Laurent Kloetzer's Blog, page 8

February 8, 2024

Guardians of the Galaxy - James Gunn

 La descendante 2 et moi-même avons regardé hier soir "les gardiens de la Galaxie". On n'est pas trop marvel, mais pas hostiles non plus et ce film avait une bonne réputation. On s'est globalement ennuyés sans jamais s'attacher, ni elle ni moi, à aucun perso.

Visuellement ça m'a rappelé les couleurs criardes et les décors moches de ce genre d'histoires dans les comics (c'est une qualité du film). Pour le reste: scènes d'actions pas lisibles, écriture cahotante, persos mal tenus. Bof.
Le walkman, la musique, le trauma d'enfance, on dirait une tentative de souffler une vision personnelle dans un gros machin très cher. Mais, 1) c'est une vision perso un peu pauvre. 2) ça se voit.
On a ensuite discuté des échos, pour le type d'histoire et les personnages, avec le film Donjons & Dragons qu'on a tous les deux beaucoup aimés. Et pour nous faire plaisir, on en a revu le premier quart d'heure. 




 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on February 08, 2024 22:08

January 16, 2024

Délire - au cirque d'hiver

Lors de notre voyage à Paris cet hiver, nous sommes allés voir Délire le dernier spectacle du cirque d'hiver Bouglione. Comme les lectrices et lecteurs de ce blog le savent, je suis amateur de cirque, nouveau cirque, cirque à l'ancienne, etc.

Là, on est dans le classique. Monsieur Loyal a cette voix particulière de forain classieux (Michel Palmer, j'ai l'impression que c'est lui qui anime le spectacle d'aussi loin que je m'en souviens), il y a des lumières partout, de la musique live, des numéros de haut niveau avec de beaux corps faisant des trucs extraordinaires qu'on admire le souffle coupé.

Le cirque d'hiver, c'est classe et on en prendra plein les mirettes. On peut y emmener les petits enfants, les grands enfants et les grands-parents - on a testé pour vous.

Délire est au niveau habituel de ce que propose la maison, c'est-à-dire un bon spectacle, avec des numéros solides et quelques moments merveilleux.

Petite revue, numéro par numéro.

Salto, ballet acrobatique

Knie et Bouglione commencent et finissent toujours leur spectacle avec ces groupes de beaux jeunes gens en habits scintillants qui encadrent toujours l'ensemble des numéros, donnant une impression d'abondance et de richesse visuelle.



Regina Bouglione, haute école.

Peut-être ma principale déception. Non pas tellement par le numéro en lui-même, mais par le fait qu'on n'a pas vu plus de chevaux. La piste de sable ronde et les chevaux, c'est ce qui distingue pour moi le cirque du music-hall. J'étais heureux de voir un beau cheval et une cavalière douée, mais il m'a manqué des numéros équestres plus impressionnants.




Glen Folco, jongleur

Beau numéro, visuel, classique. L'objet de jonglage (des raquettes) permettait j'ai l'impression des effets de suspension aérienne très chouettes, ce moment où vous avez l'impression que l'objet "reste" en l'air, tant il est remplacé rapidement par son successeur.



Rolling wheel, roue allemande

Numéro solide avec un coupe homme/femme façon couv d'album de hard-rock des années 80. De manière curieuse, j'en ai aimé les flottements, ces moments où le saut ou bien l'équilibre ne sont pas parfaitement réalisés, qui trahissent la difficulté du truc derrière la frime musclée de façade. 



Matute, clown

Les clowns font partie des numéros qui doivent le plus se réinventer avec l'époque (personal opinion). Celui-ci était très chouette, avec tout ses délires bruités à la bouche pour souligner tous ses gestes. C'était simple, enfantin, parfois très absurde (et l'absurde me fait rire).



Scott et Muriel, magie

Là, c'était vraiment dingue. Le premier numéro, surtout, de la grande illusion, avec des corps qui tombent en morceaux, apparaissent et disparaissent, jouent avec les attentes du spectateur. Le tout en mode super rigolo. J'étais complètement scié et émerveillé. Un numéro de grande classe, qui justifie presque le spectacle à lui tout seul.



Cassie Audiffrin, acrobaties aériennes

Les beaux numéros aériens, ceux où les artistes volent et tournent autour de la piste accrochés à des rubans ou des sangles me touchent toujours beaucoup. Celui-ci, basé sur un objet inhabituel, m'a beaucoup ému par sa beauté et sa poésie. Mon préféré, avec le numéro de magie. 




Three G, acrobaties au sol

Trois jeunes femmes ukrainiennes, dans un numéro de portés acrobatiques. Dans ce genre de numéro, les porteurs sont le plus souvent des hommes. Ici, le numéro, très bon, est entièrement féminin. Outre le fait d'admirer des artistes très douées, voir le spectacle faisait un écho en creux assez bizarre avec la guerre : pas d'hommes - parce qu'ils sont mobilisés ? Je sais que ce n'est sans doute pas vrai, mais la résonnance était étrange.



Professeur Ermakov, petits animaux

Bon, les numéros avec des petits bêtes ça n'a jamais été mon truc. Toujours pas, même si celui-ci est de qualité.



Nino Rodrigues, équilibre

Numéro classique de beau gars (très, très) musclé prenant des poses gainées en équilibre en hauteur sur les mains.



Artur et Esmira, sangles aériennes

Couple aérien, volant, dans un numéro de qualité, mais que j'ai trouvé en comparaison moins gracieux que celui de Cassie Audiffrin. 



Miami Flow, bascule et barre russe

Tout spectacle de ce type doit comprendre un numéro aérien qui fait faire "waow", avec roulements de tambour et triple saut périlleux. C'est le groupe Miami Flow, de très bon niveau, qui remplit cette exigence. A la bascule en première partie, et dans un super numéro de barre russe (une sorte de poutre souple) dans la deuxième partie. L'ensemble est top, avec des artistes magnifiques, un niveau de maîtrise impressionnant et des roulements de tambour qui envoient. Un très bon numéro de conclusion de spectacle.










 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on January 16, 2024 02:15

January 4, 2024

Cyrano de Bergerac - à la Comédie Française

Cyrano est la pièce préférée de tous les temps de notre chère Marguerite. Alors quand on a vu que la pièce était jouée à Paris alors que nous y étions, nous avons fait la queue dans le froid pour obtenir ces places pas chères et à visibilité réduite à la Comédie Française. Ainsi, le cou un peu tordu, nous avons pu voir la version 2023 mise en scène par Emmanuel Daumas de ce monstre théâtral.

La note d’intention du metteur en scène dit qu’il a voulu faire un Cyrano un peu queer et pourquoi pas ? L’histoire et ses mots sont si connus qu’il faut bien se démarquer. Ses choix fonctionnent souvent, pas tout le temps, mais ne sont jamais honteux.
Laurent Lafitte fait un Cyrano jeune homme, léger, un peu braillard dans les actes 1 et 2, plus délicat dans la suite (et c'est mieux) . Il porte la pièce en finesse plutôt qu’en force, parvenant à faire oublier la version plus brutale de Gérard D, par exemple. Il s’en sort avec élégance sur les grandes tirades du début mais il est encore meilleur dans les scènes de pénombre et de rêve.Le reste du casting est a la hauteur. J'ai adoré de Guiche (une des choses que j'aime dans cette pièce, c'est que le méchant a de la classe.), Christian a de l’épaisseur, Ragueneau de la presence et les autres petits rôles sont bien tenus - mention spéciale pour Nicolas Chopin en Montfleury, une belle baudruche, et Birane Ba dans une collection de personnages amusants.
Les scènes les plus belles ne sont pas forcément celles qu'on attend. D'abord, l'acte IV, le siège d'Arras, où la mise en scène se fait sombre et inquiétante, où l'on voit les jeunes hommes vaillants et fragiles que la guerre va engloutir. Et surtout la scène du balcon, qui permet à Jennifer Decker de montrer une Roxane magnifique dans un passage tout en pénombre où s'exprime la folie des personnages.
La belle idée d'Emmanuel Daumas c'est de montrer un Cyrano ivre de mots auquel répond une Roxane qui, pas plus que lui, ne veut du monde réel et désire uniquement s'ennivrer de la beauté des paroles. Les deux se retrouvent dans cette folie impossible à satisfaire, et il faut la mort pour que le voile se déchire, voile qu'ils auront maintenu tout les deux tendu jusqu'au dernier moment. Oui, ces deux-là s'aimaient et ils ne se sont jamais aimés dans le vrai monde - baisers, amour charnel, mariage... Mais en vérité, ils n'ont jamais voulu de ce monde, et cet amour-là, leur amour, cet amour queer, est magnifique. 




(en finissant d'écrire ce billet, je vois que beaucoup de critiques démolissent la mise en scène. Elle est loin d'être parfaite, certaines choses sont confuses, certaines idées discutables, mais nous l'avons trouvée réellement intéressante et portée par des acteurs excellents. Le spectacle vaut vraiment le coup, même si ce n'est pas du Cyrano pour Français revanchard de 1870 - le panache ici est parfois léger comme une fumée)

 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on January 04, 2024 03:08

La Chimera - Alice Rohrwacher

Sur le conseil de l'excellent podcast une invention sans avenir, nous avions regardé Lazaro Felice, d'Alice Rohrwacher, et c'était un très cool film vraiment très bizarre.

La Chimera c'est aussi très cool et aussi très bien. C'est un film qui ne ressemble pas à ce que vous connaissez et ça fait du bien d'être un peu dépaysé. Je vais tenter de le pitcher pour faire envie.

On est en Toscane, dans les années 70/80. Pas la Toscane de la riche ville de Florence, mais la Toscane des vieux villages miteux, des paysans auxquels il manque des dents et d'une industrialisation encore récente. Arthur (dit "Artù", dit "Il Maestro") est Anglais, c'est un beau jeune homme perdu qui sort de prison et retourne au pays. Il a aimé l'archéologie et il a fait de la prison pour trafic d'antiquités. Parce qu'il faut dire que ce charmant garçon a un pouvoir étonnant : il peut sentir la présence de tombes souterraines. Et là, après la prison, il renoue sans renouer avec la bande de pilleurs de tombes auxquels il est associé, les tombaroli, et il va peut-être continuer, peut-être pas, de toute façon il n'a plus un rond, un seul costume élimé, un regard rêveur et plein de souvenirs qui le hantent.

Le film flotte entre le réalisme un peu crado et la magie, une magie quasiment toute entière dans le regard, la manière dont on regarde les tronches des personnages, les visages, les corps, les maisons, les vieux murs. Certains passages sont d'un onirisme magnifique (le défilé des Streghe pour l'épiphanie) et parfois on sent le froid, l'humidité, et le mauvais vin rouge âpre dans la gorge. L'histoire nous présente des personnages merveilleux, comme Italia, la jeune femme illettrée, Spartaco, le trafiquant, Flora la vieille cantatrice (jouée par Isabella Rossellini !). Il y a une attention aux pauvres, aux femmes, aux enfants, sans regard miséreux, avec la beauté qui ressort tout le temps, dans la voix, dans les scènes de danse, de musique, de nuits humides et de plongées dans les tombes. C'est vraiment très beau, on a tous aimé, les parents et les deux jeunes filles qui les accompagnaient.

C'est un film qui fait aimer l'Italie mais une Italie plus profonde et secrète, loin des clichés, celle qui s'ancre dans les profondeurs du passé.











 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on January 04, 2024 02:49

Mars Express

J'arrive un peu tard parce que ça fait plusieurs semaines que nous sommes allés voir ce film. J'ai été un peu influencé par les youtubeurs que je suis et je m'y suis rendu sans avoir vu beaucoup plus que la bande-annonce.

Globalement c'était très cool. Je n'ai pas tout aimé mais cette histoire de privé californien incarné par une femme cyber augmentée avec un assistant robot m'a bien plu. Les idées tech étaient bien rendues (j'ai adoré la scène où les personnages revoient les "derniers moments" de la jeune fille dans son école), certaines scènes d'action envoyaient du bois et le scénario contenait plein de bons moments. L'utilisation de l'animation, qui trouble la distinction humain-robot et la séparation image-monde réel, me paraissait totalement justifiée.

Je ne vois juste pas tellement ce que cette histoire avait à faire sur Mars - on n'y croit pas tellement - mais c'est plutôt anecdotique, si si.

Bref, c'était cool.








 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on January 04, 2024 02:26

December 24, 2023

Faire jouer les cinq supplices ? #2

J'ai lu la campagne jusqu'au livre 4 inclus. Les défauts du texte restent les mêmes : c'est très souvent bavard et très souvent un compte-rendu de vieille partie. "A ce stade de l'histoire, les PJs devraient en être là...", suivez les indices du marchant ambulant et allez chercher l'objet magique A pour aller faire B..., vous arrivez là et hop, les méchants vous doublent et dérobent sous vos yeux et sans aucune raison l'objet magique C. Les motivations des PJs sont celles de héros pulp : ce granméchant veut faire ça, on va l'en empêcher. Bon.Pourquoi j'insiste, alors ?Parce qu'il y a aussi plein de décors et de scènes super. Je les liste : le voyage en avion et ses escales dans des lieux exotiques. La ville de Dairen, l'hôtel Yamato, etc., la petite ville portuaire, la secte de mendiantes, l'invasion japonaise, les pirates en jonques, l'île des pestiférés, les tatouages partout, les rêves d'opium... Plus les petits extraits de bouquins d'époque et les photos (dont certaines, même si petites, sont carrément bizarres ou flippantes). Je vais donc continuer à le lire.Je vois pour l'instant ce texte de jdr comme une collection de lieux et de scènes intéressantes à arranger de manière à ce que ça corresponde à mon (notre) goût.


Quelques idées qui me viennent pour modifier le truc d'une manière qui me convaincrait plus:

L'ennemi doit porter un nom de clan mandchou, par exemple Aisin-Gioro (=nom du clan) Bātú. Il est en fait le dernier chamane de la bannière blanche, éduqué dans la secte des Gardiens du Souffle Primordial, une société de "boxeurs" mystiques en contact avec de vieux secrets magiques liés aux ombres - ça permet de faire des Gardiens une société plus large avec un rôle au jour le jour dans la vie des gens. Notre Bātú est un nationaliste traditionaliste qui renoue avec avec des puissances animistes et des êtres endormis dans des lacs, sous les mers, sous les montagnes... Son père était dans l'entourage des derniers empereurs mandchous, lui-même est une sorte de Pu-Yi avec des sorts.

J'aimerais aussi que le fait de porter le sceau du dragon ait un effet immédiat et non pas "quand il aura été sacré, alors...". Mon idée : ça permet au maître du sceau de brièvement voir par les yeux ou diriger les gestes de la personne liée, notamment quand l'attention de cette dernière se relâche. Une forme d'extension de la conscience de l'ennemi. Pas un contrôle absolu, juste un pouvoir sur le corps de l'autre (pas d'accès aux souvenirs, par ex.).

 Reste encore le problème principal de la motivation. Ma vague idée pour l'instant : les PJs sont liés à une mission diplomatique française cherchant à préserver les intérêts vacillants de la nation dans ce recoin du monde. L'un d'entre eux pourrait être George Guédon ! (bon PNJ, par ailleurs)


 


 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on December 24, 2023 01:47

December 19, 2023

Faire jouer les cinq supplices ?


L'Appel de Cthulhu correspond à ce que j'aime le plus faire jouer et jouer. On peut jouer avec un cadre historique réaliste, Cecci et moi aimons tout particulièrement la période de l'entre-deux guerres (même si nous avons joué aussi dans l'empire romain, en 1905 ou en 1990...) et je suis personnellement très fan de l'imaginaire fantastique lovecraftien, option puriste (opposé au pulp, que je n'aime pas du tout).

J'ai backé les Cinq supplices, production originale des (défuntes) éditions Sans-Détour, parce que je backe à peu près tout nouveau scénario ou nouvelle campagne pour l'AdC. Je l'ai lue rapidement quand je l'ai reçue, ai eu un peu de mal à me motiver à la faire jouer, puis j'ai lu la terrible chronique de Nébal (qui est pourtant un homme pondéré) et j'ai repoussé l'idée.

J'ai repris ma lecture après quelques années et l'envie de voyager ailleurs après un détour dans les Caraïbes. La chronique de Nebal est toujours là, la campagne a toujours plein de défauts, mais je me demande si quand même je ne pourrais pas en faire quelque chose.

Attention, cet article va spoiler à donf'. Ne le lisez pas si vous voulez jouer cette campagne !

Ce qui me gêne dans cette campagne :

- la campagne est assez clairement basée sur une cool série de parties jouées par l'auteur et l'implication des PJs est carrément floue parce qu'il manque la description des PJs de ses copains - une bande de mecs, BTW, si j'en crois les remerciements. Ca n'en fait pas obligatoirement un bon scénario pour les autres.

- C'est très pulp et c'est inspiré d'une nouvelle (skull face) de REH - je suis fan de REH, mais il n'est pas le roi de la finesse, c'est rien de le dire.

- Le méchant est clairement un clone de Fu-Manchu. Or, le concept du méchant Chinois maléfique qui veut devenir maître du monde ne me plaît pas plus que ça  - si on oublie Winnie l'Ourson. (attention, ref subtile pour échapper aux censeurs chinois qui me liraient)





Mais il y aussi des choses qui me plaisent :

- L'auteur a fait des recherches et il a pas mal de doc de base et d'idées.

- Il y a plein de photos dans les bouquins qui donnent envie de jouer ! (signature Sans-Détour)

- Les illustrations sont super cool.

- La Mandchourie en 1931, voilà un cadre excitant !

- Il y a une jolie idée, sous jacente et pas dite directement : le méchant est une sorte de prêtre de Cthlulhu et le grand céphalopode peut être aperçu en transparence derrière cette histoire. Or, je n'ai jamais fait jouer de scénario où le grand méchant soit celui-ci même qui donne son nom au jeu.

- l'empire des ombres et les rêves d'opium me paraissent propices à une dose d'étranges contrées du rêve, à condition d'avoir un/des PJs camés.

J'ai donc re-commencé ma lecture en me demandant si je pourrais en faire quelque chose. Comme transformer ce machin pulp en aventure onirico-horrifique en mode Corto Maltese contre les Profonds.

Et puis il y a des gens qui l'ont jouée et pour qui ça a bien marché


Alors je fais quoi ?

Mon principal problème à résoudre est... l'intrigue principale. En résumé : les PJs doivent empêcher le grand méchant de faire un rituel pour devenir maître du monde. Course-poursuite, bang bang, etc. Je comprends très bien que certain.e.s aiment ça, mais ce n'est pas ma came.

Derrière ça, de bonnes idées : le grand méchant (qui a un nom de vilain de pacotille) est un nationaliste. En fait, le complot, en parallèle de son aspect surnaturel, est un complot menant à l'avènement du Mandchoukouo. Et ça, c'est assez cool. Un conflit autour de la création d'un nouvel état idéal dans le N.E de l'Asie ça me botte pas mal.


Pas question de faire de Sayk Fong Lee un "gentil", mais une fois que je lui aurai trouvé un nom mandchou cool j'aimerais lui trouver des motivations intéressantes - peut être que je les découvrirai dans la suite de ma lecture ?

Quelques commentaires sur le début

Je n'ai lu jusque maintenant que le livret 1 (synthétique et bien fichu, à part ça) et le début du livret 2.

Des mini-scénarios d'implication, je ne retiendrai que la vente aux enchères (bonne scène) et l'ombre dans le noir, assez cool.

Pour le début du livret 2, le côté : "oh, un incendie, oh un rituel, oh une jeune fille...", ça ne marche pas du tout, mais c'est facile à corriger. Il suffit d'impliquer les PJs dans une enquête de la police sur la disparition d'une jeune fille de "diplomate" et on fait paraître la société secrète comme les "méchants", ce qui est bien mieux. Et à la fin, récompense, ils la sauvent du milieu du supplice !

Plus de lecture et plus d'éléments... plus tard peut-être.










 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on December 19, 2023 02:55

December 11, 2023

Un prince de Hombourg - à Vidy

Cecci et moi aimons vraiment beaucoup aller au théâtre et nous étions très curieux de découvrir l'oeuvre d'Heinrich von Kleist, un homme avec un nom qui claque et une biographie intéressante, à défaut d'être joyeuse. Le synopsis de la pièce le prince de Hombourg nous bottait bien alors, malgré notre (très ennuyeuse) expérience précédente, nous avons pris des places pour aller le voir à Vidy.

Je ne vais pas mettre trop de photos du spectacle car les images disponibles sur le site du théâtre sont un peu trompeuses : elle ne montrent pas combien l'ensemble était moche.


Quelques mots sur ce qui était bien dans la pièce : le texte lui-même, et l'histoire pour ce que nous en avons vu, car nous sommes partis au bout d'un tiers de la représentation.

Pour le reste et contrairement au jardin des délices, le spectacle n'était pas seulement ennuyeux mais aussi très embarrassant. Il commence par cinq minutes de vidéo sans intérêt. Puis une séquence somnambulique avec la lumière qui clignote et fait mal aux yeux. Les acteurs déclament le texte d'une manière antinaturelle (je ne veux pas leur jeter la pierre, quelqu'un leur a sans doute demandé de jouer ainsi). Les costumes sont laids, un décor est laid, l'ensemble paraissait vouloir tout faire pour nous détacher du fait de croire à ce qui était représenté. Je peux comprendre ce genre de démarche artistique mais qu'on ne me demande pas de l'aimer.

Enfin, vers la cinquantième minute, un acteur s'est mis tout nu sur scène et a sautillé de longs moments au premier plan. A ce moment-là, nous avons craqué, Cecci, Marguerite et moi. Ce genre de choses n'est pas pour nous.

Nous avons quand même retiré de cette sortie l'envie de lire la pièce et, si possible, d'en voir un jour une représentation qui ne nous ferait pas fuir.


 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on December 11, 2023 04:01

December 5, 2023

Wendy et Peter Pan - au TKM

La semaine passée, nous sommes allés voir Wendy et Peter Pan au TKM, une mise en scène d'après la pièce de J.M. Barrie. Une histoire d'enfants, essentiellement jouée par des adultes de plus de 40/50 ans qui ont décidé de "jouer à Peter Pan". Une fois passée cette marche d'étrangeté, dont je comprends qu'elle puisse gêner, nous avons vu un spectacle très intéressant. 

Peter Pan est un livre (une pièce/une histoire) très très bizarre, plein de folies dérangeantes, dans le même genre qu'Alice au pays des merveilles. On peut tenter des interprétations biographiques, psychanalytiques, symboliques, mais aucune ne parvient à cerner complètement le garçon qui ne veut pas grandir, et c'est tant mieux. La mise en scène de ce Wendy et Peter Pan propose plusieurs angles de lecture tout en conservant très bien la richesse de l'histoire. Elle souligne les aspects les plus étranges du récit (la colère du père Darling, les balancements émotionnels de Crochet, la violence des jeux des enfants...) au point d'en faire une pièce que je déconseillerais aux enfants non accompagnés. Le flyer indiquait clairement "à partir de dix ans", à raison.

Ceci étant acquis, nous avons vu un spectacle visuellement magnifique, avec une scénographique inquiétante et puissante et une mise en scène pleine de belles idées. Les yeux du crocodile, le rôle du fauteuil du père, les déguisements des personnages qui passent d'Indiens à pirates en quelques secondes, la fée rétameuse complètement ivre, le rôle de "mère" de Wendy, un Peter Pan complètement à l'ouest... Mention spéciale pour un capitaine Crochet magnifique, terrifiant et émouvant à la fois.











 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on December 05, 2023 00:17

November 5, 2023

Un film d'animation japonais

Je suis allé voir hier soir un film d'animation japonais auquel je n'ai pas compris grand-chose. Alors je vais faire une chronique avec des mots dans le désordre.

Aiguiser (des couteaux)

Arc fait main

Canif

Cockpits d'avions

Couloirs courbes

Créateur

Escaliers en spirale

Feu

Fientes

Grands-Mères

Gros nez

Guerre

Héron

Incendie

Incompréhensible

Jeu de construction

Mère absente

Onirique

Pélicans

Perruches

Pierres funéraires

Portes

Repas

Tour


 •  0 comments  •  flag
Share on Twitter
Published on November 05, 2023 22:52