Sylvain Johnson's Blog, page 27

April 12, 2014

Les Racines du Mal – Neuvième partie – Le réveil du Cantalou.

Important :


« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »


Mountain-House-desktop-PC


Réal Bonin.

Auvergne, Cantal, France.

Réal ouvre les yeux au moment où un jet de bile fumant quitte sa bouche, éclaboussant son corps nu, recouvert de sang séché et de fluides pour l’instant indéterminés. Le jeune homme gémit, tout en roulant dans la substance qu’il vient de répandre. Ses sens nouvellement éveillés explosent en une série de perceptions violentes. Tout d’abord la douleur, qui fait craquer ses articulations et semble vouloir remodeler la structure interne de son corps. Ensuite, les odeurs écœurantes qui l’assaillent, le faisant vomir à nouveau. La clarté l’incommode aussi, comme s’il émergeait d’un long séjour au cœur des ténèbres, ses yeux non habitués aux rayons solaires qui pénètrent l’endroit.


Il est couché à même le sol froid, sur le dos, la respiration rapide et sifflante. C’est une épreuve qui n’a rien de nouveau pour lui et il sait trop bien que l’unique remède, c’est le temps, son corps s’ajustant à sa forme humaine originale. Une chaleur réconfortante se répand en lui et il se détend, tourne la tête afin d’observer avec curiosité l’endroit où il se trouve. Malgré le désordre dans la pièce, il reconnait l’intérieur de ces petites chaumières à flanc de montagnes, souvent habitées par des bergers, des montagnards reclus et à la mine patibulaire. C’est en fait le genre de logis qu’il possède lui-même. Quelques pièces d’ameublements renversés ou brisés occupent la superficie réduite. La pièce vandalisée est dans un désordre complet. Le sol est couvert de débris, allant d’éclats de vaisselles à des livres aux pages éparpillés.


Il reste ainsi un moment, ne se redressant qu’une fois calmé, et toute douleur estompée. Sa nudité révèle un corps parcouru de plaies, de cicatrices récentes ou anciennes et d’une légion d’ecchymoses qui commencent déjà à disparaître. D’ici une heure, sa peau ne portera plus aucune trace de son expédition nocturne. Trouvant appuie au mur sur lequel il s’adosse, il prend un moment afin d’examiner l’unique pièce de la résidence avec un regard empreint de lucidité. Rien ne sors de l’ordinaire, une table de cuisine, des chaises et un lit étroit sont renversés, un canapé projeté contre le mur s’est disloqué, ses différentes pièces retenues par le tissu qui le recouvre. Une forte luminosité pénètre par une petite fenêtre non loin de la porte. Aucun appareil ménager électrique n’occupe le domicile, un large poêle à bois servant probablement à cuisiner et chauffer la pièce occupe tout un coin sur sa gauche.



Debout, Réal fait un pas et aperçoit ainsi quelque chose qui bloque la porte d’entrée, entrouverte. Un pas est suffisant pour qu’il découvre une paire de jambes nues. Deux autres pas l’en approchent et il repousse la porte, laissant entrer la chaude lumière du jour. Au sol, le corps d’une jeune femme, le vêtement déchiré et la peau lacérée, gît sans tête. Elle est petite, les lambeaux qui la recouvrent témoignent de la violence dont elle a été victime. Un mauvais pressentiment s’empare de lui et revenant dans la pièce, il se met à chercher, à fouiller les documents au sol, les débris éparts. Quelques secondes suffisent pour trouver une photographie dans un cadre éclaté, sur laquelle un homme âgé et une jeune femme sourient. L’image glisse de la main du jeune homme horrifié, puisqu’il connait cette personne. La belle Sarah, fille du vieux Normand. Il se retourne vers le corps inanimé, une douleur atroce vrillant dans son crâne. Il l’avait croisé au village, quelques jours plus tôt.


Réal ferme les yeux et se retient contre le mur, tentant de repousser la culpabilité, de nier la folie de ses actions. Il n’y peut rien, sa vie tout entière s’est déroulée avec la peur de blesser les gens qu’il aime, ceux qui lui sont chers. C’est en partie la raison de son exil.


Il doit quitter cet endroit au plus vite, et c’est avec un courage renouvelé que le jeune homme enjambe le corps, sans le regarder, sans penser à ce qui a pu arriver à la tête manquante. La porte s’ouvre en silence et il se retrouve dehors, un paysage qu’il connaît très bien l’accueille. Il est au centre d’une profonde gorge, entourée de montagnes escarpées et tout près d’un ruisseau gonflé par les fontes des neiges venant des sommets. Le grondement possède une qualité sonore qui le calme davantage. Le paysage pittoresque est d’une grande beauté, si ce n’est des multiples corps démembrés qui gisent sur le sol autour de la cabane. L’herbe est jonchée de membres coupés, d’objets et d’armes ayant appartenu aux soldats.


Dans le ciel, au-dessus de lui, quelques charognards volent en cercle, mesurant leurs chances de se repaître. Selon la position du soleil, il doit être près de neuf heures, tout au plus.


Réal s’avance dans la plaine macabre, zigzaguant entre les corps démembrés, jusqu’à en trouver un dont l’habillement semble être en bon état. Du pied, il retourne le cadavre et jugeant de la taille du soldat, décide de le dévêtir. Il enfile ensuite les vêtements, un peu étroit en raison de sa musculature, mais il devra s’en contenter.


Après un dernier coup d’œil vers la cabane et une pensée pour la belle Sarah, il prend la route, désireux de placer la plus grande distance entre lui et ses poursuivants. Parce que d’autres viendront, il est en convaincu.


***


Réal marcha durant deux heures avant de croiser une route principale qui zigzaguait dangereusement entre les pics rocheux de la région. Avec ses pantalon et t-shirt kaki, il ressemblait à n’importe quel amateur de randonnée pédestre, pouvait ainsi facilement passer inaperçu. La chaleur du jour était tombée avec une insistance presque dérangeante, l’exercice matinal le fit suer et c’est avec plaisir qu’il vit arriver une voiture sport toute noire. Il fit un geste de la main et l’engin s’immobilisa à ses côtés, glissant tout en grondant, révélant sa puissance. La vitre du côté passager était abaissée et Réal s’approcha afin de discuter avec le conducteur qui lui souriait.


- Tu vas où comme cela l’ami?

- Le plus loin possible, où allez-vous?

- Brive-la-Gaillarde, vous montez?


Réal ne se fit pas prier et monta dans la voiture. L’autre était vraiment baraqué, ses bras musclés impressionnants donnaient l’impression d’être sur le point de déborder du vêtement, un peu comme « Hulk » dans la fameuse série du début des années 80. Il se présenta en lui tendant une main puissante.


- George Hocfell. J’habite à Nantes, mais je suis de passage dans la région.


Réal hésita et préféra donner un faux nom. Il était trop tôt pour faire confiance à cet étranger.


- Roger Billet.


Les deux hommes hochèrent la tête d’un air entendu et le véhicule se mit en route avec un rugissement impressionnant de fauve déchaîné. Ils gardèrent le silence durant quelques moments, le conducteur manœuvrait la voiture avec une grande agilité, entamant les courbes sans ralentir. Réal profita de la concentration de George pour discrètement examiner l’habitacle. L’intérieur était d’une propreté maladive, une odeur de cuir neuf flottait. En fait, on aurait dit que c’était la première fois que le véhicule était utilisé. Le compteur n’affichait qu’une centaine de kilomètres, ce qui était peu pour une balade dans la région. Un mauvais pressentiment naquit dans l’esprit torturé du Cantalou. Quelque chose clochait avec cette bagnole et son occupant silencieux. Tout était trop propre, trop bien ordonné.


Du coin de l’œil, Réal vit que le conducteur n’avait rien manqué de son étude approfondie de l’habitacle, avait suivi son regard, ses mains se crispants sur le volant de la bagnole. George enfonça alors soudainement l’accélérateur, libérant la puissance du bolide sans avertir. Les deux hommes subirent la force centrifuge de la poussée, calée dans leurs sièges. Réal reporta son regard vers la route, c’était un réflexe de survie tout à fait naturel, cette voie asphaltée n’était pas faite pour une telle vitesse de propulsion. Son regard accrocha un pendentif accroché au rétroviseur, un petit briquet métallique avec deux lettres gravées dessus « SK ».



Le paysage défilait avec rapidité et Réal se détourna vers l’autre fou, dont les muscles du cou saillaient, ses bras semblaient sculptés dans des blocs de granit. Il voulut crier, mais n’y arrivait pas, chaque seconde qui passait les rapprochait d’un possible accident, d’une perte de contrôle pouvant s’avérer fatale.


Réal défit sa ceinture de sécurité, mit la main sur sa poignée et étudia les abords rocheux de la route. Sauter était hors de question, frapper le conducteur pouvait les envoyer tous deux dans un gouffre sans fin, vers une mort certaine. Un mouvement de l’homme, qu’il perçut du coin de l’œil, fut suivi par une douleur vive à la poitrine et son réflexe fut d’y poser la main. Une lame au manche boisée était plantée dans la chair sanglante, l’homme avait profité de sa distraction pour le poignarder.


Leurs regards se croisèrent, Réal surpris et blessé, l’autre aux yeux fous et vitreux, sous l’effet d’une substance pharmaceutique quelconque. Il souriait, tenant le volant d’une main et de l’autre, cherchait à remuer la lame déjà bien enfoncée dans le corps de son passager. La douleur était telle que Réal hurla, la vision soudain brouillée et son bras gauche se détendit, visant le nez du balèze qu’il éclata avec un craquement sec. Le sang fusa aussitôt et un grognement furieux de sa victime lui donna l’impulsion de frapper à nouveau. George reçut le coup de poing à la mâchoire et sa tête frappa la vitre de son côté, l’assommant presque. Le danger d’un accident ne leur importait plus, c’était comme si les deux protagonistes étaient impliqués dans un jeu mortel, ignorant leur survie individuelle.


Réal allait frapper à nouveau, mais le conducteur ensanglanté donna un rapide coup de volant démentiel vers la droite, propulsant la voiture dans le vide. Ils quittèrent la route et entreprirent un vol plané à une vitesse inquiétante. Les deux hommes furent soulevés de leurs sièges, en particulier Réal qui se retrouvait sans ceinture de sécurité, son crâne heurtant le plafond feutré.



La voiture toucha le sol, pour rebondir à quelques reprises dans un champ qu’elle labourait, sans trop ralentir. Le paysage devant eux défilait avec rapidité, l’étendue verte céda sa place à une suite de branches, d’arbustes et d’arbres qu’ils évitèrent de justesse. Mais leur chance était passagère. L’engin métallique percuta soudainement un obstacle sylvestre d’importance et la violence du choc les malmena. La tête de Réal percuta le pare-brise qui se fissura, son corps glissant hors de l’habitacle pour frapper l’immense tronc d’arbre, les éclats de verre déchirant son vêtement et entaillant sa peau.


Voiture

Un moment, tout paru d’une obscurité inquiétante, tout vacillait dans sa conscience. Il entendait des sons, des craquements, sans pouvoir les identifier, reconnaissant des odeurs d’essence et de fumée. Incapable de bouger, il tenta de rester éveillé, de ne pas sombrer.


Le conducteur avait conservé sa ceinture de sécurité et s’en était sorti sans trop de dégâts, si ce n’était le choc et une légère douleur au cou, quelques égratignures au visage, venant de la pluie d’éclats de verre. Réal entendit George qui grognait, un son métallique grinçant, et il comprit que l’homme s’extirpait de la voiture.


Il ne pouvait se permettre de rester immobile, il devait bouger, reprendre le contrôle de son corps meurtri. Réal tenta de remuer, d’abord les jambes, puis les bras. Rien ne répondait, une étrange vibration animait tout son être, une ondulation qui prenait naissance dans son esprit. Il était conscient de la douleur à sa poitrine, de blessures à sa tête. Le voile sombre qui masquait sa vision se retira finalement, laissant place à un amalgame de fumée, de métal tordu et une silhouette titubante qui contournait la voiture. Plus haut, il vit les pics rocheux et ce qui pouvait fort bien être la route, une ligne glissant dans le firmament.


- Putain!


L’autre hurla, crachant une salive rougeâtre, son pull maculé par l’hémoglobine. Il s’approchait et Réal parvint finalement à rouler sur le côté, juste assez pour réaliser que le manche du couteau figé dans sa poitrine n’était plus là. La lame gisait seule dans la chair, il serait difficile de l’en extirper. Le mouvement du jeune homme le fit glisser au sol, tombant du capot en accordéon sur lequel il s’était retrouvé. La chute le fit grimacer, alors que les souliers luisants du conducteur se plaçaient dans son champ de vision. Sans attendre, une botte vola pour se loger dans sa gueule, provoquant une explosion de douleur et l’éclatement de quelques dents, qu’il cracha en gémissant.


George l’agrippa par les cheveux, le traînant sans ménagement, conscient qu’il n’avait pas encore retrouvé le contrôle complet de son corps. Traîné à genoux, Réal tenta de se relever, le cuir chevelu protestant des gros doigts enchevêtrés et menaçant d’en extraire la racine. Son geste fut noté et un genou vint se loger dans ses côtes, décuplant sa souffrance et sa colère. La poigne s’était retirée et il chuta face première sur le sol rocailleux.


- Putain de Cantalou de merde!


Son agresseur s’éloigna vers un arbre mort au pied duquel de multiples débris témoignaient de tempêtes récentes. Il ramassa une large branche, lui conférant des airs de massue d’homme préhistorique. Avec difficulté, Réal parvint à rester à genoux, sans plus. La douleur dominait toutes les autres sensations. Le coup ne tarda pas, l’arme boisée le percuta à la tempe, se fracturant en une explosion de débris. L’écrivain roula sur le côté et pour la première fois, empreint de terreur et d’une douleur atroce, se demanda s’il allait mourir.


L’autre souriait, s’approchant de la voiture pour y ramasser une pièce métallique tranchante qui s’était détachée. Son crâne presque chauve était strié d’éraflures venant des éclats de verre, il respirait comme un taureau. Il s’approcha de Réal, qui maintenant ne pouvait plus bouger. Une fois à ses côtés, George cracha sur lui, avant d’ajouter :


- Elle te transmet ses salutations!


Au ralenti, Réal le vit soulever la pièce tranchante, elle se plaça entre lui et le ciel bleu, le soleil s’y refléta et le souffle de l’individu l’atteignit au visage. Il avait expiré avec force, un son rauque qui résonna avec l’écho de la vallée.


Le coup ne s’abattit pas, l’immobilité fut rompue par une masse sombre qui passa au-dessus de Réal, une autre sur sa droite qui glissa furtivement. George hurla dans le jour lumineux, son cri était à vous glacer le sang. La pièce qu’il tenait tomba devant Réal, maculé de sang. La silhouette musclée de son attaquant se retira, les choses rapides émettaient des grognements gutturaux, des plaintes montaient tout autour de l’écrivain agenouillé, dont les paupières s’alourdissaient.


Réal perdit connaissance, cédant à la douleur, la peur et la folie de cette journée.


À suivre…



Retour à la huitième partie


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Published on April 12, 2014 12:22

April 7, 2014

Le FDR John Steelwood en interview !

Originally posted on L'Imaginarius:


murmures

  Interview du

FDR John Steelwood,

à qui vous pouvez poser toutes vos questions dès à présent.


http://les-murmures.blogspot.ca/2014/04/anthologie-2014john-steelwood.html?showComment=1396912400953#c6697670820223852053


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Published on April 07, 2014 18:53

April 6, 2014

Le FDR Sylvain Johnson en interview dès minuit !

Originally posted on L'Imaginarius:


murmures

  A minuit pile, découvrez une interview de l’auteur Fossoyeur de Rêves

Sylvain Johnson

et posez-lui vos questions !


http://les-murmures.blogspot.fr/


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Published on April 06, 2014 15:22

April 4, 2014

Nouvelle interview interactive à lire dès ce soir, minuit

sylvainjohnson:

Retrouvez Gaëlle ce soir pour une séance de questions….


Originally posted on Gaëlle Dupille:


murmures

 

Dès minuit, retrouvez ma toute dernière interview et posez-moi vos questions sur le blog Les Murmures d’A.C. de Haenne V2.

http://les-murmures.blogspot.fr/


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Published on April 04, 2014 13:14

Lecture de 35MM de Christophe Collins

35MM



Qui est Christophe Collins:

Né en 1970, Christophe Collins a publié plusieurs romans fantastiques, d’aventures, et d’actions, à la fin des années ’90. Il a également touché au théâtre, au seul-en-scène, à la radio, à la télévision, à la critique littéraire ou encore à la poésie.

Depuis dix ans maintenant, sous le nom de Christophe Corthouts, il travaille avec Henri Vernes, sur les aventures romanesques de Bob Morane.


En 2011, il publie « L’Etoile de L’Est », la première enquête du Commissaire Sam Chappelle (avec deux « p ») de la Police de Liège. En 2012, « L’Equerre et la Croix », la seconde enquête de Chappelle est dans les librairies.


Avec 35 MM, il publie son premier thriller.


Résumé du livre : (Sur le site de l’éditeur) :

Un cadavre retrouvé dans la chambre froide d’un restaurant.  Un ancien agent du FBI, brisé par le passé. Des autorités locales aveuglées par le profit. Un tueur déterminé.


Vous pensiez avoir tout lu ? Vous vous trompiez.


Commentaire sur le livre :

Très belle couverture ! C’est la première chose que j’ai remarqué au sujet de ce livre numérique.


Lune-Écarlate est une de ces petites maisons d’édition à découvrir. Avec un catalogue en pleine expansion, ils nous offrent un choix divers de livres numériques dans de multiples genres. Ce n’est pas leur premier texte que je critique et probablement pas le dernier non plus.


« 35MM » est l’exemple parfait du polar à l’américaine écrit avec une touche française. Une recette à mon avis particulièrement réussie et qui m’a tenu captif de la première à la dernière page.


Qu’est-ce que « 35MM »? C’est une histoire qui se déroule dans une petite ville dirigée par des politiciens, disons corrompus, manipulateurs et prêts à tous pour assouvir leurs soifs de pouvoirs. Une petite ville qui me fait penser à celles dans lesquelles le grand Stephen King fait évoluer ses personnages. Coïncidence? Je n’y crois pas, l’auteur me semble trop tordu pour cela. On ajoute ensuite un flic en exil, au destin tragique et victime de ses angoisses les plus sombres. Parsemons le tout de quelques crimes mystérieux, des meurtres venant jeter de l’ombre sur un grand tournoi international de golf. Vous croyez que cela s’arrête là? Placez ici et là des personnages particuliers ou des références cinématographiques, culturelles, et vous obtiendrez un amalgame d’éléments qui saura vous captiver, vous faire sourire.


L’écriture de l’auteur s’apparente à celle des polars américains et un peu à celle de Maxime Chattam. On peut facilement imaginer Christophe Collins dans son bureau, une cigarette au bec, tapant sur une vieille machine à écrire dont il manque une ou deux touches.


Le roman est bien écrit, truffé d’éléments cinématographiques se rattachant à l’intrigue et que les amateurs de cinéma pourront suivre à leur propre rythme. Comme un jeu où l’on cherche les éléments de films oubliés, à déchiffrer l’intrigue en espérant des indices non dévoilés.


« 35MM » est un suspense noir, humoristique et sarcastique. On parvient à ne pas tomber dans les clichés, sans pour autant nous priver de clins d’œil amusants. L’auteur maitrise son genre et s’avère un bon conteur d’histoire.

Il a le souci des détails, tisse son enquête avec lenteur, nous faisant languir et nous surprenant à plus d’une occasion. C’est en fait un très bon roman, qui saura vous divertir.


Ma note : 8/10


Liens Utiles :

Site de l’auteur – Christophe Collins


Site de l’éditeur – Lune-Écarlate


 


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Published on April 04, 2014 07:39

April 2, 2014

Classement des ventes de mars 2014

Originally posted on L'ivre-Book:


Classement calculé selon les téléchargements d’ebooks effectués depuis notre boutique.


Livres payants :



L’appel du Great Auld Ane d’Aurélie Gisbert Couv Cthulhu A.Gisbert


He walked by night de Kane Banway

Le Testament de Galilée 1 – L’oeil de Sébastien Tissandier

L’autre dieu de Catherine Loiseau

The verb of life – Le Commandeur 1 de Michel Honaker


Livres gratuits :



A voyeur, voyeur et demi de ChocolatCannelle L'ivre des sens1 copie


Le Commandeur (sur les traces de…)

La première colonie de Gaëlle Dupille

Saga – Les Dits du Midgardr 1 de Manuel Essard

Kidnapping de Romain Billot

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Published on April 02, 2014 05:36

April 1, 2014

ePulp Fictions

Originally posted on L'ivre-Book:


detectiveNous sommes heureux de vous annoncer la création prochaine d’une nouvelle collection chez L’ivre-Book : “ePulp Fictions”.



Les Pulps étaient des magazines anglo-saxons bon marché présentant des fictions sur desWeird tales thèmes populaires (romance, fantastique, policier, science fiction…). Des écrivains comme Lovecraft, E.R. Burroughs, Raymond Chandler, Isaac Asimov, Dashiell Hammett… y ont fait leurs débuts.



Dirigée par Richard D. Nolane, cette collection accueillera en son sein la traduction d’auteurs anglo-saxons de la première moitié du XXème siècle.

Au programme : policier, fantastique, mystère, thriller, SF…

Vous pourrez y découvrir des auteurs tels que Lemuel de Bra, Philip Fisher Jr, Victor Rousseau, Ray Cummings, Guy Boothby, Achmed Abdullah, John D. Swain, George Allan England et Morgan Robertson…

Bref, que du bonheur !




Nous vous tiendrons bien entendu au courant des futures sorties.


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Published on April 01, 2014 17:57

March 26, 2014

Message Important des Éditions Long Shu Publishing

Tous les ans, de nombreuses maisons d’éditions procèdent à des appels à textes thématiques afin de réaliser leurs anthologies. Elles réalisent un travail remarquable. Bien sûr, la sélection est la règle et bien souvent, les anthologistes doivent faire des choix cornéliens. De nombreux textes sont rejetés, indépendamment de leur qualité, et peu importe les raisons. Certains de ces refus sont de bons textes qui méritent d’être publiés. C’est une partie d’entre eux que nous avons décidé de réunir dans une anthologie qui sortira tous les ans.


Ces anthologies sont réunies au sein de la collection Les anthos auxquelles vous avez échappé, clin d’œil à la 4e de couverture du magazine Charlie Hebdo.


Elles sont réalisées sous la direction de John Steelwood.


Cette collection a deux ambitions :



Donner une chance de plus à ces textes refusés d’exister.
Braquer les projecteurs sur des auteurs qui, à notre avis, méritent le détour.

Comment procédons-nous ?


Tout au long de l’année, John présélectionne les textes qu’il veut voir au sommaire de l’anthologie. En décembre, il prend contact avec les auteurs et leur demande de lui soumettre leurs textes. Nous effectuons alors une dernière sélection et en retenons 12. Cette année, il nous en manquait deux. Aussi nous avons décidé d’y adjoindre deux nouvelles inédites, écrites par John Steelwood et Alexandre Girardot. Les contrats d’édition sont ensuite envoyés aux auteurs. De début janvier jusqu’à la fin mars de l’année suivante, nous retravaillons et corrigeons ces nouvelles avec leurs auteurs. Enfin, nous fabriquons les versions numériques et imprimées de l’anthologie de l’année.


L’anthologie 2014

Anthologie 2014


 


Au sommaire :



Greg Hocfell
Isabelle Haury
Solenne Pourbaix
Sylvain Johnson
Francis Brenet
Romain Billot
Alexandre Girardot
John Steelwood
Gaëlle Dupille
Pat Isabelle
Bruno Pochesci
Frédéric Livyns

Au menu :


Des zombies, du fantastique, du satanisme, de l’horreur, de la science-fiction, de la terreur et du thriller.


Le lancement :


Du 2 au 13 avril prochain, Antoine Chalet (le blog Les Murmures d’A.C. de Haenne V2, membre du collectif de blogueurs Planète SF) publiera une chronique de chaque nouvelle ainsi qu’une interview de son auteur, au rythme d’une par jour. Vous pourrez alors venir dialoguer sur son blog avec l’auteur concerné. Nous vous transmettrons les liens au fur et à mesure de la publication des interviews.


L’anthologie 2014 sortira le 14 avril 2014.


C’est Philipe Mandilas, aka Mandy (illustrateur et co-fondateur de la maison d’édition Au Diable Vauvert) qui a réalisé l’illustration de notre couverture, et c’est Alexandre Girardot qui a réalisé sa maquette.



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Published on March 26, 2014 07:09

March 24, 2014

Lectures des nouvelles : Carte non valide et EMET

Je découvre, par l’entremise des éditeurs du numérique, le plaisir de lire des nouvelles littéraires. J’en ai maintenant plein ma tablette Android. Je lis dans l’autobus, dans la file d’attente au guichet du cinéma, au garage tandis que des mécaniciens s’affairent à réparer ma voiture. Je lis entre deux séances d’écritures, avant de me coucher, au réveil et en me rasant.


Les Éditions « L’ivre-Book » nous proposent ici deux textes tout à fait différents que je vous invite à découvrir, tout comme le reste de leur collection.


carte-non-valide


Carte non valide.

Résumé :


Le monde de Jennifer est un monde déshumanisé, envahi par les nouvelles technologies!

Toute une vie peut basculer à cause d’une carte magnétique. « Carte non valide » est comme un voyage de Jacques Tati au procès de Kafka. Absurdité de la modernité poussée à l’extrême… bientôt notre monde?


Commentaire :


C’est un petit texte agréable et bien écrit. Pour avoir passé plusieurs années à travailler dans de grosses compagnies, j’ai eu le bonheur de flirter avec le monde technologique des cartes d’accès, des entrées codées et autres systèmes de sécurité à n’en plus finir. La nouvelle nous propose d’aller un peu plus loin, de jouer avec le destin d’une travailleuse honnête, dans un univers qui se rapproche de la paranoïa. Existe-t-il un seul endroit où on ne nous filme pas? J’en doute parfois.

L’humour et le sarcasme de Fémi Peters s’intègrent au récit qui saura vous faire sourire, vous offrira la chance de regarder autour de vous et de vous questionner. Et si?


emet


EMET

Résumé :


Le professeur Delacour, historien négationniste, est persuadé que ce qui a été raconté sur les camps de concentration et sur les juifs est faux. Se rendant dans un musée québécois pour effectuer des recherches, il va rencontrer un étrange enfant qui changera sa vie à tout jamais.


Commentaire :


L’holocauste ou « Shoah » est un sujet tabou ou du moins sur lequel on ne rigole pas. C’est une des plus grandes tragédies humaines causées par un leader malade. Nous explorons ici une théorie que je n’avais pour ma part jamais entendue. Elle implique la non-existence d’un évènement d’une telle ampleur et il aura fallu un certain courage pour aborder le sujet dans un texte.

C’est une nouvelle indéniablement fantastique, une légende qui prend son envol dans un autre millénaire et qui débarque dans un musée montréalais. Il y a de ces vérités et mystères qu’il vaut mieux ne pas troubler.

Le texte est intelligent et l’auteur respecte les juifs et leurs croyances, tout en nous racontant une histoire comme je les aime.



Liens utiles pour vous procurez les nouvelles :


EMET


Carte non valide



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Published on March 24, 2014 11:58

March 22, 2014

Parution de l’Anthologie “En Dessous” chez Parchemins & Traverses avec ma nouvelle “Dans la merde jusqu’au cou”

Dix nouvelles dont une de votre humble serviteur.


Dans le merde jusqu’au cou” de Sylvain Johnson


en dessous


Description de l’anthologie:


Qu’est-ce qui se trame sous nos pieds ?


Pour sa neuvième anthologie, Parchemins et Traverses cède à l’ivresse des profondeurs, plonge aux tréfonds des abysses, explore les souterrains et entrailles de nos villes, et sonde les mystères des civilisations englouties.


Dix auteurs, dix nouvelles entre les jungles d’Asie et les glaces du Grand Nord, les chemins du Moyen-âge et la banlieue parisienne…


Sur les traces d’Ambre la punkette et de son prince sanguinole, de Minos le mineur d’après l’Apocalypse ou encore d’Anguta, le passeur du monde des morts….


 


Pour vous procurez l’Anthologie : Parchemins & Traverses


 


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Published on March 22, 2014 11:54