications/15217-le-tueur-des-rails)

La plupart des sites de ventes de livres québécois proposent « Le Tueur des rails ». Mon second roman « L’Esprit des glaces » sera disponible d’ici quelques semaines.

Je suis aussi à la recherche d’un éditeur français – alors n’hésitez pas à me contacter ! ».


 


Propos recueillis par

Sarah HUBERT-MARQUEZ

Site de l’infos-Dijon : Infos-dijon




Site de l’auteur : http://sylvainjohnson.wordpress.com/

Site de l’éditeur : www.editionscram.com/porte-bonheur/


 


 



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Published on November 28, 2012 12:10

November 21, 2012

Lecture de “Valse Macabre” de Guy Bergeron

 


Le roman “Valse macabre” de Guy Bergeron – dans la série des CLOWNS VENGEURS !


 


 


 


Qui est Guy Bergeron ?


(Tiré de Wikipedia.fr)


Guy Bergeron est un auteur québécois de genre fantastique ou fantasy. Son premier roman, L’Orbe et le croissant, est pubié par les Éditions Arion en 2006.


Les Éditions Porte Bonheur l’ont réédité, puis édité les deux tomes suivants formant “La Trilogie de L’Orbe”. Il a ensuite écrit une deuxième trilogie “L’héritière de Ferrolia en 2010. Sa dernière oeuvre, Coeur de givre, est parue en avril 2011.


 


Qu’est-ce que la série des Clowns vengeurs :


Les clowns vengeurs : une formidable série de science-fiction qui met en scène les Odi-menvatts, ordre secret de tueurs à gages, désignés sous le nom macabre de clowns vengeurs.


Pourchassés par le gouvernement légitime, assimilés à une faction rebelle à l’autorité gouvernementale, les clowns vengeurs exercent leur mission avec une rare dévotion, revêtant leurs sordides habits et leur terrifiant maquillage de clowns avant d’exécuter les victimes qui leur ont été désignées.


Une série à multiples mains, qui regroupe les plus talentueux auteurs issus de différents genres ( science-fiction, fantasy, etc..), qui prêtent, avec un plaisir communicatif, leur plume à ce grand projet, tout droit sorti de l’esprit de l’auteur d’Arielle Queen, de Soixante-Six et de Wendy Wagner…


 


Petite introduction :


Premièrement, je tenais à vous dire que j’ai rencontré Guy Bergeron au Salon du livre de Montréal cette année et que j’ai même eu l’immense plaisir de partager sa table pour une séance de signature. J’en suis très heureux, son expérience et sa grande générosité en font un être particulier et sensible. J’ai écrit cette critique avant de le rencontrer et n’ai rien changé à cette dernière, si ce n’est ces quelques mots d’introduction.


Encore une fois, merci Guy de m’avoir accepté à votre table.


 


Ce que j’en pense :


J’avais entendu parler de Guy Bergeron en tant qu’écrivain très prolifique dans le fantastique et la science-fiction. J’avais aussi lu un de ces romans et adoré ce qu’il faisait. Alors quand j’ai découvert qu’il écrivait un livre pour la série des clowns vengeurs, j’ai tout de suite voulu m’en emparer afin d’en faire la lecture. Il faut dire que son écriture m’avait plu et que son talent ne faisait aucun doute.


 Dès les premières pages, j’ai tout de suite été surpris par ce roman. Je l’ai trouvé sombre, complexe et je dirais quelque peu tordu. C’est une facette de l’auteur qui m’a vraiment surpris. Sa photographie nous montre un homme souriant, d’apparence normale et sans indices de démences ou d’aliénations mentales. En fait, il semblait trop calme pour avoir conçu un personnage aussi tordu que celui de son clown vengeur.


J’ai adoré les deux protagonistes principaux de cette histoire. Son clown vengeur est, disons le honnêtement, quelque peu troublé, pour ne pas dire qu’il lui manque quelques boulons. Il a d’importants problèmes de comportements. Il est un exemple de personnage qui me fascine, par sa folie et sa complexité, par la profondeur de ce qui se trame dans son cerveau. En lisant le livre, je pouvais facilement voir son personnage évoluer, le voir glisser dans l’obscurité et pratiquer son métier inhabituel.


On y retrouve une suite d’actions tout à fait imprévisibles qui nous tiennent en haleine. On s’attend à tout moment à ce que ces personnages déraillent et c’est un des attraits du livre. Que de suivre des personnages sans savoir comment ils vont réagir, ce qu’ils vont faire. J’aime être surpris par les histoires que je lis, qu’on me conduise hors des sentiers battus.


L’auteur exploite agréablement la fragilité humaine et cela dans les deux camps ennemis. En fait, j’ai vu dans ce roman l’utilisation de thèmes comme le racisme, la discrimination. L’ambigüité de personnages qui sont bons ou mauvais, qui ne sont peut-être que le reflet de leur société et de leurs croyances.


L’écriture, le style et le vocabulaire sont aussi à la hauteur des romans précédents de la série et de l’auteur. C’est un livre de qualité que j’ai grandement aimé.


Bravo aux Éditions Porte-bonheur et Michel Lévesque pour ce projet commun.


Et dire que deux autres romans de la série s’en viennent… Préparez-vous… ce n’est pas fini!!


 


Liens Internet:


Vous pouvez découvrir Guy Bergeron sur son site web : Guy Bergeron auteur


Vous pouvez aussi découvrir sa page facebook : Romans fantastique – Guy Bergeron


Le site facebook des Clowns vengeurs : Les Clowns vengeurs


L’éditeur de la série des Clowns : Porte Bonheur


Vous pouvez aussi lire l’article intéressant et complet de l’écrivain Dominic Bellavance sur l’histoire des Clowns vengeurs : Le blog de Dominic Bellavance


Ma rencontre avec Guy Bergeron au Salon du Livre de Montréal.


 


 


 



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Published on November 21, 2012 18:31

Lecture de « Valse Macabre » de Guy Bergeron

 


Le roman « Valse macabre » de Guy Bergeron – dans la série des CLOWNS VENGEURS !


 


 


 


Qui est Guy Bergeron ?


(Tiré de Wikipedia.fr)


Guy Bergeron est un auteur québécois de genre fantastique ou fantasy. Son premier roman, L’Orbe et le croissant, est pubié par les Éditions Arion en 2006.


Les Éditions Porte Bonheur l’ont réédité, puis édité les deux tomes suivants formant « La Trilogie de L’Orbe ». Il a ensuite écrit une deuxième trilogie « L’héritière de Ferrolia en 2010. Sa dernière oeuvre, Coeur de givre, est parue en avril 2011.


 


Qu’est-ce que la série des Clowns vengeurs :


Les clowns vengeurs : une formidable série de science-fiction qui met en scène les Odi-menvatts, ordre secret de tueurs à gages, désignés sous le nom macabre de clowns vengeurs.


Pourchassés par le gouvernement légitime, assimilés à une faction rebelle à l’autorité gouvernementale, les clowns vengeurs exercent leur mission avec une rare dévotion, revêtant leurs sordides habits et leur terrifiant maquillage de clowns avant d’exécuter les victimes qui leur ont été désignées.


Une série à multiples mains, qui regroupe les plus talentueux auteurs issus de différents genres ( science-fiction, fantasy, etc..), qui prêtent, avec un plaisir communicatif, leur plume à ce grand projet, tout droit sorti de l’esprit de l’auteur d’Arielle Queen, de Soixante-Six et de Wendy Wagner…


 


Petite introduction :


Premièrement, je tenais à vous dire que j’ai rencontré Guy Bergeron au Salon du livre de Montréal cette année et que j’ai même eu l’immense plaisir de partager sa table pour une séance de signature. J’en suis très heureux, son expérience et sa grande générosité en font un être particulier et sensible. J’ai écrit cette critique avant de le rencontrer et n’ai rien changé à cette dernière, si ce n’est ces quelques mots d’introduction.


Encore une fois, merci Guy de m’avoir accepté à votre table.


 


Ce que j’en pense :


J’avais entendu parler de Guy Bergeron en tant qu’écrivain très prolifique dans le fantastique et la science-fiction. J’avais aussi lu un de ces romans et adoré ce qu’il faisait. Alors quand j’ai découvert qu’il écrivait un livre pour la série des clowns vengeurs, j’ai tout de suite voulu m’en emparer afin d’en faire la lecture. Il faut dire que son écriture m’avait plu et que son talent ne faisait aucun doute.


 Dès les premières pages, j’ai tout de suite été surpris par ce roman. Je l’ai trouvé sombre, complexe et je dirais quelque peu tordu. C’est une facette de l’auteur qui m’a vraiment surpris. Sa photographie nous montre un homme souriant, d’apparence normale et sans indices de démences ou d’aliénations mentales. En fait, il semblait trop calme pour avoir conçu un personnage aussi tordu que celui de son clown vengeur.


J’ai adoré les deux protagonistes principaux de cette histoire. Son clown vengeur est, disons le honnêtement, quelque peu troublé, pour ne pas dire qu’il lui manque quelques boulons. Il a d’importants problèmes de comportements. Il est un exemple de personnage qui me fascine, par sa folie et sa complexité, par la profondeur de ce qui se trame dans son cerveau. En lisant le livre, je pouvais facilement voir son personnage évoluer, le voir glisser dans l’obscurité et pratiquer son métier inhabituel.


On y retrouve une suite d’actions tout à fait imprévisibles qui nous tiennent en haleine. On s’attend à tout moment à ce que ces personnages déraillent et c’est un des attraits du livre. Que de suivre des personnages sans savoir comment ils vont réagir, ce qu’ils vont faire. J’aime être surpris par les histoires que je lis, qu’on me conduise hors des sentiers battus.


L’auteur exploite agréablement la fragilité humaine et cela dans les deux camps ennemis. En fait, j’ai vu dans ce roman l’utilisation de thèmes comme le racisme, la discrimination. L’ambigüité de personnages qui sont bons ou mauvais, qui ne sont peut-être que le reflet de leur société et de leurs croyances.


L’écriture, le style et le vocabulaire sont aussi à la hauteur des romans précédents de la série et de l’auteur. C’est un livre de qualité que j’ai grandement aimé.


Bravo aux Éditions Porte-bonheur et Michel Lévesque pour ce projet commun.


Et dire que deux autres romans de la série s’en viennent… Préparez-vous… ce n’est pas fini!!


 


Liens Internet:


Vous pouvez découvrir Guy Bergeron sur son site web : Guy Bergeron auteur


Vous pouvez aussi découvrir sa page facebook : Romans fantastique – Guy Bergeron


Le site facebook des Clowns vengeurs : Les Clowns vengeurs


L’éditeur de la série des Clowns : Porte Bonheur


Vous pouvez aussi lire l’article intéressant et complet de l’écrivain Dominic Bellavance sur l’histoire des Clowns vengeurs : Le blog de Dominic Bellavance


Ma rencontre avec Guy Bergeron au Salon du Livre de Montréal.


 


 


 



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Published on November 21, 2012 18:31

November 20, 2012

Le Salon du livre de Montréal – novembre 2012

 



 


Le Salon du livre de Montréal 2012.


Le Salon du livre est terminé et quelle expérience ce fut! Quatre jours de purs plaisirs et de rencontre extraordinaires.


De pouvoir discuter de mes romans avec de futurs lecteurs fut vraiment le point culminant de ce salon du livre. Il importe peu de savoir combien de livres nous vendons dans un tel évènement, car le plaisir c’est de partager les histoires que nous avons inventées avec ceux et celles que nous rencontrons.


De pouvoir finalement serrer la main à ces autres écrivains que nous respectons et nous découvrons en même temps est aussi quelque chose de remarquable.


Je tiens à remercier tous ceux qui sont venus m’encourager au Salon du livre, tous ceux qui ont pris le temps de s’arrêter à ma table pour discuter, prendre des signets ou même acheter mes livres. Ce fut un plaisir et un honneur pour moi d’être sur place.


Merci à Guy Bergeron, Valérie Larouche, Jonathan Reynolds, Mathieu Fortin et Pierre Lavigne pour vos conseils, votre soutien et les bons moments passés ensemble.


Alors, on se revoit bientôt?


Je l’espère bien.


 


 



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Published on November 20, 2012 14:52

November 1, 2012

Présentation des Fossoyeurs de Rêves – John Steelwood

 


 


Les Fossoyeurs de Rêves est un groupe littéraire composé d’auteurs rebelles et fous de fantastique, bien décidés à faire parler d’eux.


« Ici, nous n’enterrons pas les rêves, nous les exhumons pour les livrer à nos lecteurs. Ce sont parfois des rêves virant au cauchemars, mais ils sont toujours pleins de fantaisie. Nous touchons à tous les genres de l’imaginaire… »


Les Fossoyeurs de Rêves sont : John Steelwood, Sklaerenn Baron, Sabine Chantraine Cachart, Romain Billot, Sylvain Johnson, Pierre Brulhet, Guillaume Guike Lemaitre et Gäelle Dupille.


 
 
 

Qui est John Steelwood ?
 
 

“Je me nomme John Steelwood et je suis un pseudo. Je suis né en 1991, mais je suis plus âgé, car je ne suis qu’un succédané d’humain. Celui qui m’a crée préfère se cacher dans l’ombre et observer le monde. Il m’a laissé cette tâche d’écrire des histoires horrifiques, des récits où trembler ne suffit pas pour calmer ses peurs. Armé de ma hache, je débite les corps dans mes histoires, je raconte la vie telle qu’elle est, cruelle, sans pitié et souvent, l’impossible surgit pour saisir le lecteur aux épaules et l’entraîner dans les geôles de l’enfer.
Je vénère Lovecraft et King, j’aime me délecter des écrits de Barker et de Koontz et je n’ouvre jamais un livre de Musso – trop peur. Que dire de plus sur moi si ce n’est que j’écris tous les jours. J’écris depuis longtemps, et je continuerai tant que mes mains le permettront. »
 
 
L’homme de sang
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
Ce premier volume pose les bases d’un personnage hors normes. À l’intérieur, le lecteur découvrira trois amis d’enfance confrontés à leur destin. Pour commencer, il y a Julien et les sautes d’humeur de sa compagne, Catherien, Alcoolique et adultérine. Puis, il y a Paul dont la vie se dissout à coups de drogue ; un voyage en voiture verra son existence prendre une tout autre direction. Pour terminer, le lecteur rencontrera Bastien. Une explosion dans un laboratoire transformera à jamais son avenir. Son organisme subira une mutation sans précédent, plongeant Bastien malgré lui dans la peau de celui que l’on nommera « L’homme de sang ». En compagnie de Rachelle, il entamera une nouvelle vie.
 
 
Pour connaitre toutes les nouvelles de John Steelwood :
 
Son blog : http://johnsteelwood.wordpress.com/
 
Pour vous procurez son livre chez l’éditeur : L’homme de sang
 
 
 
 



Classé dans:Les Fossoyeurs de Rêves
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Published on November 01, 2012 09:25

October 31, 2012

Il ne sert à rien de divaguer sur le passé…à moins qu’il ne vienne frapper à votre porte…

 


Walter Johnson était dans cet avion qui s’est écrasé dans les montagnes du New Hampshire.


Sa jeune épouse morte dans l’accident, qu’il a dû enterrer sous un amas de pierres. Le riche financier s’en est sorti, non sans avoir dû payer le prix.


Il a perdu l’usage de ses jambes, mais pire est le marché diabolique qu’il a passé avec une chose millénaire, aussi vieille que l’humanité. Une chose au cœur de glace.


Un marché qui lui aura permis de survivre.


Il est revenu du sommet enneigé de cette montagne, mais n’est plus qu’un vieil homme brisé.


Car près de 40 ans se sont écoulés.


De longues années de solitude, de folie et de regret.


Il ne sert à rien de divaguer sur le passé, à moins que ce passé ne revienne le hanter. Qu’il vienne un jour frapper à sa porte.


Alors, sa vie misérable deviendra un enfer.


Tout cela parce qu’il a passé un marché avec L’Esprit des glaces.


 


 



 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 


Bientôt disponible : Aux Éditions Porte-Bonheur


ou : Chez Archambault


Venez me rencontrer au Salon du Livre de Montréal du 14 au 17 novembre 2012


 


 


 



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Published on October 31, 2012 12:22