La Lignée Quotes

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La Lignée La Lignée by Aurélie Valognes
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“Parce que lire peut changer les choses. Lire, ce n'est pas un état d'esprit, c'est un état d'espoir. Une génération qui lit est une génération de sauvée et qui nous sauvera. Une génération qui lit est une génération qui pense, réfléchit, questionne le monde, doute, écoute, veut comprendre, est prête à changer d'avis, respecte les différences, montre de l'empathie et de la sensibilité. De l'humanité tout simplement.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“L’amour est une chance mais c’est aussi beaucoup de souffrance, et moi, avec mes enfants, j’en ai vécu assez. Alors tant pis pour moi, tant pis pour l’amour.

Je sais qu’il suffit d’une rencontre, c’est vrai, et la grande injustice de la vie, c’est qu’il y en a qui la font et d’autres qui ne la feront jamais. Mais ce n’est pas grave. Il y a tellement d’autres délices dans la vie, tellement d’autres joies… Je n’ai pas renoncé à l’amitié, par exemple, parce que, quand on a compris les contours de chacun, on sait très bien ce qu’on peut attendre les uns des autres. Il y a une sorte d’harmonie qui s’installe.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“Je lutte avec cette incapacité permanente à être au monde, et j’en ai marre. J’en ai marre d’être une personne décevante, marre de ne pas être à la hauteur, marre que ce ne soit jamais suffisant, marre de ne pas pouvoir être juste moi, marre d’avoir peur de me faire réprimander comme une enfant, marre de me faire engueuler comme si j’avais fait une bêtise, marre d’avoir l’impression de n’avoir que des défauts.”
Aurélie Valognes, La Lignée
tags: être
“Mon rêve à 25 ans, c’était d’être normale. C’était de prouver que, même si j’avais toujours eu l’impression d’être un mouton noir, je pouvais être comme tout le monde. Me marier, fonder une famille et être heureuse. Comme dans les contes et le fameux « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Moi aussi j’avais droit à ma part de bonheur. Alors je pense qu’être mère faisait partie de mon envie d’être comme les autres, mais je n’avais pas un désir profond de maternité, comme peuvent le ressentir certaines femmes.
Cependant, cela n’a pas été si simple, et je me suis perdue quand j’ai cessé d’être juste moi, quand je n’ai plus été « une ».”
Aurélie Valognes, La Lignée
“Quand vous passez des heures immobile, supposément passive, en réalité, c’est une manière de travailler. Faire remonter les choses, se laisser imprégner par la beauté et par l’énergie du monde, c’est permettre de ressusciter un souvenir. C’est une plongée en soi, dans son inconscient, qui permettra aux mots, une fois devant sa feuille, de sortir avec justesse et dans un ordre précis. Par quel miracle ? On ne le sait pas. Notre corps s’en souvient. Ce n’est pas de la magie, c’est une forme d’intelligence émotionnelle et d’empathie. Plus on s’autorise ce genre de rêverie passive-active et plus on devient poreux dans la vie ; plus on se laisse pénétrer et plus cela remonte facilement.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“En France, il y a un énorme poids de la norme, de l’étiquette, de la case dans laquelle il faut entrer et qu’il faut respecter pour toujours. Ne surtout pas sortir du rang, ne pas faire de vagues, ne pas rêver trop fort. Ce que l’on est en droit d’accomplir semble déjà être prédéterminé selon qui l’on est, qui sont nos parents et d’où l’on vient. C’est quelque chose qui m’a toujours paru très détestable. C’est une véritable oppression. Beaucoup de gens feraient des choix différents si on leur donnait la possibilité de se réinventer, d’être eux-mêmes multifacettes, mais en France on n’a pas le droit. La société, la famille, tout le monde sait mieux que vous ce que vous devez faire, qui vous êtes censé être. On a assez de cases dans la société pour ne pas en ajouter en littérature.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“C'est incroyable, ces mensonges que l'on se sent obligé d'inventer, ces excuses que l'on doit trouver ! Comme si ce temps, le nôtre, on devait le justifier, le laisser à disposition des autres, pour épargner l'entourage. Mais de quoi ? Et qui nous fera passer en priorité si nous-mêmes ne le faisons pas ?”
Aurélie Valognes, La Lignée
tags: temps
“Je ne suis plus d’accord avec Marguerite Duras qui disait que l’écriture ne laissait pas le temps de vivre, qu’il n’y avait pas de vie en dehors de l’écriture. Pour moi, c’est d’abord la vie, avec ses joies et ses peines, et tout cela peut nourrir l’écriture.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“J'ai passé ma vie à me détester, et quand j'y reviens des années après, je me rends compte que j'aurais dû me ficher la paix.”
Aurélie Valognes, La Lignée
“Fut un temps, je pensais n’avoir peur de rien, mais en fait non. J’ai peur de tout. Et si j’analyse l’intégralité de ma vie, j’ai été habitée « par la peur » : la peur d’être malpolie, la peur d’être en retard, la peur de mal faire, la peur de déranger, la peur de rater, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de décevoir, la peur que tout s’arrête, la peur d’être abandonnée. Tout est lié.”
Aurélie Valognes, La Lignée
tags: peur, vie