Sylvain Johnson's Blog, page 22
October 7, 2014
Confession d’un tueur.
Donner la mort fut d’une facilité déconcertante. La peur, le regret, la montée d’adrénaline et une forme d’excitation sexuelle jamais connue représentent une juste énumération de ce que j’ai ressenti. Le premier meurtre, mon baptême du sang, le sacrilège entre tous dans cette société aveuglée par des lois désuètes.
Qui sont-ils pour me dire quoi faire? Pourquoi veulent-ils que je réprime ces instincts humains qui sont en moi, qui me viennent de mes ancêtres et de leurs propres ancêtres?
N’ont-ils pas compris que la mort n’est qu’un acte logique et décent pour les membres de notre misérable race?
Tuer est un moyen de survivre, de dominer, de corriger les erreurs d’une nature trop généreuse. C’est nous, les humains effrayés de notre pouvoir sur la faune et la flore et consternés par notre destin destructeur, qui avons mis en place toutes ces lois impossibles à gérer.
Nous avions peur de notre potentiel.
Pourquoi dois-je tuer?
Pour vous montrer à tous que cette société fragile n’est qu’une utopie. Qu’adviendrait-il de nous si toutes les lois écrites dans le sang de nos pères étaient soudainement condamnées par notre race?
Éliminons les services policiers, l’armée, les lois et les codes de conduites. Empêchons les juges, les geôliers et les avocats de pratiquer leur métier. Arrêtons de condamner, de culpabiliser, de construire et élaborer des moyens pour diminuer ce que nous sommes. Prenons ces codes de lois, ces livres que nous idolâtrons pour les mensonges qu’ils contiennent et brûlons-les.
Ce qui vous empêche de tuer, de torturer, de dominer, de violer, de décapiter, de voler, de profaner, sont toutes ces maudites lois sur lesquelles je crache. Elles ne sont qu’une illusion.
Je tue parce que la mémoire de notre humanité est une mosaïque d’horreurs, de violence, de crimes impunis ou parfois célébrés.
Je tue parce que c’est en moi et en vous tous. Je me suis constitué une république libre, où les seules lois sont celles de la survie et de l’existence. En quelque sorte, je suis plus libre que vous ne le serez jamais.
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October 5, 2014
Lecture de « Malhorne — Le trait d’union des mondes » de Jérôme Camut.
Présentation :
J’aime bien les romans de Jérôme Camut et de Nathalie Hug. C’était toutefois ma première expérience de l’écriture de Camut en solo. « Malhorne – le trait d’union des mondes » est le premier tome d’une série qui compte 4 différents volumes.
« Il vient de la nuit des temps. Il a franchi la frontière qui sépare la vie de la mort. Et, aujourd’hui, le moment de la révélation est venu. Tout commence lorsque l’ethnologue Franklin Adamov découvre, au fin fond de l’Amazonie, une statue représentant un homme assis armé d’une épée. L’homme est de type européen, l’objet date du XVe siècle, et sur la garde de l’épée est inscrit un mot. “Malhorne”. C’est impossible… Pourtant, ce n’est que le premier indice. En effet, peu après, Franklin est contacté par une fondation appartenant à un riche financier, qui lui offre des moyens illimités pour résoudre cette énigme. Car le mystère s’épaissit : on a repéré une deuxième statue, absolument identique, à l’autre bout du monde… Qui se cache derrière ces monuments? Qui a laissé ces signes, et pourquoi? Alors débute une traque haletante, une quête initiatique à travers l’Histoire, les cultures et les religions du monde entier, dont l’enjeu est rien moins que l’immortalité »
Ce que j’en pense :
Je suis tombé sous le charme de Malhorne, une aventure extraordinaire et une suite d’énigmes mystérieuses. Le lecteur est transporté durant le récit à différentes époques de l’histoire, pour découvrir des personnages intéressants et très bien développés.
Avec sa plume d’expérience, son imagination riche en imagerie et son habileté à nous décrire les lieux visités, c’est tout un pan de l’histoire humaine que nous découvrons. L’aspect tragique d’une vie d’immortel fut exploité à maintes reprises, il suffit de penser à « Highlander », « Entretien avec un vampire » et plusieurs autres films ou livres. Mais avec Malhorne, l’auteur parvient à ajouter un vent de fraicheur à ce thème qui frôle la malédiction. Il suffit d’imaginer une immortalité qui nécessite un changement de corps et qui nécessite une suite de morts inévitables. On nous nourrit des éléments de la vie de Malhorne, de son histoire, et cela au compte-goutte à travers les chapitres, ce qui est une formule gagnante pour garder le lecteur en haleine.
C’est un roman que j’ai eu bien du mal à mettre de côté, bien qu’il soit plus volumineux que les livres que j’ai eu l’habitude de lire récemment. C’est un projet ambitieux et qui mérite d’être découvert.
Jérome Camut doit plaider coupable, coupable de me forcer à lire les autres tomes, parce que je veux savoir ce qui va arriver, qui est vraiment Malhorne, et comment tout cela va se terminer. Les thèmes du récit sont tout aussi nombreux que les vies du personnage principal. Morts, deuils, immortalité, amour, tragédie, espoir… une liste sans fin.
Un gros 9/10, sans réticence.
Citation :
« Quand ça m’est tombé dessus, j’étais un salopard. Les vies ne m’ont pas épargné. Je suis revenu dans des peaux pas toujours ragoûtantes. J’ai été un assassin, un violeur. J’ai abandonné presque toutes mes familles, sans aucune espèce de remords… Je suis resté longtemps un salopard. Allez savoir, d’ailleurs, si je n’en conserve pas quelques traces. »
Page 535
Lien utiles:
Site officiel de Jérôme Camut.
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October 2, 2014
Envie de découvrir un extrait de la novella « Le Magicien » ?
Publié initialement sur Gaëlle Dupille :
Vous souhaitez télécharger un extrait de ma novella « Le Magicien » ?
Rien de plus facile. Pour découvrir mon hommage au mythe lovecraftien du Cthulhu, rendez-vous sur le lien suivantet cliquez sur l’onglet « Télécharger » (situé juste sous le bouton Facebook) :
Bonne lecture. :)
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« Test Drive » de mon roman ?
Avant d’acheter une voiture, il est grandement recommandé d’en faire l’essai sur la route. En amour, il est souvent préférable de fréquenter une personne durant quelque temps avant de la marier.
Ce conseil s’applique aussi à l’achat d’un livre.
Pourquoi ne pas découvrir mon roman « Le Tueur des Rails » en lisant un extrait gratuit?
Il n’y a aucune obligation de votre part, pas de petits caractères illisibles qui défileront au bas de l’écran trop rapidement pour être lus. Aucune arnaque.
L’extrait est bien meilleur qu’une relation amoureuse. Si vous n’aimez pas l’extrait et mettez fin à l’aventure, il ne vous suivra pas de loin durant vos déplacements en prenant des photographies de vous. Ne laissera pas une centaine de messages sur votre répondeur, vous espionnant au travail, forçant votre serrure pour aller renifler vos sous-vêtements lorsque vous êtes absents. Il ne s’installera pas dans votre grenier en mangeant vos restants de tables tout en vous observant sous la douche. Il ne se rendra pas dans un quartier louche pour faire l’acquisition d’une poupée qui vous ressemble afin d’y planter des aiguilles en récitant des incantations mystérieuses. Il ne laissera pas des carcasses de chats morts sur votre balcon.
Encore mieux qu’une relation, si vous décidez de faire l’achat du livre et d’en parcourir les pages avec joie, il vous fera rêver, découvrir un autre monde. Vous n’avez aucun risque d’attraper des maladies aux noms imprononçables et qui vous brûlent en urinant. Aucun besoin de partager vos avoirs, de faire des plans, de vous excuser, vous expliquer. Le livre numérique vous aime, vous comprend, sera là pour vous jour et nuit.
Lisez l’extrait gratuit en ligne et faites votre choix.
Liens utiles !
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September 28, 2014
Récapitulatif visuel de nos parutions de septembre
September 24, 2014
Lecture de Nouvelles Peaux des Éditions Luciférines.
Résumé et description de l’éditeur :
Et si tout devait recommencer? Un meurtrier reçoit des SMS d’outre-tombe, la mort s’invite en combinaison vinyle à une soirée lubrique, des momies philosophent sur les tombes, une fille muette hante une école abandonnée… Alors que le monde moderne pensait être débarrassé des hantises du XIXe siècle, d’étranges phénomènes perturbent à nouveau les quotidiens. Un homme prétend invoquer la peste, des étudiants en médecine mènent des expériences sur le magnétisme, un téléphone ne veut plus s’arrêter de sonner…
Du Chat noir au Corbeau, dix auteurs réinterprètent à leur façon les Histoires extraordinaires et autres nouvelles tirées de l’œuvre du maître du fantastique, Edgar Allan Poe. Il faudra affronter le surnaturel, l’invraisemblable et la folie, perdre tous ses repères, pour arriver au bout de l’horreur.
Commentaire :
C’est difficile de passer à côté d’un tel recueil. Premièrement, des auteurs modernes qui s’inspirent des œuvres du maître Edgar Allan Poe, c’est déjà une très bonne motivation pour en faire l’achat. Une autre motivation de lecture, peut-être plus importante à mon avis, c’est l’éventail de talent qui est regroupé dans cette anthologie. Il n’y a qu’à penser aux deux Fossoyeurs de Rêves – John Steelwood et Pierre Brulhet, sans oublier l’inévitable Jean-Pierre Favard et Bruno Pochesci qu’il m’a été donné de lire auparavant. C’est donc une belle brochette de talent que nous offrent les éditions Luciférines.
J’ai fait l’achat de ce recueil lors de l’opération internationale « Le 1er septembre, j’achète un livre/ebook de SFFF/horreur francophone » créer par Gaëlle Dupille et l’invasion des grenouilles.
Pour cette petite chronique, je vais vous faire part de mes notes prises durant la lecture de certaines de ces nouvelles. J’ai volontairement omis de discuter celles qui m’ont moins plu, ce qui n’est pas une mauvaise chose, puisqu’il n’est pas rare que seulement certains textes d’une anthologie plaisent à un lecteur.
En général, c’est un très bon recueil qui m’a fortement diverti, inspiré et que je conseille à tous les lecteurs de l’imaginaire et les autres, qui pourraient découvrir un genre qui saura les fasciner.
Certaines des nouvelles :
Insomniaque – Jean-Pierre Favard
Comme le titre le dévoile, on y parle d’insomnie, de trouble du sommeil. L’histoire nous intrigue dès le début, est un choix judicieux pour le premier texte de l’anthologie. C’est une bonne nouvelle qui relatera une rencontre des plus surprenantes.
SMS – Jean-Charles Flamion
C’est un texte bien ficelé et qui n’est pas sans me rappeler l’ambiance des épisodes d’Alfred Hitchcock ou même la célèbre « Twilight Zone ». Ce texte nous interpelle dans ce que nous avons de plus précieux, nos superstitions, nos doutes et nos craintes. La fin est totalement imprévisible. C’est violent à souhait, détaille la folie avec brio. C’est un très bon exemple de ce qu’une nouvelle doit faire ressentir au lecteur.
Masque mort lente – Morgane Caussarieu
Comment décrire ce conte? Juteux, on y voit le visage de la mort moderne. C’est un récit percutant, très humain et hélas d’un certain réalisme. Une leçon sur la nature inébranlable et sur le destin inéluctable, notre combat contre une mort impossible à vaincre. L’ambiance sombre et le déclin troublant des personnages m’ont ravi.
La valise – Pierre Brulhet
C’est un texte qui nous garde dans la réalité, mais avec un esprit tordu. L’intensité monte à mesure de la lecture, pour nous conduire vers une fin abrupte, pour faire durer le mystère, du moins durant un moment. C’est un texte moqueur et hollywoodien.
Ils iront tous à la morgue – Unity Eiden
La nouvelle est bien construite et bien écrite. Nous explorons des thèmes comme la folie, la maladie, l’histoire qui finit toujours par se répéter. Sombre au point que le récit aurait plu au maître lui-même (Poe). Le texte suinte d’une impression de menace, un avertissement d’une morte imminente.
Le point de non-retour – Théo Gwuiver
Quoi de plus macabre qu’une nouvelle qui tourne autour de tables d’autopsies? On y soulève des idées intéressantes, différentes et des questions que les humains se sont posées depuis des millénaires. Le texte est d’une intensité calculée pour nous tenir prisonnier d’un mystère brumeux.
Doppelgänger – John Steelwood
Un autre exemple d’une bonne construction de nouvelle. L’auteur prend une situation banale, ou du moins normale, pour la transformer au fil de ses mots en une situation troublante. La tension gagne le lecteur qui tourne les pages et la conclusion est tout à fait imprévisible. La plume de l’auteur permet des descriptions justes, adéquates et enrichissantes.
Jamais plus! – Bruno Pochesci
Un texte plein de beaux mots, de descriptions et d’expressions. Un jeu de langue française qui saura plaire. Un récit intriguant, une rencontre de maîtres, un destin inévitable qui dévoile des forces exceptionnelles en jeu. C’est divertissant et nous pousse à demander… et si?
Ma note : 8.5/10
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September 22, 2014
Pour la sortie numérique du « Tueur des Rails » – Montrez-nous vos photos sur les rails!
Montrez-nous vos photos sur les rails!
Vous avez des photos de vous, de vos amis, d’un sujet étrange ou d’une mise en scène particulière ayant un certain rapport avec les rails?
Partagez cette photo avec nous sur la page Facebook du Tueur des Rails et votons pour la meilleure!
Faites nous découvrir vos talents de photographe amateur ou professionnel. Qu’elles soient drôles, insolites, étranges ou même complètement folles, elles sont les bienvenues.
Le chemin de fer est parfois rempli de surprises.
C’est une invitation pour vous tous, mes amis.
Cliquez sur l’image pour être redirigé vers la page Facebook
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September 16, 2014
Bande Annonce « Le Tueur des Rails »
September 12, 2014
Werwolf de Tiéphaine G. Szuter
Résumé :
Enlisés dans la campagne russe à bord de leur char, cinq soldats allemands errent en quête de secours.
Le froid, la fatigue et la peur pèsent sur eux depuis bien trop longtemps.
Mais le vrai danger vient peut-être d’ailleurs, de quelque chose qui dépasse leur imagination de simple soldat. Car que peuvent être ces ombres abominables qui rôdent de plus en plus près du char lorsque la nuit tombe?
Commentaire :
Werwolf est un texte typique d’un genre de la littérature que j’aime beaucoup : le suspense fantastique. Un roman de 57 pages (sur ma tablette) que j’ai dévoré d’une seule traite en lecteur carnivore que je suis. Ce petit livre est un bijou de suspense digne de plaire aux amateurs de films comme « Le loup-garou de Londres » de 1981, que j’ai vu maintes fois durant mon adolescence.
L’histoire se déroule durant la Deuxième Guerre mondiale, les personnages principaux sont des soldats allemands encerclés par les troupes soviétiques. C’est à bord d’un redoutable char d’assaut surnommé « Fenrir » que les protagonistes de ce récit subiront les rebondissements d’une intrigue ficelée avec brio par une plume agréable. La guerre contre l’ennemi russe est un prétexte, puisque c’est bientôt la guerre contre le manque de ressources utiles à leur survie, le froid dévastateur et le danger mortel des tireurs isolés qui entrainera les personnages du récit aux confins de la folie. Mais ce n’est pas le plus grand danger de tous, car il viendra les surprendre bien assez tôt. Werwolf, c’est un surprenant mélange de magie, de monstres légendaires et de soldats fous.
Profitant du court texte, on nous plonge très vite dans le cœur de l’action, avec un rythme qui ne laisse aucun doute : nous assistons à une tragédie humaine, nous sommes les témoins d’une tranche d’histoire agrémentée d’un peu de lycanthropie. L’inéluctable destin de ces hommes perdus sur les routes enneigées saura vous forcer à compléter la lecture. Comment faire autrement?
Les détails sur le char d’assaut et son entretien témoignent d’une certaine recherche qui permet au texte de maintenir un air de véracité.
C’est donc pour les amateurs du genre fantastique. Pour les amateurs de créatures et d’un peu de violence. Une lecture que je conseille.
Ma note : 8/10
Liens de : HOuse MaDe Of DaWn.
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September 10, 2014
Le Meurtrier
J’ai commencé par la petite Amélie, au sourire coquin et aux yeux vert émeraude pétillants. J’en avais assez de ses décolletés provocateurs, de son amour incompréhensible pour la poésie néerlandaise et ses interminables descriptions de voyages douteux en Italie. Elle fut ma première, c’est pourquoi il m’a fallu bien planifier mon coup. Étudier son comportement, apprendre sa routine et me préparer durant quelques jours avant de passer à l’action.
Il était important de ne pas être vu ou encore soupçonné du geste que j’allais perpétrer. Un sentiment similaire à l’Ivresse s’est emparé de moi au moment de son élimination définitive. Une euphorie presque sexuelle. J’ai aimé, j’ai voulu recommencer sans plus tarder.
Être patient, prudent et discret. Voilà ce qui comptait pour moi, ce qui précédait ma mission. Ma deuxième victime était ce gros con de Gérard, avec ses remarques négatives, ses commentaires ennuyeux sur le football américain. J’en avais plus qu’assez de voir son visage bouffi, son double menton graisseux et ses sourcils broussailleux. Ce fut néanmoins plus facile, moins jouissif. Il s’est dissipé dans le néant qui allait bientôt s’agrandir autour de moi. Mon efficacité était redoutable.
Une drogue, voilà ce que j’avais découvert. Ma dépendance à ces meurtres n’avait plus de limite, jour et nuit, je chassais les nouvelles victimes, perpétrait mes actes avec une facilité déconcertante et une arrogance flagrante. Mes gestes restaient impunis. Je me croyais un Dieu, une entité plus opaque que les ténèbres de mon cœur.
J’ai continué mon œuvre jusqu’au jour où j’ai manqué de victimes. Le jour où j’ai découvert qu’il ne restait plus personne autour de moi susceptible de soulager ma haine. Ma solitude m’a grandement plu.
Ma nouvelle vie pouvait commencer. Je m’appelle Jean-Marc et on me connait maintenant sous le pseudonyme du « Nettoyeur ».
C’est sans regret que j’avais éliminé tous mes contacts de Facebook, les uns après les autres.
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