Anne Percin's Blog, page 6

Le petit au bout

Les cartes (les amateurs de tarot le savent) sont souvent mal distribuées. Certains ont une "main pleine" (avec le Petit, le 21 et L'Excuse), pour d'autres c'est "misère d'atout"...
Dans la vie, c'est tout pareil, preuve que le hasard préside souvent à nos vies (qu'on appelle à tort des destinées, comme au bon vieux temps des tragédies grecques).
En ce moment, il semble que j'aie une bonne main. La chance est avec moi. Or so it seems. Mes livres gagnent des prix, c'est normal, me dit-on, c'est qu'ils sont bons. Je ne doute pas qu'ils le soient, sinon je ne les écrirai pas, mais je doute que ce soit la seule raison de leur choix. D'autres aussi, que j'ai écrits, étaient bons, meilleurs même, et n'ont été récompensés ni par des disctinctions honorifiques, ni par un chiffre de vente exceptionnel, même le bon vieux bouche à oreille n'a pas fonctionné pour eux. Sous quelle mauvaise étoile sont-ils nés ?  Je l'ignore, mais reste la seule à les défendre, et à me désoler de ce que le succès d'un autre les ait éclipsés.
Une impression rendue pénible lorsque le succès en question se met à fonctionner comme une machine folle... Le livre à succès (best-seller) devient incontournable (must-have-read) : on le retrouve dans les sélections faites par des gens qui ne l'ont pas lu et en font des résumés fantaisistes, voire farfelus. D'innocents élèves qui n'ont rien demandé à personne sont obligés de le lire et postent, angoissés, des SOS sur les forums : "Au secours, je dois présenter X (le best-seller) devant ma classe, je ne l'ai pas lu, je sais pas de quoi ça parle, est-ce que quelqu'un a une idée ?" Presque aussi touchants, des lecteurs influençables témoignent sur des blogs : on leur a survendu X (le best-seller, pour ceux qui sont largués), ils se sont fait piéger, ne comprennent pas le succès de ce bouquin, et de déverser leur bile sur le livre et l'auteur, qui n'en peuvent mais. Pendant ce temps, dans les coulisses du monde littéraire, ça s'emballe, ça tire et ça pousse, à hue et à dia. On n'invite plus l'auteur de X (toujours le best-seller, hein) : on le somme d'être là. Parce que, lui dit-on, il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, la vie ne repasse pas les plats (on ressort du placard pour l'occasion quelques stances de sagesse populaire).
C'est la rançon du succès, dit-on : oui, on le sait, c'est le jeu qui veut ça.
On aurait mauvaise grâce à se plaindre, quand on se compare à ceux qui ont reçu de mauvaises cartes et, malgré leur talent, risquent fort de perdre cette partie — mais cette partie-là seulement, car s'il y a bien une chose rassurante avec la chance, c'est de savoir qu'elle tourne.

Nicolas fait du théâtre

Mon petit Nicolas à moi est le héros du roman Né sur X (ed. Thierry Magnier, 2008, réed.2012).
Il fait ses débuts (et moi aussi) au théâtre, dans une pièce mise en scène par Leïla Moguez et interprétee par Nicolas Morvan.
Ça commence le 31 mars et ça se joue, les mercredis et les samedis,  jusqu'au 30 juin, à la Manufacture des Abbesses, à Paris.
(Plus d'infos sur le site de la Manufacture des Abbesses)

N'ayant pas (encore) vu la pièce, ni participé à son écriture, je ne peux pas vous donner mon opinion. Mais je suis néanmoins très heureuse et très curieuse de voir mon petit Nicolas sur une scène ! Pas facile, en plus d'adapter une histoire pareille... Mais ça promet !

Maxime, la souite de la souite... et la fin ?

Pour tous ceux qui se sont dit, après le tome 2, "Mais comment diantre tout cela finira-t-il ?"
et pour ceux qui se sont dit "Mais quelle fumiste la Percin, pas foutue de savoir écrire une vraie fin !",
et pour ceux(celles) qui sont tombés amoureux(-ses) d'un des personnages de la saga (je ne veux pas savoir qui c'est, c'est votre vie privée ! si ça se trouve c'est Kévin, mouarf)
...
Voici enfin le retour de celui que vous attendiez tous, dans ses toutes nouvelles zaventures. On y retrouvera plein de personnages croisés dans le 1 et le 2 (l'avantage des suites, c'est qu'on est terrain familier) dont certains qu'on ne croyait plus jamais retrouver ! (je n'vous dis pas qui, sinon c'est triché). Y'a tous les ingrédients habituels + des surprises en plus.
Et de la musique, de la musique, de la musique, encore plus qu'avant.
Ça tente, non ? C'est mon cadeau de rentrée pour tenter de redorer un peu ce pauvre mois de septembre...

A lire en mars

A paraitre le 1er mars 2012
Christophe Spielberger est écrivain, poète, plasticien.
Il a déjà dû m'arriver de parler de lui et de son travail sur ce blog, car il se trouve que je partage sa vie depuis de nombreuses années (on restera discret sur le nombre exact).


Il publie ce mois-ci un court roman, Pépère : émouvant et drôle, disponible dans toute bonne librairie. Indispensable, donc. 


Le jour de ses 100 ans, Albert Binot, dit Pépère, ancien libraire strasbourgeois, décide de tenir un journal de bord. Estimant que l'on n'arrive pas à son âge par hasard, il se défend d'être un vieux con et dans ce cahier qu'il souhaite léguer à son arrière-petit-fils, revisite à la fois son passé et son présent… 
Libraire jusqu'à la fin du XXè siècle, il se souvient du temps où l'on imprimait encore les livres sur du papier, on se déplaçait même pour les acheter…
Des femmes de sa vie à une infirmière dévouée, à l'asile Élisa où il réside depuis trois ans, du copain de promenade à sa voisine de palier abîmée par Alzheimer, de l'amour à la mort les frontières vont s'avérer poreuses…
Son journal durera 100 jours, 100 petits chapitres et autant de tranches de vie, soutenus par des vignettes piochées tantôt dans un imagier fétiche, tantôt dans son propre imaginaire…
Sage et malicieux, drôlement poétique, Pépère est un roman sur ce qui fout le camp mais aussi sur ce que l'on voudrait garder jusqu'au bout.

ISBN 2357290633

JJR for ever

Dans le cadre du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau en 2012, la Ville de Chambéry et la Région Rhône-Alpes ont lancé l'année Rousseau.
Une centaine d'événements célébrera ces 300 ans d'existence littéraire.
Parmi eux, la publication d'un recueil de correspondances d'écrivain d'un genre particulier, puisque posthume et à sens unique, pour lequel j'ai été sollicitée : il s'agissait d'écrire à Jean-Jacques.
Ça tombait bien, j'avais une foule de choses à lui dire. Parce que, ceux qui me lisent le savent déjà : je l'aime, moi, JJR. Surtout pour ses défauts.
On pourra lire mon texte en ligne ici très bientôt.

Le Premier été (à la radio)

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Au Bonheur de LireLe premier été, d'Anne PERCIN
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Maxime is back - plus rien ne m'étonne...

Article de presse

L'interview que j'ai donnée au magazine suisse Culturactif, au sujet de ma nouvelle "Conversation avec Samuel" paru en octobre 2011 dans Hétérographe, a été publiée.
On peut lire l'intégralité de cet article, ici en pdf.

Sortie de terrier

Je sors du terrier de marmotte prudemment.

Sortie de terrier (pour cause de temps clément)

Je sors du terrier de marmotte brièvement. On a une chance de m'apercevoir le vendredi 20 janvier à la bibliothèque de Neufchateau (88), en association avec la Librairie Lambert, et le vendredi 3 février à Vienne (69) partir de 18 heures à la Librairie Lucioles.