Hélène Louise's Blog, page 5

June 23, 2021

Le Royaume sans ciel – Charlotte Ambrun

J’ai lu il y a quelque temps ce roman et je l’ai beaucoup aimé ! Si vous aimez les réécritures de contes je vous le conseille chaudement, c’est joliment écrit, très imaginatif et plein de personnalité.

J’ai particulièrement apprécié l’ambiance très forte, celle d’un conte à l’ancienne, un peu pesante et angoissante, associée à une tonalité résolument féministe pour les personnages féminins. Point de prince charmant pour sauver la princesse, ces demoiselles ont de la ressource et du courage ! Mais sans modernisme anachronique, c’est très bien intégré à l’atmosphère de l’histoire.

Un des points de ce livre est sa structure, assez osée : une trame propre, celle d’un royaume maudit depuis quelques années, coincé sous un globe infranchissable et maléfique, sous la coupe d’une reine mauvaise et cruelle. Sur cette trame est surajoutée, avec beaucoup de maîtrise, trois fils d’histoires, trois héroïnes, trois contes réécrits : Blanche-Neige, Alice au pays des Merveilles et le Petit Chaperon Rouge. Beaucoup d’innovation et de développement pour ces trois contes, le travail de réécriture est très riche. Et le tout se mixte étonnamment bien !

J’ai beaucoup aimé la fin, entre résolution satisfaisante – de l’histoire générale – et fin ouverte – une nouvelle vie commence pour ces trois héroïnes, et pas du genre « elles se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » !

Une lecture que je vous recommande chaudement si vous aimez les contes, les ambiances fortes, les personnages bien campés et les récits riches en détails. Le livre est magnifique en plus, avec une magnifique illustration de couverture, par Mina M.

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Published on June 23, 2021 01:33

May 21, 2021

Un jour je te mangerai – Géraldine Barbe

Il m’est impossible de noter ce livre, et j’ai ainsi choisi de ne pas le faire.
Il m’est également impossible d’en parler sans rien dévoiler de l’histoire, ce n’est pas vraiment divulgâcher, mais dans le doute ne lisez pas plus loin !

J’ai apprécié ma lecture, j’ai d’ailleurs lu ce livre en une journée, presque d’une seule traite. L’écriture est très forte, très présente, violente même. L’exposition d’un trouble psychologique grave et celle de l’impact de celui-ci sur l’entourage, en particulier et surtout sur la fratrie, est remarquablement bien traité. On ne peut qu’être partagé entre l’horreur ressentie face à la conduite proprement monstrueuse de cette jeune fille, Alexia, et la pitié face à un tel désarroi, une telle détresse, un cerveau si malmené et souffrant.
Et surtout, bien sûr, on ne peut qu’être dévoré de compassion pour la souffrance exquise de la jeune soeur, Chloé, qui a eu le malheur d’être née bonne, pleine d’empathie et de sympathie pour sa soeur – à défaut d’un autre mot, un mot scientifique désignant une maladie mentale – complètement folle.
Tout le long du livre, Alexia nous apparaît comme une bombe à retardement.
J’avoue avoir frémi tout du long pour Capuche, la chienne, persuadée qu’elle allait faire les frais de la violence terrible de cette enfant malade.
J’avoue également avoir essayé d’être compréhensive à l’égard des parents qui, peut-être, font de leur mieux. Après tout, il m’est arrivé d’être surprise en apprenant rétrospectivement certains affrontements au sein de la fratrie de mes enfants, maintenant tous majeurs et, ai-je toujours pensé, de très bonne entente.
Les parents sont d’un milieu socio-culturel favorisé (enseignants, d’après ce qui est sous-entendu) et aucun ne semble avoir fait l’effort de s’informer sur les symptômes présentés par leur fille. Le père, en colère, évoque une fois de l’envoyer voir un psychologue – alors qu’elle a déjà manifestement besoin d’être hospitalisée en service psychiatrique. Le reste du temps, il fuit. La mère, plus « patiente » (autruche ?) est compatissante, aimante, douce, tente le dialogue. Quand Alexia appelle sa soeur « petite merde » devant elle, la mère se contente de protester mollement : « Ne dis pas ça, ma chérie, ce n’est pas gentil ».
Personne ne semble se douter du calvaire que vit la jeune soeur de douze ans. Ses parents, en particulier, ne semblent pas imaginer un instant que la compagnie de l’aînée, au tempérament violent, volatil, paranoïaque, puisse être délétère voire dangereux pour une enfant de douze ans. Personne ne semble imaginer que derrière ce calme et cet apathie une souffrance inouïe, aussi forte que celle de la grande soeur si expansive dans la sienne, puisse exister.

Si j’ai apprécié ma lecture, malgré l’horreur de la situation, j’ai détesté la fin et de ce fait détesté ce roman. Je ne comprends même pas comment il a pu être édité tel quel. Comment peut-on présenter une histoire où le trouble psychiatrique d’une enfant de quinze ans est ainsi exposé et enfin révélé au grand jour, admis et donc en voie d’être soigné, à défaut d’être guéri, et présenter en parallèle le traumatisme terrible vécu par un autre enfant, victime d’un bourreau peut-être innocent, mais tortionnaire tout de même, sans montrer que ce deuxième enfant a tout autant besoin de soins urgents ? Prétendre qu’il suffit de quelques phrases d’une inconnue, d’une jeune fille de quinze ans, pour soigner cette douleur psychologique ? Prétendre que cette petite fille, ayant compris que sa soeur n’était pas méchante volontairement, qu’elle était malade, va guérir par miracle des sévices à répétition subis depuis sa naissance ?!
C’est presque criminel de prétendre une chose pareille. Je ne comprends pas qu’un texte aussi cru, aussi brutal, aussi impitoyable, puisse se terminer sur une note aussi invraisemblablement niaisement aveugle et optimiste.
Vraiment je ne comprends pas.

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Published on May 21, 2021 12:42

May 4, 2021

Constellations of Scars – Melissa Eskue Ousley

I have mixed feelings about this read and feel a little bit uncomfortable reviewing it.

On the good side it was an easy read, quite a page-turner – and I easily get bored with books I don’t really really like.
I loved the beginning, the way the author expose the heroine, living with her malediction, a horrible thing, like a fairy tale turned wrong. A mixed between the tale about pearls and toads and Rapunzel. The writer never forget once that Amelia has to live with her « illness » and organise all her life around it. That part was awesome. I loved it.

Alas, the first part of the book was clearly my favourite. The second part was good to begin with, original and lively, then a bit rushed; the turn it took surprised me, not in a good way: I was hoping for something different, more subtile, less showy. Especially as, if the author took pain to work on the heroine behavior and feelings in such dramatic events, the whole was she recovered from it way to fast, she could never have been okay so quickly after such traumatising events. The manner she had, too, to deal with her abusive mother, was very appropriate and healthy, but she could never have achieve such a elevated state of mind without years of therapy. It’s a shame as the beginning of the book was precisely realistic and credible.
The very end was also to quick for my taste, and weird, as I was waiting for something else! Readers will understand what I mean 🙂

All in all a good read, but a heterogeneous text, which seemed to have been made by assembling various ideas and different parts, some worked in details, as the beginning, and some much less well-made, as the end and the choice to mix some themes (young adult and modern fairy tale was a hit for me, but the next part of the plot was over the top… overkill, even ^-^).

Still a lot of qualities, I’ll be happy to read another book wrote by the author!
3, 5 stars, rounded up to 4 for personality and reading enjoyment.

(I thank Netgalley and Midnight Tide Publishing for sending me the ARC in exchange for my honest review)

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Published on May 04, 2021 08:06

April 21, 2021

The Witness for the Dead – Katherine Addison

I was very enthusiastic about this sequel, which I decided to buy and read a long time ago. I was thrilled to receive this read by Netgalley! Thrilled and a little scared: when one loves so much a read as I loved the first book in the series, « The Goblin Emperor », one is also worried about loving less the sequel.

Anyway, undeterred by the risks, I decided to treat me with a reread of « The goblin emperor » first. It was as good as in my memory. Then, immediately, I began reading this one.

For one or two chapters I was a little disoriented, as the narration is different, the author using the first person this time. Then, even if I knew beforehand that the story wouldn’t evolve around Maia, I took some time to admit that he wouldn’t be the main character of the book and, even more, not a second character either.

Still Maia’s influence remains, as the main theme of the book, through the twists and turns of the story, is the redemption of the narrator, Thara. Depressed and self-loathing, he will learn to realise what troubles him deeply and then to forgive himself for feeling the contradictory feelings he feels, to appreciate life again, to allow himself to live and maybe even, be happy again. The first step of this redemption was clearly his relationship with Maia, and the opportunity the latter gave him to be useful, using his talent and calling again, for a good and even great cause.

If the background of the story is clearly psychological, the story in itself is engaging and fun, a mysteries story, a mix of Agatha Christie and comedy of manners, with a pinch of ghouls.

Yes, ghouls! Awesome!

I thought really interesting Thara’s status, half forensic detective and half magical priest. In fact, the story was too short to my taste, I would have loved to read much more! But then it was always the case with the author’s books I read so far, she writes wonderfully, with incredibly vivid and touching characters and a story which just roll out under the reader eyes as the most lustrous carpet ever…

I hope for many sequels now!

(I thank Netgalley and Macmillan-Tor/Forge for sending me the ARC in exchange for my honest review)

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Published on April 21, 2021 06:58

A Desolation Called Peace – Arkady Martine

Readers who have loved the first book will probably love this one as much. But for readers like me, who had like it a lot but not really loved it… I wonder.

In a way the story was satisfying, as we get to follow the same characters as in the first book. But it would have been more satisfying if I had felt any attachment to them to begin with; alas, I hadn’t, and it hadn’t.

The second negative point is that I found the story really hard to follow, with a very chaotic rhythm.

To be honest I frequently wondered if I’d be able to finish the book. The only things that made me go on was that it was a Netgalley read, and I don’t like to give up those, and the promise of aliens’ psychology. (The exposition of this last one was good, if rather meagre, after all that wait along the book!)

I’m not sorry to have finish the book, but I wonder if my wobbling reading was due to the fact that I wasn’t in love with the Teixcalaan world and its characters, or because of the writing. The author chose to unfold the story with different points of view, and if the whole was linear and theoretically easy to follow, the writing technique made it nearly insufferably boring to go on. This way of finishing so many parts with cliff-hangers didn’t make me more exciting about reading on, but annoyed me. What made it worse was the rambling and digressing writing. I get that the reader is supposed to be immersed in each character’s thoughts, and that rambling and digressing is perfectly representative of how someone thinks, but for the reader I am, it was painful to read. And most of the time, not very interesting.

All in all, a good read, I liked the story but not the efforts I had to make to make my way through it, and I doubt that I’ll be reading the next sequel. The best reads, in my point of view, are the ones you dive in merrily and swim happily till the end, with little efforts and plenty of satisfaction!  

(I thank Netgalley and Macmillan-Tor/Forge for sending me the ARC in exchange for my honest review)

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Published on April 21, 2021 02:51

April 10, 2021

« L’Élue de Pouna » au format papier !

Cette nouvelle, anciennement nommée « L’Élue » et publiée au format numérique, est dorénavant disponible en pré-commande sur la boutique. Elle a été revue, corrigée et augmentée et sera disponible tout d’abord en pré-commande, soit seule, soit en format mini-box ou mini-box deluxe (voir plus bas).

Cette petite histoire se déroule environ deux ans avant le premier tome de la série des Enfants de l’Hyphale d’or. Elle peut être lue avant, ou après, mais aussi indépendamment, l’histoire se tient toute seule !
Le lecteur assiste à la première rencontre entre Éliphéra et son blizor doré, alors que Bélir reçoit la visite d’une connaissance de sa vie de jadis, un homme fort curieux des raisons qui ont pu pousser cet homme brillant à tout quitter pour rejoindre les Multicolores, des hommes retirés du monde, exilés dans les Montagnes Infranchissables du Nord…

Un beau jour d’été, un événement extraordinaire vient
troubler la quiétude du village où vit la petite Éliphéra :
un être merveilleux, un blizor doré,
s’est éloigné des siens pour jouer avec la petite fille.
Mais restera-t-il à ses côtés, la désignant ainsi comme son Élue ?
Alors que les jours passent et que chacun retient son souffle,
Bélir, le père adoptif de l’enfant,
reçoit la visite importune d’un vieil ami,
bien décidé à remuer les souvenirs du passé…

Ce petit livre de 44 pages est illustré en couleurs, de dessins de la main d’Amandine Labarre, l’illustratrice de la série, illustrations colorisées par ma plus jeune fille, Iris.

A l’occasion de sa prochaine sortie, je le propose en pré-commande sur ma boutique, selon trois modalités au choix :

le livre seul, le livre accompagné de sa mini-box (le livre dédicacé + auto-collant « faucon messager » un mini cube carton à monter et ses 6 auto-collants (« plateau tea-time », « l’arrivée au village », « cabris », « étagères », « goûter dans l’herbe », « devant la cheminée »), sucre d’orge multicolore), le livre accompagné de la mini-box de luxe (la même chose que la mini-box mais supplémenté d’un tirage A5 300 g pelliculé mat de l’illustration de couverture et d’une pochette coton rayée multicolore, doublée et fermée par un cordon de serrage.

Une fois les pré-commandes terminées, il faudra attendre fin mai début juin pour recevoir vos exemplaires et mini-box, ainsi que le retour de la nouvelle, qui sera en vente immédiate sur la boutique, jusqu’à épuisement des stocks. Je prévoirai un bon rab pour essayer de la garder ne stock le plus longtemps possible, en revanche les formats mini-box ne seront plus disponibles du tout passé les pré-commandes !

La nouvelle, en version révisée, reste disponible à l’achat en permanence au format numérique sur la boutique, ou bien en lecture libre, ici.

S’il vous reste des questions vous pouvez consulter la FAQ, ou bien me mettre un mot en commentaire ici, ou encore m’envoyer un mail à editions.chimere@gmail.com

Bonne lecture à tous !

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Published on April 10, 2021 08:59

Pré-commandes de « L’Élue de Pouna – FAQ

Coloriage A5 papier recyclé 300 g, joint à chaque mini-boxLe nombre d’exemplaires est-il limité ?

Le nombre d’exemplaires seuls, ou en format mini-box, est illimité pendant les pré-commandes : c’est le but, que chacun puisse avoir son exemplaire !
La mini-box deluxe, qui comprend une pochette rayée multicolore et un tirage A5 de l’illustration de couverture, est en édition limitée.
Par la suite, la nouvelle reviendra en vente su la boutique, mais le stock sera limité.

Quand recevrai-je ma commande ?

Pas tout de suite ! Après la fermeture des pré-commandes, je pourrais commander le nombre d’exemplaires requis et les goodies associés.
Ensuite il faudra attendre leur réception, puis préparer tous les envois. Comptez sur une réception fin main début juin, pile poil pour l’été !

Si je rate la pré-commande, ou si je ne veux pas commander tout de suite, pourrais-je retrouver des exemplaires sur la boutique ?

Comme précisé au point 1, je commanderai des exemplaires en « rab », en comptant large, dans l’espoir que la nouvelle reste disponible en permanence sur la boutique. Ces exemplaires seront mis en vente quand les pré-commandes auront été expédiées.

Puis-je avoir un exemplaire dédicacé ?

Pour obtenir un exemplaire dédicacé, à votre prénom ou tout autre prénom/pseudo de votre choix, il vous faut choisir une mini-box ou mini-box deluxe pendant les pré-commandes. Les exemplaires mis en vente seuls ne seront pas dédicacés.

Comment ça se passe pour les dédicaces ?

Si vous commandez une mini-box ou mini-box deluxe, l’exemplaire de la nouvelle sera automatiquement dédicacée au prénom de la personne qui aura commandé.
Si vous souhaitez que l’exemplaire soit dédicacé à un autre nom, ou si vous avez commandé plusieurs exemplaires, ou si vous ne souhaitez par de dédicace, il faudra penser à m’envoyer un mail avec votre nom, le numéro de commande et vos souhaits.
Tout ça est expliqué sur la fiche produit de la boutique.

Peut-on commander d’autres titres en même temps que la pré-commande de la nouvelle ?

Tout à fait ! Notez cependant que vous ne recevrez la commande, complète, que fin mai début juin. Si vous désirez recevoir les autres titres plus tôt, il faudra faire une autre commande, séparée.

Puis-je faire une pré-commande et l’envoyer à quelqu’un d’autre ?

Bien sûr ! Il suffira d’indiquer une autre adresse d’expédition dans le formulaire de commande. Et penser à m’envoyer un mail pour m’indiquer à qui dédicacer le livre si vous avez choisi un des formats mini-box.

Quand se terminent les pré-commandes ?

Je n’ai volontairement pas encore fixé de date définitive. Elles resteront ouvertes au moins jusqu’au lundi19 avril minuit, mais pourraient être prolongées de quelques jours si le besoin s’en fait sentir.

Ai-je besoin d’avoir lu les livres de la série dont la nouvelle est la préquelle, pour apprécier ma lecture ?

Pas du tout ! J’ai écris cette nouvelle avec trois idées en tête : apporter un bonus aux lecteurs de la série en attendant le quatrième et dernier tome, offrir un avant-goût de la série à ceux qui souhaitent peut-être la lire, et raconter une petite histoire distrayante et dépaysante à ceux qui souhaitent s’évader un petit moment, sans la pression d’un roman entier à lire !

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Published on April 10, 2021 08:58

March 11, 2021

Nouvelles !

Je vous retrouve aujourd’hui pour faire le point sur mes projets en cours. J’ai une nouvelle un peu moins bonne, d’autres excellentes.

Pour commencer par la moins bonne : après moultes réflexions et d’un commun accord, nous avons décidé, Caroline et moi, de repousser la sortie du deuxième tome de Verveine à l’année prochaine. Caroline a besoin de toute son énergie pour la création de son entreprise et celle de son livre d’hiver cosy, et je pourrais ainsi en profiter pour finaliser tout ce qui doit l’être de mon côté.

La bonne nouvelle c’est que vous aurez tout de même quelque chose à vous mettre sous la dent l’hiver prochain ! Je vous explique : Il y a quelques mois Amandine Labarre, mon illustratrice de toujours et amie, m’a jointe pour me dire qu’elle était disponible pour réaliser, si je le souhaitais, des illustrations au crayon. Amandine a une belle carrière d’illustratrice pro derrière elle mais a dû lever le pied, pour des raisons de santé et de famille. Là elle a un peu de temps à me consacrer, sachant qu’elle peut travailler à son rythme, dans des thématiques qu’elle aime.

Bref, en fin d’année dernière nous avons planché ensemble sur un nouveau projet, un roman jeunesse illustré, un conte d’hiver, qui est très avancé. Nous avons été super inspirées, un bonheur créatif ! J’ai beaucoup d’idées pour ce projet, je vous en reparlerai cet été.

L’autre bonne nouvelle est que cette collaboration est triple : avec l’accord d’Amandine, ma plus jeune fille, (@iris_drawing_ sur Instagram), s’est attelée à coloriser les illustrations au crayon, et le résultat est bluffant ! Vous pouvez en voir un exemple sur cet photo, avec ce faucon messager. N’hésitez pas à aller voir son compte, ca lui fera plaisir (ne prêtez pas attention à la qualité de l’impression du dessin sur ma photo, mon imprimante est ultra basique).

La troisième bonne nouvelle c’est que je vais bientôt pouvoir vous proposer une petite nouvelle, illustrée en couleur ! C’est la préquelle de ma série de fantasy, déjà parue au format numérique, que j’ai revue, étoffée et illustrée. Je vous en dirai bientôt un peu plus, j’ai prévu quelques surprises… ^-^

Enfin, cette année sera celle de la finalisation des Enfants de l’Hyphale d’Or : outre l’édition papier de la nouvelle préquelle de la série, je prévois une réimpression au format A5 du tome 3 afin de l’harmoniser avec les deux premiers. Le quatrième et dernier tome devrait lui aussi enfin voir le jour ! Il est terminé, mais il me reste encore beaucoup de travail : relectures, l’épilogue à écrire, les illustrations à prévoir, la mise en page des formats numérique et papier, etc.
Il se passe énormément de choses dans ce roman qui clôturera la série, vous ne serez pas décu(e)(s) j’espère ! 🙂

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Published on March 11, 2021 05:55

L’Ordre d’Ellis – Victoria May

Dès les premières lignes ce roman vous entraîne dans un monde mystérieux, celui où vit Josh depuis sa naissance, héritier d’un pouvoir surnaturel. Malgré son jeune âge il se voit nommé à la tête d’une petite équipe, avec trois nouvelles recrues à former et à entraîner. La chose n’est pas simple, entre les pouvoirs encore embryonnaires des nouveaux arrivés et leurs différentes personnalités, qui ne s’accordent pas toujours autant qu’il l’aurait souhaité !
Leur tâche au sein de l’Ordre d’Ellis est particulièrement délicate : prévenir des accidents liés à des catastrophes naturelles, ceci sans que leur rôle puisse être jamais soupçonné. Pas facile d’utiliser des super pouvoirs encore verts pour sauver des vies sans que nul ne le sache ! Une vie dans l’ombre et les mystères…
D’une manière générale ce que j’ai préféré dans ce livre sont les mystères de toutes eaux. Chaque lieu, chaque personne, chaque situation semble avoir un secret agenda, qui seront dévoilés au lecteur au fur à mesure de l’histoire, riche en rebondissements et révélations.
Pour conclure une bonne lecture, fluide et enlevée, portée par des personnages attachants ! 

Livre broché, 282 pages, paru le 1 février 2021
Auto-édition

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Published on March 11, 2021 05:23

March 8, 2021

Colette

Pour commencer je remercie Fanny (nana0ups sur Instagram) de m’avoir proposé de participer à la journée internationale des droits des femmes avec son hashtag #jaimemonautrice. Elle a tout de suite pensé que je pourrais parler de Colette, une autrice dont je lui parle très souvent, et elle a eu raison !

Colette est une autrice qui fait partie de notre patrimoine familial. Il me semble l’avoir toujours lue, certainement parce que j’ai commencé à lire ses romans très jeune, dès dix ou onze ans. Mon grand-père maternel, que je n’ai pas connu, était un grand admirateur de Colette ; j’ai même un de ses romans, « Le toutounier », dédicacé à son nom ! Il a dû être tellement heureux de pouvoir la rencontrer ! hélas l’histoire de cette entrevue a disparu avec lui… Je regrette de n’avoir jamais connu cet homme, né au début du siècle dernier, assez moderne dans ses pensées pour reconnaître le talent et la personnalité de Sidonie Gabrielle Colette, une femme hors norme ! Elle aura marquée l’histoire par ses écrits, mais aussi par sa personnalité et son courage à braver les interdits de l’époque, sans complexe aucun. C’était une amoureuse avant tout, des gens, des animaux, de la nature, des mots, de la solitude, une féministe de nature. La femme idéale pour célébrer cette journée des droits des femme.

Colette a beaucoup écrit et ses oeuvres n’offrent pas toujours la même ambiance de lecture. Ses romans que j’ai lus et relus sont ceux de sa série Claudine, les plus célèbres sans doute, mais aussi « L’ingénue libertine », « Gigi », deux courtes histoires piquantes et romantiques, et l’inoubliable « Dialogues de bêtes ». Je suis loin d’avoir lu toute sa bibliographie ! Un jour, j’espère… Pour la petite histoire c’est son mari, Willy, écrivain connu à l’époque, qui a encouragé sa jeune femme (il était beaucoup plus âgé qu’elle) a écrire ses souvenirs d’école. La jeune femme s’y est attelé, sur ses cahiers bleus, et le tout a fini dans un tiroir, jusqu’au jour où Willy les aurait ressortis, feuilletés avant de s’exclamer : « quel idiot je suis ! ». Willy, en homme de lettres peu scrupuleux habitué à faire travailler les autres pour lui (il avait sous sa coupe un certain nombre d’écrivains fantômes), reconnut immédiatement la valeur marchande possible de ses récits et les fit éditer sous son nom. De mémoire il a demandé à son épouse de pimenter un peu la chose, histoire de faire vendre mieux.

Pourtant, bien les « Claudine » aient certainement été appréciés à leur sortie pour leur côté parfois coquin, en plus du talent d’écriture de l’autrice, ces romans sont à mettre dans toutes les mains. Mon grand-père, celui qui aimait tant l’écrivaine Colette, avait coutume de dire, à propos de ses enfants : « S’ils peuvent comprendre ce qui est écrit dans un livre, c’est qu’ils sont en l’âge de le lire ». Bon, de toute évidence il parlait des livres de sa bibliothèques, des livres de qualité littéraire et certainement pas nourris de descriptions graphiques !

En ce qui concerne Colette, je suis entièrement d’accord avec cet adage. J’ai bénéficié sans nul doute, par les romans de l’autrice, des récits très amusants et distrayants, très faciles à lire, d’une éducation éclairée, non moralisatrice et très saine. Je ne comprends pas, et ne comprendrais jamais, pourquoi les romans Claudine ne sont pas étudiés au collège et au lycée. Des romans faciles à lire, drôles, qui traitent de sujets forts, sans jugements mais sans concessions non plus : le bi-sexualité, l’homosexualité, la pédophilie, les couples avec une forte différence d’âge, les amitiés, les amitiés amoureuses, le couple, les relations familiales en général.

Je le répète il n’y a rien de choquant dans les romans, en particulier les « Claudine ». Les lire apportent au lecteur un éclairage sain et naturel sur la sexualité, tout en mettant en exergue les comportements malsains : l’homophobie, la pédophilie, la jalousie, la dominance… Tout est traité de manière discrète, l’autrice ne s’étend pas sur chaque cas, jetant juste une phrase, une scène, un détail de ci de là, sans insistance, laissant toute sa place à l’histoire et à ses personnages. Malgré tout on comprend bien et cette manière d’instruire et de prévenir est pour moi remarquable.

Cette série de livres raconte la vie de Claudine, son enfance campagnarde, puis sa vie parisienne. Elle n’a plus de mère et vit avec son père, un homme affectueux mais distrait, passionné uniquement par l’étude des limaces, et qui laisse sa fille, brillante et vive, vivre sa vie à sa manière.
Il y a plein de détails piquants, les enfants qui grignotent les fournitures scolaires, les amours des maîtresses, le patois du Berry, l’ambiance de l’école, la vie à la campagne. Le tome suivant nous emmène à Paris, où Claudine est exilée, la mort dans l’âme, la campagne lui manque terriblement. Elle finira par s’y faire, y rencontrer du monde, son futur mari.
Le quatrième et dernier tome « Claudine s’en va » est un roman particulièrement intéressant. Curieusement le personnage principal n’est pas Claudine, mais une autre jeune femme, une amie de Claudine (devenue personnage secondaire du roman). Cette jeune femme, une personne timide et dépourvue ou presque de toute confiance en elle, vit sous l’emprise d’un mari dominateur et condescendant. Au cours du roman elle va apprendre à se défaire de cette emprise pour prendre son envol. A travers ce personnage c’est Claudine qui s’en va, c’est Colette qui quitte Willy pour vivre sa vie comme elle l’entend…

Cet un thème qui parlera à beaucoup de lectrices (et c’est un roman qui peut être lu de manière isolée).

Enfin un dernier mot pour vous parler de « Dialogues de bêtes », un court roman où seuls prennent la parole, tour à tour, le chien Toby-Chien et le chat Kiki la Doucette. Les humains de l’histoire sont « Elle » et « Lui », tout est vu par des yeux canins ou félinns. D’habitude j’ai beaucoup de mal avec ce genre de récits qui anthropomorphisent les animaux, en leur donnant des pensées quasi humaines, mais ce roman est bien l’exception ! C’est drôle, touchant, élégant, plein de personnalité et de chaleur… Un délice à lire !

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Published on March 08, 2021 07:32