Hélène Louise's Blog, page 3

October 21, 2022

Nova et Juliette – Victoria May

Une jolie histoire d’amitié, la rencontre improbable entre deux jeunes filles de monde différents, une jeune sorcière et une adolescente scolarisée à domicile.
Les thèmes abordés, sans insistance, sont la phobie scolaire, la dépression, les trahisons incompréhensibles, le poids des attentes familiales, l’injustice. Mais aussi les joies de l’amitié, le soutien de ses proches, l’apaisement procuré par la nature.
Notre monde, vu par les yeux de Nova, jeune sorcière, nous apparaît menaçant mais aussi un peu excitant (le bitume qui menace de nous avaler tout crus, les joies d’internet, les expériences gustatives).
Ah oui, et bien sûr il y a un chat, impudent et insistant ^-^

Une lecture parfaite pour un jour d’automne, un soir d’Halloween ou même un autre !

Novella de 82 pages, publiée le 1 octobre 2022 chez Editions Léonis

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Published on October 21, 2022 02:03

October 20, 2022

A rake of his own – A.J Lancaster

This fifth book of the Stariel series (beginning with The lord of Stariel) was a hit for me. As a romance, as advertised, but also as a story of its own: an absolutely perfect read.

If you’ve read and loved the Stariel quartet before this book, you’ve very probably rooted for Marius since the beginning. He’s an interesting and touching character, and his interactions with Rakken were already promising, romance wise. This book deepened their relationship in a very satisfying way, playing with romance clichés by turning them inside out. Their personalities’ evolutions were great, touching and realistic in a surprising way. The easy banter between Marius and Rakken, always fun, is mixed with real talks, for a superb show don’t tell exposition of their thoughts and feelings.

The tone of the romance is rather hotter than the quartet’s one. One sensibility about romances’ temperatures is very personal; but I think that most people will enjoy the romance anyway: the hottest scenes aren’t very numerous and very well done, tinted with vivid emotions.

The book is a romance in the sense that the two characters are together in nearly all the scenes. Which is very endearing and fun! But the romance isn’t the only theme of the book at all. The story is complex and fascinating and will, I except, hold the attention of any reader, even one not particularly interested in romances. The readers of the series will be happy to come back to the world, and meet the characters again. Caroline and Irokoi, in particular, and others sometimes (not much Hetty and Win, deep in parental throes!)

To finish with, I received and advanced e.copy from the author (whom I thank! *.*), as I had for all the former series’ books. It didn’t obscur my judgement, I fell in love with Stariel since my first read (I’ve read the books a lot of times since, and will reread them frequently) and am really happy and excited to help readers to choose to read them. I’ve ordered all the beautiful paper versions, and hope the series will go on a little more!

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Published on October 20, 2022 01:54

October 5, 2022

Vauvert de nouveau en stock !

Après une longue attente, cette nouvelle édition de Vauvert est enfin disponible à la vente !
Pour l’acquérir, rendez-vous sur la boutique
Pour en savoir plus, c’est par ici 🙂

Bonnes lectures à tous !

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Published on October 05, 2022 11:31

Anecdotes sur Vauvert

Vauvert est un roman qui a beaucoup roulé sa bosse depuis sa conception, et il y a pas de mal de petites choses que je peux vous apprendre sur ce roman ! 🙂

Parmi mes écrits publiés, Vauvert est le premier que j’ai écris, chronologiquement parlant. J’ai écrit quelques histoires avant ce roman, mais elles sont restées dans un tiroir. Et si les deux premiers tomes des Enfants de l’Hyphale d’or ont été publiés avant Vauvert, ils ont été écrits après – du moins après sa première version.

En effet Vauvert a été remodelé deux fois. La première a été la plus importante, j’ai beaucoup repris de choses, tant sur la forme que sur le fond. La deuxième reprise a été plus discrète, mais importante à mes yeux. Pour en savoir plus à propos de cette réécriture du roman, c’est par ici, j’y ai consacré un article tout entier 🙂

Dernières révisions, pendant les vacances d’été

La première idée, le premier fil de cette histoire m’est venue alors que je prenais un bain – un moment de détente, pendant lequel je rêvassais (inhabituellement, en général les idées me viennent quand je suis en train de faire quelque chose de machinal : marcher, nager, conduire, tâches ménagères…). Je me rappelle très précisément de ce moment, des émotions que j’ai éprouvées en déroulant cette idée !
Il est fort possible que j’ai été influencée par une très ancienne lecture d’un roman fantastique de Hubert Monteilhet : Les queues de Kallinaos… Vous connaissez ? (les couvertures des différentes éditions sont toutes très moches et même douteuses, alors je ne vous les montre pas !)

Le titre vient de l’expression « Au Diable Vauvert », qui m’a toujours fascinée ! Je ne doit pas être la seule, c’est aussi le nom d’une maison d’édition 🙂 Cette expression signifie un endroit lointain et perdu, voici un article qui vous en dira un peu plus. Dans le roman l’école de Vauvert est située en France, en pleine forêt…

Ma motivation pour reprendre entièrement la première version a été le premier concours du premier roman jeunesse de Gallimard. Je n’ai pas gagné (ben non, ça se saurait, c’est Christelle Dabos qui s’y est distinguée, avec son extraordinaire série de la Passe-Miroir :)), mais ça m’a permis d’avoir une deadline et de me motiver !

Certains noms ont changé au fil des réécritures : Manon a été changée pour Chloé, Justine est devenue Lola, mademoiselle Manchotte a cédé la place à madame Petitbras. Je vous explique pourquoi dans l’article réécriture.

Mme Grenoux est un personnage bien peu sympathique ! Je l’ai reconnue dans un dessin d’un illustrateur que j’admire beaucoup, Ben Basso (allez voir, c’est magnifique ! Beaucoup d’animaux, de créatures fantastiques, un coup de crayon extraordinaire).
Voilà comme je l’imagine, en remplaçant le caddie par le chariot ménager ^-^

Lors de la sortie de la première édition, je me rappelle avoir lu le livre à haute voix à mes enfants ; je ne sais plus pour quelle raison, la lecture a été interrompue pendant un moment. Iris (vous savez, ma coloriste ?) était trop petite pour le lire seule, mais voulait absolument savoir :
« C’est quoiiii la particularité de Marion ?! »
Ses frères et sœurs, qui avaient déjà lu le livre, s’amusaient à la faire enrager en lui faisant plein de propositions saugrenues (pauvre enfant, la cadette de quatre :P). Un jour Hortense lui a même dit la vérité mais, évidemment, de manière à ce qu’Iris croit à une blague ! ^-^
Vous aussi vous voulez connaître la particularité de Marion ? Ah, pour ça il va falloir lire le livre…

À gauche, Iris en train de lire la première édition, il y a quelques années de cela. Et à droite, la même en train de relire la nouvelle édition, en avant-première !
Toujours en mode douillet ^-^

Pour la nouvelle couverture du livre, Catherine Highton a répondu à mes vœux exactement, alors que j’avais une idée très précise de ce que je souhaitais. Pour cela je lui ai donné plusieurs éléments, dont une photo de ce château ci-dessous, ainsi qu’une illustration que j’aime beaucoup, pour la tonalité générale. J’ai aussi gribouillé un plan d’ensemble, ça ne ressemblait pas à grand chose, mais ça a aidé pour la composition ! Ensuite je lui ai demandé plusieurs modifications, couleurs, lumières, positionnement des éléments, mais de l’ordre du détail.
Je suis extraordinairement fan de cette couverture ! (Doudounette valide elle aussi)

Enfin, l’une des idées du livre m’a été suggérée par la lecture d’une histoire de Saki, un auteur que j’aime beaucoup, et qui est d’ailleurs cité dans le roman. Comme beaucoup de mes idées, je ne réalise l’inspiration qu’après coup ! Je vous conseille de lire cet auteur si vous aimer l’humour acide et la satire pointue. Si vous aimez Oscar Wilde, il devrait vous plaire aussi. Je n’ai pas l’impression qu’on trouve facilement ses oeuvres en français, et c’est bien dommage (c’est un auteur britannique) mais voici trois nouvelles qui semblent être disponibles :

Si vous l’avez lu, ou si vous le lisez, n’hésitez pas à me donner votre avis ! 🙂

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Published on October 05, 2022 01:57

La réécriture : l’exemple du roman « Vauvert »

En pleine révision de Vauvert, bien installée au jardin pendant les vacances dans le jardin de la maison familiale du Périgord !

Vauvert, roman contemporain fantastique, est le premier roman que j’ai écrit parmi mes histoires publiées… du moins pour sa première version.
J’avais déjà écrit plusieurs histoires, dont je n’ai rien fait ensuite, quand m’est venu le premier fil de l’histoire de Mélissandre. Curieusement je me rappelle très bien du moment et des circonstances : j’étais en vacances (enfin, plus vraisemblablement en week-end prolongé grâce à un jour férié) dans la maison familiale dans le Périgord, et je prenais un bain. J’ai très précisément en mémoire l’état d’esprit dans lequel j’étais, particulièrement détendue, un verre à la main (oups), quand l’idée m’est venue. Quelle idée ? enfin, vous savez bien, celle qui est dévoilée dans le premier chapitre ! ^-^

Une fois attelée à l’écriture de cette histoire, j’ai longuement travaillé sur l’organisation de l’école de Vauvert, les plannings, les plans des dépendances, les sections – je voulais que tout soit concrètement possible, à défaut d’être parfaitement réaliste. C’était la première fois que j’écrivais un roman aussi long, avec de nombreux personnages, et j’en avais été très contente (ça date d’environ 20 ans, tout ça !). À l’époque il n’était pas question d’auto-édition, je croyais encore dur comme fer aux vertus de l’édition classique et j’espérais qu’un jour, peut-être, mes romans seraient publiés par une maison d’édition. J’ai donc fait imprimer et relier le manuscrit au format A4 reliure spirale, en plusieurs exemplaires, en suivant toutes les consignes, comme la double interligne (pour d’éventuelles, si combien improbables, corrections) avant de l’envoyer à plusieurs maisons d’édition susceptibles selon moi d’être intéressées. Je n’avais reçu ensuite que des refus, mais dans le lot un refus argumenté (des Editions du Rocher il me semble) ce qui vaut toujours de l’or malgré la déception ! L’avis me pointait les qualités, les défauts, un avis frustre mais tout de même un peu encourageant.

Entretemps, j’avais commencé la série des Enfants de l’Hyphale d’or, et ce sont les deux premiers tomes de cette quadralogie (aujourd’hui entièrement publiée) qui ont été auto-édités en premier. Puis vint un jour où je repris enfin l’histoire de Vauvert, qui avait gardé sa place dans mon cœur d’écrivaine. Je décidai de la retaper entièrement à l’occasion du premier concours du premier roman jeunesse de Gallimard (celui qui nous a fait découvrir l’extrordinaire Christelle Dabos et sa série de la Passe-Miroir).

Quand je dis retaper le manuscrit… c’est bien dans les deux sens du terme, le fichier ayant disparu dans les oubliettes d’un ordi HS ! Oui, parce qu’à l’époque je n’étais pas très au point dans mon usage d’un ordinateur (oh, allez, à vous je peux bien vous le dire, c’est ma fille Prudence qui, à l’âge de 8 ans, m’a initiée à la magie du clic droit ^-^). Le plus drôle, c’est que je pensais sauvegarder comme il faut mon fichier en sauvegardant l’icône sur le bureau. Je disais tout de même à mon mari : « C’est bizarre quand même, le nombre d’octets n’augmente jamais » ; et il me répondait à chaque fois : « C’est normal, un fichier texte ça ne pèse presque rien, voyons ! ».
Bref, j’ai retroussé mes manches, pris un de mes manuscrits papier, revenu tout penaud de sa visite chez l’éditeur, et j’ai tout réécrit. J’ai changé beaucoup de choses ; l’histoire que les lecteurs ont pu découvrir avec la première édition de Vauvert est très différente de celle écrite en tout premier lieu. Les lieux, les personnages, les grandes lignes ont perduré, mais la forme, le rythme, l’histoire, les nuances, tout est très différent. Et mieux, beaucoup mieux ! Il y avait beaucoup de désherbage et remodelage à faire…
Vous savez ce conseil qu’on donne aux écrivains en herbe, celui qui est si difficile à suivre, de ranger son manuscrit dans un tiroir et de ne le ressortir que des mois, voire des années, plus tard ? Eh bien il est excellent ce conseil ! ^-^

Ce roman, publié en 2014 dans une édition désormais épuisée, a beaucoup plu. Autant aux enfants, à qui il était destiné, qu’aux adultes nostalgiques de leur enfance, tout ceux d’entre nous qui aiment les histoires de pensionnats et de mystères, où les héros, des enfants ou adolescents, ont la part belle, loin de leurs parents devenus superflus. Vauvert était ainsi en première ligne pour être réédité et, cet été, après une grosse semaine de vacances, je me suis soudain sentie l’énergie pour lui accorder toute mon attention.
Le premier fil a été la réalisation de la couverture, qui a été faite en très peu de temps et exactement, au détail près, comme je le souhaitais, par Catherine Highton ! Quand je l’ai vu achevée, je me suis dit, c’est magique, Vauvert revit ! J’ai eu la chance que mes aides de camp côté illustration, Amandine Labarre au crayon et ma fille Iris à la colorisation, aient répondu présentes et accepté de mettre le turbo : une fois la demande de devis envoyée à l’imprimeur et la date d’envoi des fichiers avancée, il fallait que tout aille vite vite !

Aperçu de la couverture « à plat », avant que je ne m’occupe de la mise en page texte !

Que me restait-il à faire alors, à part réfléchir aux illustrations, aux goodies, à la maquette de la couverture ? Eh bien à reprendre le texte. Et si là je n’ai pas eu à le réécrire complètement, grâce au ciel, les relectures n’ont pas uniquement servi à traquer la dernière coquille…

Je savais déjà que, le jour venu de la réédition de Vauvert, il me faudrait le remettre un peu au goût du jour. Roman fantastique contemporain, il s’encre dans le réel et certaines choses, comme la technologie du quotidien, avaient forcément évolué en une dizaine d’années. Par exemple, la Game-boy régulièrement évoquée par Jordan est devenue une Switch. Les liseuses ont apparu parmi les romans papier des élèves et les livres numériques à la bibliothèque. Mais… j’ai changé bien d’autres choses aussi. Des choses qui pourraient paraître des détails, mais qui me semblaient d’importance.

Avoir un regard critique sur ses écrits n’est pas seulement veiller à la cohérence, la fluidité, la grammaire, l’orthographe, la clarté… Il faut également faire attention à ne pas transmettre, aussi involontairement soit-il, des messages ou stéréotypes susceptibles de blesser la susceptibilité de certains ou d’entretenir des faiblesses classiques de l’édition, en ressassant des clichés.
Et ce n’est pas toujours facile, même avec la meilleure volonté du monde !
D’où l’importance du regard externe : celui des beta-lecteurs, de l’éditeur (quand on a la chance d’en avoir un et qu’il se soucie de cet aspect des choses) ou même son propre regard, quand il a pris du recul au fil des ans (le coup du tiroir, vous vous rappelez ?).

Voici quelques exemples :

Le choix des prénoms des élèves, qui devaient indiquer l’hétérogénéité de la population française, sans en faire trop. Je souhaitais qu’ils reflètent autant que possible la population française de la tranche d’âge à laquelle les personnages appartenaient.

Le racisme ordinaire : j’ai eu quelques états d’âme à propos d’André, un personnage secondaire que j’aime beaucoup. Je n’ai pas réfléchi en le faisant vivre dans les pages du roman, mais justement, n’avais-je pas, tout à fait involontairement et innocemment, contribué à perpétuer un stéréotype ? Dans le doute, n’ayant personne à qui demander, personne qui serait réellement concerné, j’ai modifié plusieurs détails dans l’histoire, afin de remettre les choses en perspective, en espérant que le résultat serait satisfaisant.

Le validisme : Pour rappel, en voici une définition : Discrimination à l’encontre des personnes atteintes d’un handicap, que celui-ci soit moteur ou mental. Le validisme repose sur l’idée qu’une personne valide représente la norme sociale et qu’une personne qui ne l’est pas est donc inférieure.
Bon, rassurez-vous, j’ose espérer ne pas m’en rendre coupable de manière grossière ! Mais j’ai tout de même changé le nom de Melle Manchotte en Mme Petitbras (pour rester dans le même thème ^-^). Bien sûr, les chances qu’une personne n’ayant qu’un seul bras, d’accident ou de naissance, lise ce livre est infime. Mais est-ce une raison pour choisir un nom qui lui serait offensant ? Non, certainement pas.

Et peut-être avez-vous remarqué que le mademoiselle était devenu madame ?
Ce n’est pas un hasard. Je suis résolument contre cette appellation, aussi charmant que cela puisse paraître. De quel droit classifierons-nous les femmes selon leur statut de mariage/virginité ? On n’a jamais appelé les jeunes garçons et les célibataires « Damoiseau machin chose », il me semble !
Vous trouverez parfois des « mademoiselle » dans le livre ; dans la bouche de certains personnages, en mode humoristique, ou simplement parce que le professeur n’a pas encore fait cette démarche de s’interroger sur le bienfondé de certains manies de la langue française… mais pas dans le texte même.

J’ai pu aussi changer certains noms pour plus de clarté.
Par exemple, lors de la deuxième réécriture du livre Stéphane, mon alpha lecteur, m’avait dit qu’en tant que dyslexique les prénoms Marion et Manon étaient trop semblables et gênants pour la lecture. J’avais changé Manon pour Chloé.

Les dialogues : Je n’ai jamais été adepte du langage parlé dans les dialogues ; je préfère faire adopter un registre supérieur à mes personnages. D’abord pour des raisons de lisibilité (« s’t’veux, à t’a’l’heure » étant plutôt indigeste à lire) mais aussi en accord avec une grande partie de la littérature, qui accorde naturellement un registre plus soutenu dans l’expression orale des personnages.
Demeurait toutefois le problème des expressions et des références. Née dans les années soixante, mon mode d’expression n’est pas celui de quelqu’un né dans les années 90 ou 2000 ! Bon, il est vrai que les élèves de Vauvert, restés pour la plupart d’entre eux dans la seule compagnie de leurs parents, cloîtrés à la maison, peuvent avoir un style d’expression un peu vintage. Mais tout de même, entre internet et la compagnie d’éventuels frères et sœurs, la différence est forcément notable !
Pour cette vérification, j’ai mis à contribution mes enfants, même si ils commencent à être un poil trop vieux par rapport aux étudiants de Vauvert ^-^. Je n’ai pas cessé de les embêter : « comment on dit ça en argot de nos jours ? », « ça se dit encore, ça ? », « cette phrase, là, vous comprenez l’allusion ? ». Parfois c’était compliqué, tout le monde n’était pas toujours d’accord, ou alors aucun équivalent ne semblait exister ! Mais j’ai fini par arriver à un résultat satisfaisant.

Par ailleurs, je n’aime pas les gros mots ; jusqu’ici, un seul avait trouvé son chemin dans un de ma douzaine d’écrits ! 😀 (cherchez chers lecteurs, cherchez -_-). Mais pour cette nouvelle version de Vauvert, dans une scène en particulier, j’ai décidé de transiger ; après discussion, étant donné le caractère du personnage et les circonstances, cela semblait inévitable pour être bien dans le ton. Vous comprendrez en lisant le livre ! Je délivre toutes mes excuses à l’avance à ceux qui, comme moi, ne sont pas fans des gros mots, les réservant pour des moments intenses, de petits doigts de pieds cognés contre la table basse, où ils ont alors leur moment de gloire…

Parfois aussi, j’ai repris une description pour mieux l’accorder à l’illustration qu’Amandine m’avait faite, suivant… ma première description !

J’ai revu plein d’autres choses en reprenant une nouvelle fois ce texte, des choses si discrètes que vous ne les remarquerez sans doute pas. Certains éléments banalisant l’exploitation des animaux par l’homme par exemple, ou un sexisme ordinaire. Des détails peut-être, mais ce genre de détails qui, renforçant notre inconscient, nous incitent à perpétuer des modèles repréhensibles sans même en être conscients ! Tout ça pour pouvoir me déclarer satisfaite de cette nouvelle mouture, et vous proposer le roman dans cette toute nouvelle édition 🙂

Voilà, j’espère que cette petite rétrospective écriture de Vauvert vous aura plu ! Pour en savoir plus sur l’histoire, c’est par ici, et pour l’acquérir, c’est par là dès mercredi 5 octobre à 20h30 ! 🙂

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Published on October 05, 2022 01:56

June 29, 2022

Le 4° et dernier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, La Chimère de Feu, est disponible à la vente !

Après 9 ans d’attente (oui, neuf ans ; j’ai halluciné en réalisant ça ! o.O) le dernier tome des Enfants de l’Hyphale, série fantasy tout âge et tout public dès 11 ans, est enfin disponible à la vente !

Pour ma défense il est bien long, et a été très complexe à développer, pour une lecture attractive et fluide. Un exploit en ce qui me concerne ! Et puis, bien sûr, de nombreuses autres récits ont fleuri pendant ces années, ce tome n’a pas été mon seul travail…

L’objet livre, tout comme les autres tomes de la série, est très beau. Vous pouvez en avoir un aperçu sur cette courte vidéo, mise en ligne sur Youtube. Le texte est long, plus long que ceux des autres livres, mais je ne pense pas que mes lecteurs s’en plaindront ! Il se passe beaucoup de choses dans ce dernier livre ; et tous les fils tirés pendant les précédents sont tirés et démêlés pour dessiner un tableau complet.

Pour en savoir un peu plus sur la série, c’est par là, pour une présentation du tome, c’est ici, et enfin pour l’asquérir sur la boutique, cliquez ce sur lien ! Le format numérique n’est pas encore disponible, mais il est prévu. Vous en serez prévenus par la newsletter de la boutique, à laquelle vous pouvez vous inscrire, directement sur la page d’accueil, en la déroulant vers le bas.

Un petit bonus, si vous ne l’avez pas encore lu : mon article Anecdotes sur la série 🙂

Bonnes lectures à tous !

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Published on June 29, 2022 03:29

June 28, 2022

Anecdotes sur la série » Les Enfants de l’Hyphale d’or »

Alors que sort tout juste le quatrième et dernier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, j’ai eu l’idée de répertorier toutes les anecdotes concernant cette série, que j’ai commencé à écrire voici plus de 15 ans, et dont le premier tome était mon premier livre auto-édité.
J’espère que vous vous amuserez à lire cette liste ! Si vous n’avez pas fini la lecture de la série, ne craignez rien, je ne vous divulgâche rien de l’histoire 🙂

La série des Enfants de l’Hyphale, bien que parfaitement adaptée à de jeunes lecteurs (contenu, humour, ambiance, personnages, clarté, chapitres courts…) est bien consistante : elle compte une nouvelle et 4 volumes, pour 167 chapitres et 610 778 mots !

Initialement, pendant un bref moment, j’avais vaguement pensé faire une série en… neuf tomes !
Heureusement cette lubie m’est vite passée ! ^-^ Un peu atypiquement, l’histoire s’est finalement découpée en quatre tomes, précédés d’une nouvelle, plutôt que les classiques trois.

Quand j’ai décidé d’écrire cette histoire, il était très important pour moi de ne pas avoir à choisir entre un personnage principal ou féminin ou masculin : j’ai donc choisi les deux ! Pour appuyer cette décision, j’ai choisi un type narratif appelé narration à la troisième personne focalisée : le texte est à la troisième personne du singulier, mais tous les évènements sont vus du point de vue d’un personnage. J’ai alterné cette narration entre les deux personnages principaux, Éliphéra et Maloun, afin d’offrir au lecteur une perception fine de leurs personnalités et de leurs manières respectives de vivre les événements.
Cette particularité est discrète, il est même improbable que le lecteur en ait conscience ! Mais cette méthode a orienté mon écriture (avant d’avoir un titre chaque chapitre était nommé « Eliphéra » ou « Maloun » dans le manuscrit) et enrichit l’expérience de lecture – et d’écriture d’ailleurs !

Illustration d’Amandine Labarre

Quand j’ai commencé à écrire cette série, mes enfants, encore très jeunes, étaient mes premiers lecteurs. Quelques éléments de l’histoire ont été choisi pour leur faire plaisir ! Mon fils adorait les dragons, Maloun a eu un dragon, Zabor, bleu, comme souhaité. Ma fille aîné adorait les lapins, il a eu Pouna, blizor doré, qui ressemble beaucoup à un lapin bélier, mais avec des dents pointus, un bagou décomplexé et le double de pattes !
Enfin, mes trois filles jouaient énormément à l’époque avec leurs trois Polly Pocket, nommées Violette, Soleilla et Rose. Les trois fées de la série portent les mêmes noms, et présentent des personnalités et allures inspirés de celles des poupées. Soleilla, suite à un malencontreux incident, s’était retrouvée avec le crâne jaune et chauve, à l’exception d’une longue mèche en haut de la tête. Les lecteurs retrouveront ce petit détail dans les romans ^-^

J’ai un bracelet que j’aime beaucoup, réalisé sur commande à une créatrice. Il a été créé avec les même sept pierres que celles du collier d’Éliphéra ! Je le porte très souvent, il est léger et ne me gêne pas dans mes mouvements. Je l’ai offert à plusieurs personnes, dont à ma fille Iris 🙂

Pouna, blizor doré, est le personnage préféré de bien des lecteurs ! Grande gueule, impertinent, gourmand, paresseux et décomplexé, il n’hésite jamais à dire ce qu’il pense – et ce que certains pensent peut-être tout bas. Il est tout dévoué à Eliphéra, qu’il couvre de mots doux et protège de tous les dangers.
Initialement j’avais pensé à une créature beaucoup plus longue encore, et avec beaucoup plus de pattes ! Finalement les blizors n’en ont que huit ^-^ Ce sont les eybilles qui se sont retrouvées avec toutes ces étonnantes caractéristiques morphologiques.

Ce fantasme d’une paire de membres supplémentaires est récurrent dans mes histoires, sous une forme ou une autre ! La nature est mal faite, une deuxième paire de bras m’aurait bien été utile…

Deux prénoms de personnages importants sont l’anagramme l’un de l’autre. Saurez-vous retrouver lesquels ? Ils apparaissent dès le tome 1.
Petit indice : ce choix n’est pas anodin, les deux personnages sont liés… 🙂

« Les yeux luisaient telles deux braises incandescentes dans la pénombre de la cellule où le jour, artificiellement dispensé par les fenêtres enchantées, touchait à sa fin. La pupille – non pas circulaire mais composée de plusieurs filaments partant du centre de l’œil – évoquait une araignée filiforme, qui aurait élu domicile au fond de l’iris rougeoyant de la bête… »

(illustration d’Amandine Labarre)

Pour décrire les horribles yeux des voritors, j’ai été inspirée d’une expérience professionnelle : un jour, en consultation, j’ai eu l’occasion de voir un chien dont l’oeil présentait une persistance de la membrane pupillaire. Un état très rare, congénital (de naissance) et sans gravité aucune. Mais très impressionnant ! (pour cette raison je ne vous mets pas de photo et vous laisse chercher sur google si vous êtes curieux ^-^)

En général, dans la plupart des récits de fantasy, ou les contes, le monde où se passe l’histoire est flou : on ne parle pas de la planète, du monde en entier. On alors on devine qu’il s’agit de la terre, mais dans une autre version.

Dans la série des Enfants de l’Hyphale d’or, la planète n’est pas nommée non plus. Pour plus de simplicité, et aussi parce que je suis restée dans la fantasy, sans parfum de science-fiction, c’est un monde semblable à la terre, pour sa lune, la durée du jour, les saisons, les climats.
Mais c’est une planète beaucoup plus petite !

Pour écrire, je ne me fais pas vraiment de mood-board, mais je recherche régulièrement des photos pour m’aider à rédiger les descriptions, à retranscrire une atmosphère particulière.
Comme beaucoup de gens je ne suis pas fan des longues descriptions dans mes lectures, je décroche facilement. Pourtant les descriptions sont indispensables, il faut bien que l’histoire se passe quelque part ! Elle facilitent aussi l’immersion, en permettant au lecteur de visualiser des images. J’essaie également de rajouter des sensations des autres sens, toujours dans ce même optique.
De nombreux lecteurs m’ont dit trouver mon style d’écriture très visuel, ce qui est un grand compliment pour moi ! Finalement c’est peut-être ce handicap à visualiser facilement les choses qui m’aide à écrire des histoires le plus immersives possibles…

Toutes ces photos sélectionnées ci-dessus m’ont été utiles à un moment d’écriture de la série. Saurez-vous attribuer chacune d’entre elles aux moments de l’histoire ? Pour quelques-unes il faudra avoir lu le tome 4 ^-^

L’idée des dentelles de Sirloufan du royaume de Marapina, où se rendent Éliphéra, Maloun et leur entourage dans le tome 2 de la série, m’a été directement inspirée d’un roman d’une superbe autrice française, Janine Montupet : « La dentellière d’Alençon ». Je l’ai beaucoup lu autrefois.

Les livres de l’autrice (elles en a écrit de nombreux, tous excellents) sont un peu difficiles à trouver aujourd’hui, hélas. Mais si vous trouvez d’occasion et que la présentation du roman vous tente, n’hésitez pas ! J’ai adoré découvrir l’art de la dentelle, la manière dont elle était créée, à plusieurs mains. C’est un roman très romanesque, qui vous emporte. Voici sa description :

Sous le règne de Louis XIV, en 1665, dans la ville d’Alençon… Gilonne, une petite fille de cinq ans à peine, est conduite, un noir matin d’hiver vers dix années de claustration : elle entre en apprentissage de dentelle. Sa main tremble. Elle craint de casser son fil ou de perdre son aiguille. Seule, face à mille terreurs, elle entrelace ses rêves et ses fils. Les années passent… Ses mains vont, vont, vont, son esprit et son coeur aussi… car deux hommes, parmi les plus beaux et les plus valeureux, voudront être aimés de Gilonne. Mais nous sommes dans un temps d’effroyable intolérance religieuse. Alençon, vaste atelier de  » point de France « , est aussi l’un des bastions normands du protestantisme, et la répression royale s’abat sur la communauté huguenote. Dans cette tourmente, les dentelles se teintent de sang et les passions s’exaspèrent… Viendront pour Gilonne les jours de bonheur et de récompense, pour celle qui, sur ses doigts, fera naître  » les plus belles dentelles du monde « .

La méthode de cuisson adoptée par Éliphéra, tout au début du tome 1, alors qu’elle vient de partir de son village en compagnie de Pouna, m’a été directement inspirée de cette série de romans : « Les enfants de la Terre », de Jean M. Auel.
Cette longue histoire, qui suit la vie d’Ayla, enfant puis jeune fille et jeune femme, est certainement celle qui m’a fait le plus cogiter dans ma vie de lectrice ! Une histoire saluée par les scientifiques pour sa précision, ses détails, sa plausibilité, et pourtant également une histoire incroyablement romanesque.

Et tellement passionnante, comme on découvre les moyens de nos ancêtres de faire tant de choses à partir de la nature, sans aucune industrie ou technologie ! Une série que je vous recommande chaudement si vous ne la connaissez pas déjà.

Pour cette série, j’ai dû inventer des mots, des noms… beaucoup de mots et de noms ! Le plus surprenant (ou pas, quand on y réfléchit) c’est qu’il est quasiment impossible d’inventer un mot de deux ou même trois syllabes. Ainsi ai-je découvert, en faisant des recherches sur internet, que Zabor était un village de Bosnie-Herzégovine, Pouna un patronyme courant, Maloun un nom récurrent, Bélir un prénom…

J’ai même trouvé « Éliphéra » une fois !
Pour la Vucrie, un lointain pays où se rendront nos amis voyageurs, j’ai été inspiré par le mot « sucrier », dont la consonnance me ravit : Suuuuccrrrrié ^-^

Il est très difficile, et même impossible en ce qui me concerne, d’imaginer avec précision tout le déroulé d’une histoire, surtout si elle s’étend sur plusieurs tomes, plusieurs années. C’est l’histoire elle-même, et ses personnages qui, en évoluant, presque spontanément il semble parfois, poussent les évènements dans un sens ou un autre.

Toutefois, beaucoup d’éléments de l’histoire, en particulier dans le tome 4, particulièrement riche en surprises et rebondissements, ont été imaginés pendant mes vacances de 2008. Je m’en rappelle très bien, nous étions en Corse, et mon mari me faisait par moments le cadeau de partir à la plage avec nos quatre enfants, alors âgés de 6 à 12 ans, pour me laisser l’opportunité de travailler tranquille !

La couverture du premier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, comme les suivantes, a été réalisée par infographie. Amandine Labarre m’avait confié à l’époque qu’elle avait utilisé, pour le fond, une photo de voyage en Écosse de son papa. Et que c’était son ami qui avait pris la pause pour Éliphéra ! ^-^
Tout le reste est né des doigts magiques d’Amandine… J’étais tellement heureuse et subjuguée quand j’ai découvert cette première illustration de couverture !

Des humains pourraient-ils avoir la peau bleue ? Dans les Enfants de l’Hyphale d’or, oui ! Tous les Trodites ont une peau bleue foncée. Peut-être que, comme certains invertébrés, leur sang est bleu parce que l’hémoglobine est remplacée par de l’hémocyanine et le fer par du cuivre ?

Petite devinette pour ceux qui ont lu les dernier tome de la série : Avez-vous une idée du nom qu’aurait pu porter Drôchnii, si les choses s’étaient déroulées autrement ?
Vous avez tous les indices en main dans votre lecture ! 🙂

Pour les illustrations de couverture de cette série, nous avions décidé, avec Amandine, de faire une série de portraits. Pour les deux premiers tomes le choix a été simple : Éliphéra et Maloun, nos deux personnages principaux. Pour le troisième le choix s’est imposé de lui-même, puisque le jeune garçon de la couverture (je le garde anonyme volontairement) est au cœur des événements, tout au long du roman. La quatrième m’a demandé un peu plus de réflexion, jusqu’au choix idéal : je vous laisse découvrir qui est cette mystérieuse jeune fille !
Un des impératifs pour moi était de réaliser un équilibre, entre les genres d’une part, entre les différentes couleurs de peau également. Dans le monde des Enfants de l’Hyphale d’or, les gens ont la peau brune, ou pâle, ou noire, ou bleue ; pas de white-washing chez moi !

(Le whitewashing désigne le fait de faire incarner par des acteurs et actrices blancs des rôles de personnes qui ne sont pas blanches et par extension, le fait de représenter des personnages qui ne sont pas blancs dans un livre par des personnage qui le sont sur la couverture ! Une pratique affligeante, très souvent rencontrée, hélas, pour faire vendre mieux – honteux et choquant. Un exemple ? La couverture de Winter, quatrième tome de l’excellente série des Chroniques Lunaires de Marissa Meyer)

Pour finir, les lecteurs du quatrième et dernier tome de la série, « La Chimère de Feu », découvriront une petite surprise. Une surprise pour les plus patients, cependant, car elle n’est pas tout à fait prête !

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Published on June 28, 2022 10:46

June 17, 2022

May 4, 2022

Retour en stock des trois premiers tomes des Enfants de l’Hyphale d’or !

Après de longs mois d’absence, les tomes 1 et 3 de la série des Enfants de l’Hyphale d’or, sont de nouveau en stock sur la boutique ! Chaque livre sera accompagné de son marque-page, et chaque envoi d’une carte de présentation et de petites surprises.

Ce délai important est lié au fait qu’il ne s’agissait pas d’une réimpression, mais d’une reprise complète des fichiers textes (relecture, correction des quelques coquilles résiduelles, légères modifications) et couvertures. Soit beaucoup de travail, que ce soit pour le tome 1, dont la première édition datait de 2010 (une amie s’était gentiment chargée de ce travail pour moi à l’époque, merci Sophie *-*) que pour le tome 3, que j’avais mis en page à un différent format, tout en noir et blanc, lorsqu’il était disponible sur Amazon en impression à la demande. Je suis très heureuse et fière du résultat, cette nouvelle moisson de livres est très belle ^-^ J’ai rajouté la liste des personnages, des titres aux chapitres, et un peu de couleur ! Deux nouvelles illustrations ont été rajoutées au tome 3, de manière à offrir un petit bonus à ceux qui souhaitent racheter cette nouvelle édition, harmonisée avec le reste de la collection.

Si vous souhaitez un aperçu, cliquez sur ce lien pour regarder une très courte vidéo de présentation du tome 1.

Pour rappel la série comptera bientôt en tout 4 livres, et une nouvelle. Cette dernière est disponible au format numérique et papier sur la boutique. Le quatrième et dernier tome est en phase de finition, j’espère qu’il sera disponible pour cet été !

Et si vous souhaitez en savoir plus sur cette série, rendez-vous sur cette page et laissez-vous guider 🙂

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Published on May 04, 2022 11:00