Simon Vandereecken's Blog, page 4

September 17, 2024

Le Courage de Madame Pelicot

Comme beaucoup je suis avec horreur le d��roulement du proc��s des Viols de Mazan. Horrifi�� par cette nouvelle incarnation de la banalit�� du mal, profond��ment ��mu par la dignit�� et la force de Dominique Pelicot.

Ayant grandi en Belgique dans les ann��es 90-2000, j'ai grandi avec le proc��s de Marc Dutroux et l'Affaire Julie et M��lissa. Le mal avait un visage, un visage qui inspirait l'horreur, un regard calculateur, une absence totale de remords face �� des actes innomables.

Ce qui me choque avec le proc��s des viols de Mazan, c'est la banalit�� des accus��s et des profils. C'est voir ��clater en mille morceaux ce mythe du bon p��re de famille, r��aliser �� quel point les pires actes se fondent dans le quotidien.

C'est une remise en question profonde, suite au MeToo et son opposition NotAllMen, c'est r��aliser comme je l'ai lu "pas tous les hommes, mais bien tous des hommes". C'est constater que m��me mis en face de leurs actes, beaucoup ne r��alisent m��me pas l'horreur de ce qu'ils ont fait (de ce que j'ai lu, seuls deux violeurs ont pr��sent��s leurs excuses �� Madame Pelicot).

C'est r��aliser que malgr�� les nombreuses discussions ces derni��res ann��es sur le consentement, le respect, le harc��lement, ��� ces discussions n'infusent pas dans une part ��norme de la population (voir rencontrent m��me une opposition farouche, port��e par une extr��me droite bien trop enthousiaste �� brandir le drapeau anti-woke).

Ce proc��s me ram��ne �� cette banalit�� du mal th��oris��e par Hannah Arendt, �� cette facilit�� que l'on a tous, ��tres humains, �� glisser trop facilement vers le pire en multipliant les excuses, en niant toute responsabilit�� propre. Une remise en question profonde aussi, parce qu'��tre confront�� �� ce proc��s c'est aussi devoir se poser la question : Est-ce que cette part de mal est aussi en moi ? Est-ce qu'il y a des choses que je n'ai pas assum�� par l��chet��, ou aveuglement ?

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Published on September 17, 2024 17:00

Le Courage De Madame P��nicot

Le Courage De Madame P��nicot

Comme beaucoup je suis avec horreur le d��roulement du proc��s des Viols de Mazan. Horrifi�� par cette nouvelle incarnation de la banalit�� du mal, profond��ment ��mu par la dignit�� et la force de Dominique P��nicot.

Ayant grandi en Belgique dans les ann��es 90-2000, j'ai grandi avec le proc��s de Marc Dutroux et l'Affaire Julie et M��lissa. Le mal avait un visage, un visage qui inspirait l'horreur, un regard calculateur, une absence totale de remords face �� des actes innomables.

Ce qui me choque avec le proc��s des viols de Mazan, c'est la banalit�� des accus��s et des profils. C'est voir ��clater en mille morceaux ce mythe du bon p��re de famille, r��aliser �� quel point les pires actes se fondent dans le quotidien.

C'est une remise en question profonde, suite au #MeToo et son opposition #NotAllMen, c'est r��aliser comme je l'ai lu "pas tous les hommes, mais bien tous des hommes". C'est constater que m��me mis en face de leurs actes, beaucoup ne r��alisent m��me pas l'horreur de ce qu'ils ont fait (de ce que j'ai lu, seuls deux violeurs ont pr��sent��s leurs excuses �� Madame P��nicot).

C'est r��aliser que malgr�� les nombreuses discussions ces derni��res ann��es sur le consentement, le respect, le harc��lement, ��� ces discussions n'infusent pas dans une part ��norme de la population (voir rencontrent m��me une opposition farouche, port��e par une extr��me droite bien trop enthousiaste �� brandir le drapeau anti-woke).

Ce proc��s me ram��ne �� cette banalit�� du mal th��oris��e par Hannah Arendt, �� cette facilit�� que l'on a tous, ��tres humains, �� glisser trop facilement vers le pire en multipliant les excuses, en niant toute responsabilit�� propre. Une remise en question profonde aussi, parce qu'��tre confront�� �� ce proc��s c'est aussi devoir se poser la question : Est-ce que cette part de mal est aussi en moi ? Est-ce qu'il y a des choses que je n'ai pas assum�� par l��chet��, ou aveuglement ?

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Published on September 17, 2024 17:00

September 16, 2024

September 17th, 2024

Plus les ann��es passent plus je fatigue de l'hypocrisie d'entreprise. Pas un trimestre ne s'��coule sans que des personnes qui nous prennent d��j�� plus de 40 heures semaines (sans inclure les trajets) exigent encore plus de nous, en terme d'investissement, charge mentale, ��nergie, ��� je dois avouer que je fatigue.

Est-ce que ce sont les ann��es qui se sont ��coul��es qui font que j'ai de plus en plus de mal ? Les lectures, c��toyer d'autres personnes, mes opinions politiques ��voluant doucement ? Je ne says pas, mais je says que ce rejet instinctif de l'hypocrise dormante en entreprise est quelque chose qui m'a toujours habit��.

Les slogans vides profess��s �� travers de trop longs calls, trop souvent plus qu'��loign��s de la r��alit�� quand ils ne sont pas carr��ment �� l'oppos��e. Les discours de personnes gagnant 10x mon salaire (au moins) sur l'investissement et la "niaque". Les incomp��tents catapult��s dans des positions de pouvoir et, trop conscient de leur propre incomp��tence, leurs agissements toxiques. Les d��cisions d'ex��cutifs compl��tement d��tach��es de la r��alit��, engloutissant des millions tout en coupant les ex��cutants en bas de l'��chelle rendant la charge de travail graduellement insupportable.

Face �� ces workshops absurdes, ces slogans vides de sens, ces exigences hors sol, je me retrouve souvent avec l'envie de hurler "mais putain laissez moi juste bosser" tant l'on ne cesse d'empiler barri��res et contraintes sur une charge de travail qui ne cesse d'exploser

Alors que j'aime mon travail et que j'ai m��me souvent besoin d'��tre occup�� pour me sentir bien, le contexte dans lequel je dois l'exercer devient chaque jour de plus en plus absurde, me donnant l'impression d'��tre une Alice perdue dans un monde corporate devenu totalement absurde.

Bref, vous recollerez bien un post-it?

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Published on September 16, 2024 17:00

Septembre 17, 2024

Septembre 17, 2024

Plus les ann��es passent plus je fatigue de l'hypocrisie d'entreprise. Pas un trimestre ne s'��coule sans que des personnes qui nous prennent d��j�� plus de 40 heures semaines (sans inclure les trajets) exigent encore plus de nous, en terme d'investissement, charge mentale, ��nergie, ��� je dois avouer que je fatigue.

Est-ce que ce sont les ann��es qui se sont ��coul��es qui font que j'ai de plus en plus de mal ? Les lectures, c��toyer d'autres personnes, mes opinions politiques ��voluant doucement ? Je ne says pas, mais je says que ce rejet instinctif de l'hypocrise dormante en entreprise est quelque chose qui m'a toujours habit��.

Les slogans vides profess��s �� travers de trop longs calls, trop souvent plus qu'��loign��s de la r��alit�� quand ils ne sont pas carr��ment �� l'oppos��e. Les discours de personnes gagnant 10x mon salaire (au moins) sur l'investissement et la "niaque". Les incomp��tents catapult��s dans des positions de pouvoir et, trop conscient de leur propre incomp��tence, leurs agissements toxiques. Les d��cisions d'ex��cutifs compl��tement d��tach��es de la r��alit��, engloutissant des millions tout en coupant les ex��cutants en bas de l'��chelle rendant la charge de travail graduellement insupportable.

Face �� ces workshops absurdes, ces slogans vides de sens, ces exigences hors sol, je me retrouve souvent avec l'envie de hurler "mais putain laissez moi juste bosser" tant l'on ne cesse d'empiler barri��res et contraintes sur une charge de travail qui ne cesse d'exploser

Alors que j'aime mon travail et que j'ai m��me souvent besoin d'��tre occup�� pour me sentir bien, le contexte dans lequel je dois l'exercer devient chaque jour de plus en plus absurde, me donnant l'impression d'��tre une Alice perdue dans un monde corporate devenu totalement absurde.

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Published on September 16, 2024 17:00

Septembre 17, 2024

Plus les ann��es passent plus je fatigue de l'hypocrisie d'entreprise. Pas un trimestre ne s'��coule sans que des personnes qui nous prennent d��j�� plus de 40 heures semaines (sans inclure les trajets) exigent encore plus de nous, en t

Septembre 17, 2024

Plus les ann��es passent plus je fatigue de l'hypocrisie d'entreprise. Pas un trimestre ne s'��coule sans que des personnes qui nous prennent d��j�� plus de 40 heures semaines (sans inclure les trajets) exigent encore plus de nous, en terme d'investissement, charge mentale, ��nergie, ��� je dois avouer que je fatigue.

Est-ce que ce sont les ann��es qui se sont ��coul��es qui font que j'ai de plus en plus de mal ? Les lectures, c��toyer d'autres personnes, mes opinions politiques ��voluant doucement ? Je ne says pas, mais je says que ce rejet instinctif de l'hypocrise dormante en entreprise est quelque chose qui m'a toujours habit��.

Les slogans vides profess��s �� travers de trop longs calls, trop souvent plus qu'��loign��s de la r��alit�� quand ils ne sont pas carr��ment �� l'oppos��e. Les discours de personnes gagnant 10x mon salaire (au moins) sur l'investissement et la "niaque". Les incomp��tents catapult��s dans des positions de pouvoir et, trop conscient de leur propre incomp��tence, leurs agissements toxiques. Les d��cisions d'ex��cutifs compl��tement d��tach��es de la r��alit��, engloutissant des millions tout en coupant les ex��cutants en bas de l'��chelle rendant la charge de travail graduellement insupportable.

Face �� ces workshops absurdes, ces slogans vides de sens, ces exigences hors sol, je me retrouve souvent avec l'envie de hurler "mais putain laissez moi juste bosser" tant l'on ne cesse d'empiler barri��res et contraintes sur une charge de travail qui ne cesse d'exploser

Alors que j'aime mon travail et que j'ai m��me souvent besoin d'��tre occup�� pour me sentir bien, le contexte dans lequel je dois l'exercer devient chaque jour de plus en plus absurde, me donnant l'impression d'��tre une Alice perdue dans un monde corporate devenu totalement absurde.

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Published on September 16, 2024 17:00

September 8, 2024

La Meute

La Meute

J'ai toujours craint le groupe, cette Meute �� laquelle il s'apparente dans ma t��te, quel qu'il soit. Quelque chose dans le regroupement qui dissouds l'individualit��, un exutoire facile aux comportements qui trop souvent me terrifient. Le groupe comme dissolvant de l'esprit critique, de l'individualit��, comme organisme �� part enti��re, bruyant, imposant, ��crasant.

Je ne says pas quand cette peur est n��e. Sans doute ces week-ends forc��s aux scouts o�� je retrouvais les m��mes qui fondaient sur moi en groupe �� l'��cole, maintenant dans des positions de chefs et sous-chefs, trop contents de pouvoir reproduire leurs brimades dans un jeu d'apparences.

Le groupe ��a a souvent ��t�� aussi la famille ��tendue de qui je ne faisais pas partie. D��tach�� g��ographiquement je ne partageais ni les lieux communs, ni les connaissances, ni m��me trop souvent les codes. C'��tait assister chaque No��l �� des retrouvailles dans un language que je ne comprenais pas, parsem�� de codes que je n'avais pas.

Le groupe c'est aussi �� chaque fois d'o�� sont n��es chacunes de mes agressions. Jamais un individu seul, mais bien une meute s'encourageant aux exactions, aboyant, poussant l'Alpha d��sign�� du groupe �� frapper, insulter, jeter la bouteille, ��� A chaque fois c'est le groupe qui n'a ��t�� que trop content de marquer ma singularit��, ma diff��rence.

En politique le groupe est ce qui absouds totalement l'individu. A une ��poque o�� nos soci��t��s se divisent de plus en plus et s'exacerbent, le groupe n'accepte pas la divergence d'opinion. On est enti��rement dans le groupe, ou bien l'on est l'ennemi, l'opposition. Le groupe en politique n'aime pas l'individu qui n'adh��re pas enti��rement aux lignes du parti.

Grandir m'a permis d'��viter un peu les groupes, en dehors des s��minaires d'entreprises o�� l'on se sent oblig��s de reproduire des ��quipes dans un ersatz de nostalgie de movements de jeunesse qu'on peut �� peine assumer mais dont on reprend bien vite l'ensemble des codes: des ��quipes, des cris bruyants, des poings que l'on frappe, des r��veils brutaux, des blagues incisives, ���

Cette peur du groupe est devenue une part de moi, j'en garde une allergie aux sports d'��quipes et �� tout groupement forc�� avec d'autres que je ne connais pas. Ma limit ne semble pas d��passer 7 autres personnes, limit au del�� de laquelle je me renferme et tente de gagner la p��riph��rie du groupe, peut ��tre inconsciemment pour ��tre proche de la sortie au cas o�� le groupe se mettrait en chasse.

C'est visc��ral, mais face �� n'importe quel groupe je garde cette peur du revirement. Cette peur que d��sinhib�� par l'alcool, la f��te, un meneur �� la vision diff��rente, le groupe redevienne l'ennemi, celui qui me singularisera �� nouveau et lancera la meute.

Et si je comprends que d'autres puissent trouver dans des groupes un endroit o�� ils se sentent en s��curit��, une forme de fraternit�� qui r��sonne en eux, je crains qu'apr��s trente six ann��es les cicatrices soient trop profondes et que je continue �� pr��f��rer la marge.

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Published on September 08, 2024 17:00

September 2, 2024

September 3rd, 2024

Je n'ai pas une bonne m��moire des dates. J'ai beau essayer, elles ne s'inscrivent jamais dans mon esprit, me transformant en nullit�� absolute en ce qui concerne les anniversaires, c��l��brations, ��� si je ne reposais pas sur un calendrier d��ment annot��.

Calendrier qui me rappelle que dans quelques jours ��a aurait ��t�� l'anniversaire de mon ami Fred. Fred avec qui j'ai pass�� d'innombrables soir��es bruxelloises, Fred qui partageait mon amour de la chanson fran��aise et avec qui je garde un magnifique souvenir du concert de Maxime Le Forestier. Fred dont j'avais rencontr�� le p'tit gars que j'ai pu voir grandir �� travers plusieurs ann��es. Fred et la bouteille, souvent en trop grand nombre. Fred qui est tomb�� dans les escaliers il y a quelques ann��es et ne s'est jamais relev��.

C'est toujours dur de se rappeler Fred, parce que nos derniers contacts avaient ��t�� sporadiques, parce qu'on arrivait pas �� se capter, parce que j'avais peur. Parce que je n'arrive pas �� g��rer l'addiction, que je n'arrive pas �� la regarder en face et que je pr��f��re fuir car je perds mes moyens. J'ai vu Fred se battre contre la bouteille pendant des ann��es, je l'ai encourag�� comme je pouvais, un peu mal �� l'aise et maladroit, je l'ai vu replonger, trop souvent.

Fred ��tait un grand nounours, il avait une grosse voix et une belle barbe de trois jours teint��e de blanc. Fred avait connu tout le monde, avait parcouru l'Europe, avait exerc�� tous les m��tiers. Fred semblait toujours s'en sortir �� travers combines, astuces, resources sorties d'on ne sait o��. Lors de mon dernier contact avec lui, Fred avait juste de quoi encore passer quelques nuits �� l'h��tel avant de plonger vers l'inconnu.

Je n'ai pas vu Fred partir. Un jour, inquiet de ne pas avoir de nouvelles �� r��p��tition, j'ai d��cid�� d'envoyer un message �� son p'tit gars. Je me souviens de la r��ponse de son p'tit gars devenu un grand gamin, alors que je m'effondrais dans ma cuisine : "D��sol�� de t'annoncer ��a mais papa est d��c��d��". Tous avaient pens�� qu'un autre m'avaient pr��venu, s'��taient ��tonn��s de ne pas me voir �� l'enterrement, et moi j'apprenais avec un mois de retard le d��part de mon ami.

J'aurais aim�� pouvoir dire au-revoir �� Fred. J'aurais aim�� avoir eu le courage de passer le voir �� l'h��pital en sevrage, lui pr��senter celui qui est devenu mon mari. Fred ��tait ce que j'avais de plus proche d'un meilleur ami et ce n'est qu'avec le recul que j'ai constat�� le vide qu'il avait laiss�� dans ma vie. Fred que je n'oublie pas, m��me si je n'arrive pas �� me rappeler combien d'ann��es nous s��parent d��sormais. Fred qui me manque terriblement.

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Published on September 02, 2024 17:00

Septembre 3, 2024

Septembre 3, 2024

Je n'ai pas une bonne m��moire des dates. J'ai beau essayer, elles ne s'inscrivent jamais dans mon esprit, me transformant en nullit�� absolute en ce qui concerne les anniversaires, c��l��brations, ��� si je ne reposais pas sur un calendrier d��ment annot��.

Calendrier qui me rappelle que dans quelques jours ��a aurait ��t�� l'anniversaire de mon ami Fred. Fred avec qui j'ai pass�� d'innombrables soir��es bruxelloises, Fred qui partageait mon amour de la chanson fran��aise et avec qui je garde un magnifique souvenir du concert de Maxime Le Forestier. Fred dont j'avais rencontr�� le p'tit gars que j'ai pu voir grandir �� travers plusieurs ann��es. Fred et la bouteille, souvent en trop grand nombre. Fred qui est tomb�� dans les escaliers il y a quelques ann��es et ne s'est jamais relev��.

C'est toujours dur de se rappeler Fred, parce que nos derniers contacts avaient ��t�� sporadiques, parce qu'on arrivait pas �� se capter, parce que j'avais peur. Parce que je n'arrive pas �� g��rer l'addiction, que je n'arrive pas �� la regarder en face et que je pr��f��re fuir car je perds mes moyens. J'ai vu Fred se battre contre la bouteille pendant des ann��es, je l'ai encourag�� comme je pouvais, un peu mal �� l'aise et maladroit, je l'ai vu replonger, trop souvent.

Fred ��tait un grand nounours, il avait une grosse voix et une belle barbe de trois jours teint��e de blanc. Fred avait connu tout le monde, avait parcouru l'Europe, avait exerc�� tous les m��tiers. Fred semblait toujours s'en sortir �� travers combines, astuces, resources sorties d'on ne sait o��. Lors de mon dernier contact avec lui, Fred avait juste de quoi encore passer quelques nuits �� l'h��tel avant de plonger vers l'inconnu.

Je n'ai pas vu Fred partir. Un jour, inquiet de ne pas avoir de nouvelles �� r��p��tition, j'ai d��cid�� d'envoyer un message �� son p'tit gars. Je me souviens de la r��ponse de son p'tit gars devenu un grand gamin, alors que je m'effondrais dans ma cuisine : "D��sol�� de t'annoncer ��a mais papa est d��c��d��". Tous avaient pens�� qu'un autre m'avaient pr��venu, s'��taient ��tonn��s de ne pas me voir �� l'enterrement, et moi j'apprenais avec un mois de retard le d��part de mon ami.

J'aurais aim�� pouvoir dire au-revoir �� Fred. J'aurais aim�� avoir eu le courage de passer le voir �� l'h��pital en sevrage, lui pr��senter celui qui est devenu mon mari. Fred ��tait ce que j'avais de plus proche d'un meilleur ami et ce n'est qu'avec le recul que j'ai constat�� le vide qu'il avait laiss�� dans ma vie. Fred que je n'oublie pas, m��me si je n'arrive pas �� me rappeler combien d'ann��es nous s��parent d��sormais. Fred qui me manque terriblement.

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Published on September 02, 2024 17:00

August 21, 2024

August 22, 2024 - C��t�� Cin��ma

August 22, 2024 - C��t�� Cin��ma

Ces trois semaines de vacances m'ont fait beaucoup de bien, m'ont permis de me distancer un peu du travail apr��s des derniers mois tumultueux et d'��viter de peu un burn out. J'esp��re maintenant qu'on arrivera �� dessiner une autre voie et poursuivre de mani��re plus apais��e. La seule certitude c'est l'impossibilit�� de continuer ainsi �� me d��vorer de l'int��rieur

Elles m'ont permis aussi de voir pas mal de choses et d'enfin avancer dans mon backlog de films:

The Handmaiden par Park Chan-Wook, qui m'avait traumatis�� durablement avec Old Boy, a ��t�� un tr��s gros coup de coeur empreint de po��sie et de rebondissements. J'avais peur de ne pas tenir un film aussi long et pourtant j'ai ��t�� totalement happ�� et j'ai ador��Longlegs, je ne says pas quelle drogue prend Nicolas Cage ces derni��res ann��es, mais je dois avouer que je suis absolument fan de ses choix cin��matographiques. Longlegs est un bon tr��s thriller, et Nicolas Cage arrive �� ��tre m��connaissable et extr��mement inqui��tant. Une ambiance oppressante bien maitris��e, je recommande aux amateurs du genre.Alien Romulus, en voulant trop faire hommage au premier opus d'Alien, Alvarez finit par fournir un remake qui ne s'avoue pas, reprenant trop de sc��nes �� l'identique. Le huis close fonctionne bien et on panique avec les acteurs, mais j'ai trouv�� cela dommage de ne pas r��ussir finalement �� se d��tacher de l'h��ritage.The Crow, j'ai beau adorer Bill Skarsg��rd, ��a n'a pas suffit �� sauver le film. J'ai trouv�� que le r��le ne lui convenait pas, que tout le film manquait de background et de story telling. Alors que ce nouvel opus passe finalement plus de temps �� nous montrer la relation entre Eric et Shelly, on s'y attache ��trangement moins que dans le premier. Une sc��ne en particulier est fantastique mais elle est spoil��e int��gralement dans la bande announce.A Haunting in Venice, le pr��c��dent opus des aventures d'Hercules Poirot n'��tait d��j�� pas fameux, avec celui ci on est au del�� de l'��puisement. Je me suis ennuy�� du d��but �� la fin, la r��solution est capillo-tract��e, le cast inint��ressant. On profite au final peu de Venise, l'essentiel se passant en huis close.Trap a ��t�� une bonne surprise, mais j'avoue beaucoup aimer le travail de M. Night Shyamalan (le seul de ses film auquel je n'ai pas accroch�� ��tant Lady in The Water). Il fournit ici un tr��s bon thriller avec un Josh Hartnett impeccable dans son r��le. Il me manquait peut ��tre cet ��l��ment fantastique ou myst��rieux que l'on a g��n��ralement dans ses films mais j'ai pass�� un tr��s bon moment.Deadpool & Wolverine, une bonne continuation de Deadpool, des piques m��rit��es �� Disney et �� la Fox, de tr��s bonnes surprises. J'ai malheureusement ��t�� beaucoup spoil�� en advance vu le succ��s du film, mais j'ai pass�� un bon moment. Content de voir que Deadpool arrive �� conserver son identit�� malgr�� le rachat.Le r��gne animal, je ne suis pas tr��s films fran��ais (ahem suffit de voir la liste ci dessus en fait), mais j'ai aim�� celui-ci. Un beau film sous teint�� de fantastique o�� des ��tres humains se transforment peu �� peu en animaux, une belle relation p��re fils entre Romain Duris et Paul Kircher. C'��tait touchant et po��tique, et jou�� tout en justesse et sans l'emphase que je trouve habituellement insupportable dans cette cat��gorie.The Idea of You, j'aime beaucoup Anne Hathaway et Nicholas Galitzine mais ��a ne suffit pas �� sauver ce film. J'ai finalement eu l'impression de voir une fanfic momporn sur One Direction �� haut potential de g��ne, m��me si j'ai vers�� une larme �� la fin (et qu'il y a quelques musiques que j'ai bien aim��es)Frances Ha que j'ai d��couvert gr��ce �� la reprise de Modern Love par Zaho de Sagazan pour Greta Gerwig et que j'ai beaucoup aim��, qui m'a rappel�� par beaucoup de points The Worst Person in the World, ��voquant une forme de refus de grandir, d'��go��sme g��n��rationel, de ce sur-place que l'on fait parfois dans la vie.L'anarc��ur, enfin vu avec quelques ann��es de retard et que j'ai trouv�� ma foi bien sympa (m��me si Vanessa Paradis en jeune fille de 25 ans on ne me la fait pas). Ca se laisse regarder, ��a fait sourire, j'ai beaucoup aim�� les interactions entre les personnages et je n'ai pas vu le temps passer, que demande le peuple?
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Published on August 21, 2024 17:00

August 22, 2024 - C��t�� Cin��ma

Ces trois semaines de vacances m'ont fait beaucoup de bien, m'ont permis de me distancer un peu du travail apr��s des derniers mois tumultueux et d'��viter de peu un burn out. J'esp��re maintenant qu'on arrivera �� dessine

August 22, 2024 - C��t�� Cin��ma

Ces trois semaines de vacances m'ont fait beaucoup de bien, m'ont permis de me distancer un peu du travail apr��s des derniers mois tumultueux et d'��viter de peu un burn out. J'esp��re maintenant qu'on arrivera �� dessiner une autre voie et poursuivre de mani��re plus apais��e. La seule certitude c'est l'impossibilit�� de continuer ainsi �� me d��vorer de l'int��rieur

Elles m'ont permis aussi de voir pas mal de choses et d'enfin avancer dans mon backlog de films:

The Handmaiden par Park Chan-Wook, qui m'avait traumatis�� durablement avec Old Boy, a ��t�� un tr��s gros coup de coeur empreint de po��sie et de rebondissements. J'avais peur de ne pas tenir un film aussi long et pourtant j'ai ��t�� totalement happ�� et j'ai ador��Longlegs, je ne says pas quelle drogue prend Nicolas Cage ces derni��res ann��es, mais je dois avouer que je suis absolument fan de ses choix cin��matographiques. Longlegs est un bon tr��s thriller, et Nicolas Cage arrive �� ��tre m��connaissable et extr��mement inqui��tant. Une ambiance oppressante bien maitris��e, je recommande aux amateurs du genre.Alien Romulus, en voulant trop faire hommage au premier opus d'Alien, Alvarez finit par fournir un remake qui ne s'avoue pas, reprenant trop de sc��nes �� l'identique. Le huis close fonctionne bien et on panique avec les acteurs, mais j'ai trouv�� cela dommage de ne pas r��ussir finalement �� se d��tacher de l'h��ritage.The Crow, j'ai beau adorer Bill Skarsg��rd, ��a n'a pas suffit �� sauver le film. J'ai trouv�� que le r��le ne lui convenait pas, que tout le film manquait de background et de story telling. Alors que ce nouvel opus passe finalement plus de temps �� nous montrer la relation entre Eric et Shelly, on s'y attache ��trangement moins que dans le premier. Une sc��ne en particulier est fantastique mais elle est spoil��e int��gralement dans la bande announce.A Haunting in Venice, le pr��c��dent opus des aventures d'Hercules Poirot n'��tait d��j�� pas fameux, avec celui ci on est au del�� de l'��puisement. Je me suis ennuy�� du d��but �� la fin, la r��solution est capillo-tract��e, le cast inint��ressant. On profite au final peu de Venise, l'essentiel se passant en huis close.Trap a ��t�� une bonne surprise, mais j'avoue beaucoup aimer le travail de M. Night Shyamalan (le seul de ses film auquel je n'ai pas accroch�� ��tant Lady in The Water). Il fournit ici un tr��s bon thriller avec un Josh Hartnett impeccable dans son r��le. Il me manquait peut ��tre cet ��l��ment fantastique ou myst��rieux que l'on a g��n��ralement dans ses films mais j'ai pass�� un tr��s bon moment.Deadpool & Wolverine, une bonne continuation de Deadpool, des piques m��rit��es �� Disney et �� la Fox, de tr��s bonnes surprises. J'ai malheureusement ��t�� beaucoup spoil�� en advance vu le succ��s du film, mais j'ai pass�� un bon moment. Content de voir que Deadpool arrive �� conserver son identit�� malgr�� le rachat.Le r��gne animal, je ne suis pas tr��s films fran��ais (ahem suffit de voir la liste ci dessus en fait), mais j'ai aim�� celui-ci. Un beau film sous teint�� de fantastique o�� des ��tres humains se transforment peu �� peu en animaux, une belle relation p��re fils entre Romain Duris et Paul Kircher. C'��tait touchant et po��tique, et jou�� tout en justesse et sans l'emphase que je trouve habituellement insupportable dans cette cat��gorie.The Idea of You, j'aime beaucoup Anne Hathaway et Nicholas Galitzine mais ��a ne suffit pas �� sauver ce film. J'ai finalement eu l'impression de voir une fanfic momporn sur One Direction �� haut potential de g��ne, m��me si j'ai vers�� une larme �� la fin (et qu'il y a quelques musiques que j'ai bien aim��es)Frances Ha que j'ai d��couvert gr��ce �� la reprise de Modern Love par Zaho de Sagazan pour Greta Gerwig et que j'ai beaucoup aim��, qui m'a rappel�� par beaucoup de points The Worst Person in the World, ��voquant une forme de refus de grandir, d'��go��sme g��n��rationel, de ce sur-place que l'on fait parfois dans la vie.L'anarc��ur, enfin vu avec quelques ann��es de retard et que j'ai trouv�� ma foi bien sympa (m��me si Vanessa Paradis en jeune fille de 25 ans on ne me la fait pas). Ca se laisse regarder, ��a fait sourire, j'ai beaucoup aim�� les interactions entre les personnages et je n'ai pas vu le temps passer, que demande le peuple?
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Published on August 21, 2024 17:00

Simon Vandereecken's Blog

Simon Vandereecken
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