Hélène Louise's Blog
September 6, 2025
« Un soir d’étoiles » en pré-commande !

Enfin une nouvelle histoire d’Halloween !
Je n’étais pas sûre d’avoir le temps de vous la proposer cette année (elle était écrite, certes, mais il y a tellement de choses à préparer pour la sortie d’un livre dans le monde…) mais j’étais motivée, alors j’ai mis les bouchées doubles et hop, la voilà !
C’est une novella, toujours un format court ; exceptionnellement cette histoire ne se passe pas un an après la précédente, mais en même temps, parallèlement. Vous entendrez parler au passage des personnages que vous connaissez déjà, mais à part pour les parents d’Alix, vous n’en verrez aucun. Ne vous inquiétez pas cependant, je suis certaine que vous passerez un bon moment en compagnie de Rose et de Nathan ^-^
Pour commencer, voici la couverture du livre, sur laquelle que j’ai longuement travaillé, qu’elle soit mignonne et halloweenesque à souhait


C’est le soir d’Halloween.
Pour la première fois depuis trois ans, Rose revient à Lanéac,
la petite ville bretonne des vacances de son enfance – jusqu’au jour
où elle décida ne plus vouloir y aller.
Lanéac, avec ses promesses d’automne flamboyant,
de fête d’Halloween joyeuse, Lanéac où elle va enfin revoir
Nathan, son ami de toujours.
Sur le quai de la petite gare, l’ambiance est à la fête
et le cœur de Rose se serre, joie et crainte mêlées :
que lui réserve cette nuit de Samhain ?

Un roman de 76 pages, tout en couleurs, illustré au fil des pages par six illustrations inédites d’Amandine Labarre, toutes mises en couleur par ma fille Iris *-*
Une histoire qui vous plongera dans la magie d’une nuit d’halloween, tout en douceur !
Pendant cette pré-commande vous aurez également l’occasion de commander la novella selon deux packs (en quantités limitées), packs que certains de vous connaissent, pour en avoir profité lors de la sortie d’Eulalie et l’envoûtement d’Halloween : des packs carte compotée de potimarron accompagnée d’un sachet d’épices, et des packs carte-épices-petit fantôme tricoté main Il sera accompagné d’un charme fantôme émaillé de 18 mm (alliage de zinc, sans plomb, sans nickel, sans cadmium).


La carte est illustrée par Amandine Labarre et la recette est celle de ma fille Prudence, que l’on refait chaque année avec le même plaisir !Les épices sont des épices Pumpkin Pie de la marque Koro, qui se vendent par un kilo, et que je reconditionne en sachet de 20 g pour vous permettre de les goûter ^-^
Le petit fantôme est réalisé en suivant un modèle gratuit « little ghosts », designé par Alexis Hamann-Nazaroff, qui demande pas mal de dextérité en tricot, et que je suis heureuse de confectionner pour vous !
Pré-commander la novella Un soir d'étoiles
Comme d’habitude le roman sera ensuite disponible sur la boutique en vente immédiate, mais il est possible que le nombre d’exemplaires soient limité ; le retour en stock ne s’effectuera alors pas avant l’automne prochain.
Votre commande sera expédiée courant octobre. Les autres livres joints éventuellement à cette pré-commande seront expédiés également courant octobre. Si vous souhaitez les recevoir plus tôt, faites deux commandes distinctes.
Pour cette pré-commande, vous bénéficierez comme d’habitude des frais de port offerts dès 60 € d’achats de livres (papier et numérique) selon les conditions suivantes : offre valable pour la France métropolitaine – Colissimo ou Mondial Relay – et pour la Belgique, le Portugal, l’Espagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Italie et la Pologne – uniquement via Mondial Relay)
J’espère que vous serez nombreuses et nombreux à profiter de cette nouvelle opportunité ! J’adore toujours autant écrire cette série, et ce sont votre enthousiasme et vos encouragements qui me permettent de persévérer
Bonnes lectures à tous
June 18, 2025
How to find a nameless fae – A.J Lancaster

As I received this book as an ARC, I wasn’t really anxious about me liking it or not: from the first ARC I received wrote par the author (The lord of Stariel) I’ve been a huge fan, reading and rereading the books of the series.
Yet, I’m not generally enthusiastic about romantasy these days. Not about the idea of it, quite the opposite, but how it seems that ticking all the boxes of a set of lovely tropes should be enough for a reader to read a book – and loving it. I much prefer when a book seems to have been written by mere inspiration and gets to develop, seemingly unvoluntary, some tropes along the way.
For instance, did Jane Austen thought about writing an « enemy to lover » romance while pondering about Pride and Prejudice? No, it just happened.
To conclude my rather long and convoluted preamble, if you’re attracted by the tropes announced by the book’s presentation, you’ll very probably be enchanted with this book: all it promises, it delivers.
And if you’re, like me, somewhat wary, you’re in for a treat!
My reticence is probably why I liked the beginning of this book and then loved it more and more while reading: the tropes may be nice and fluffy, and the story engaging, even fascinating, but there are also some deep themes treated as one read along. You’ll be able to ignore them, mind you, if you’re only looking for a light funny read! But you’ll also be able to muse about some of them, as about how some relatives may love you, but never seem to make the effort to know you (do they really love you at all?), or how a woman, « past her prime », isn’t supposed to live any unbridled passion, isn’t supposed to have a new future at all, but is supposed to be content with what she has, as little as it’d be, even if this little is shrinking day after day.
I don’t want to spoil the book for you, so I’ll only say that it’s fun, clever, sweet and witty, and that the story is quite intriguing and really neat! Full of personality and surprises.
And to add a last note about the spicy content: explicit sex is not what I prefer in romances, so I’m not an expert at judging it, but the scenes all well written, never vulgar and absolutely wholesome. They’re also not very abundant and don’t come out very soon, so if you like your romances plentifully spiced from the first pages… well, read this book anyway, the story is great!
Roman à paraître le 26 juin 2025, au format broché, Camberion Press, 410 pages, ou au format numérique.
June 6, 2025
Nouveautés sur la boutique !






Les deux romans, « L’Envol » et « les Ailes de Saint Rioch », éditions revues, corrigées et illustrées des romans « Le Choix d’Horace » et « Filigranes », sont disponibles sur la boutique !
Pour fêter leur renaissance, je vous les propose à l’unité, mais aussi par deux, déclinés en neuf packs riches en goodies variés
Pour en savoir plus sur les packs c’est par là ; et pour en savoir plus sur la série, c’est par ici.

March 2, 2025
Zoom sur les deux prochaines sorties !
Si vous êtes abonné.e.s à la Newsletter de la boutique, vous avez déjà pu découvrir en avant-première les couvertures des rééditions tant attendues des deux romans de la série Lysandre Chalkhill, romans out of stock depuis des années !
Comme toujours lors de rééditions, j’en ai profité pour pimper le tout : nouvelles couvertures, mais aussi texte révisé, illustrations couleurs, des goodies à gogo et même des packs exclusifs pour fêter leur sortie dans le monde !
Une prochaine newsletter vous révélera les coulisses de la conception de ces nouvelles couvertures, fruit du travail de Catherine Highton… et un peu du mien aussi ^-^
Si vous n’êtes pas encore abonné.e et que cela vous intéresse, rendez-vous sur la page d’accueil de la boutique, ici, il suffit de descendre un peu et hop, vous y êtes
Mais revenons à nos romans, qui seront disponibles au printemps, je ne sais pas encore exactement quand, mais je vous tiendrais bien sûr au courant.
L’idée de cette série, avec ses thèmes et son background, m’est venue par petites touches, jusqu’à obtenir un ensemble qui, étonnement, se tenait bien. Oui, je dis étonnement, parce que c’est un peu le chaudron de la sorcière, cette série Lysandre Chalkhill ^-^ : une héroïne vétérinaire (comme moi ; il fallait bien que ça arrive un jour, hein) ; un univers décalé situé dans le futur (années 2100) mais aussi vintage, car coincé pour pas mal d’aspects dans les années 50. Pourquoi ça, eh bien c’est là qu’interviennent les Intelligences Artificielles ! C’est un sujet qui me passionne depuis toujours, et je ne pensais vraiment pas qu’il serait autant d’actualité qu’il l’est aujourd’hui quand j’ai commencé à écrire la première histoire, voici environ treize ans. D’ailleurs mes Intelligences Artificielles ne sont pas le fruit du numérique, de l’informatique, mais de la biologie.
J’ai ainsi imaginé un monde uchronique, décalé, avec un virage dramatique pour l’humanité en 1961.
Connaissez-vous cette notion d’urchronie ? Ce « que ce se serait-il passé si tel événement n’avait pas eu lieu ? » Mais si, vous connaissez au moins l’uchronie personnelle ! Ne vous êtes jamais demandé quelle aurait été votre vie si vous aviez pris une autre décision à un moment important de votre vie, ou même simplement raté votre train un jour comme les autres ? Eh bien, il y existe également l’uchronie historique, utilisée dans bien des romans, pour imaginer un monde autre, différent, décalé, dans lequel un événement non pas personnel, mais général a eu lieu, ou au contraire n’a pas eu lieu.
Dans le monde que j’ai imaginé ici, c’est la biologie qui a changé la donne, réussissant des prouesses génétiques, nous permettant la connaissance parfaite de l’ADN humain, animal, végétal, rendant possible la création de gênes neufs et, le plus important dans notre histoire, permettant de crééer des unités biologiques capables de se multiplier dans le corps humain pour le soigner, avant d’être élimées de l’hôte, une fois celui-ci guéri. Une invention extraordinaire (française ; oui, tant qu’à faire, soyons chauvins^-^) qui tourna à l’aigre le jour où ces Intelligences Artificielles devinrent conscientes et décidèrent d’accéder à l’autonomie, éradiquant au passage la créativité humaine pour éviter d’être un jour anéanties.
Malgré ce tableau effrayant, le monde que nous allons découvrir avec ces romans n’a rien d’horrible. Ce n’est pas à proprement parler une dystopie : le monde est en paix depuis un siècle et demi, plus de nations, plus de guerres, une écologie naturelle sans exploitation animale, les aliments pouvant dorénavant être synthétisés artificiellement. Un monde qui peut paraître étrange, avec la présence des Résidents, ces Intelligences Artificielles Biologiques vivant dans les corps empruntés pour la journée, et celle des néo-humains, au physique étrange, mais aussi un monde familier, au rythme paisible, quotidien. Enfin un monde où des inégalités et injustices ont fleuri malgré les bons côtés pré-cités, mais cela vous le découvrirez à la lecture
Surtout que l’apparente complexité de ce background ne vous effraie pas ! J’ai beaucoup travaillé pour qu’il soit accessible, par petites touches, sans perdre le lecteur et sans étouffer la petite histoire, celle des personnages, dont nous suivons le quotidien au fil des pages.
Voici la présentation des deux premiers livres de cette série, qui se suivent chronologiquement mais qui peuvent se lire indépendemment. Je vous laisse admirer les couvertures, sur lesquelles nous avons longuement travaillés, Catherine Highton, l’illustratrice, et moi. J’espère qu’elles vous plairont et vous donneront encore plus envie de lire les livres !

L’ENVOL
Le premier des romans de la série Lysandre Chalkhill, chronologi-
quement parlant, était jadis sorti sous le titre du « Choix d’Horace ». Il renaît de ses cendres sous le doux titre de « L’Envol ».
Je suis assez fière de ce nouveau titre qui fait un double clin d’oeil à l’histoire ^-^
C’est un court roman, une novella, une histoire écrite après le roman principal, centré sur un personnage secondaire, devenu principal : Horace. C’est ce que l’on appelle un spin-off, ou une histoire dérivée si on préfère le français

Présentation :
« Horace aura vingt-et-un ans dans quelques jours. Enfin majeur, il va pouvoir quitter l’orphelinat de Fougères où il a vécu depuis sa naissance, en compagnie d’autres enfants métis, soumis comme lui à la charité des Résidents.
Les Résidents, ces Intelligences Artificielles qui partagent le quotidien des humains depuis le soulèvement de 1951, soit depuis plus d’un siècle et demi, assurent l’entretien et l’éducation de ces enfants nés d’unions illicites en échange de la réquisition régulière de leurs corps, seul moyen pour eux d’accéder à une forme vivante. Horace est né de parents de deux races différentes et son physique inhabituel, mi félide mi nocto, le condamne au statut de basse caste. Et s’il va enfin échapper aux mains des Résidents en gagnant sa majorité, il devra également trouver moyen d’assurer sa subsistance dans ce monde qui réprouve sa naissance et son existence même… »

LES AILES DE SAINT RIOCH
Dans « Les ailes de Saint Rioch » (à prononcer « Saint Rioc ») nous suivons une jeune femme, Lysandre, qui, placée par les hasard de sa naissance tout en bas de la société, exerce malgré tout le beau métier de vétérinaire. Un métier, vous le verrez, un peu différent de celui que j’exerce !

Présentation :
« Depuis plus d’un siècle et demi les humains, traditionnels et néo-humains, vivent en paix, au prix de la cohabitation avec les Résidents, des Intelligences Artificielles Biologiques.
Lysandre, jeune vétérinaire, vit heureuse en compagnie de son ami d’enfance et de la fille adoptive de ce dernier, malgré son métissage lépido, qui la relègue au rang de basse-caste. Mais en ce début d’automne 2116, d’inhabituels événements viennent troubler son existence un peu trop paisible, la poussant dans ses derniers retranchements, ébranlant ses convictions et lui offrant ce que son cœur se défendait d’espérer… »
Comme je vous le disais en introduction, ces deux romans sortiront en grande pompe ! J’ai prévu de jolis goodies, comme d’habitude, mais aussi une série de packs, avec des goodies en plus : il y en aura pour tous les budgets
J’ai très hâte de partager avec vous ces histoires, qui me tiennent beaucoup à coeur ! 3>
May 31, 2024
Watership Down – Richard adams
Ce livre est un très grand classique anglais, doublement médaillé. Il a été publié en 1972, par un homme d’âge moyen, qui avait commencé par raconter les aventures de deux lapins de garenne à ses filles et qui avait été instamment prié d’écrire la suite. La version française a été rééditée il y a quelques années par Monsieur Toussaint Louverture, en un magnifique ouvrage, que vous trouverez ici. Une merveille à mettre entre toutes les mains !
C’est une histoire de lapins. Les héros sont des lapins, le monde est perçu à travers leurs sens, en particulier les humains, les chats, les chiens, tous les autres animaux sauvages. C’est aussi une histoire écrite initialement pour des enfants. Cependant il serait bien triste de cantonner de livre à un conte gentillet, qui parle de mignons lapins… Si bien des tableaux bucoliques des garennes de Watership down peuvent séduire le lecteur en lui évoquant les beautés de la nature, il n’y a rien de mièvre ou d’idéalisé dans les aventures épiques de Fyveer, Hazel et tous les autres !
L’auteur a fait quelques choix à propos de ces lapins de garenne, dont il ne se justifie pas, ce qui est à mon sens un trait de génie : les lapins parlent, comme tous les autres animaux (pas de langage commun cependant, même s’il existe des similitudes suffisantes pour se comprendre) et possèdent une intelligence équivalente à celle des humains.
Ils éprouvent des sentiments aussi, dont certains très nobles ou passionnés, mais toujours teintés d’esprit « lapinesque » : leur philosophie de la vie est bien différente de la nôtre, tous comme leurs objectifs, très clairs : survivre et se reproduire.
Malgré ce parti pris, cette histoire extraordinaire présente d’innombrables analogies avec les contes épiques, les légendes, les récits d’aventures et de batailles, propres à bien des récits depuis la nuit des temps. Les actes héroïques, les causes nobles, la fièvre d’exister, l’humour, le sens des responsabilités, les tiraillements entre la routine et de folles idées d’initiative et d’inventivité fourmillent dans le texte, comme pour offrir un modèle à l’humanité.
Il n’y a a pas vraiment d’anthropomorphisme, mais plutôt un lapinomorphisme latent !
Les aventures d’Hazel et de son frère, le frêle Fyveer, commencent dans leur garenne, qu’ils doivent quitter en toute hâte, avec quelques compagnons, les rares lapins à prendre au sérieux les visions de Fever. Il leur faudra accomplir tout un périple, trouver un endroit pour créer leur propre garenne et se battre pour y vivre heureux et en paix.
La vie des lapins est dure, pleine de beautés et de mystères, mais aussi de dangers permanents. La nature, qui se résume ici à un à tout petit morceau de campagne anglaise, nous est livrée par petites touches, à travers les sens aiguisés des lapins, belle et sauvage, pleine de bruits et d’odeurs. Les traces laissées par l’homme apparaissent comme une pollution, leurs gestes semblent brutaux et incompréhensibles, leur manque d’animalité pathétique et inquiétant.
Les péripéties des personnages sont nombreuses, ponctués par les besoins vitaux des lapins : se nourrir, dormir, se soigner, se déplacer. Le tout forme un ensemble parfaitement homogène, jamais ennuyeux, passionnant et souvent amusant, ou bien très sombre…
Le talent de l’auteur nous permet de voir et de sentir comme ces lapins, de partager leurs soucis et leurs rêves.
Quelques légendes du très célèbre lapin El-ahrairah et de son acolyte Rabscuttle viennent parfois égayer le récit, et expliquer les inspirations de génie des courageux lapins. Ces petites histoires sont de vrais bijoux, toujours bienvenues et très réussies dans un style qui rappelle les légendes antiques ou les contes de mille et une nuits, le tout à la sauce lapin, tout à fait dans le style de Beatrix Potter
Richard Adams a réussi le tour de force de créer de nombreuses personnalités bien différentes pour tous ses personnages, leur accordant des défauts et vertus crédibles et émouvants. L’organisation hiérarchique des garennes vous semblera bien familière, tout comme la subtilité des rapports de force ou de confiance entre les lapins. L’auteur a servi dans l’armée pendant la seconde guerre mondiale, et cette expérience (certainement de meneur d’hommes) sert son récit, lui conférant une sagesse pleine de compréhension et de chaleur humaine (hum, lapine !).
La grande leçon de ce livre est la vertu à comprendre les différences entre les individus, afin de faire valoir ce qu’il y a de mieux en chacun, pour le sublimer et le conduire vers le bonheur de se sentir utile, apprécié, aimé par sa communauté et ses proches.
J’ai lu plusieurs fois ce livre enfant, et je l’avais adoré. Je l’ai redécouvert, des dizaines d’années plus tard, toujours avec le même émerveillement, mais aussi avec des yeux d’adulte, qui n’en furent pas déçus un seul instant.
Une lecture que je vous recommande chaudement !
On m’appelle Demon Copperhead – Barbara Kingsolver
Ce roman, sorti en 2022, est né de la volonté de l’autrice, une écrivaine bien rôdée, d’écrire une réécriture moderne mais fidèle du roman « David Copperfield » de Charles Dickens. L’autrice explique avoir rigoureusement suivi la structure du roman, l’adaptant à l’histoire d’un garçon né dans les années 90 aux EU, dans la région des Appalaches, sa région natale : « C’est le livre que j’ai attendu d’écrire toute ma vie » dit-elle encore (*).
Pour ma part, je n’ai pas lu le roman de Dickens, m’étant arrêtée à « Un chant de Noël » et « Oliver Twist », mais je vais y remédier bientôt, curieuse de pouvoir comparer ! Cela m’expliquera certainement certaines choses qui m’ont intriguée…
J’ai adoré Demon Copperhead, de la première à la dernière page ; pour l’histoire d’abord, qui expose implacablement des réalités de tout temps : la pauvreté, les mères adolescentes, les enfants orphelins, maltraités, placés, utilisés. L’exploitation des gens qui n’ont pas le luxe de choisir leur travail (charbon, tabac, industrie pharmaceutique), les addictions et la manière dont elles s’immiscent dans la vie de tous. Un roman qui met les pieds dans le plat, qui dénonce et qui « sait » : il est clair dès les premières pages que Barbara Kingsolver parle de chez elle, de sa région, de son enfance, de son vécu. J’ai aimé cet amour pour cette région et sa nature sauvage, ce coin de l’Amérique qui ne serait habité que par des « ploucs », des incapables, méprisés, juste bons à être exploités…
Étonnement, vu les thèmes, je n’ai pas trouvé ce roman déprimant, mais au contraire plein de vie et d’espoir. Certainement grâce à la beauté et l’humanité des personnages qui, pour beaucoup, sont plein de courage, de résilience et de chaleur humaine. Certains sont horribles, certes, mais l’ambiance n’est pas plombée par leur existence. La personnalité du jeune héros, Demon, un garçon hors du commun écrasé par un destin qui semble d’acharner sur lui, est faite de lumière. De colère et d’orgueil blessé aussi, mais surtout de courage, de loyauté, de force, de créativité. Le genre de personnage qui vous redonne foi en la nature humaine, alors que tout dans l’histoire nous pointe du doigts les injustices de notre monde !
Attention quand même, ce n’est pas un roman feel good, beaucoup de triggers (éléments susceptibles de déclencher chez certaines lectrices ou lecteurs des réactions négatives fortes) : grossesses non désirées ou non programmées, maternité adolescente, maltraitance, enfants placés, abus, parents irresponsables, enfants comportements violents, drogue et addiction, incarcérations, exploitation des plus faibles… la liste est longue. Mais, et c’est fondamental à mes yeux, l’autrice ne s’attarde jamais sur les moments les plus durs, comme le font certains auteurs, de manière parfois très malsaine. Le roman échappe, par le talent de l’autrice, au misérabilisme. Pour mettre en scène son témoignage d’une époque pas si lointaine, d’une réalité qui perdure (car là est l’objectif de ce livre, prouver que rien n’a changé pour certains humains) elle nous propose une galerie de personnages plein de vie, des personnalités incroyables. Des gens bons, dévoués, au sens de la famille sans limite (un point qui fait beaucoup souffrir Demon, lui qui perd si vite la sienne), des enseignants passionnés, des amis fidèles. Des gens égoïstes aussi, pas fondamentalement mauvais peut-être, mais dépassés par la vie. Quelques monstres aussi…
Le plus exceptionel à mes yeux est la qualité de la narration. Je ne suis pas fan des écritures trop ornées, que je perçois souvent comme indigestes (la « purple prose » comme disent les anglo-saxons) ou encore celles trop musicales, qui m’arrachent sans cesse à ma lecture. J’aime un style élégant, qui colle à l’histoire et la sert, plutôt que de l’utiliser pour se faire valoir !
L’écriture de Barbara Kingsolver est incroyable. Un tour de phrase, de pensée (la narration est à la première personne, c’est Demon qui raconte) qui m’a souvent arraché un sourire à chaque coin de page. Un style précis, enlevé, riche d’images et de réparties, un ton d’une justesse incroyable. D’ailleurs, après que j’ai été attirée par la belle couverture (en ne se refait pas ^-^) c’est l’extrait du livre numérique qui m’a convaincue d’acheter et de lire le livre. Dès les premières phrases, j’ai été happée !
Notez que je l’ai lu en VO, et que je ne le conseillerais pas à un lecteur débutant ou même moyen. Le phrasé est souvent complexe, les références locales et les dialogues argotiques abondent. J’ai beaucoup googlelisé pendant ma lecture ! J’ai pu feuilleter la VF, l’ayant achetée pour mon mari en lecture de vacances, et la traduction me semble (je ne suis pas experte, bien sûr) superbe !
Pour conclure un roman au puissant souffle romanesque, engagé et authentique, porté par une écriture superbe et d’une authenticité remarquable. A lire et à offrir !
Demon Copperhead de Barbara Kingsolver, paru chez Albin Michel le 31/01/2024 – Livre broché de 624 pages
Traduit de l’américain par Martine Aubert
(*) voir l’excellent article sur le site du journal En Attendant Nadeau, ici
November 4, 2023
Promo d’automne !

Après l’éclat d’Halloween, l’automne se poursuit, jusqu’à Noël…
Je sais que vous êtes nombreux, comme moi, à penser très à l’avance aux cadeaux qui vont gâter vos proches (et vous !) à cette occasion. Je sais aussi combien les frais de port ajoutent à l’effort de soutenir une autrice auto-éditée comme je le suis. Pour cela, je vous suis extrêmement reconnaissante ! *-*
Pour alléger cette charge j’ai décidé, cette année, de proposer une réduction sur les livres les plus chers et les plus lourds de la boutique (format papier) : « Le Secret de Miraldée», une lecture douce qui fête l’hiver, la nature et la famille, « Vauvert», le roman de pensionnat mystérieux qui fait l’unanimité depuis sa sortie, et enfin les 4 tomes et la nouvelle de ma série bien-aimée de fantasy, dont je suis extrêmement fière, « Les Enfants de l’Hyphale d’Or».
Des livres jeunesse, pour petits et grands ^-^

Ces septs livres, illustrés par Amandine Labarre et tous en couleurs, sont en vente avec une réduction appliquée au panier de 20 % ! Cette offre sera valable jusqu’au dimanche 26 novembre minuit, autant de fois que vous le voudrez ^-^
Cliquez ici pour accéder à la page dédiée de la boutique.
Bien entendu vous pourrez compléter votre commande avec d’autres titres de la boutique et bien sûr tous ces livres seront accompagnés de leurs goodies ! Petites choses à déguster, marque-pages, cartes de présentation, coloriages, auto-collants… de quoi faire un joli cadeau










Pour faire votre choix, si vous ne connaissez pas encore ces livres, vous pouvez vous rendre sur les pages dédiées du blog en cliquant sur les liens suivants : « Le Secret de Miraldée», « Vauvert», « Les Enfants de l’Hyphale d’Or».
La boutique vous propose la livraison avec suivi, par Colissimo ou par Mondial Relay. Attention pour ce deuxième choix vous devrez m’envoyer votre choix de point de retrait par mail, mon abonnement boutique ne me permet pas de lien direct avec le service, tout est fait manuellement !
Si vous habitez l’étranger : La Poste propose des tarifs très avantageux pour promouvoir la francophonie, les tarifs « Livres et Brochures ». Ce tarif est malheureusement souvent mal accepté par les agents de la Poste, qui refusent parfois complètement de l’appliquer. La nouvelle reponsable de mon bureau de Poste n’accepte ainsi plus les envois « Livres et Brochures » d’une épaisseur supérieure à 3 cm. Si vous habitez en Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne ou Portugal, j’ai ouvert de nouveaux tarifs via Mondial Relay pour tous vos envois jusqu’à 10 kilos. Vous pourrez bien sûr toujours bénéficier du tarif L§B pour vos envois plats ! ^-^
Si vous habitez un autre pays étranger, et que vous souhaitez commander un livre qui ne peut être envoyé dans un colis de 3cm d’épaisseur, contactez-moi, un envoi classique reste possible
J’espère que cette offre vous fera plaisir, et que vous serez nombreux à en profiter. Chacune de ces histoires a été écrite avec passion, et c’est toujours un bonheur pour moi de les partager avec vous
Bel automne à toutes et tous !

September 24, 2023
Le retour d’Eulalie et l’envoûtement d’Halloween !

Après une période de pré-commandes et l’envoi de celles-ci, la novella « Eulalie et l’envoûtement d’Halloween », troisième histoire de la série Lanéac, est de retour en stock sur la boutique !
Vous pourrez l’acheter seule, ou bien accompagnée de la carte recette « Compotée de potimarron », illustrée par Amandine Labarre *-*
Pour faire emplette, c’est par ici
Je vous souhaite à toutes et tous de bonnes lectures, et un automne plein de douceur et de satisfactions… et de moins de contrariétés possibles
September 20, 2023
La saison des disparus – Matthieu Sylvander

J’attendais beaucoup de ce livre, que j’étais certaine d’apprécier, et j’en profite pour remercier les éditions edlromans pour m’en avoir envoyé un exemplaire. Malheureusement je n’ai pas pu le terminer, n’y trouvant aucun attrait.L’ensemble est très soigné et soigneusement documenté, écrit avec passion, mais trop de choses m’ont gênée : l’humour omniprésent pour commencer, qui ne m’a pas touchée un seul instant (c’est très personnel c’est vrai). Le modernisme des pensées et paroles de certains personnages, en particulier Eliza – la sœur non conformiste et censément spirituelle. Les blagues à répétition. Le choix de ridiculiser un couple d’un certain âge, etc. Bref un humour sans subtilité.Je ne me suis pas attachée aux personnages, caricaturaux et sans réelle personnalité. Pour un livre qui détaille aussi bien le contexte historique, j’ai trouvé l’atmosphère très jeunesse, non pas young adult comme je l’avais pensé (un ya vintage, comme Jane Eyre ou les romans de Jane Austen) mais plutôt adapté, comme ton, à des enfants de 8 ans. Ce ressenti d’une puérilité opposé aux thèmes du roman ont fini par m’arracher à cette lecture qui ne m’enchantait déjà pas… Un échec de lecture donc ! Il faut avouer que ça m’arrive souvent, on m’a parfois accusée d’être « difficile », alors surtout ne vous arrêtez pas à mon ressenti si cette lecture vous tente ! Et si vous avez lu, je serai très intéressée par votre avis !
June 29, 2023
Les voyages forment la jeunesse – Lily-Belle de Chollet

J’ai adoré ce roman jeunesse, que j’ai lu presque d’une seule traite. Je suis heureuse de constater les efforts actuels des éditeurs français pour promouvoir des auteurs/autrices francophones, plutôt que d’en rester aux traductions de succès anglo-saxons, et j’essaie de lire le plus de sorties possibles. Cette lecture a été une excellente surprise !
J’ai tout aimé dans ce roman : l’écriture, l’histoire, les personnages, les thèmes. Si j’ai une petite réserve elle concerne l’appel de l’objet-livre qui, s’il est très beau et punchy, ne donne pas tout à fait le ton du livre. On pourrait croire à une histoire un peu enfantine et légère (les blurbs assez cringe sur la première de couverture ! le titre vieillot !). Ce n’est pas le cas. Si le roman se lit comme du petit lait, et si l’élan global est positif, attention ce n’est pas un roman feel-good. Vous serez confronté à certaines situations qui, si elles ne sont pas sur développées et ne présentent rien d’insoutenable, pourraient être des triggers pour certains lecteurs (dépression, burn-out scolaire, idées noires et suicidaires, dangers de l’exposition sur les réseaux sociaux, doutes concernant son coming-out). Et c’est finalement le sérieux de ces choix scénaristiques qui font de cette histoire un roman intelligent et pertinent.
La principale qualité du roman est pour moi l’écriture. Je suis, paraît-il, « difficile ». Ce n’est pas mon avis ; il se trouve que j’apprécie un style riche, en bon français, sans fioritures. Les envolées stylistiques, tellement appréciées des éditeurs/lecteurs français me semble-t-il, me gênent toujours beaucoup. Même bien écrites, ce qui n’est pas toujours le cas elles me semblent toujours vouloir voler la vedette à l’histoire et m’arrachent à celle-ci ; un peu comme si un lecteur audio se mettait à chanter en milieu de phrase !
Bref, pour en revenir au style de l’autrice, si celle-ci a un joli style et nous offre quelques très beaux passages, l’écriture reste élégante et sobre.
J’ai apprécié la thématique centrale du roman, celle qui étudie la dynamique d’un groupe d’amis. Peut-on vraiment rester proches quand le dénominateur commun (ici la classe préparatoire) disparaît ? Quand l’éloignement géographique scinde les amitiées par proxy ? Vais-je rester ami avec telle personne avec qui, finalement, je n’ai jamais eu de conversation en tête-à-tête ? Avec telle autre qui est la meilleure amie de mon meilleur ami, plutôt qu’être mon amie à moi ?
D’autres sous-thèmes sont abordés, comme l’ignorance qu’on peut avoir de la souffrance cachée de ses proches, de leurs pensées intimes quand ils vous offrent toujours bonne figure, de l’impact des relations familiales sur la psyché d’un adolescent ou jeune adulte, le poids des attentes que la société et la famille fot peser sur les « bons élèves », la solidité des liens d’amitié mis à l’épreuve. Des thèmes actuels sont également traités, comme la découverte et l’acceptation de sa sexualité lorsqu’elle sort de l’hétérosexualité normative, l’exposition sur les réseaux sociaux, le droit à l’image, l’addiction à la popularité, le stress des études supérieures.
Pour être tout à fait honnête, j’ai éprouvé quelques doutes au début de ma lecture. L’attitude dédaigneuse voire méprisante de l’ensemble des jeunes envers Fred, montré comme un plouc lourd et alcoolique, mais qui se révèle vite comme une personne extrêmement gentille, compréhensive et patiente, et leur acceptation tranquille à l’idée de squatter la maison des grands-parents absents, en leur accordant la même dose de mépris et de critiques incessantes, m’ont fait tiquer. Mon côté conformiste sans doute ! Mais tout de même, aussi caricaturalement horribles qu’aient été dépeints pépé et mémé, ce n’est pas une raison pour entrer chez eux par effraction et s’installer chez eux comme de gras bébés coucous ! Heureusement cette entrée en matière fait partie des thèmes évolutifs du roman, l’honneur finira sauf.
Mais je m’égare ^-^
La psychologie des personnages est très fine. Leurs voix (le roman passe d’un personnage à l’autre) sont bien distinctes, et leurs pensées et préoccupations crédibles. La manière dont ils interragissent, dont ils vivent ces vacances tous ensemble après n’avoir connu que le poids des études au coude à coude, est très réaliste.
L’histoire est de bonne tenue également, avec de nombreux rebondissements, un fil directeur et un dénouement final. Comme je le soulignais au début de cet article, ce roman s’inscrit parfois dans une atmosphère assez sombre, mais la note finale reste très positive. L’élément le plus stressant pour moi a été (mais je suis chochotte parfois) l’atmosphère de catastrophe annoncée causée par les agissements d’un des personnages… vous comprendrez lequel très vite !
Enfin, l’humour est au rendez-vous, dans les dialogues mais surtout les situations. Les péripéties sont souvent cocasses, avec Fred et Gigi la poule comme comic relief
Un très beau départ pour Lily-Belle, une jeune autrice à suivre !

Les voyages forment la jeunesse par Lily-Belle de Chollet
paru le 01/06/2023 chez Nathan, collection Grand Format
Livre broché de 400 pages
16,95 €