Hélène Louise's Blog, page 4
April 9, 2022
Les Griffes et des Crocs – Jo Walton

Jo Walton a eu l’idée assez audacieuse de raconter une histoire de dragons mi-humanisés mi-dragons classiques dans une ambiance géorgienne manifestement inspirée des romans de Jane Austen (on pense souvent que les romans de cette auteur anglaise reflète la société victorienne, mais c’est une erreur : Jane Austen a vécu un peu avant le règne de la Reine Victoria et les différences des règles sociales, en particulier en ce qui concerne la relative liberté des jeunes filles, sont très importantes pour le déroulement de l’intrigue de chacun de ses romans).
Mes quelques essais de lecture de romans Jane Austen-like ne m’ont pas convaincu, à l’exception notable de l’admirable Jonathan Strange et Mr Norrell , qui s’est inspirée de l’époque géorgienne pour écrire une histoire très personnelle, dans un style d’une pureté étrangement semblable à celui de Jane Austen.
Les autres auteurs m’ont plus parus comme des personnes cherchant à s’approprier le talent d’un auteur classique pour faire un « coup » plutôt que comme des écrivains dotés d’une réelle personnalité cherchant à honorer un auteur classique tout en écrivant un roman de qualité. Mais bon, je suis sévère, et certains de ses livres ont enchanté leurs lecteurs, ce qui est après tout le principal !
Jo Walton, dont j’ai goûté le talent de conteuse hors-pairs dans Among Others , a su me convaincre, par un récit très agréable à lire, sobre, sans prétention, distrayant et bien ficelé (malgré une fin légèrement abrupte – j’aurais bien aimé un peu plus d’épilogue).
Jo Walton présente sans complexe une société de dragons très semblable à une société humaine, et j’ai dû faire une petit effort d’acclimatation au tout début de ma lecture. Le lecteur n’apprend pas immédiatement comment les anciens dragons sauvages, vivant dans des grottes et chassant, en sont venus à une organisation sociale et économique semblables (à des différences notables près tout de même !) à celle de l’époque anglaise géorgienne. Mais les nombreuses variantes liés à la nature dragonienne des personnages, très bien bien mises en scène et habilement utilisées comme moteurs de l’intrigue, ont rapidement permis mon adhésion complète : le résultat est extraordinaire.
L’histoire raconte les mésaventures d’une fratrie de jeunes dragons dont le père vient de mourir, léguant tous ses biens (son or et son corps) à ses trois plus jeunes enfants, non encore établis : Avan, un jeune dragon qui a un petit poste dans l’administration d’une ville moyenne, et deux soeurs très unies, Selendra et Haner, encore chez leur père à l’heure de sa mort.
Le beau-frère, qui a épousé la soeur aînée, un dragon riche, noble et arrogant, refuse d’accepter la décision du mort, pourtant confirmé par Pernn, le frère pasteur, et se taille la part belle du corps du défunt.
Les dragons pratiquent en effet l’anthropophagie – ou plutôt la « dragophagie » – et cette notion est parfaitement intégrée, sans aucun effet gore ou choquant. Les dragons, s’ils atteignent l’âge adulte et demeurent en vie en consommant de la viande crue d’élevage (porc, moutons, boeufs) et des fruits, ne peuvent grandir en longueur, et donc accéder à un statut supérieur, qu’en consommant de la viande de dragon. On comprend ainsi combien le corps d’un défunt est important pour sa famille,constituant une part intégrante de l’héritage.
Cette notion est également utilisée pour expliquer la richesse des seigneurs : ceux-ci ont le droit de consommer les dragonnets chétifs (d’une couleur verdâtre) et toute personne jugée trop faible pour survivre. On imagine fort bien les dérives possibles si le seigneur manque de noblesse d’âme et se laisse aller à la cupidité !
Les jeunes dragons, bafoués de leur juste héritage, se partagent l’or, trois fois rien, car le bon vieux dragon, un nobliau campagnard, ne possédait pas grand chose ; les deux soeurs, qui s’adorent et ont grandi ensemble, doivent quitter la demeure familiale : la plus vive, Selendra, est accueillie par le frère pasteur, et la plus effacée, Haner, par la soeur aînée, la femme du dragon très antipathique qui les a lésés de leur héritage.La suite est passionnante, mêlant affaires familiales, naissances, religions, destins tragiques, féminisme, dans une ambiance très romantique et fougueuse, digne d’un roman classique. Les personnages sont excellents, dotés de personnalités variées, crédibles et attachantes. Les petites notes rappelant la nature et le physiques des dragons sont magnifiquement intégrées, les données typiquement dragoniennes subtilement utilisées.
Après la notion fondamentale de la consommation de chair de dragon pour une croissance magique, une autre idée m’a beaucoup plu, dans l’idée elle-même, mais surtout dans la façon où elle est habilement enchevêtrée dans l’histoire : les jeunes dragonnes sont d’un ton doré, qui rosit aux premiers émois (les mères de famille, qui ont eu plusieurs pontes, rougissent). Ainsi, une jeune femelle ayant reçu et accepté une demande en mariage va changer de couleur en un instant, mais aussi toute malheureuse bousculée de trop près par un mâle grossier, même sans rapports effectifs. Cette notion constitue l’un des moteurs de l’intrigue et rappelle avec beaucoup de subtilité la situation d’une jeune fille qui a passé la nuit seule avec un homme, même dans deux chambres séparées, dans une auberge par exemple : aux yeux du monde cette jeune fille doit se marier coûte que coûte.
Le vol des dragons suit également des règles : les ailes ne poussent qu’assez tardivement et les dragonnets ne volent pas ; le jour de culte les femelles de qualité ne volent pas mais marchent posément ; les serviteurs ont les ailes attachés (très serrées quand les maîtres sont sévères) et ne volent jamais, tout comme les pasteurs, mais par choix pour ceux-ci.
Enfin, la mort est une menace permanente : la société consomme ses faibles, les mâles risquent l’affrontement à tout moment et donc la mort et la consommation, les pontes sont dangereuses pour les femelles, les affaiblissant parfois jusqu’à une mort prématurée. Le feu, qui n’arrive que tardivement aux mâles, quoi qu’il soit un signe de puissance, précipite la fin du dragon.
Il y a plein d’autres exemples de l’habilité de l’auteur à nous envoûter par son récit plein de charme et de personnalité. Et si les thèmes Austiniens sont évidents, il apparaissent bien plus comme des clins d’oeils ou un hommage à l’auteur qu’à une spoliation grossière et sans intérêt.
On reconnait régulièrement un type de personnage, une relation entre deux autres, mais à chaque fois l’idée est nuancée, modérée et intégrée à un récit authentique : pas de ridicule patchwork ici, mais une autrice brillante, dotée d’une réelle personnalité à l’oeuvre, et cela se ressent !
J’ai été vraiment heureuse que ce livre, pas très long, porté par un style sobre et clair, adapté à un large public, ait trouvé son chemin jusqu’à nos éditeurs français, (chez Denoël, collection Lunes d’Encre, et maintenant en poche Folio) ; je suis convaincue que ses nombreuses qualités feront le bonheur de bien des lecteurs.
Une suite ne s’impose pas, toutefois j’ai été si charmée par cette lecture que je serais ravie de lire une autre histoire dans le même monde !
Chez Denoël collection Lunes d’Encre, 416 pages (2017)
et chez Folio poche, 496 pages (2019)
February 8, 2022
Ogres – Adrian Tchaikovsky

If I’d known beforehand that this story have been wrote using the second-person narration, I may have hesitated before reading it, even liking the author as I do like Adrian Tchaikovsky’s books.
All my precedent experiences have been hopeless: this narrative technique is, in my point of view, nearly impossible to manage without making the reader voyeuristic, inconfortable, assaulted – and consequently isn’t likely to make for a good read.
In the end, I’m really happy that I wasn’t prejudiced, being in the dark, as I loved this short story, in which I manage to immerse easily, effortlessly.
Here, the narrative technique induce the reader to wonder about what could have happened between the beginning of the story and the end. And if one big mystery is quite easy to guess, and enjoyably so, the final twist managed to surprise me.
A very entertaining story which deals with quite a lot of important actual topics!
(I thank Netgalley and Macmillan-Tor/Forge for sending me the ARC in exchange for my honest review)
November 25, 2021
L’usage du pronom Iel, Alix, le Petit Robert et les français !


L’été dernier, je sollicitais l’avis de mes lecteurs, via les stories d’Instagram, pour m’aider à résoudre un dilemme : dans la novella alors à paraître, « L’imprévisible Halloween d’Élias », Alix, un personnage fantastique, un demangel, était un être asexué. Comment parler de cette personne dans le texte ?
Le débat a été passionnant, les avis ont divergé, mais ont été largement en faveur de l’usage du pronom « iel » et des accords en accord – sans aller jusqu’à l’écriture inclusive, qui en indispose beaucoup (et qui, de toute manière, ne me semblait pas convenir, désignant à mon sens une personne qui pourrait être ou de sexe féminin ou de sexe masculin, alors qu’ici Alix n’est ni l’un ni l’autre).
Soulagée que l’avis général rejoigne le mien, j’ai ainsi décidé d’oser, de me lancer. D’écrire de manière logique, cohérente et juste, pour mettre en scène ce personnage imaginaire, réellement neutre, de sexe comme de genre.
Avec, en résultat, des passages comme ceux-ci :
« Cette particularité, et bien d’autres encore, font qu’Alix n’a que très rarement l’occasion de frayer dans le monde et passe la plupart de son temps chez iel, scolarisé à domicile. Pour la première fois Élias, qui n’a jusqu’ici rencontré Alix qu’à l’occasion des rencontres imposées entre enfants surnaturels, se demande si cellui-ci ne se sent pas très seul. » [note : la particularité en question n’est pas d’être asexué, mais d’avoir des ailes dans un monde où les êtres surnaturels existent en secret]
« Qu’iel l’ait entendu ou pas, lo demangel ne ralentit pas, et Élias met plusieurs minutes à lo rejoindre. »
En pratique, ça a été assez difficile à écrire ! Et aussi pas facile à lire, j’avoue, surtout au début, le temps de s’habituer. Consciente de l’effort que j’allais demander à mes lecteurs, mais aussi confiante en ma juste décision, j’ai décidé, confortée par l’opinion de ma communauté Instagram, qui a bien voulu répondre à ce nouveau sondage, d’écrire une petite note, afin d’expliquer mon choix, et de joindre ainsi une petite carte d’explication à chaque livre…
La voici !




Manifestement, je n’étais pas la seule ces derniers temps à m’interroger sur l’usage de ce pronom !
Début octobre, le dictionnaire le Petit Robert a décidé d’ajouter le pronom iel, soulevant de vives polémiques parmi nos concitoyens. Voici la définition qu’il en est fait :

Suite à toutes ces chaudes réactions, Marie-Hélène Drivaut, la directrice du Petit Robert, répond aux questions de Médiapart et nous explique la situation ; j’ai adoré cette mise au point !
Alors, qu’en pensez-vous ?
October 8, 2021
Le Secret de Miraldée, un conte d’hiver

Découvrez « Le secret de Miraldée », un conte d’hiver jeunesse de 160 pages, dès 8 ans, en format luxueux, couverture rigide et dos cousu, tout illustré en couleurs, illustrations par Amandine Labarre et mise en couleurs par Iris Doizy.
En pré-commande jusqu’au 20 octobre, 20 heures, sur la boutique, ici !

Miraldée a neuf ans, bientôt dix. Elle aime se promener dans la forêt en compagnie de Gaufrette, son loir apprivoisé, et récolter de petits trésors. Elle aime aussi travailler l’art du fil en compagnie des membres de sa famille et profiter des bons repas pris dans la grande salle à manger. Elle adore se lover avec un livre dans le coin lecture, au milieu des coussins, alors qu’il neige dehors et que le feu craque gaiement dans la cheminée.
Mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est poser la main, doucement, sur l’écorce des arbres ou le bois des objets de la maison…
… et écouter.
Votre colis sera enrichi de plein de petites surprises, afin d’en faire le cadeau idéal, pour vous ou vos proches

« Alors que la grande famille de Miraldée s’affaire aux préparatifs de la grande fête du Cœur de l’Hiver, d’étranges disparitions surviennent l’une apres l’autre : le tablier de papa, le chapeau de mémé Cassis, le casse-noix de pépé Dié… chaque jour, un nouvel objet introuvable !
Les adultes pensent à un jeu de Miraldée, et la petite fille n’essaie pas de les détromper. Elle préfère mener l’enquête toute seule, aidée de la maison de bois, qui murmure à son oreille… »
Écoutez le premier chapitre en cliquant ici
Un aperçu des illustrations, qui sont au nombre d’une cinquantaine, toutes en couleurs…








September 22, 2021
C’est l’automne ! Et le moment du Pumpkin Autumn Challenge
Un des plaisirs de l’automne est de participer au Pumpkin Automn Challenge proposé par Guimause Terrier. Un challenge de lecture, mais aussi si on le souhaite aussi de films, de séries, de jeux vidéo. Vous trouverez la présentation de ce challenge dans un article, et dans une vidéo.
Il y a plein de choses que j’aime dans ce challenge : l’imaginativité des thèmes, le plaisir de participer et de partager (vous pouvez suivre le hashtag #pumpkinautumnchallenge2021 sur Instagram) et l’absence de toute pression. On peut en effet se concocter un challenge léger, plus consistant ou même gargantuesque, selon les envies. Il est tout à fait possible de remplir de titres son challenge, sans pour autant le réaliser entièrement, ce qui est amusant c’est de préparer sa pile à lire, à regarder, à jouer ! Après on fait ce qu’on peut, ce qu’on veut surtout. Le plus drôle, d’ailleurs, est de faire les choses à l’envers : prendre tous les livres qu’on a envie de lire pendant l’automne et s’amuser à les faire rentrer dans les thématiques proposées par Guimause, vous verrez c’est plus facile qu’on ne pourrait le penser
Si vous manquez d’inspiration, voici quelques idées de romans que j’aime beaucoup et qui pourront aisément se glisser dans votre challenge :
Pour commencer, fi de toute modestie, parmi ceux que j’ai écris :



Verveine et l’équinoxe d’automne, qui pourra être casée un peu près partout ! ^-^ L’automne, une petite sorcière, la nature, la douceur de vivre, l’enfance…
La nouvelle Le Premier Halloween de Brocéliande et la novella L’imprévisible Halloween d’Elias, qui se déroulent un soir d’Halloween, la nuit, la forêt, les sorcières, les êtres surnaturels, ils seront faciles aussi à mettre dans votre PAL du PAC.
Vous les trouverez sur ma boutique (Verveine est en stock et les deux autres le seront début octobre 2021)
Maintenant passons à mes autres recommandations :
Le classique et indémodable vampire !



Le classique Dracula de Bram Stoker, avec son ambiance très forte, beaucoup de suspens, dans une tonalité historique bien définie (le livre est sorti en 1897). C’est un livre que j’ai découvert très jeune et que je relis toujours avec plaisir.
Carpe Jugulum : les vampires vus par l’inimitable Terry Pratchett, mélange de satire, de malice, de sagesse et d’inventivité, un délicieux moment de détente garanti sans stress.
L’adorable Amélia Fang de Laura Ellen Anderson, une série que j’adore, drôle, mignonne et inventive.
Pour un ambiance thriller, assez soft quand même, rien de trop haletant



Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson : une histoire de famille que l’on découvre peu à peu, une ambiance assez pesante, où l’on devine le mal peu à peu. Pas le genre d’histoire à vous empêcher de dormir, mais une atmosphère très forte, étrange…
Nous allons tous très bien, merci de Daryl Gregory : une novella (très court roman) qui même mystères du passé, psychologie et un poil de fantastique, un de mes auteurs préférés, j’adore tout ce qu’il écrit !
L’appel du lac de Carol Goodman : un de mes préférés de l’autrice, que vous devriez pouvoir trouver d’occasion. Un thriller léger, très axé sur les personnages, les secrets du passé, un poil de romance, une jeune professeure qui arrive dans un pensionnat pour jeunes filles.
Une ambiance étrange où les mystères se dévoilent peu à peu :



L’auberge de la Jamaïque de Daphne du Maurier, un de mes romans préférés de toujours : une jeune fille arrive chez sa tante, qui tient une auberge dans un endroit isolé. Sa tante, une jeune femme gaie dans ses souvenirs, est devenue une créature pathétique, sous la coupe de son mari abusif. Des rencontres étonnantes (le vicaire !) une réalité tout autre, une fin qui me troublait jadis mais que j’apprécie pleinement aujourd’hui !
Beaucoup de bruit pour un cadavre de Victoria Clayton : mon autrice préférée avec Jane Austen ! Une histoire de famille (dans les années 80), le milieu du théâtre, des personnages hauts en couleur, une psychologie très fine, des personnages attachants, de l’humour, de la romance solide… Bref la perfection. Vous trouverez ses romans d’occasion seulement, celui-ci a comme thème principal la mort d’un acteur de théâtre, sur scène, pendant les répétitions.
Harrison Harrison : le seul roman Young Adult de mon chouchou Daryl Gregory, une superbe réussite ! Un jeune garçon qui arrive avec sa mère dans une nouvelle ville, un lycée et des lycéens bien étrange beaucoup d’orginalité, un passé mystérieux (comment Harrison a-t-il perdu sa jambe ?) une relation mère-fils super réussi, une touche de fantastique, bref, un coup de coeur.
Vous reprendrez bien un peu d’Agatha Christie ?



Le Meurtre De Roger Ackroyd : un des plus connus de l’autrice, pour sa fin particulièrement saisissante.
Le crime d’Halloween : le titre en dit assez !
Un meurtre sera commis le : « Un meurtre est annoncé, qui aura lieu le vendredi 29 octobre à six heures trente de l’après-midi à Little Paddocks. Les amis sont priés de tenir compte de cette invitation, qui ne sera pas renouvelée. » Un très bon roman, qui a lieu presque à Halloween !
Des histoires de sorcières :



Trois soeurcières de Terry Pratchett, un bon moyen de découvrir l’auteur ! Une histoire de roi assassiné, d’enfant mis à l’abri, de fantômes et, bien sûr, se sorcières, mais attention, à la sauce Terry !
Sorcière pour l’échafaud, le premier tome de l’excellente série d’urban fantasy Rachel Morgan de Kim Harrison. Le sens du détail, de l’action mais aussi du quotidien, pas d’abus de scènes olé olé. Une valeur sûre.
Akata Witch, enfin traduit dans la collection Médium de L’école des loisirs. Une histoire de sorcière inhabituelle, puisque Nigérienne. Un bon moyen de découvrir la célèbre autrice Nnedi Okorafor.
Un peu de science-fiction, pour ceux qui aiment :



La série Assasynth (des novellas, un roman) de Martha Wells, à conseiller à tous les amateurs de SF, d’intelligence artificielle et à tous les intravertis qui préfèrent regarder leurs séries préférées plutôt que de sortir le soir ! ^-^ Je suis fan
La série des Voyageurs qui commence avec L’espace d’un an de Becky Chambers : encore une de mes lectures préférées ! Des aliens crédibles et attachants, une ambiance très chaleureuse, très quotidienne, une grande sagesse dans le traitement des différentes sociétés extra-terrestres.
La saga qu’on ne présente plus de La Faucheuse de Neal Shusterman, une dystopie très originale, d’excellents personnages, beaucoup d’imagination pour une histoire très travaillée, plein de rebondissements, une réflexion passionnante. Chaudement recommandé !
De la bonne fantasy, agréable à lire et imaginative :



L’excellent roman de Audrey Alwett, Magic Charly, une oeuvre française, malgré le choix du titre. Plein de personnalité et de fougue, drôle et entraînant, une excellente lecture. Le deuxième tome est sorti (et dans ma PAL ^- ^)
La super série de Morrigane Crow, Nevermoor, écrite par l’Australienne Jessica Townsend : une superbe découverte ! Curieusement, alors que l’influence des Harry Potter est palpable, les histoires sont très différentes, pleines de personnalité et de surprises. Une série à ne pas rater si vous aimez la fantasy jeunesse haut de gamme.
La perfection du roman Les griffes et les crocs de Jo Walton. L’autrice a réussi l’exploit d’écrire la plus parfaite fan fiction Austinienne (et c’est une fan inconditionnelle de Jane Austen qui vous le dit) avec… des dragons. Une merveille d’inventivité et de rigueur, un must-read si vous aimez la fantasy et Jane Austen.
Une pincée de fantômes :



Boo de Neil Smith : une histoire pas tout à fait de fantômes, mais d’existence après la mort, un conte poignant, surprenant, qui traite de sujets très forts. Pas un roman feel-good, mais une histoire pleine de sensibilité, une ambiance très forte et une histoire passionnante.
La super série de l’extraordinaire Jonathan Stroud, Lockwood and Co, qui commence avec L’escalier hurleur. Un Londres uchronique, où les fantômes sont devenus dangereux et ne peuvent être perçus (vus, entendus ou sentis) que par les enfants. C’est super bien écrit, souvent drôle mais aussi grave, l’ambiance est fantastique, les rebondissements passionnants, les personnages plein de vie et de personnalités, bref, une super série. Une adaptation Netflix est en court, l’auteur ne peut pas trop en dire mais s’est déclaré » très heureux »
Un classique super agréable à lire, drôle et émouvant : Le fantôme de Canterville d’Oscar Wilde. Une famille américaine moderne à souhait débarque dans un vieux manoir hanté, et personne dans la famille ne prend le fantôme au sérieux, à son grand dépit. C’est court et délicieux, n’hésitez pas !
Des histoires d’humains différents…



J’ai découvert Daryl Gregory (oui, vous ne rêvez pas, ça fait le troisième livre de cet auteur !) avec L’éducation de Stony Mayhall. L’histoire d’un bébé orphelin adopté par une famille aimante et qui se révèle très différent. De l’humour, de la chaleur humaine, une écriture fluide, une histoire incroyablement originale dans un monde de SF où les zombies sont dorénavant parmi nous. Vous n’aimez pas les histoires de zombies ? Moi non plus. Il n’y a que deux exceptions et ce roman est l’un d’eux. La thématique de l’humain magnifié dans le monstre est récurrente chez l’auteur et ce roman en est un parfait exemple. Et vous avez vu cette couverture de Aurélien Police ?
La petite histoire illustré de Mortina, petite zombie, par Barbara Cantini. J’avoue avoir été déçue par l’histoire, que j’ai trouvé très fade et sans beaucoup d’intérêt, mais les illustrations sont tellement fantastiques que je le garde dans mes préféres
La série des Chroniques Lunaires de Marissa Meyer, avec le premier tome, Cinder, une réécriture de Cendrillon dans un monde SF où Cinder est une cyborg. Une de mes séries Young Adult préférées !
Voilà ma petite sélection, n’hésitez pas à me dire si vous avez aimé certains de ces livres (ou pas -_-) et si certains vous font envie !
August 27, 2021
L’imprévisible Halloween d’Élias
J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie d’un nouveau livre, « L’imprévisible Halloween d’Élias », richement illustré d’une trentaine d’illustrations de la talentueuse Amandine Labarre. C’est une histoire fantastique contemporaine, adaptée à de jeunes lecteurs dès 10 ans. Le livre compte 92 pages, une trentaine d’illustrations noir et blanc, et est vendu au prix de 11,50 € (hors frais de port).
Un marque-page et un auto-collant sont offerts


Ce livre est disponible en pré-commande sur la boutique à partir du vendredi 27 septembre 2021, 20 heures, jusqu’au dimanche 5 septembre minuit (heure française). Les envois se feront début octobre.
Il sera par la suite disponible à la vente immédiate, à partir de début octobre, jusqu’à épuisement des stocks.




Une histoire à lire bien au chaud, le soir, quand dehors la pluie pianote sur les feuillages, et que dans le ciel les nuages jouent à cache-cache avec la lune…
Des citrouilles à gogo, des livres ensorcelés, des fantômes revendicateurs, une triplette de chouettes, des bonbons à foison, une famille de sorcières, un vol de nuit, la forêt, la pluie, une amitié imprévue
Cette histoire, au format « novella » (entre nouvelle et court roman) se situe dans le même contexte que la nouvelle « Le premier Halloween de Brocéliande« , dans la ville bretonne imaginaire de Lanéac. Vous y retrouverez les personnages de la première histoire, devenus personnages secondaires. Notez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu la nouvelle avant, et que cette deuxième histoire ne divulgâche rien de la première : si vous souhaitez les lire dans le désordre, c’est tout à fait possible
Bien que le thème soit Halloween, et que l’histoire se déroule pendant la nuit du 31 octobre, ce n’est pas une histoire « creepy », une histoire angoissante, mais plutôt une histoire réconfortante, avec les thèmes qui me sont chers : la famille, l’amitié, les animaux, l’humour, le fantastique décalé, les livres, les citrouilles, les douceurs à grignoter…
Et pour fêter Halloween avec vous, j’ai prévu une jolie présentation, et des petits bonus, à manger, à boire ou à décorer, tout ça pour passer une bonne soirée le 31 octobre (ou avant pour les impatients, ou après pour les esprits forts, ça marche aussi ! ^-^)

C’est le soir d’Halloween.
Élias s’apprête à partir en ville rejoindre ses amis, quand sa mère lui demande un petit service. Oh, pas grand-chose, trois fois rien, accompagner une sorcière à la bibliothèque pour y récupérer des livres ensorcelés. Élias ronchonne un peu, pour la forme, mais finit par céder : L’Heure des Livres n’est pas loin à vol d’oiseau, dans une heure il sera de retour pour fêter Halloween. Il sera un peu en retard, bien sûr, mais ça ne peut pas être bien compliqué, cette course, si ? Qu’est-ce qui pourrait bien le retarder ?
Quoi donc en effet, à part des livres ensorcelés, des citrouilles excitées, des fantômes revendicateurs, des chouettes gourmandes et une aide imprévue ?


July 22, 2021
The Hand of the Sun King – J.T. Greathouse

It’s not easy to chose a reading while the book isn’t published yet, and for this one I chose badly. I actually read quite a few reviews before requesting for the book, enthusiastic ones, and believed that I was about to dive into a touching and fascinating story as « The name of the wind » by Patrick Rothfuss or « Blood song » by Anthony Ryan. Unfortunately, it was nothing like that. I read about the third of the book and decided to stop, as I was bored and the writing sufficiently homogeneous to extrapole for the rest of the story.
On the bright side the part I read was thoroughly thought, with an interesting background and a good atmosphere. But I couldn’t connect with the characters or come to appreciate them. The fact that this part of the story covers quite a few years didn’t help, but it wasn’t the only reason I didn’t care. Some efforts are made to give an edge to the main character’s personality, but not very subtly: for instance, he reacts exactly in the same (rude, immature) way with a figure of authority (once his grand-mother, twice his tutor), before being ashamed, but without learning from his mistake. The rest of the time he shows nearly no personality at all, doing only what is expected of him, longing for a futur ludicrous in my point of view. In the end he annoyed me so much that I decided to stop reading.
(I thank Netgalley and Gollanz for sending me the ARC in exchange for my honest review)
July 19, 2021
The King of Faerie – A.J. Lancaster
I discovered this series a few years ago, via Netgalley, and it was a huge « coup de cœur » as we say in French (I never found any translation in English; a read that one have loved and which intimately touched their heart 3>). I thank the author for her trust, as she has since send me an ARC of each sequel, as this fourth and last installment of the series!
As usual, I treated myself with a rereading of the first books before beginning « The king of faerie », but it won’t be necessary if you don’t feel like it: the author takes pains to re introduce, lightly and neatly, all the facts the reader should know about.
If you’re looking after a short review of the book, you may be assured that if you loved the first books you’ll very probably be enthusiastic about this one, which does beautifully its job as a sequel and also as the ending of the series. The only frustration you may have would be about wanting to read more about many secondary characters, especially Marius – but be reassured, the author is currently writing a spin-off about him!
I really loved the generosity of this book: adventures, mysteries’ revelations, characters development and the pleasure of meeting again many characters, while getting to know some others. I loved how the author have found an elegant solution for each difficulty she sowed along the series, and how she dealt with the prolongation of the love story, which is always tricky. One of her strong points, for the reader I am, is to never give in to easy options, to stereotypes. The characters’ feelings are never caricatural, but realistically in half-hearted tones. For instance Hetty doesn’t hate her treacherous neighbour; she finds rather difficult to overlay the new features of Win; her new responsibilities are not this easy to manage, even if she’s clearly up to them. Behind the entertaining and fascinating story there always are considerations about how a real person would think and behave in such situations, which gave the whole a sense of truthfulness, instead of being just another story following the usual ways of literary tropes.
A wonderful series in which I’ll be happy to dive again, for any spin off and for many rereadings!
June 23, 2021
Wendy, Darling – A.C. Wise

Oddly, the reason why I request this read wasn’t that I loved Peter Pan’s story, but exactly the opposite. As a child, while Walt Disney’s films were rare treats, I always disliked Peter Pan’s adaptation. Reading the presentation of « Wendy, darling », I suspected that the author would have chosen to develop a very ambivalent story, mixing fantastic memory from childhood, longing for something long vanished and the horrible reality of a nightmare masquerading as a dream. I wasn’t disappointed, this book was a fantastic read.
« Wendy, darling » is a retelling of the sequel wrote by the author « When Wendy Grew Up – An Afterthought » (a play). I don’t know how much it’s respects the story, but I suspect that only the premises, the postulat, are the same. One the other hand, the flashbacks, which tell the first story, when Wendy was a young girl, appear really accurate.
The way Wendy has spent so much of her life time longing for Neverland (so badly translated in French as « Le pays imaginaire », « The imaginary country ») strongly reminded me of the second book of the series « The magicians » by Lev Grossman, « The Magician King ». The intense suffering of Julia, who knows that a magical world exists, but isn’t believed, and is thought mad by her friends and relatives, is very similar to Wendy’s state of mind. The impact, however, is quite different. The book shows the cruelty of the treatments which were used to be inflicted on the residents of mental institutions. And also the sexism of the period and of the original story.
I loved how Jane, Wendy’s daughter, is a modern child for ther time, educated to be her own self, to pursue her own interests, even if they aren’t feminine enough (readers of the magnificent « Miss Charity » by Marie-Aude Murail, or « Calpurnia Tate » by Jacqueline Kelly, will probably see the similarity). Consequently, and there is the narrative axis I so approve of, Jane isn’t seduced by Peter’s charm, is able to see through his manipulative and cruel self, able to be afraid of his fake perfect land, able to understand the crimes committed by a being that she quickly assessed as not completely human. Neverland is a nightmare, Peter Pan a psychopath, and if the writer cleverly explains how some children, Wendy in this case, could have been charmed and enthralled, the true nature of this alternative world, this fantasy, is never edulcorated. The lost boys are frequently stolen boys, and they lived in a dystopia where a tyran can chose to kill them at any moment.
The story unfolds nicely, the alternative narration, past and present, is very comfortable (and I’m not fan of this technique, so it’s something to say) and the ending is imaginative and clever. Contrarily to me, I suspect that the author loves the original Peter Pan story and honors it in this book of theirs.
I also appreciated that all the characters were well fleshed, and the story given a strong personal atmosphere, Neverland’s parts are very respectful of the original story, as far as I can judge, but the added details give a lot of personality and appeal to the retelling.
A hit for me!
(I thank Netgalley and Titan Books for sending me the ARC in exchange for my honest review)
The Peculiarities – David Liss

The Pecularities was a very good read, I particularly appreciated how the historical atmosphere was done, with a lot of actual references, real characters and facts mixed with magic.
The apparition of alternative humans, the reality of the consequences of breaking oaths, all the bizarreries of a world slowly but ineluctably changing made for a very attractive read. Guessing things was also quite enjoyable, especially when one was still surprise in the end.
Incidentally (I was curious and went googling) there actually was a real story about a woman who supposedly gave birth to rabbits – even if it wasn’t anything like live ones and if it’s rather easy to understand how the entourage was mistaken and thought she could have been gravid with rabbits (of course, she wasn’t !).
Another strong point was the strong underlining feminism, without any anachronic modernism.
And to finish, the cover is gorgeous and the reason why I first spotted the book!
(I thank Netgalley and Tachyon Publications for sending me the ARC in exchange for my honest review)