Alan Spade's Blog, page 37
September 4, 2014
[Archive 10/12/2011] Pourquoi les maisons d'édition sont pertinentes, selon Hachette
Pour ceux qui n'auraient pas la patience de lire l'intégralité de ce billet, Joe Konrath a résumé ainsi ses attentes (j'ai hésité à mettre "revendications") par rapport au travail d'un éditeur:
1) Offrez de bien meilleurs droits d'auteur
2) Sortez vos titres plus rapidement. "Cela peut prendre jusqu'à 18 mois pour qu'un livre sorte. Je peux le faire par moi-même en une semaine".
3) Mettez en place des relevés de compte modernes, et payez les droits d'auteur chaque mois.
4) Baissez le prix des e-books.
5) Arrêtez de combattre futilement le piratage
6) Commencez à faire du marketing efficace. Les publicités et les catalogues ne sont pas suffisants. Communiquer sur Twitter non plus.
Il faut ajouter à cela (ce que fait Konrath sur son blog), les contrats nébuleux et léonins, où les éditeurs s'accaparent des droits (par exemple, des droits de traduction en toutes les langues) sans qu'ils n'aient l'intention ou les moyens d'exploiter ces droits. Auparavant, les auteurs n'avaient pas d'alternative autre que de signer ces contrats pour accéder à une diffusion physique dans toutes les librairies d'un pays. Or, le mode de diffusion est à présent en pleine révolution avec l'ebook. De nombreux auteurs ont donc désormais le choix de signer ou non ces contrats, à mon avis.
Il va sans dire que j'approuve sans restriction ces recommandations de Konrath. Mes propres commentaires les concernant :
1) Les droits d'auteur : de 2% (pour les écrivains fantômes, ou nègres littéraires) à 10% du prix du livre dans la majorité des cas en France. La plupart des éditeurs ne donnent également que 10% pour les ventes de livres électroniques, qui ne leur coûtent pourtant pratiquement rien à produire, invoquant le plus souvent des "frais de distribution" fallacieux.
2) Non seulement il y a les 18 mois après acceptation du manuscrit, mais il faut compter 3 mois d'attente chez les grandes maisons d'édition pour avoir une réponse après envoi du manuscrit. Et souvent nettement plus lorsque l'on s'adresse à de petites ou moyennes structures.
3) Relevés de compte : cela fait des années que les grandes maisons auraient eu les moyens de les mettre en place de manière efficace. Cela en dit long sur le respect accordé aux auteurs.
4) Baisse du prix des ebooks : c'est une évidence. De nombreux lecteurs se plaignent à juste titre du prix trop élevé des livres numériques. D'après ma propre expérience d'autoéditeur, il est anormal que des ebooks soient plus chers que des livres de poche (parfois jusqu'à deux à trois fois le prix du livre de poche ! De qui se moque-t-on ?)
5) Pour le piratage, il s'agit évidemment d'une allusion aux DRM, ces verrous numériques visant à protéger les ebooks, mais contournables par les pirates et qui peuvent, pour un lecteur lambda, rendre son fichier ebook illisible s'il change de machine. De ce fait, le risque d'une expérience négative s'accroît de manière non négligeable à cause de ces DRM.
6) Pour le marketing et les efforts de promotion, on se rend compte par expérience qu'une grande partie échoit en réalité à l'auteur. A partir du moment où un auteur vient sur un salon et y dédicace son livre, je considère que la moitié du prix du livre après déduction des frais d'impression doit lui revenir. Et l'intégralité du prix du livre moins les frais d'impression si le salon n'a rien coûté à l'éditeur et s'il n'y a pas eu de défraiement pour l'auteur (il existe des manifestations culturelles gratuites pour les éditeurs, fort heureusement).
Le mémo de Hachette Book Group a semblé à Barry Eisler et Joe Konrath, tout à fait révélateur d'une certaine manière de penser le "business de l'édition" chez les grands éditeurs. C'est là une grande partie de son intérêt, en effet. Par ailleurs, je trouve bien sûr très significatif qu'un grand groupe d'édition s'attaque ainsi à un phénomène qu'il ignorait totalement jusqu'à présent, celui des auteurs publiant par eux-même leurs oeuvres. Je ne vais pas vous traduire l'intégralité du billet d'Eisler et Konrath qui démonte de manière argumentée et savoureuse chacun des éléments du document interne, cependant certains points m'ont bien plu.
La note indique au préalable que le mot "autoédition" est un terme impropre, le processus de publication impliquant une "série d'engagements complexes". Barry Eisler répond ainsi : "A chaque fois que quelqu'un entame un discours en tentant de redéfinir un terme communément admis, votre détecteur de connerie devrait se mettre à sonner," Et Konrath d'ajouter : "à moins que connerie ne soit aussi un terme impropre." Tout au long du billet, les deux auteurs vont démonter les platitudes mis en avant par Hachette, non étayées et valables dans toute industrie qui se respecte, comme cette "série d'engagements complexes" dans la suite du mémo.
Par rapport à la phrase "we find and nurture talent", signifiant : "nous trouvons et faisons éclore des talents" ("nurture" peut aussi signifier "élever" en anglais), j'ai bien aimé la réponse d'Eisler : "Traduisez : on essaye de trouver des talents. Parfois nous loupons des talents. Parfois nous faisons éclore ceux que nous trouvons. Parfois nous les laissons se flétrir. Nous sommes un gros éditeur. Pour nous, c'est une histoire de chiffre. Pensez à des spaghettis collant au mur. Certains adhèrent. La plupart retombent."
Alors, bien sûr, cette communication interne n'avait pas vocation à être diffusée auprès du grand public. Mais quand on voit que Hachette se définit devant ses salariés comme "un pionnier, explorant et expérimentant avec de nouvelles idées", on se dit qu'ils poussent loin la propagande. Ils n'ont pas été, loin s'en faut, les premiers à proposer la vente de livres en ligne, ils n'ont pas créé de lecteur électronique de livre, et ils n'ont à aucun moment favorisé la vente de livres dématérialisés en les mettant à des prix trop élevés. Au lieu de cela, ils ont créé une boutique en ligne, Numilog, qui ne vend qu'avec DRM.
Est-il utile de le rappeler ? Hachette est avant tout une institution. Et une institution qui a profité de l'attribution de marchés publics comme les livres scolaires pour prendre une longueur d'avance sur tous ses concurrents.
Le billet de nos deux auteurs est très politiquement incorrect et irrespectueux vis-à-vis de Hachette. Alors certes, dans les échanges de tous les jours, la courtoisie est un dû. Sinon, nous ne pourrions vivre ensemble. Mais le respect est quelque chose de plus profond. Le respect, cela se mérite. Il existe une certaine loi du silence concernant les pratiques des maisons d'édition. Pour moi, le billet d'Eisler et de Konrath est une oeuvre de l'esprit qui utilise à bon escient le droit fondamental à la liberté d'expression.
Et cela fait du bien.
Pour terminer, laissez-moi citer une dernière fois Barry Eisler : "de nombreuses personnes deviennent mal à l'aise quand du menu fretin comme nous critiquent de grandes et vénérables institutions comme Hachette. Jusqu'à un certain point, je comprends ce réflexe, mais je ne le partage pas."
September 3, 2014
Un exemplaire du Vagabond et quatre autres thrillers à gagner
La nouvelle au format ebook le Vagabond connait un certain succès sur Amazon depuis que j'ai décidé de l'offrir à titre promotionnel, avec près de 300 téléchargements en deux mois. Bonne nouvelle, j'ai décidé d'offrir le recueil papier qui englobe non seulement cette nouvelle, mais aussi quatre autres thrillers, avec sa nouvelle couverture, sur Goodreads. Vous pouvez vous inscrire jusqu'au 1er octobre. Pour avoir une chance de l'obtenir, quatre étapes simples. 1) S'inscrire sur Goodreads. 2) Cliquer sur Giveaways (flèche à droite du lien Explore) 3) Cliquer sur l'onglet "recently listed" (le plus à droite) 4) Retrouver le livre dans la liste et cliquer sur "Enter to win". Plus simplement encore, vous pouvez aussi cliquer sur ce lien (l'inscription sur Goodreads reste impérative). Le livre papier vous sera envoyé chez vous (France uniquement) si vous remportez la tombola. Je compte bien poursuivre ces opérations promotionnelles en partenariat avec Goodreads dans les mois qui vont suivre.
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Goodreads Book Giveaway
Le Vagabond et quatre autres thrillers by Alan Spade Giveaway ends October 01, 2014. See the giveaway details at Goodreads. Enter to win
Amazon Kobo La Fnac Google Play
Ancien mercenaire parti faire le djihad en Afrique, Vick Lempereur est depuis peu devenu simple vagabond. Témoin d’un meurtre dans le train le plus long du monde en Mauritanie, il doit mener l’enquête sous peine de voir son passé le dévorer (Le Vagabond). Au fil de ses errances, il se lancera sur la piste d’une lionne au cours d’un safari en Tanzanie (Le Baiser de la lionne), ce qui le conduira par la suite à infiltrer l’un des plus grands laboratoires de France (Votre santé, c’est notre avenir). Il y découvrira un scandale de nature à reléguer l’affaire du Mediator au rang de simple fait divers... Deux autres nouvelles de type thriller, Shopping et Grand Pouvoir Séculaire (GPS), viennent compléter ce recueil punchy, rythmé et épicé. Un cocktail détonnant.
Les quatre premières nouvelles se suivent chronologiquement, mais peuvent aussi être lues indépendamment les unes des autres. La cinquième, GPS, liée aux autres par sa thématique, n’en reprend aucun des personnages.
September 2, 2014
[Archive 11 août 2009] Un premier libraire acquiert l'Espresso Book Machine
L'Espresso Book MachineLe journaliste/blogueur Pierre Assouline nous en parlait le 16 mai dernier dans un billet justement intitulé "Demain, les livres seront inépuisables" , eh bien cette nouvelle technologie qui laissait peut-être dubitatif dans un premier temps a donc déjà été adoptée par un libraire outre-Atlantique. Le prix, 80 000 dollars, nécessite évidemment un investissement assez lourd. Mais au moment où le reportage sur le site de Northsire Bookstore avait été tourné, la librairie, qui a fait cette acquisition en septembre dernier, avait déjà vendu 400 copies. Pour l'instant, seuls des livres d'auteurs autoédités ou libres de droit sont vendus dans cette librairie, mais le libraire attend avec impatience la livraison du logiciel qui lui permettra d'imprimer à la demande des livres sous copyright. Selon l'une des personnes interviewées, la machine "matérialise" le livre en dix minutes seulement, ce qui, pour le lecteur impatient d'avoir le livre que son libraire n'a pas en stock, est vraiment appréciable !
A titre personnel, je ne peux évidemment que rêver à la possibilité de voir les droits d'auteurs s'accroître, puisqu'avec une telle machine, les coûts liés à la distribution (un distributeur tel Calibre prend 13% sur le prix d'un livre, contre 8 à 10% pour l'auteur, rappelons-le) pourraient bien, à plus ou moins long terme, disparaître. Autre rêve que l'on peut à présent caresser, voir les piles de livres pilonnés dans les centres de recyclage s'amoindrir peu à peu...
August 15, 2014
Déménagement de ce blog
J'avais prévenu: suite à l'adjonction forcée de publicités sur le présent blog, celui-ci déménage pour Blogger. Retrouvez le nouveau blog ici. Une partie du contenu de ce blog sera transféré dans le nouveau, l'occasion pour moi de faire une sorte de best-off des articles parus ici dans les jours à venir. Dès aujourd'hui, je publie deux nouveaux articles sur Blogger (le premier concerne l'emménagement, qui a été extrêmement rapide et agréable).
L'objectif d'Overblog est donc la rentabilisation à tout crin. Vous allez me dire, moi-même je fais et je ferais très souvent de la pub ici pour mes propres écrits. Cependant, il s'agit d'un domaine artistique, et pour le reste, je donne des conseils ou avis en "open source", c'est à dire de manière libre (j'apprécie toutefois que l'on cite mon nom si l'on fait référence à l'un de mes articles).
J'aurais sans doute mieux pris l'initiative d'Overblog s'il m'avait été possible de choisir moi-même les publicités sur mon blog: j'aurais pu ainsi privilégier par exemple des romans autoédités, ou même de petits éditeurs dont j'apprécie le travail. Il y aurait eu de la pub, mais on serait resté dans le domaine artistique.
En règle générale, je préfère néanmoins une navigation libre et plus rapide grâce à l'absence de pub, et ce pour le confort de tous les visiteurs.
Il arrive donc parfois dans la vie qu'on ait besoin d'un bon coup de pied aux fesses pour bouger: c'est chose faite en ce qui me concerne, depuis le changement de propriétaire d'Overblog...
July 31, 2014
Overblog va imposer la pub à ses blogueurs
Overblog a bien changé depuis sa création. La société qui héberge le présent blog proposait jusqu'à présent moyennant finances une version premium qui permettait d'accéder à de nouvelles fonctionnalités, et notamment de monétiser de la pub sur son blog. Je m'y suis bien sûr systématiquement refusé depuis le début, parce que j'entends vivre de ma fiction, et non pas du contenu de ce blog. Mais voilà qu'Overblog change radicalement son modèle, en imposant la pub à tout le monde par défaut. Pour y échapper, il faudra désormais s'abonner à la version Premium! Les nouvelles conditions sont selon moi inacceptables, et j'invite les blogueurs d'Overblog qui partageraient mon opinion à faire connaître leur mécontentement, et à prendre les mesures qui s'imposent.
Le web évolue également et OverBlog se doit aujourd'hui de s’adapter afin d’assurer sa pérennité et son développement.
Pour continuer de vous fournir un espace d’expression libre, gratuit et facile d’accès, votre blog intégrera prochainement quelques espaces publicitaires. Ce changement va nous permettre de continuer de vous apporter un service de qualité.
Voilà en substance ce que dit le mail que m'a envoyé Overblog. Si l'on lit entre les lignes, on pourrait penser qu'étranglé financièrement, ne parvenant plus à faire face au coût de ses serveurs, et ce malgré les publicités déjà présentes parmi les blogs premium, Overblog est forcé d'intégrer de la publicité dans tous ses blogs.
Ce serait une question de vie ou de mort. Pour un peu, on pourrait presque se réjouir qu'Overblog n'ait pas lancé une souscription, demandant aux blogueurs de mettre la main à la patte s'ils entendent conserver leur blog.
A moins... à moins bien sûr, qu'il n'y ait un peu de cupidité derrière tout cela.
Petite info en passant : en avril 2014, Overblog s'est fait racheter par le groupe Webedia (appartenant au groupe Fimalac). Le groupe Fimalac a été fondé et est dirigé par le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière. Ce groupe est à en croire Wikipédia lié à la haute finance internationale et aux agences de notation.
Donc, à vot'bon coeur, m'sieurs-dames, il faut tous aider les millionaires de Fimalac à payer leurs factures avec nos blogs, parce que les temps sont durs, vous comprenez...
Eh bien je suis désolé, ces conditions sont inacceptables. Overblog n'est pas la seule plate-forme de blogs. Si toutes exigeaient de faire passer de la pub, peut-être serait-on obligés de courber l'échine... et encore, des partisans du logiciel libre de droit auraient tôt fait de trouver une parade.
Toujours est-il que je n'entends pas me plier à ces exigences. Si Overblog entend en rester là, je prends mes cliques et mes claques et je me barre sur une autre plate-forme. Et j'espère que je ne serais pas le seul. Excusez du langage un peu vert, mais je suis en colère.
July 30, 2014
A new cover for The Breath of Aoles
I've finally decided to change the cover of The Breath of Aoles. A bold move, yes, but I wanted a cover more akin to the wind than the previous one. If you want to let me know the one that you prefer, please drop a comment on this blog or on Goodreads.
La nouvelle couverture du tome 1 du cycle d'Ardalia
Merci aux auteurs et lecteurs d'avoir répondu à mon appel d'hier sur Facebook. Les échanges ont été instructifs et m'ont permis d'améliorer la nouvelle couverture du Souffle d'Aoles. En voici donc la version finale. A noter que si vous cliquez sur la couverture ci-dessous et branchez vos hauts-parleurs, vous pourrez à la fois lire à l'écran le premier chapitre (ancienne version), et en écouter la narration par votre serviteur. On n'arrête pas le progrès...
July 29, 2014
Le Souffle d'Aoles : nouvelle couverture + promo
A l'occasion du changement de couverture du tome 1 d'Ardalia, Le Souffle d'Aoles, l'ebook est en promo à 0,99€ jusqu'au 6 août. Si, en tant que lecteur ou simple curieux, vous souhaitez me dire quelle couverture vous préférez, merci de le faire en commentaire.
J'ai souhaité avec cette nouvelle couverture quelque chose qui puisse de nouveau situer le genre littéraire, la Fantasy, du premier coup d'oeil, mais aussi suggérer de manière beaucoup plus puissante et évocatrice le vent.
En effet, en séance de dédicace, quand je présentais le premier volume en parlant des quatre éléments, la plupart des gens pensaient qu'il avait trait au feu.
D'un point de vue plus prosaïque et commercial, l'élément déclencheur de ce changement a été les dernières promos aux Etats-Unis. Grâce aux critiques sur Amazon (plus enthousiastes encore qu'elles ne l'ont été en France), mon livre a en effet eu la chance de figurer parmi des ebooks conseillés dans deux newsletters.
Pour la première d'entre elle, celle de Kindle Books & Tips, il en a résulté 19 ventes en une journée et une montée en classement jusqu'à environ la 20,000ème place. Pour la seconde, celle de Ereaders News Today, le livre s'est vendu à 35 exemplaires en une journée, se hissant jusquà la 7000ème place, N°16 en Sword & Sorcery.
Le lendemain de la promo Kindle Books & Tips, le livre n'a plus rien vendu, et il n'y a eu que cinq ventes supplémentaires le lendemain de la promo Ereaders News Today.
J'ai eu à chaque fois l'impression que le livre, grâce à ses bonnes ventes initiales, était placé face avant dans les travées centrales d'une librairie virtuelle fréquentée par des milliers d'amateurs ou passionnés de fantasy. Or, là où ses voisins se vendaient à une trentaine d'exemplaires par jour, le meilleur score qu'a fait The Breath a été cinq.
Il peut bien sûr y avoir d'autres raisons que la couverture, mais j'ai le sentiment depuis quelque temps déjà que la couverture initiale du Souffle fait autant de détracteurs que d'adeptes. C'est très difficile pour moi d'avoir du recul à ce sujet, et en ce sens, le marché américain est très intéressant.
Il faut aussi garder à l'esprit que j'ai vendu près de 2000 exemplaires du Souffle en dédicace (à 21 €) contre environ 450 en ebook (le plus souvent à 2,99€, mais avec des promos à 0,99€). Bien que Le Souffle soit ma meilleure vente en ebook, et continue à profiter jusqu'à ce jour de l'effet longue traîne, on peut penser qu'il devrait se vendre un peu mieux que cela en numérique.
Quoi qu'il en soit, c'est donc une nouvelle expérience que je lance aujourd'hui. Voici les deux couvertures, merci de me dire en commentaire celle que vous préférez: La nouvelle :
L'ancienne :
July 23, 2014
L'offre incroyable d'Amazon aux éditeurs
Imaginez, vous êtes auteur autoédité aux Etats-Unis, et Amazon vous approche avec cette offre: plutôt que de vous donner 70% du prix de votre ebook, ils vous en donnent 100%, même si vous fixez le prix de l'ebook entre 10 et 20$. Votre ebook fera partie d'un groupe de titres vendus dans le cadre du programme Kindle Unlimited: pour 9,99$ par mois, les lecteurs inscrits dans ce programme peuvent télécharger un nombre illimité d'ebooks. Il suffit que chaque lecteur lise 10% de votre livre ou plus pour que vous touchiez 100% de la somme que vous avez fixé (même si l'ebook est à 15 $). Vous refuseriez, vous? Eh bien c'est ce que les éditeurs américains ont fait. Ils ont refusé, pour protéger les prix élevés des ebooks. Alors même que pour ce qui les concerne, ils n'avaient pas à vendre exclusivement leurs ebooks sur Amazon dans le cadre de cette offre (ils pouvaient continuer à vendre sur Kobo, Apple, Google et les autres plates-formes).
On ne prête qu'aux riches, comme Amazon vient de le démontrer de manière éclatante avec cette offre aux éditeurs, mais aussi à certains auteurs bestsellers autoédités comme Hugh Howey (offre limitée à un mois pour ce qui concerne ces auteurs autoédités). En effet, Kindle Unlimited est aussi proposé aux autres auteurs autoédités, non bestsellers, mais en ce qui les concerne, ils ne peuvent en bénéficier qu'à la condition de vendre les ebooks concernés de manière exclusive sur Amazon. Et pour leur part, on ne leur offre pas 100% du prix de leur ebook, mais environ 2$ par ebook!
Vous ne me croyez pas? Lisez donc l'article d'Hugh Howey concernant Kindle Unlimited.
Comme le dit très bien Hugh Howey dans son article, ce système, qui rappelle les systèmes de streaming d'ebook Oyster et Scribd, ou, pour la vidéo, Netflix (qui débarque en France en décembre, je crois), ne saurait être rentable pour Amazon. C'est une carotte pour donner envie à plus de gens de se mettre à l'ebook, et en cela, Amazon joue son rôle d'acteur innovant sur la technologie, mais aussi d'acteur contribuant à démocratiser le prix des ebooks (même si, en l'occurrence, on pourrait arguer qu'il est plutôt le suiveur d'Oyster et Scribd).
J'avais lu quelque part que dans les grandes corporations, votre main droite ne savait pas toujours ce que faisait votre main gauche, et c'est un peu cette impression que me fait Amazon en ce moment, celui d'une société schizophrène. Petit rappel tout de même: nous sommes en pleine guerre commerciale entre Amazon et Hachette. D'un côté, Amazon fait une offre mirobolante aux éditeurs, de l'autre, la société de Jeff Bezos se bat pour obtenir de meilleures marges.
Vous avez peut-être le sentiment, si vous lisez les médias, qu'Amazon essaie de mettre à genoux Hachette, ou bien que les propositions d'Amazon équivaudraient, si Hachette les acceptait, à un suicide commercial.
En tant qu'auteur autoédité, j'ai une vision très différente : les gros éditeurs ont depuis toujours la possibilité d'avoir leurs ebooks dans la bibliothèque de prêt d'Amazon, ou de faire des promotions, y compris gratuites, sans condition d'exclusivité. Alors que les auteurs indépendants, auteurs qui ne sont pas, comme le dit si bien Hugh Howey sur son blog, de deuxième zone mais de troisième zone pour Amazon, se trouvent, à l'exception de quelques best-sellers, soumis à ces conditions d'exclusivité. Les auteurs indépendants ne bénéficient pas de boutons de pré-commandes, l'un des sujets de dispute entre Amazon et Hachette (les précommandes sont en revanche possibles pour les auteurs indépendants sur Apple ou Kobo).
Etant donné l'argent qu'Amazon est prêt à offrir aux gros éditeurs dans le cadre de cette offre Kindle Unlimited, il paraît raisonnable de penser que ces mêmes éditeurs ont des leviers de négociation très importants à l'heure actuelle, et ne sont en rien des agneaux menés à l'abattoir comme on pourrait le croire en lisant les médias officiels s'intéressant au sujet.
Si vous examinez le dernier rapport author earnings, qui porte sur les 120,000 ebooks qui se vendent le mieux, un chiffre non négligeable il me semble, vous verrez que les cinq plus gros éditeurs auxquels il faut ajouter les petits ou moyens éditeurs représentent encore à l'heure actuelle 75% du chiffre de vente en gros sur Amazon (Daily Gross $ Sales of Amazon bestsellers). Les autoédités ne représentent encore que 17% de ce même chiffre.
Alors, certes, si l'on prend, non pas les revenus des éditeurs, mais ceux des auteurs, qui sont une chose bien différente, puisque les éditeurs aspirent pour eux-même une très large part des revenus totaux, nous sommes, comme constaté à la fin de l'article author earnings, à environ 40% des revenus totaux versés aux auteurs qui reviennent aux auteurs autoédités. Ce qui signifie bien sûr que l'avenir est aux auteurs autoédités... mais aussi le présent, puisque les chances de gagner au moins un modeste pécule, voire plus, sont considérablement plus élevées en s'autoéditant.
Il est légitime de penser que si les éditeurs n'étaient pas à ce point privilégiés par Amazon, les auteurs autoédités obtiendraient bien plus que les simples 17% des sommes totales versées par Amazon dans le cadre de la vente d'ebooks. C'est d'ailleurs justement cela qui fait peur aux éditeurs, et c'est pourquoi je pense que Jeff Bezos n'aurait pas souhaité voir révélés les chiffres d'author earnings.
Pour terminer en ce qui concerne Kindle Unlimited, je vais l'essayer pour mon ebook A brief story of Ardalia, qui n'est qu'une nouvelle, ayant pour pratique de ne pas mettre de roman complet en exclusivité sur Amazon. L'expérimentation fait partie de notre lot, à nous autres auteurs autoédités, et nous avons tout intérêt à tendre du côté de l'innovation, même si elle a parfois un goût amer.
Thank you!
Just a quick thank you to all my readers who shared yesterday's link on Facebook and Twitter. Ardalia: The Breath of Aoles has gone from being ranked beyond the one millionth place on the Amazon Kindle Store to the 29,000th place. As I write those lines, it is ranked 68th on the Sword & Sorcery for children category, a sub-category the leader of which, Harry Potter & The Sorcerer's Stone, is ranked 15th in the overall store. It has sold more copies in one day than in its whole virtual shelf life, so thank you again!


