Simon Vandereecken's Blog, page 10
September 5, 2023
C'est toujours les meilleurs qui partent en premier
Tu prononces cette phrase et je te regarde. Je ne sais quoi penser, je reste interdit. Certes c'est un dicton, une phrase que l'on sort toute faite et qui s'impose d'elle m��me. Et pourtant mon esprit s'emballe dans une folle course �� la pes��e de mon ��me.
Si ce sont les meilleurs qui partent en premier, qu'advient-il de nous qui restons? Sommes nous si peu important? Tous ces amis partis, que je ch��ris encore, ��tais-je finalement moins bien qu'eux, �� rester comme ��a sur mon c��t�� de la rive? Ou bien aurais-je du r��ussir �� prendre ce bateau il y a plusieurs ann��es pour rejoindre ces tristes laur��ats?
Ou ne sont-ils meilleures que parce qu'il emportent avec eux les espoirs de tout ce qui aurait pu ��tre? Que cette valeur qu'on leur attribue est construite sur nos espoirs avort��s, sur tout ce qui aurait pu ��tre mais ne sera jamais?
Les ann��es s'entassent et �� chaque d��part, cette phrase me revient en t��te. M��caniquement, par ma seule existence, j'imagine mon portrait descendre encore d'un cran dans une ��chelle imaginaire de valeur, tenant un bilan comptable �� me demander ce que je pourrais encore bien valoir si je pars �� 95 ans, tant d'ann��es apr��s tous ces meilleurs.
Dr��le d'inversion de la valeur de la vie que cette expression, o�� l'on transforme ceux qu'on nous a ravit en vainqueurs d'une course absurde. Sur la ligne d'arriv��e, je peux tr��s bien discerner leurs visages, et leur manque ne fait qu'accroitre leur valeur pour moi.
Ce n'est pas tant qu'ils ��taient les meilleurs, c'est que pour ceux qui restent, chaque instant sans eux augmente un peu plus le souvenir de ce qu'ils ont ��t�� et ces avenirs hypoth��qu��s.
September 4, 2023
Amiti��s Unilat��rales
J'ai voulu prendre des nouvelles d'un ami perdu de vue depuis quelques ann��es, me demandant ce qu'il avait pu advenir de lui maintenant qu'il avait boug�� sur la capitale, o�� il en ��tait. Mais mon doigt s'est suspendu en prenant mon t��l��phone.
Dans ma t��te je me suis souvenu de toutes ces fois o�� j'ai initi�� le contact, ces messages de relances, ces propositions de verres �� travers les ann��es. Cette pile d'��v��nements o�� je me suis rendu compte que depuis quelques ann��es j'��tais le seul moteur de cette amiti��.
Certes cette pens��e m'avait d��j�� travers��e l'esprit, mais les ��v��nements des derni��res ann��es aidant, j'avais repouss�� ��a dans un coin de ma t��te, me disant que tel ou tel ami avait s��rement d'autres chats �� fouetter, des pr��occupations bien �� eux en somme.
Et je ne vais pas juger une amiti�� �� l'aune des nouvelles ��chang��es, ce serait mesquin, une r��duction de quelque chose de tr��s beau �� une m��trique ridicule. Mais peu �� peu j'ai r��alis�� que, pour beaucoup de ce que je pensais ��tre des amiti��s, si je ne relan��ais pas la discussion, je n'avais plus aucune nouvelles du tout.
C'est un go��t amer dans la bouche de r��aliser que, peut-��tre, ces amiti��s n'avaient pas la m��me valeur des deux c��t��s. De se dire que si je pense �� ces amis, visiblement je ne dois plus jamais traverser leurs esprits en l'espace de plusieurs ann��es, du moins jamais suffisamment que pour ��crire ne serait-ce qu'un "��a va?" . Pour quelqu'un doutant de sa valeur, c'est finalement quelque chose de tr��s destructeur.
C'est aussi une le��on pour moi, d'apprendre �� r��partir mon ��nergie dans ces amiti��s qui m'enrichissent, qui vivent, qui sont faites d'��changes, de discussions et de rires. Ces amiti��s o�� c'est l'autre aussi qui vient proposer des sorties, des verres, o�� pour une fois je ne suis pas syst��matiquement le moteur, des amiti��s hybrides en somme.
C'est triste de r��aliser que j'ai sans doute beaucoup aliment�� ces amiti��s unilat��rales car je doutais de ma propre valeur. Que je me disais qu'en ��tant un "bon ami", pr��sent, toujours pr��t �� aider etc je gagnais en valeur, je "valais la peine d'��tre fr��quent��". Un sentiment tronqu�� de valorisation que n'aidaient pas non plus les ann��es qui passaient (qu'il ��tait doux le temps o�� ��tre un twink provoquait des temps de r��ponse fulgurant).
Parce qu'au fond subsistait toujours ce doute: est-ce que moi, tout simplement, ce petit moi, peut ��tre suffisant dans une relation? Les ann��es ont pass��es, j'aimerais dire que ma confiance en moi est un menhir resistant au passage des ann��es, mais si elle a r��ussi �� ��voluer et se renforcer, elle est loin d'��tre indestructible.
Doucement je me fais �� l'id��e que peut ��tre que je suis suffisant pour ��tre un ami, que je n'ai pas �� faire tous les efforts, qu'��tre moi peut suffire. Qu'au final, je ne dois pas ��tre toujours "celui qui prends des nouvelles", qu'��tre simplement, c'est d��j�� bien suffisant.
September 3, 2023
September 4th, 2023
J'ai pris le temps de replonger dans tout ce que j'avais pu ��crire sur ce petit lopin du web gr��ce �� la Wayback Machine et �� ce petit script. J'avais perdu pas mal des billets �� force de bouger, de changer d'avis, d'osciller entre un site personnel et/ou un portfolio �� travers les ann��es sans trop savoir. Finalement j'ai pris le temps de tout r��importer ici, 12 ann��es de pens��es qui s'��taient ��parpill��es de par l'Internet.
J'ai trouv�� ��a assez amusant de retomber dans le temps et de me voir r��fl��chir avec une d��cennie d'��cart. R��aliser la simplicit�� de certains raisonnements, ou au contraire parfois retrouver les m��mes id��es fil��es diff��remment �� travers les ann��es. Je me suis rendu compte aussi de ce que je voulais garder �� travers ce petit tamisage, et qu'au final tout ce qui ��tait technologie, avis sur le travail, ... m'importait peu face aux ressentis, pens��es et v��cus de ces instants.
C'est aussi amusant de constater tout ce que je mettais avant sur un blog et qui a maintenant une place ailleurs. Mes avis sur les films se retrouvent r��duits sur IMDB �� une simple note, mes commentaires sur les livres que je lis sont sur Hardcover (apr��s avoir longtemps h��sit�� entre GoodReads, Bookwyrm, Storygraph et consorts), quant aux applications j'ai pris un gros tournant pour un certain minimalisme parsem�� de self-hosted et de logiciels libres qui se trouve r��ussir mieux �� l'��preuve du temps que tous les logiciels dont j'avais pu parler �� travers les ann��es (je pense que sur 30 billets, un seul existait encore).
Je me suis aussi mis moins la pression. Le site de mon moi jeune ��tait un portfolio ouvert au monde, d'un jeune qui devait y trouver sa place, un travail et d��fendre ses comp��tences. Empli d'une envie d'ailleurs aussi, c'est pour ��a que j'avais fait tr��s t��t le choix de l'anglais, pour sortir du carcan si compliqu�� de mon petit pays complexe. Les ann��es ont pass��es et j'ai de moins en moins besoin d'un tel portfolio ou de devoir me d��fendre, je peux donc m'occuper de mon jardin virtuel comme je l'entend.
Il y avait aussi beaucoup de billets ayant trait �� l'��tat du design, de l'exp��rience utilisateur et autres. Je reste en accord avec la plupart d'entre eux mais c'est quelque chose sur lequel j'ai beaucoup moins envie d'��crire au jour le jour (d'autres le font bien mieux et de mani��re tr��s extensive et int��ressante: iErgo et St��phanie Walter pour n'en citer que deux).
Si l'exp��rience utilisateur est mon travail, c'est ce qu'elle reste pour moi, en dehors j'ai envie de parler de la vie, des rencontres, des ��motions, des exp��riences que je vis, ... Et parce que si je prends le temps d'��crire aussi, c'est par plaisir de m'ouvrir, de mettre �� plat ce qui passe par ma t��te et qui va largement au del�� de ce que je fais pour payer une vie de luxe �� mes chats.
Cette plong��e dans le pass��e a ��t�� int��ressante. Elle m'a permis de m'assurer de ne plus perdre tous ces petits bouts de moi ��parpill��s, mais elle m'a aussi ouvert les yeux sur ma fa��on de grandir �� travers tout ce temps. Je suis heureux d'avoir enfin pu centraliser ces douze ann��es d'errances virtuelles en cet ��crin.
August 31, 2023
Adieu l'oiseau
Il m'a fallu du temps (et le bannissement d'un de mes comptes), pour d��cider de prendre mes bagages et d��cider de quitter Twitter. Ca peut paraitre ��trange, mais ce site m'avait tellement apport�� avec les ann��es qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour r��aliser qu'il ��tait devenu une sorte de relation toxique o�� le temps que j'y investissais ��tait transform�� en maux de ventres incessants.
Twitter a ��t�� le lieu o�� j'ai rencontr�� pl��thore de personnes centrales dans ma vie d'aujourd'hui. Il a ��t�� le lieu aussi qui m'a fait rencontrer mon fianc�� (et bient��t mari). Il a ��t�� un lieu d'��change fort, un lieu qui m'a pouss�� �� m'investir en politique (avant de m'en d��go��ter totalement). Il a ��t�� le lieu d'��changes intellectuels intenses, mais aussi de fous rires. Pour un introverti peu �� l'aise dans des gros groupes, ce petit site a ��t�� une occasion magique de rencontrer des personnes uniques
Mais Twitter a aussi ��t�� la source de bien des maux. C'��tait certains cercles imp��n��trables o�� l'on te faisait sentir que tu ��tais mal venu, c'��tait des trolls combattant des flamingants imaginaires qui prenaient un plaisir �� harceler des personnes de plus de 20 ans leurs cadets jusqu'�� m'en faire trembler et pleurer dans la nuit. Mais c'��tait aussi ce r��seau qui m'a donn�� une amie qui m'a tap��e sur l'��paule et dis "laisse, je prends le relais, je connais, je vais g��rer �� ta place" (merci du fond de mon coeur pour cette soir��e Marie).
Des amiti��s et des cicatrices il y en a eu beaucoup �� travers les 15 ann��es que j'y ai pass��es. Des souvenirs, des soir��es, beaucoup. Des personnes tr��sors ��norm��ment, elles ��clipsent d'ailleurs les cicatrices. Mais plus les ann��es passaient, moins je reconnaissais ce r��seau.
Loin d'accuser Twitter de tous les maux de nos d��mocraties, je le trouve un triste reflet de l'��poque. La polarisation "�� l'anglo-saxonne" a touch�� tous les pans de la soci��t��. L�� o�� on ��changeait, on discutait, on grandissait, d��sormais l'on invective, on cherche la r��partie cinglante et blessante pour pouvoir compter les points. Chacun se campe sur ses positions, bombardant all��grement de l'autre c��t�� sans la moindre parcelle d'intelligence. La g��n��ralisation fait loi, la r��partie est acide.
Twitter est devenu aussi un puit sans fond de col��re humaine, de frustration �� ciel ouvert. L�� o�� certains avaient cr���� un fichier listant l'indignation du jour, beaucoup ne semblent pas avoir saisi le ridicule de la chose, et l'on devrait d��sormais passer �� l'indignation de l'heure pour suivre le rythme. D'un endroit o�� je venais chercher comment occuper mon ennui, o�� je prenais plaisir �� aller rencontrer d'autres personnes et me faire de nouvelles connaissances, Twitter est devenu un ulc��re �� ciel ouvert.
Cet oiseau bleu a accompagn�� mes plus belles ann��es bruxelloises, il a form�� mon noyau dur d'une ��poque tristement r��volue, mais dont certains persistent m��me si de mani��re moins pr��sente. Les ann��es ont pass��es et certains (dont moi) avons fait nos valises (r��elles cette fois ci) pour partir l'un dans une autre ville, l'un dans un autre pays. D'autres malheureusement nous ont quitt��s (putain de crabe), laissant des souvenirs imp��rissables qui quelques soirs me font monter la larme �� l'oeil.
J'ai verrouill�� mon compte, je n'y retourne que pour les messages que mes amis encore pr��sents m'y envoient (et les jolis messieurs quand m��me ne g��chons pas le plaisir) et j'ai d��plac�� mes valises sur Mastodon. Tout n'y est pas parfait, l'ambiance y est m��me beaucoup plus punk / queer que ce dont j'avais l'habitude, mais peu �� peu j'y retrouve un peu le plaisir d'avant.
Mastodon demande d'��tre un jardinier, de bien filtrer, s��lectionner ceux qui reproduisent les sch��mas qui m'ont fait partir, ... mais j'y retrouve un peu cette joie de discuter avec des inconnus, d'apprendre, d'��changer librement, de sauter dans une conversation au hasard.
J'ai mis un pied dans Bluesky aussi, qui m'a reproduit �� l'identique mes abonnements Twitter d'il y a 10 ans et o�� j'ai un peu l'impression de vivre des retrouvailles de lyc��e, mais o�� l'on sent quand m��me chez tous les marques que les ann��es ont laiss��es. Mais Bluesky reste trop attach�� �� Twitter, et si Musk a fait beaucoup de d��g��ts, je n'oublie pas ceux que Dorsey avait d��j�� fait avant lui.
C'est donc un adieu �� l'oiseau bleu que j'avais besoin d'��crire pour exprimer ce que ce site m'avait fait ressentir et m'avait apport�� �� travers les ann��es. J'en garde le meilleur, ces personnes tr��sors que je retrouve parfois lors d'occasions trop rares, mais qui me font toujours autant de bien.
Quinze ann��es que je referme avec un go��t aigre-doux sur le bout de la langue, mais dont le temps se chargera de faire le tri pour ne me laisser que le meilleur. Et une nouvelle aventure �� tracer pleine d'inconnues que je suis d��j�� impatient de d��couvrir.
Merci pour ces rencontres. Merci Wilhem, Xavier, Lionel, Marie, Melissa, Sophie, Audrey, David, Simon, Anne-Julie, Arnaud, Ben, Nico, Greg, Louis, Lukasz (sorry j'ai pas ton L bizarre l��), Medhi, Fred, Amaury, Adrien, Patrick, Ulysse, Seb, Anthony, Steeve, JF et j'en oublie s��rement. En esp��rant se revoir bient��t ailleurs, et autrement.
August 30, 2023
Starting the engine and changes
Like I said previously, I love tinkering and I've spent quite some time on this blog. You might have seen some changes, that's because I've transformed this little blog in a tiny blog engine open to anyone. It relies on markdown files and was made to be easily installable anywhere you want as long as there's a php server.
It's really light (around 220kb), gives space to customisation and is totally RGPD compliant as it uses no script, cookies or whatever you see everywhere. Also you won't need to open any terminal window nor install node, ruby or whatever. Just have a FTP access to your server, drop your markdown files and it's done and updated.
I've added some tweaks for this blog, like a small fade of the text as long as you go. I wanted something to represent how my mind slowly forget things the longer they are back in time (don't worry this doesn't happen in the RSS feed).
I liked the metaphor so I wanted to implement it here only as this little space on the Internet represent a part of my mind and experiences. So for those who pass by here, this is me waving through the window and hoping you'll have a pleasant time here!
August 27, 2023
August 28th, 2023
Sometimes there's a lingering feeling across the corner while I'm making my way through life. I often laughed about those people going through a crisis around their 40 years old of things like that, but suddenly I find myself asking more and more "is that all there is?".
The last years have been quite eventful and the coming months will bring a lot of joy (getting married yaaaay) but what are the next "steps"? I've grown with some kind of plan put in my mind: find a stable job, a good spouse, buy a house, ... Sure we'll end up buying a flat (in this economy?! I know right), and I still have some steps I can climb in my job but then what?
When I look back 10 years ago I'm happy of course. I've left a job that almost burned me two times, I'm in a stable and loving relationship (not getting anxiety from a relationship was a first!), I'm getting married and have a lot of friends. But sometimes I'm feeling a bit lost and wondering if I hit a wall, or what I could do next.
I feel like I have some struggle setting new goals aside from those my education taught me especially in nowadays context (I won't paint a picture but focusing on my little life is how I'm able to keep my sanity). I'm a bit at loss also on where to invest my energy as there's a limited amount of things I can cope with to keep my mind balanced.
August 25, 2023
August 26th, 2023
I always loved tinkering. As far as I can remember, I see myself buildings things with blocks of woods or Lego, taking my father's tools to build a cabin in a tree (well, in my head at least it was one), trying to get things to work by reading their manuals, discovering new functionalities and trying them on.
At around 12 years old I had the chance to enroll in some side scientific experiments classes. That's when I discovered I could also tinker with a lot more things in chemistry, physics, ... This lead to pretty funny experiments (depending on who you were asking at the time) like putting stone stairs on a blue fire, creating a smoking effect with a ping pong wall, ...
Then I discovered computers. There was something quite magical about those machines that attracted me. Like a realm of endless possibilities, fed by the games I discovered through them. Although imperfect and mostly made of colored cubes, those helped me image more and more universe to dwelve into.
Around 14 I had the chance to take programming classes, that was when I discovered I could also ask the machine to do what I wanted. For some reasons, my teachers where trying hard to understand why my code was working when it was absolutely bonkers but for me it was magical and unique. From this moment, I was able to build anything I could imagine if I tried hard enough.
I'm not a developer now, but I think, deep in my heart I'm still a tinkerer, and it something that never left me throughout the years. I'm still spending my week-ends tweaking programs, gadgets, this website, my server, ... and nothing brings me more joy than this. Sometimes you have to look back to understand what exactly makes you happy and for me it's simple: fixing things.
2023-08-26
I always loved tinkering. As far as I can remember, I see myself buildings things with blocks of woods or Lego, taking my father's tools to build a cabin in a tree (well, in my head at least it was one), trying to get things to work by reading their manuals, discovering new functionalities and trying them on.
At around 12 years old I had the chance to enroll in some side scientific experiments classes. That's when I discovered I could also tinker with a lot more things in chemistry, physics, ... This lead to pretty funny experiments (depending on who you were asking at the time) like putting stone stairs on a blue fire, creating a smoking effect with a ping pong wall, ...
Then I discovered computers. There was something quite magical about those machines that attracted me. Like a realm of endless possibilities, fed by the games I discovered through them. Although imperfect and mostly made of colored cubes, those helped me image more and more universe to dwelve into.
Around 14 I had the chance to take programming classes, that was when I discovered I could also ask the machine to do what I wanted. For some reasons, my teachers where trying hard to understand why my code was working when it was absolutely bonkers but for me it was magical and unique. From this moment, I was able to build anything I could imagine if I tried hard enough.
I'm not a developer now, but I think, deep in my heart I'm still a tinkerer, and it something that never left me throughout the years. I'm still spending my week-ends tweaking programs, gadgets, this website, my server, ... and nothing brings me more joy than this. Sometimes you have to look back to understand what exactly makes you happy and for me it's simple: fixing things.
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July 30th, 2023
Sept ann��es. Parfois j'ai le vertige �� voir le temps qui s'est d��roul�� depuis que je me suis retrouv�� au bord de ce pr��cipice. Me demandant souvent comment j'ai fait pour aller de l'avant, pers��v��rer malgr�� la destruction qui m'avait sap��e dans ma quasi entieret��.
Il m'a fallu du temps pour me rendre compte que je ne m'��tais pas reconstruit totalement, que j'avais reconstruit mon ��tre autour de ce puit de douleur. Du temps pour accepter aussi qu'un autre f��t moi, cet autre que je pensais encore toujours ��tre ou pouvoir ��tre. Pourtant on change profond��ment.
Si des sentiments peuvent nous porter si haut, ils peuvent aussi ��tre source d'une destruction sans pareille, nous for��ant �� nous r��inventer et �� r��unir ces bribes de ce que l'on a ��t�� pour construire un nouveau nous que l'on doit apprivoiser.
Sept ans que j'apprends peu �� peu ce nouveau moi que je suis, avec ses errements, ses interrogations, ses surprises.
Au del�� de la douleur, cette reconstruction m'a aussi forc�� �� doucement vers le deuil de choses que je pensais parties int��grantes de ma personnalit��, me for��ant par exemple �� dire adieu �� mon hypersensibilit�� qui me faisait pleurer �� chaudes larmes �� la fin de certains livres ou de films.
Si la douleur s'est ��teinte, ou comme on dit j'ai grandi autour diminuant son emprise, cet apprentissage, cet effort d'��tre �� nouveau, de se r��apprendre et r��apprivoiser est pourtant un travail constant depuis sept ans. Et si le chemin parcouru depuis s'est av��r�� important, cette impression d'��tre parfois un inconnu �� soi-m��me perdure.
J'ai longtemps souhait�� n'avoir jamais connu ce qui a provoqu�� cette destruction, cette douleur. Mais dans son sillage elle a amen�� tellement de choses positives qu'il m'est maintenant difficile de les dissocier. Alors on va de l'avant, fier de cette reconstruction, apprenant chaque jour un peu plus qui je suis d��sormais.
2023-07-30
Sept ann��es. Parfois j'ai le vertige �� voir le temps qui s'est d��roul�� depuis que je me suis retrouv�� au bord de ce pr��cipice. Me demandant souvent comment j'ai fait pour aller de l'avant, pers��v��rer malgr�� la destruction qui m'avait sap��e dans ma quasi entieret��.
Il m'a fallu du temps pour me rendre compte que je ne m'��tais pas reconstruit totalement, que j'avais reconstruit mon ��tre autour de ce puit de douleur. Du temps pour accepter aussi qu'un autre f��t moi, cet autre que je pensais encore toujours ��tre ou pouvoir ��tre. Pourtant on change profond��ment.
Si des sentiments peuvent nous porter si haut, ils peuvent aussi ��tre source d'une destruction sans pareille, nous for��ant �� nous r��inventer et �� r��unir ces bribes de ce que l'on a ��t�� pour construire un nouveau nous que l'on doit apprivoiser.
Sept ans que j'apprends peu �� peu ce nouveau moi que je suis, avec ses errements, ses interrogations, ses surprises.
Au del�� de la douleur, cette reconstruction m'a aussi forc�� �� doucement vers le deuil de choses que je pensais parties int��grantes de ma personnalit��, me for��ant par exemple �� dire adieu �� mon hypersensibilit�� qui me faisait pleurer �� chaudes larmes �� la fin de certains livres ou de films.
Si la douleur s'est ��teinte, ou comme on dit j'ai grandi autour diminuant son emprise, cet apprentissage, cet effort d'��tre �� nouveau, de se r��apprendre et r��apprivoiser est pourtant un travail constant depuis sept ans. Et si le chemin parcouru depuis s'est av��r�� important, cette impression d'��tre parfois un inconnu �� soi-m��me perdure.
J'ai longtemps souhait�� n'avoir jamais connu ce qui a provoqu�� cette destruction, cette douleur. Mais dans son sillage elle a amen�� tellement de choses positives qu'il m'est maintenant difficile de les dissocier. Alors on va de l'avant, fier de cette reconstruction, apprenant chaque jour un peu plus qui je suis d��sormais.
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