malinka > malinka's Quotes

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  • #1
    Henry Miller
    “A book lying idle on a shelf is wasted ammunition. Like money, books must be kept in constant circulation... A book is not only a friend, it makes friends for you. When you have possessed a book with mind and spirit, you are enriched. But when you pass it on you are enriched threefold.”
    Henry Miller, The Books in My Life

  • #2
    Paul B. Preciado
    “La masculinité dépend d'une cybernétique du pouvoir, d'un système dans lequel le pouvoir circule à travers des fictions performatives partagées qui se transmettent de corps à corps comme des charges électriques. [...] dans la configuration de genre actuelle, n'importe quel homme hétérosexuel établit avec n'importe quel autre, dans une éthique de la masculinité, un rapport de solidarité et d'appui plus fort qu'il n'en établira jamais avec aucune femme.”
    Paul B. Preciado, Testo Junkie: Sex, Drugs, and Biopolitics in the Pharmacopornographic Era

  • #3
    Susan Sontag
    “Je suis bien trop active, et je ne veux pas calmer mon trop plein d'activité. Au contraire, je voudrais être encore plus active, redoubler d'énergie et même être plus mobile. […] Une de mes façons d'être marginale consiste à détruire ce que j'ai déjà fait ou à toujours chercher à faire quelque chose de nouveau. Dès que je vois qu'une chose tourne, elle ne m'intéresse plus.”
    Susan Sontag, Susan Sontag: The Complete Rolling Stone Interview

  • #4
    Susan Sontag
    “Je crois vraiment en l'histoire, alors que beaucoup n'y croient plus. Je sais que nos actions et nos pensées sont une création historique. Je crois en très peu de choses, mais en voilà une tout à fait certaine : presque tout ce que nous pensons être naturel est en réalité un produit de l'histoire et plonge ses racines essentiellement dans la période romantique et révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Et, fondamentalement, nous continuons à négocier avec des attentes et des sentiments qui ont été formulés à cette époque-là, avec des idées comme le bonheur, l'individu, le changement social, le plaisir. Nous avons hérité d'un vocabulaire qui est né à une époque précise.”
    Susan Sontag, The Complete Rolling Stone Interview (Hardcover)

  • #5
    “Délimiter l'homosexualité, c'est l'« inventer », découper abstraitement dans le désir pour inventer, par la même occasion, l'hétérosexualité, opération inévitable pour assurer l'émergence d'un dispositif de sexualité capable de définir ce qui est désirable et ce qui ne l'est pas.”
    Mickaël Tempête, La gaie panique: Une histoire politique de l’homophobie

  • #6
    “la cinéphilie est coutumière de ce genre de paresse, car elle se donne pour mission d'être le porte-parole de « l'auteur » et non de porter un regard critique sur le film”
    Geneviève Sellier, Le culte de l’auteur: Les dérives du cinéma français

  • #7
    Ágota Kristóf
    “Il dit que je ne dois plus avoir peur, je ne dois plus être triste, je suis en sécurité à présent. Je souris, je ne peux pas lui dire que je n'ai pas peur des Russes, et si je suis triste, c'est plutôt à cause de ma trop grande sécurité présente, et parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, ni à penser que le travail, l'usine, les courses, les lessives, les repas, et qu'il n'y a rien d'autre à attendre que les dimanches pour dormir et rêver un peu plus longtemps de mon pays.”
    Ágota Kristóf, L'analphabète: récit autobiographique

  • #8
    “peut-être a-t-elle pleuré un peu, il y a quelque chose de triste sur son visage quand elle sort et me dit, ça me dégoûte cette forme parfaite, là, la courbe sous mon t-shirt, car on ne se tire jamais du dégoût de soi quand il nous a été si intimement enseigné, et ses seins qui l'avaient dégoûtée parce qu'ils ne tenaient pas comme il fallait dans les décolletés, ses seins qu'elle avait rêvés exactement comme ils étaient maintenant la dégoûtaient de n'être pas les siens, d'être ceux qu'avaient forgé pour elle ce regard anonyme, libidineux et omniprésent sans la reconnaissance duquel, une femme n'est rien, car ce que l'on feint d'oublier mais que tout le monde sait c'est que lorsqu'on parle de la beauté celle d'une femme ne sert à rien si elle n'entre pas dans le goût d'un homme, écrit Nelly”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #9
    “il faut risquer, risquer cette mort mais surtout ne rien en dire, il faut le faire en cachette n'attirer ni le mépris ni la pitié de n'avoir pas réussi à se sortir de là, malgré tous les livres lus, malgré tous les diplômes et toutes les réussites, de se penser encore à travers le regard de tous les vieux pervers du monde, mais. C'est parce que ce ne sont pas seulement, les vieux pervers, non, ce serait trop facile, c'est parce que le vieux pervers n'est pas un individu particulier mais, une manière de voir qui circule partout, et même dans le regard des garçons qu'on aime, et alors ça vous brise lentement, pernicieusement, et il n'est pas besoin de s'afficher en sous-vêtements sur la couverture d'un grand magazine pour que l'on vienne vous parler de vos seins, non”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #10
    “mais comment, comment pourrait-on tant que les garçons ?
    S'acharneront encore à, bâtir leur solidarité sur notre humiliation et ceux même qui avaient prétendu, un jour nous aimer mais, qu'est-ce que l'amour au regard de cette vieille fraternité dont il faut toujours à nouveau s'assurer ? Afin que les choses continuent de tourner comme elles l'ont toujours fait, et il allait clamer partout l'avoir beaucoup aimée”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #11
    “la peur exalte la cruauté et cela ne plaide pas en faveur de l'univers non, que les agresseurs agressent plus fort quand ils sentent la peur dans les yeux qui implorent et que les amants se font, plus cruels dans leurs abandons”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #12
    “une mère n'est jamais malheureuse mais toujours mauvaise”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #13
    “il était dit que les filles avaient une conception trop romantique des façons de se tuer et que, souvent, elles mettaient leurs plus belles robes et pensaient à l'avance à la position dans laquelle elles voulaient être retrouvées, et il est vrai que nous avons bien appris à, faire de notre propre effondrement encore l'occasion d'une jouissance esthétique, mais qui est-ce qui prend du plaisir là quand on se contemple, presque mourir ?”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #14
    “et il m'était arrivé, moi aussi quelques fois de trouver ça joli sur mes joues, alors que dans quelque nuit adolescente je pleurais d'avoir été laissée, par ce garçon que j'aimais et qui disait m'aimer aussi mais qui, de longues nuits entières me laissait sans nouvelles et pourquoi d'ailleurs avais-je tant besoin d'en avoir, pourquoi ne faisais-je pas autre chose bien sûr, moi qui aimais, comme lui, beaucoup faire la fête, pourquoi dans ces moments-là rien ne pouvait apaiser le manque, et je ne crois pas que ce soit une question d'amour non, je ne crois pas que ce soit ça, l'amour, je crois que c'était simplement le manque en tant que tel, ce manque qui nous constituait et faisait, de nos corps des puits sans fond où nous-mêmes nous nous perdions, tandis qu'il était lui, si libre, qu'il avait appris tôt cette liberté-là de ne pas répondre à la fille qu'on aime, oh ne serait-ce qu'un instant pour lui dire, mon cœur ne m'attends pas ce soir, et comme il ne répond pas, elle attend, la fille, une liberté à cause de laquelle on risquait de se retrouver encore bien seule même quand on était dans leurs bras, mais puisque c'est si joli une jeune femme qui pleure, on en voit, beaucoup dans les films et je trouvais jolie ma propre réduction à rien, mais j'ai trente ans désormais et je ne veux plus pleurer pour rien dans le vide d'un manque que rien ne comblera”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #15
    “mais il lui dit à elle qui finirait par, que si les images font bander, elles ne tuent personne, que leur impact s'arrête dans l'intimité du foyer, lui l'homme qu'elle aime et qui ne pourrait jamais l'aimer en retour parce qu'il court, après les images, qui sont si propres, dit-il tandis que cette femme réelle en face de lui et malgré sa plastique ne peut pas s'empêcher d'avoir, les écoulements propres aux corps vivants, d'avoir des larmes quand il dit ce genre de choses et ce liquide blanc qui souvent s'écoule de son sexe tandis qu'elles, là sur l'écran, rien n'en coule jamais et surtout surtout pas de merde, non il ne pourrait jamais l'aimer ni elle, ni aucune autre vivante parce que ce qu'il voulait c'était pouvoir enculer une femme dont jamais rien, parce que ce qu'il voulait c'était enculer une image ou bien un cadavre, et n'est-ce pas la même chose dans le fond, puisque ces filles sur lesquelles il bande en sa présence à elle trop vivante étaient peut-être mortes la veille elle écrit, mais peu importe puisqu'il bande, tellement qu'il la viole sans en avoir même conscience, mais n'est-ce pas, et c'est cela qui est terrible, presque toujours comme ça ?”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #16
    “et tout le monde a dit alors qu'elle était folle, car ne faut-il pas être folle pour ne plus, vouloir être désirée par ce regard ne plus, vouloir être immédiatement sexuellement disponible pour vouloir ne plus, servir à rien et pourtant elle le dit, la folle, à une jeune femme qui se trouvait là par hasard, qu'elle ne veut plus qu'on la touche, et pour ça il lui fallait ne plus être-femme car une femme c'est toujours d'abord cela que l'on touche effectivement ou potentiellement, dans le métro ou à travers l'écran et elle était, elle devenue la femme la plus absolue et, si j'ai ri alors, je voudrais m'excuser.”
    Louise Chennevière, Pour Britney

  • #17
    “De symptôme, l’autisme devient catégorie diagnostique, dans les années 1940, à partir du travail de Kanner et d’Asperger. Cette catégorie désigne alors des enfants, repliés sur eux-mêmes, dans leur monde, avec lesquels la communication apparaît comme très compliquée. Quatre-vingts ans plus tard, ce diagnostic rare, visant des comportements très spécifiques, s’est largement modifié afin d’incorporer une large gamme de comportements et de manières d’être jugés anormaux, en particulier pour ce qui concerne la communication, les relations sociales, et les intérêts et activités. Dans ce contexte, l’autisme a fait l’objet d’une inflation de discours, il est partout, s’invite dans les débats politiques, dans les productions culturelles. Il est devenu un objet social à part entière.”
    Adrien Primerano, L'autisme



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