Laurent Kloetzer's Blog, page 69

April 2, 2012

Mademoiselle Belle - en numérique

A l'occasion de la parution numérique de Mémoire vagabonde (que j'annoncerai en temps voulu) le Bélial, en accord avec les éditions Mnémos, offrent en téléchargement gratuit (epub, pdf) la nouvelle Mademoiselle Belle , extraite de Petites morts.




Mademoiselle Belle met en scène Jaël de Kherdan, invité à une fête galante devenant de plus en plus inquiétante avec la nuit.

Les lecteurs habituels de ce blog reconnaîtront l'histoire que j'ai lue ici.




Cette nouvelle a été publiée une première fois en 1998. La version lue dans le podcast a été fortement retravaillée, et la version publiée dans Petites morts (qu'on trouvera donc sur le site du Bélial, vous suivez ?) a été retravaillée encore. Téléchargez-la vite, elle ne sera disponible que durant un mois !
















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Published on April 02, 2012 05:59

March 28, 2012

Mars 2012 - Winterblues

On a failli attendre, mais la livraison de mars des aventures de monsieur K. est arrivée dans les temps !

Il y a d'ailleurs un peu arnaque, puisqu'on ne verra presque pas notre héros dans ce récit, l'action étant menée par Alexis. Usines dantesques, concerts de rock, chanteuse sexy aux jambes de chrome (issue d'un mythique scénario cyberpunk dans Casus Belli). Cette histoire mêlant industrie lourde, heavy metal et pluie polluée est une de mes favorites de toute la série.




Take me down to the paradise city, where the grass is green and the girls are pretty !




Enjoy !




Comme annoncé dans le premier billet sur le sujet, cette livraison sera gratuite, yeah ! (sauf sur amazon, hou....) Pour recevoir leur version des fichiers, les possesseurs de la version d'origine qui se feront connaître à l'adresse suivante (monsieurk [at] kloetzer.fr) devront me donner la première phrase de la p 57 (même jeu que le moi dernier, trop facile). Dites-moi dans le mail le format que vous préférez (mobi, epub, pdf ?)





K. & Alex, vus par Mademoiselle


Télécharger la version PDF (sur lulu.com)

Télécharger la version EPUB  (sur lulu.com)


Télécharger la version Kindle (sur amazon.fr)




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Par ailleurs, ces éditions numériques ont été faites à la main, par un artisan qui débute. Toute remarque constructive à leur sujet donnera lieu à des corrections rapides et à des remerciements sincères. Elles n'auraient pu être fabriquées sans l'aide précieuse du tutoriel établi par Jean-Claude Dunyach et partagé à cette adresse. Je remercie également les éditions nestiveqnen pour leur soutien à cette initiative ! Bonne lecture à tous !





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Published on March 28, 2012 00:11

March 27, 2012

L'Apollonide, souvenirs de la maison close -- Bertrand Bonello

Sur le conseil de l'excellent Léo H., le pendu et Cecci ont vu L'Apollonide, souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello.







Dans ce film, on trouve des ambiances langoureuses et sordides, de belles femmes pas très habillées, des hommes aux fantasmes normalement bizarres, la mécanique labyrinthique du souvenir et des songes, des couloirs à la David Lynch, des images très belles évoquant les grands peintres du XIXème siècle (Manet, Ingres, Courbet, Renoir...), des visages qui se mélangent, les impressions lourdes et lentes d'un rêve d'opium monté d'une époque disparue.















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Published on March 27, 2012 00:55

March 25, 2012

Le syndrome d'Orphée - à Vidy





Un opéra rêvé. Du chant lyrique, un livret romantique, des danseurs magnifiques, la poésie de Maiakovski, les illusions de Cocteau, la voix du miroir, un orchestre jazz de cabaret. Le tout mené avec une énergie frénétique, un travail de fou sur l'image, les corps, le son. Vladimir Pankov et sa troupe russo-franco-suisse ont composé un spectacle merveilleux, collage de poésie, danse, chant lyrique, théâtre, musique... Le texte est aussi un collage de ses différentes inspirations, mélangeant français et russe. La juxtaposition crée des résonances, des failles, des échos et le résultat est splendide et dépasse mes mots.





















Photos (c) Mario Del Curto
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Published on March 25, 2012 23:50

March 19, 2012

Limonov – Emmanuel Carrère




J'ai coutume de commenter les livres à chaud, sans grand recul, pour tenter de garder quelque chose de leur impact (quand il y en a un...). Celui-ci aura des conséquences, dans des directions sans doute inattendues. Je l'ai fini aux petites heures, très secoué.






Limonov est une biographique/chronique de la vie d'Edouard Salenko, dit "Limonov", poète,  rebelle, écrivain, valet de chambre, petite frappe, chef de parti politique, journaliste, aventurier russe de la fin du XXème siècle et du début du XXIème (puisqu'il est encore vivant, et actif). Ce livre est fascinant, par ce qu'il raconte : la vie folle d'un étrange sale type sympathique, héros ambigu, dans des temps et des terres étranges, notre temps, notre monde. Fasciste ? Heureux de l'être, merci. Un type égoïste, séducteur, brûlant, jamais indifférent. Rien que pour ça, pour cette ligne ardente découpée au cutter dans notre réalité, qui en révèle les étrangetés et les horreurs, on peut lire ce livre.

J'aime la fiction, l'imagination qui dit la vérité, les mensonges et les histoires inventées. Ce livre en est l'opposé. Il n'y a pas là de style poétique, de lyrisme ni de romantisme, juste une narration brève, allant droit aux faits, rendant compréhensibles les mondes les plus distants, de l'URSS brejnevienne en passant par New York dans les années 70, les camps de travail contemporains, la politique russe actuelle. C'est du journalisme ? Peut-être, mais alors le meilleur, avec une intelligence aiguë de son sujet et de la manière dont celui-ci est, par son étrangeté et son opposition, un révélateur des temps.

La fin est bouleversante, par sa cruauté et sa tendresse.

Je crois que les auteurs doivent aimer, sincèrement aimer leurs personnages, jusqu'au bout. Dans ce registre, Emmanuel Carrère ne m'a pas déçu.





Allez voir sur le site de Jeremy Nicholl pour une série de photos assez frappantes, c'est rien de le dire.












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Published on March 19, 2012 00:39

March 9, 2012

Julian – Robert Charles Wilson

Chronique de la vie de Julian Comstock, neveu du Président des Etats-Unis, Philosophe, Guerrier malgré lui et homme politique Américain, par son compagnon et ami M. Adam Hazzard.

Julian est un roman qui m'a laissé une curieuse impression, celle de ne se dévoiler qu'avec un peu de distance. De prime abord, on y lit la chronique faussement naïve d'un Américain du 22ème siècle, confronté aux tourments politiques, religieux et militaires de son époque. Mais l'amateur de pur roman d'aventures sera un peu déçu : si on a bien un lot de chevauchées, de batailles et d'intrigues, celles-ci me paraissent moins importantes que les promenades et les choses vues par M. Adam Hazzard. De fait, Julian "le Conquérant" n'a pas conquis grand-chose et s'il fut un homme tout à fait respectable par son intelligence aigue, son sens dramatique et politique, sa gloire fut autant due à la Providence qu'à son talent et ses faiblesses lui firent commettre bien des erreurs.

Le charme et la force du livre viennent du regard distancié que M. Hazzard parvient à adopter sur son époque, retrouvant sa fraîcheur de jeune homme mais laissant comprendre par allusions qu'il est devenu moins naïf que le garçon de l'Ouest Boréal qui accompagna Julian Comstock durant ses aventures. Derrière une histoire faussement légère à la façon des romans populaires de M. Charles Custis Easton, M. Hazzard nous dresse un portrait de son époque et de son pays, les Etats-Unis, sous l'influence de l'Eglise du Dominion de Jésus-Christ depuis la fin de l'ère de l'Efflorescence du Pétrole et avec elle des miracles technologiques des Temps Profanes. Le livre nous touche ainsi par sa fraicheur, son ironie légère, sa fausse candeur et son amour sincère des Hommes, de l'Aventure et de l'Evolution. Le roman ne manque ainsi pas de finesse littéraire, reliant dans son propos aussi bien l'Histoire Contemporaine que le style des romans du XIXème siècle (si apprécié dans l'Amérique du XXIIème) et les chroniques de l'Empire Romain. M. Hazzard joue aux naïfs, il est bien plus fin qu'il ne le laisse croire...

Voici une lecture que l'on recommandera donc aux hommes curieux des choses de l'Amérique de Notre Temps et de la marche du Monde durant les trois derniers siècles (20ème, 21ème et 22ème).




Chronique de livre écrite sur une antique machine à écrire (de la marque Pomme) depuis le puissant abri de la Confédération Helvétique, qui vient de fêter ses 900 ans.
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Published on March 09, 2012 03:57

February 21, 2012

Du domaine des murmures - Carole Martinez

J'ai lu ce livre sur conseil du blog de Pierre Jourde, dont j'aime les coups de gueule et estime les opinions. Je suis un peu surpris des commentaires louangeurs qu'il a reçu.

Reconnaissons-lui deux choses : le sujet est bien trouvé et l'écriture fort réussie.

Quelque part en Franche-Comté, pas très loin de chez nous, à la fin du 12ème siècle, Esclarmonde des Murmures se fait emmurer vivante, espérant devenir sainte plutôt que femme mariée à un seigneur brutal. La scène de la conversion et de la noce interrompue est époustouflante et belle. Carole Martinez écrit son livre comme la confession d'un fantôme à un visiteur du château en ruine. Le style est élégant, chargé comme un il faut d'images médiévales et d'impressions sensuelles.

J'imagine que je m'attendais à une leçon de ténèbres mystique, quelque chose dans l'esprit de ce livre de Tahar Ben Jelloun. Un livre qui parlerait de Dieu, de la souffrance, des corps, des esprits du moyen-âge...

A la place, on se promène dans un moyen-âge scolaire. La narratrice prend soin d'expliquer aux lycéens les petits points de civilisation qui leur manqueraient (tranchoir, trébuchet, stigmates...). Sous prétexte d'évocation du merveilleux et des contes (femmes-sirènes des rivières, chevaux fantastiques, enfants crucifiés) le roman prend soin de presque tout rationaliser (sauf cette jolie idée de la généalogie des mains percées). Là où je m'attendais à la création d'une vision extraordinaire du monde depuis le cachot de la recluse, je n'ai eu qu'une pseudo-objectivation ne laissant que très peu d'ambiguïtés. L'introduction d'un élément fantastique (la vision déportée) est faite avec une touchante mais agaçante maladresse. Quant à la relation à Dieu, elle est enfermée dans les clichés. Dommage.

Bref, on m'a promené dans un joli livre d'images, bien tourné. J'aurais adoré lire ce livre quand j'avais dix-sept ans.
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Published on February 21, 2012 23:43

Histoire du soldat, à Vidy

Je me réjouissais d'entendre la voix singulière de Ramuz à Vidy car contrairement aux écoliers romand, je n'ai pas le dégoût scolaire de ses textes.

Et entendre le texte de Ramuz aura bien été ma seule satisfaction à ce spectacle. La musique de Stravinski m'a parue stridente et énervante. La mise en scène aura été une découverte, pour moi : pour la première fois depuis que je vais au théâtre, j'ai eu le sentiment que ce qu'on voyait sur scène ne servait strictement à rien, n'apportant rien au texte, voire faisant mal aux yeux. Projections pixellisées, chaussures de femme éparpillées sur scène, pistolet/violon, musiciens perchés dans les airs... Je n'ai rien compris, j'ai trouvé ça laid, prétentieux et surtout inutile. Je n'avais pas entièrement adhéré au spectacle de Zimmerman et de Perrot, mais ces deux là au moins savaient composer un univers graphique sur scène.

Quant à Thomas Fersen... J'ai de la sympathie pour le chanteur. L'acteur a une belle voix, mais il manque réellement de tonicité et de présence sur scène. Et quelle idée, mais quelle idée de l'avoir fait parler dans un micro ? Quant à l'idée de lui faire jouer tous les personnages, elle rend confuse cette histoire simple. Dommage.









Photo (c) Emmanuelle Murbach
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Published on February 21, 2012 01:45

February 20, 2012

Février 2012 - Poignée de pluie

Voici la suite des aventures tristes de Monsieur K dans un bientôt rétro-futur. Dans cette histoire, on trouvera une drogue mortelle, un beau dealer, des relations troubles et une scène d'action où notre héros ne brillera pas (Alex, lui, si).

On y entend aussi les chansons suivantes :




Welcome to the machine (Pink Floyd)
Paradise City (Guns & roses)
Handful of rain (Savatage)






Comme annoncé dans le billet précédent sur le sujet, cette livraison sera payante, 1 euro. Pour recevoir leur version des fichiers, les possesseurs de la version d'origine qui se feront connaître à l'adresse suivante (monsieurk [at] kloetzer.fr) devront me donner la première phrase de la p 57 (oui, je suis joueur, pourquoi ?). Dites-moi dans le mail le format que vous préférez (mobi, epub, pdf ?)





K. & Alex, vus par Mademoiselle


Télécharger la version PDF (sur lulu.com)

Télécharger la version EPUB  (sur lulu.com)


Télécharger la version Kindle (sur amazon.fr)




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Par ailleurs, ces éditions numériques ont été faites à la main, par un artisan qui débute. Toute remarque constructive à leur sujet donnera lieu à des corrections rapides et à des remerciements sincères. Elles n'auraient pu être fabriquées sans l'aide précieuse du tutoriel établi par Jean-Claude Dunyach et partagé à cette adresse. Je remercie également les éditions nestiveqnen pour leur soutien à cette initiative ! Bonne lecture à tous !





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Published on February 20, 2012 00:34

February 14, 2012

Allah n'y est pour rien – entretien avec Emmanuel Todd

Voilà un livre très court, publié par @rret sur images. J'ai eu déjà l'occasion de dire la qualité du travail accompli par l'équipe de Daniel Schneiderman, dans le domaine du suivi médiatique et de l'analyse des phénomènes qui parcourent notre infosphère (pub gratuite : abonnez-vous chez eux ! Ce n'est pas très cher et l'information y est de qualité).

Il y a quelques semaines, @rret sur images avait invité le démographe Emmanuel Todd pour parler structures démographiques et révolutions arabes. Todd soutient en gros la thèse suivante : dans le cadre des bouleversements du monde arabe, l'islamisme joue un rôle très faible comparé à des tendances de fond : évolution du taux d'alphabétisation, baisse de la fécondité et du taux de mariages endogames. Pour lui, et il défend sa thèse brillamment, ces déterminants démographiques et anthropologiques pèsent plus sur l'évolution des sociétés que par exemple l'appartenance religieuse. Les développements qu'il en tire concernant les révolutions françaises et russes sont tout à fait intéressants.

Todd a été vu comme une sorte de prophète car il annonçait en 2007 les bouleversements auxquels nous avons assisté en 2011 (le rendez-vous des civilisations, avec Youssef Courbage). L'émission présentait un scientifique amusant, brillant, aimant prendre les gens à contre-pied, n'hésitant pas à provoquer un peu. Bref, un type plutôt sympathique.

Ce petit livre (reçu par participation à l'opération masse critique de Babelio) ne fait que reprendre l'entretien de l'émission, avec quelques questions en plus, afin de pouvoir diffuser ce contenu auprès des personnes n'étant pas follement excitées à l'idée de regarder 1h de WebTV. La modestie du projet est à la fois sa qualité et son défaut. Je trouve le livre un peu cher (même si je ne l'ai pas payé) pour 45 minutes de lecture chrono ne faisant que reprendre, sans grand approfondissement, les propos d'une (bonne) émission. Si vous êtes curieux, toutefois, vous aurez un accès facile et amusant à des théories tout à fait intéressantes sur la marche de nos sociétés et de l'humanité. C'est déjà ça !
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Published on February 14, 2012 08:16