Martin Page's Blog, page 15
March 6, 2017
Le Pouliguen
Coline et moi serons au Pouliguen demain mardi à 18h30 pour parler de Monstrograph. La rencontre sera animée par Eric Pessan.
Et jeudi, sortie d’un nouveau livre.
February 3, 2017
Nous cherchons des amis
Quand Coline et moi habitions Nantes, nous cherchions des amis. Pas des copains, des amis. Nous sommes très peu doués pour ça, ça ne colle jamais. C’est comme si nous habitions une autre dimension et qu’on n’arrivait pas entrer en relation avec la dimension des gens qu’on rencontre. Donc on avait imprimé des autocollants et on les avait collé en ville. Résultat : rien. L’échec amical habituel.
January 26, 2017
Un métier important et à défendre
Relecture de mon manuscrit après passage de la correctrice. Elle a repéré des fautes de français, des oublis de mot, des erreurs factuelles (j’ai confondu le nom de deux associations, par exemple). Elle a suggéré de remplacer certains mots en cas de répétition. C’est un travail, fin, respectueux et rigoureux. Les correcteurs sont nécessaires, penser économiser sur ce poste, en payant moins, ou pas, en engageant n’importe qui, c’est une erreur tragique. En tout cas c’est un signe de manque de professionnalisme, qui n’est pas rare au sein de cette industrie (et je pourrais dire la même chose au peu d’espace, de temps, d’argent donné aux graphistes indépendants pour créer des couvertures originales, dire l’horreur que sont les banques d’image).
Je pense avec amitié à André Schiffrin et à la manière dont son Édition sans éditeurs a été reçu lors de sa sortie, avec une certaine condescendance par le milieu littéraire français sur le ton de « Ça n’arrivera pas ici, c’est un truc d’américains ». J’avais déjeuné avec Schiffrin à New York en 2004 dans un petit resto chinois. C’était un homme charmant, élégant d’un point de vue humain, et passionnant. Il manque.
Je pense aussi Éric Hazan qui dans un livre récent sur la manière dont l’édition fonctionne ne parle pas de la rémunération des auteurs, et cite un éditeur qui se plaint d’un auteur (Balzac), tiens donc comme c’est original : une plainte d’éditeur à l’égard d’un auteur dans le livre d’un éditeur. Comme quoi les idées politiques sont toujours redevables d’une position. Il ne suffit pas de dire qu’on aime la littérature, les livres, les écrivains, il faudrait reconnaitre que les auteurs ont un corps et une vie matérielle, et qu’il y a souvent un rapport social complexe dans leur position au sein de ce système.
January 22, 2017
Retour à Feedly, retour aux blogs
J’ai réactivé mon feedly (il apparaît désormais en page d’accueil de mon navigateur) et je mets à jour la listes des blogs que je suis et vais suivre. Si vous avez des conseils de blogs extras, ou si vous-même avez un blog n’hésitez pas à me le signaler.
January 16, 2017
Quitter Facebook pendant un temps
Avec Coline, nous prenons des vacances de Facebook. L’occasion de relire des blogs et de réécrire nos blogs.
January 9, 2017
Vins bus ces derniers temps
Vins bus ces derniers temps (avec grand plaisir, je ne cite pas la déception) : parler des artistes qu’on aime.
Gué du Murier, de Bruno Rochard
Un vin « sec à demi », doux et fantastique, Herbes douces, de Clément Baraut
Primera Vez, de l’équipe de La Grande aux Belles (nos voisins) : Marc Houtin, Julien Bresteau,Gérald Peau. Dont j’avais bu et aimé le Brise d’Aunis. Primera Vez est plus léger, très agréable (et pas cher).
Le Morgon de Jean-Paul Thévenet.
Vins naturels (donc sans produits animaux, sans colle de poisson, sans blanc d’oeuf, etc, et oui les vins conventionnels et bios contiennent pas mal de choses autres que le raison dont oeufs, poisson…), peu ou pas souffrés, et abordables.
J’en profite pour partager cet extrait d’un beau texte de Jérôme Leroy consacré à Marcel Lapierre (et aux vins naturels, donc).
Avec Coline, on a découvert une super cave à Angers WINE NOT vins & spiritueux), ces gens ont l’air d’être des passionnés (par les vins naturels, entre autre), et ils ne poussent pas à acheter des vins chers, ils entendent quand on leur dit que nos moyens sont limités.
December 25, 2016
Claude Lévi-Strauss à propos du Père Noël (extraits)
« cette prière toute mêlée de conjurations que, chaque année et de plus en plus, nous adressons aux petits enfants – incarnation traditionnelle des morts – pour qu’ils consentent, en croyant au Père Noël, à nous aider à croire en la vie. »
« l’Église n’a certainement pas tort quand elle dénonce, dans la croyance au Père Noël, le bastion le plus solide, et l’un des foyers les plus actifs du paganisme chez l’homme moderne. Reste à savoir si l’homme moderne ne peut pas défendre lui aussi ses droits d’être païen. »
December 19, 2016
Sortie : La recette des parents
Sortie de mon nouvel album jeunesse, avec des dessins de Quentin Faucompré : La recette des parents, éditions du Rouergue.
December 10, 2016
Héros
C’est quand je suis seul à la maison avec Cyrus (Coline est au Touquet pour un prix pour Flora et Max mais je crois qu’elle y fait surtout du surf) que je me demande comment font les mères/pères célibataires qui élèvent un jeune enfant. Ils mériteraient une statue, une avenue à leur nom (l’avenue du parent célibataire à la place de l’avenue René Coty, tiens) ou un sous-marin nucléaire (ou rebaptiser le Queen Mary 2 en Parent Célibataire 2). Et des aides, financières, des structures, des lieux. Ce sont des héroïnes.
Comment je suis devenu stupide, nouvelle édition
Mon premier roman, Comment je suis devenu stupide, vient d’être réédité il y a quelques jours (la couverture ne change pas en revanche, J’ai Lu a juste ajouté « nouvelle édition »). J’ai profité d’un nouveau tirage pour demander des épreuves et relire, réviser, corriger, changer, mon texte original. Je n’ai pas fait de changements majeurs (même si l’envie ne manquait pas), mais coupé pas mal de petites choses. On l’a oublié, et l’industrialisation aide, mais il était jadis courant pour les écrivains de reprendre leur roman, des mois, des années après, à la faveur d’un nouveau tirage. Balzac faisait ça, plus proche de nous Romain Gary procédait ainsi. L’oeuvre n’est pas fixe, et il faut parfois quelques mois passés, quelques années, pour apporter quelques corrections bienvenues.
C’est mon premier roman (écrit il y a 16 ans, j’avais 23 ou 24 ans). Je ne l’écrirai pas de la même façon aujourd’hui, c’est certain, mais j’en suis proche, je n’ai pas vraiment changé, je l’aime, même si des petites choses m’irritent, même si, même si, même si, mais tant mieux, c’était moi, c’est moi.
J’ai ajouté une courte postface pour dire en quelques mots la genèse de ce livre, l’époque de ma vie qui l’a vu naître.
Cette nouvelle édition est la version définitive et la plus proche du livre tel que je l’imaginais (c’est bien indiqué sur la couvertue « nouvelle édition »).
C’est un droit pour les auteurs que de relire leurs textes et de les corriger à nouveau. C’est important. Ce n’est pas renier le passé, c’est prendre acte que le passé est toujours là et que c’est depuis notre temps présent qu’on peut le rendre plus juste.
Merci aux équipes de Editions J’ai Lu d’avoir permis cette nouvelle édition (et merci aux Éditions Le Dilettante, et à Dominique en particulier).