Sylvain Johnson's Blog, page 4
January 22, 2018
Un bien triste miroir !
[image error]Vous savez, je suis écrivain et on dit souvent que les artistes en général sont le reflet, le miroir de notre société. Il y a des mouvements littéraires, des thèmes cinématographiques ou des sujets qui atteignent le monde artistique par vague. Il y a quelque temps, tout tournait autour des catastrophes climatiques. On a aussi des vagues de sujets historiques, politiques. Comme si les créateurs formaient un front commun afin de présenter ce que notre société devient. C’est normal, nous sommes inondés par la télévision, les médias sociaux, les journaux et tout le reste. On nous assomme avec des histoires impossibles, des récits troublants, des nouvelles plus folles les unes que les autres.
Cela dit, je me suis questionné sur mon écriture. Sur mes sujets, mes thèmes. Si on dit que les écrivains sont les miroirs de notre société, alors je suis inquiet. Troublé, même. Pourquoi? Peut-être parce que les choses n’ont pas vraiment changés. Nous n’avons pas vraiment évolué depuis l’ère des cavernes et des hommes préhistoriques. Oui, nous avons la technologie, le savoir, la capacité de parler, d’écrire, de voyager dans l’espace, d’explorer le fond des océans, de guérir des maladies qui décimaient des civilisations. Mais honnêtement, nous sommes les mêmes. Sauf que nous avons trouvé le moyen de nous convaincre de notre avancement et de notre modernisation.
C’est une connerie. L’emballage est peut-être plus élégant, mais le contenu est le même.
Les hommes dominent, en raison de leurs salaires plus élevés, leurs positions sociales et politiques, leurs rôles qu’on met de l’avant au détriment des femmes. Nous en sommes encore à cet âge primitif où le plus fort, le plus violent pouvait choisir la meilleure femelle afin de copuler et dominer la tribu. La preuve? Il suffit de voir ce qui se passe à Hollywood, à Washington, et à peu près dans toutes les capitales des grands pays de ce monde. On retrouve des idiots pleins aux as qui s’imaginent au-dessus de la loi, qui croient sincèrement pouvoir faire ce qu’ils veulent. Et le peuple ignorant qui les idolâtre, les enrichit et leur offre la clé de leurs rêves les plus fous.
Pas besoin d’aller à Hollywood pour constater la dominance mâle et la folie de cette race qui n’a jamais évolué. Bon, je généralise, mais quand même! Je suis convaincu que la plupart des femmes qui liront ce texte, sinon toutes, pourraient raconter des histoires de harcèlements dont elles ont été victimes. Quand on s’y attarde, c’est énorme. C’est impensable, c’est complètement fou.
Pourquoi ai-je pensé à cela? En raison de mes écrits. Oui, j’écris de l’horreur, du fantastique, du polar. Dans mes récits, il y a de la violence, de la mort, des viols et des actes barbares. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à écrire sur de tels sujets, les bibliothèques et librairies débordent de romans du genre.
Si l’on devait me demander pourquoi j’écris ce genre de chose, il me serait impossible de répondre. Pourquoi ne pas pondre de beaux romans gentils et doux, des romances, des récits historiques de chevaleries?
J’en suis incapable et c’est peut-être là notre problème. Les écrivains reflètent les actions de notre civilisation. Les histoires d’horreurs ne manquent pas, je crois qu’elles nous fascinent parce qu’elles nous sont inconcevables. Comment un être humain peut-il perpétrer des actes aussi ignobles? En même temps, ces choses se déroulent au quotidien, partout dans le monde. Des actes gratuits, violents, horribles.
Plus près de nous, il faut enfin réaliser l’écart entre l’homme et la femme. Comment élever une petite fille en lui faisant comprendre que sa beauté sera une malédiction, que les hommes chercheront à la profaner, qu’elle devra vivre avec le viol, le harcèlement et la constante attention des mâles? Que lui dire si elle ne grandit pas en correspondant aux critères irréalistes d’un monde où la sexualité est dominante et où elle doit avoir l’air d’une gamine de 12 ans toute sa vie pour satisfaire les plaisirs de quelques pervers?
Je me demande souvent qui établit ces critères de beauté ?
Une chose est certaine, c’est qu’en tant qu’écrivain, je suis conscient de mon rôle. J’offre au lecteur à la fois un récit de fiction, mais aussi un reflet imparfait de notre monde. De notre race. Je ne suis pas violent, je ne ferais pas de mal à une mouche (sauf si on touche à ma famille). Écrire des horreurs ne fait pas de moi un être ignoble. Un monstre.
Une chose est certaine, et je crois que tous mes amis écrivains seront d’accord, il y a beaucoup de chemin à faire pour le respect et l’égalité des sexes. Pour que la femme puisse vivre en paix dans un monde de prédateurs.
Ce que nous pouvons faire, aujourd’hui, c’est de respecter les femmes, leur offrir notre support et, très important, ne pas rester silencieux devant le harcèlement. Ne pas fermer les yeux. La violence conjugale, le viol, l’intimidation sont des réalités bien tristes.
J’écris des histoires tristes et macabres, mais ce n’est que le reflet de ce qui me trouble, me hante, me dérange dans notre monde. Je ne m’excuserais pas pour mes textes, parce qu’ils ne sont que des écrits de fictions inspirés de notre réalité. Mais ce qui importe, ce sont nos actions dans la vraie vie, dans notre quotidien. Des gestes parfois gratuits qui blessent.
Découvrez ces quelques sites où vous pouvez obtenir de l’aide ou encore aider des personnes de votre connaissance. C’est important et essentiel.
http://www.assistanceauxfemmes.ca/
http://www.sosviolenceconjugale.ca/
http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Les-violences-conjugales.html
January 6, 2018
Couverture de mon nouveau roman
Je vous présente aujourd’hui la couverture de mon nouveau roman :
Le Monstre de Kiev.
Dans la collection Corbeau des éditions AdA
À paraîre en 2018.
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October 28, 2017
GrAAL 13 : Genèse du collectif
La création denotre site Internet est l’occasion de revenir sur la genèse et les ambitions de GrAAL 13, tout jeune collectif d’auteurs francophones fans des littératures de l’imaginaire auquel j’ai le plaisir d’appartenir.
Tout est parti du lancement du Mois de L’Imaginaire et de l’arrêt de l’opération « 1er septembre, fête des littératures de l’imaginaire francophones ». J’ai créé l’événement du 1er septembre en 2013, pour donner un tout petit peu plus de visibilité aux auteurs francophones de SFFFH et montrer que parmi eux, se cachent autant de talents que chez leurs confrères anglophones. Mais avec l’arrivée du gigantesque Mois de l’Imaginaire en octobre 2017, une opération de si petite envergure quelques semaines plus tôt n’avait plus sa raison d’être. Je l’ai donc supprimée. Mais l’envie de promouvoir d’une autre manière la littérature de SFFFH francophone était toujours là. L’envie de travailler en groupe aussi, parce que l’expérience m’a…
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June 30, 2017
#PetiteOP 1ère vague du 08 au 22 juillet
A partir du 8 juillet et pour deux semaines, ces 63 titres passeront à 0,99 €.
Et ce n’est que la première vague…
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June 8, 2017
Sortie du roman « Les traducteurs de rêves » le 10 juin
Le samedi 10 juin sortira « Les traducteurs de rêves » (éditions L’ivre-Book), qui est mon nouveau roman fantastique.
Voici son résumé : « Lewis Rabbit rêve de devenir un auteur connu et respecté de ses pairs afin d’en finir avec la série d’échecs qui ont émaillé sa vie. Mais le jeune homme au tempérament violent et tourmenté ne possède aucune des qualités pour y parvenir. Après avoir appris que George Chronos, un horloger d’Édimbourg, aurait le pouvoir de prédire le succès ou l’échec d’un roman rien qu’en le touchant, il décide de se rendre dans sa boutique. Il en est persuadé, le vieil homme l’aidera à écrire le best-seller qui le rendra riche et célèbre, même s’il doit employer la force pour l’y contraindre. Les pouvoirs de Chronos vont dépasser ses espérances et l’entraîner malgré lui dans un univers étrange où se mêleront ses hallucinations et de douloureux…
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May 24, 2017
Interview d’André Lejeune – Paroles d’éditeurs
Je suis très heureuse d’accueillir aujourd’hui l’éditeur québécois André Lejeune dans cette nouvelle interview de Paroles d’éditeurs. Il y explique notamment la génèse du fanzine Horrifique.
Qui es-tu, André Lejeune ?
Je suis l’éditeur d’Horrifique. Horrifique est le plus vieux fanzine au Canada. 120 numéros ! J’ai édité une série de fanzines consacrés au mythe de Cthulhu : Cauchemars d’Arkham, Horreurs de Dunwich et Archives de Kadath. En fait, les premiers fanzines cthulhiens au Canada. De quoi être fier de mes bébés… Bref, je suis un passionné de l’horreur.
Est-ce que tu te souviens du moment précis où tu as décidé de créer ton fanzine ?
Oh oui je m’en souviens très bien. À une époque où on ne savait pas ce que c’était Internet, ni le courriel, ni les réseaux sociaux….
J’ai connu le monde du fanzine par correspondance française. Le fanzine en…
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April 16, 2017
De nombreux projets collectifs pour 2017
2017 s’annonce déjà comme une année plutôt bien remplie littérairement, notamment en ce qui concerne les travaux collectifs.
Ceux qui suivent un tout petit peu mon actu ou me connaissent savent combien j’apprécie de collaborer avec mes compères auteurs sur des projets variés. Travailler en groupe est selon moi toujours plus stimulant et tellement plus agréable pour nous qui exerçons une activité habituellement si solitaire. C’est aussi l’occasion d’échanger des idées et des infos intéressantes dans une ambiance amicale.
J’ai eu la chance d’ajouter récemment 3 nouveaux projets à mon programme de l’année. Ils se sont se sont décidés presque en même temps, il y a seulement quelques jours.
* Le 1er est la création d‘un groupe de travail destiné à mettre en valeur les littératures de l’imaginaire francophones : GrAAL 13. Mon but ? Réunir 12 auteurs + 1 illustrateur amis (tous un peu foldingues…
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March 28, 2017
Interview de Valérie Simon – L’actu des auteurs 2017
Je suis ravie d’accueillir aujourd’hui la trèèèès sympathique et talentueuse Valérie Simon dans L’actu des auteurs 2017 !
Pourrais-tu te présenter ?
Bonjour Gaëlle. Je m’appelle Valérie SIMON et j’écris des romans remplis de fantasy ou des nouvelles très fantastiques. Je me vois plutôt casanière, je voyage pourtant facilement, par mes écrits, d’abord, dans lesquels j’aime inventer des mondes exotiques, mais aussi pour aller à la rencontre de mes lecteurs. Mes deux activités principales sont écrire et lire, mais je chouchoute aussi mon jardin secret en entretenant deux très belles terrasses que j’ai moi-même arborées en un joyeux méli-mélo de plantes rustiques et de fragiles exotiques. Mon autre dada est la pâtisserie. Je craque pour le Mont-Blanc. Le vrai, celui que je vois de ma fenêtre par temps très dégagé, mais aussi celui qui déborde de meringue, de Chantilly et de Crème de marrons ! Ah oui…
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March 20, 2017
Interview de Laurent Pendarias – L’actu des auteurs 2017
Laurent Pendarias est aujourd’hui en vedette dans L’actu des auteurs 2017.
Merci Gaëlle pour cette interview
March 15, 2017
Truc pour ne pas être offusqué !
Truc pour ne pas être offusqué !
Voilà une question tout à fait légitime. Tous les jours, on entend des gens à la radio, la télévision, dans le métro, dans la rue, au travail, qui sont scandalisés à propos d’une chose ou d’une autre. L’éventail des raisons pour être offusqué est très large, presque impossible à énumérer.
Alors, comment faire pour ne pas être choqué, offusqué, offensé par quelque chose?
Permettez-moi de vous aider, de vous guider afin de vous éviter des ennuis, de voir votre monde s’écrouler et vos croyances bouleversées. Ma légendaire générosité m’a poussé à écrire ce petit texte afin d’améliorer le niveau de vie des individus choqués par des éléments de leurs quotidiens. C’est important, il ne faut surtout pas en rire.
Commençons par un exemple, voulez-vous?
Vous vous promenez dans la rue, avec votre fille, discutant du nouveau film de Disney et tout va bien, lorsque soudainement, vous agressant par son implication perverse et vile, un couple s’approche, se tenant la main, s’embrassant peut-être. Ce couple, constatez-vous au même moment où vous vous aspergez le visage d’eau bénite en récitant une prière, est composé de deux hommes ou deux femmes. Des gens du même sexe qui se tiennent la main, qui s’aiment, qui se touchent d’une manière bestiale et pécheresse. Quelle horreur! Quelle abomination! C’est contre nature, immoral, dégueulasse et vous croyez un moment que c’est la fin du monde, que Dieu est sur le point de mettre fin à notre humanité en déversant des torrents punitifs. Votre esprit y va de l’implacable image logique de la clé et de la serrure, du trou et du bâton, du plus et du négatif, de l’impossibilité de se reproduire entre partenaires du même sexe, des passages de la bible et autres source très fiables qui viennent confirmer que l’homosexualité est pire qu’un french kiss de Donald Trump.
Que faire?
La première chose à faire est de cesser de bouger. De vous immobiliser. Ensuite, vous prenez une grande respiration, par le nez ou la bouche, c’est votre choix. La prochaine étape demande un peu plus de concentration et d’efforts. Il faut envoyer à votre cerveau un message clair, le forcer à obéir. Vous devez lui intimer l’ordre de tourner la tête, de faire pivoter votre grosse boule d’eau dans une direction opposée, plaçant ainsi autre chose sur la trajectoire de votre regard restreint.
Votre tête bouge lentement, vos muscles stylo-glosse, hyo-glosse, génio-hyoïdien, trapèze, constricteur du pharynx, thyro-hyoïdien, scalène postérieur, omo-hyoïdien, scalène antérieur, mylo-hyoïdien, stylo-hyoïdien, digastrique, cartilage thyroïdien, sterno-hyoïdien, sterno-cléido-mastoïdien, deltoïde et grand pectoral sont tous mis à contributions. C’est une très belle machine en action, un miracle de l’ingénierie qui s’anime pour que votre tête se tourne dans une autre direction.
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Vous auriez aussi pu fermer les yeux, mais avec votre fille, il est préférable d’avoir l’œil sur la situation.
Voilà, vous avez réussi à détourner la tête et devinez quoi?
C’est fini. Vous ne le voyez plus le couple qui vous dérange. Ils ne sont plus dans votre champ de vision et vous pouvez respirer par votre petit nez de belette offusquée. Ce n’est pas beau cela?
Voilà donc comment régler un problème pour ceux qui sont offusqués, choqués, offensés. Regardez ailleurs, changez le poste de la télévision, fermez les yeux, éteignez la radio.
La même chose s’applique aux autres situations, comme lorsque vous découvrez avec horreur et dégoût qu’une femme est en train de nourrir son bébé au sein, dans un coin du restaurant ou dans un parc. Tournez votre tête dans une autre direction. Nourrir le bébé est un acte beau, naturel, essentiel. Le petit a faim et n’a pas encore la capacité de manger avec une fourchette et je crois d’ailleurs que la fourchette blesserait le mamelon de sa mère. Quand vous avez faim, vous mangez, non? Permettre à un petit être innocent de survivre en s’alimentant de la seule manière possible pour lui, se doit d’être quelque chose de remarquable. D’ailleurs, vous n’avez jamais touché de sein ou encore sucé celui de votre mère?
Même chose lorsque vous croisez un couple interracial. Votre pression sanguine monte? Votre pouls s’accélère de voir une telle horreur, une telle abomination, une chose aussi perverse? Babylone se dresse maintenant devant vous avec les sept fléaux de l’apocalypse qui vont s’abattre sur terre. Ne faites pas une crise cardiaque, tournez la tête, faites fonctionner tous ces muscles énumérés plus haut. C’est facile, vous allez vous y faire.
Quelqu’un d’une autre religion? Tournez la tête dans une autre direction.
Le cou. C’est dans le cou que l’action se passe et peut-être découvrirez-vous que la vie est belle, après tout, lorsqu’on se permet de se mêler de nos affaires.
« Ne te hâte pas dans ton esprit de t’offenser; s’offenser, en effet, c’est ce qui repose dans le sein des stupides »
Ecclésiaste 7:9
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