Dans les forêts de Sibérie Quotes

“Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres: on pourra toujours remplir son propre vide.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Il est bon de n'avoir pas à alimenter une conversation. D'où vient la difficulté de la vie en société? De cet impératif de trouver toujours quelque chose à dire.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Cette envie de faire demi-tour lorsqu'on est au bord de saisir ce que l'on désire.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Le bonheur dure une seconde. Lorsque l'on se réveille, à l'aube, il y a ne moment agréable, juste avant que la conscience se souvienne et que le coeur se serre.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Je préfère les natures humaines qui ressemblent aux lacs gelés à celles qui ressemblent aux marais. Les premières sont dures et froides en surface mais profondes, tourmentées et vivantes en dessous. Les secondes sont douces et spongieuses d'apparence mais leur fond est inerte et imperméable.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“se sentir familier d'un lieu, c'est le début de la mort”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“It is good to know that out there, in a forest in the world, there is a cabin where something is possible...”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“I had no idea that reading it would lead me to a cabin. It's dangerous to open a book”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“On dispose de tout ce qu'il faut lorsque l'on organise sa vie autour e l'idée de ne rien posséder.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“La présence des autres affadit le monde. La solitude est cette conquête qui vous rend jouissance des choses.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Compulsive reading relieves the anxiety that comes from tramping through the forest of meditation in search of clearings.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Géographie amoureuse: je préfère les plages de galets où grelottent des gens en pull de laine aux friteuses de sable couvertes de corps huileux.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“- T'as pas apporté des fleurs à Irina?
-Offrir des fleurs aux femmes est une hérésie. Les fleurs sont des sexes obscènes, elles symbolisent l'éphémère et l'infidélité, elles s'écartèlent sur le bord des chemins, s'offrent à tous les vents, à la trompe des insectes, aux nuages de graines, aux dents des bêtes; on les foule, on les cueille, on y plonge le nez. A la femme qu'on aime il faudrait offrir des pierres, des fossiles, du gneiss, enfin une de ces choses qui durent éternellement et survivent à la flétrissure.
C'est ce que j'aurai aimé répondre à Volodia mais mon russe est trop faible et je dis:
-Si! mais elles ont fané en route. Le banya, Volodia, tu l'as préparé?”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“L'éventail de choses à accomplir est réduit. Lire, tirer de l'eau, couper le bois, écrire et verser le thé deviennent des liturgies. En ville, chaque acte se déroule au détriment de mille autres. La forêt resserre ce que la ville disperse.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Om je innerlijk vrij te voelen heb je ruimte in overvloed en eenzaamheid nodig. Andere noodzakelijke aspecten zijn vrij kunnen beschikken over je tijd, volledige stilte, een sober leven en een prachtige omgeving. De combinatie van die verworvenheden brengen je vanzelf bij een blokhut.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“To be "modern" means refusing to worry about where the benefits of progress actually come from.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“The hermit, without access to the news of the day, owes it to himself to be up to date on the doings of ancient Rome.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Ideologies, like dogs, remain just outside the hermits door.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“The cabin will return to the soil when abandoned by its owner, yet in its simplicity it offers perfect protection against the seasonal cold without disfiguring the sheltering forest. With the yurt and the igloo, it figures among the handsomest human responses to environmental adversity.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Les canards, eux, évoquent la stabilité du ménage bourgeois. Ils glissent endimanchés, deux par deux, saluant légèrement de la tête les autres couples.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Alors que la lumière s'épuise de faire des trous dans les nuages, je me couche sur la plage, devant un feu de bois, les chiens contre le flanc, la kayak remonté de moitié sur la rive et, écoutant la musique de la houle, je regarde griller mes poissons embrochés sur des pics de bois vert en pensant que la vie ne devrait être que cela: l'hommage rendu par l'adulte à ses rêves d'enfant.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“J'archive les heures qui passent. Tenir un journal féconde l'existence. Le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleure attention aux événements de la journée - à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément. Il serait désobligeant de n'avoir rien à inscrire sur sa page de calepin.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Je traverse des chaos de banquise. La neige a déposé une crème blanche au-dessus des tranches bleues. Je marche dans le gâteau d'un dieu boréal. Parfois le soleil illumine la pointe des glaçons: des étoiles s'allument en plein jour.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Et dans mon kiosque d'aiguilles qui procure une illusion de chaleur, je regarde le puits noir du lac. La masse de glace m'apparait comme un creuset cauchemardesque. Je perçois la force à l'oeuvre sous ce couvercle. Dans le caveau, un univers grouille de bêtes qui broient, dévorent et sectionnent. Dans les profondeurs, des éponges balancent lentement leurs branches. Des coquillages enroulent leurs spires, battant la mesure du temps et créent des bijoux de nacre en forme de constellation. Des silures monstrueux rôdent dans les vasières. Des poissons carnassiers migrent vers la surface pour le festin nocturne et les holocaustes de crustacés. Des bancs d'ombles tracent leurs chorégraphies benthiques. Des bactéries barattent les scories, les digèrent, purifient l'eau. Ce morne malaxage s'opère en silence, sous le miroir où les étoiles n'ont même pas la force de se refléter.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Il faut rêver pour se surprendre”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“To love is not to celebrate one’s own reflection in the face of one’s double, but to recognize the value of what one can never know.”
― Sylvain Tesson, Consolations of the Forest: Alone in a Cabin in the Middle Taiga

“Creed que para ser libre basta con creer serlo.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“Soy libre de hacerlo todo en un mundo donde no hay nada que hacer.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“La cabaña, reino de la simplificación. Al abrigo de los pinos, la vida se reduce a gestos vitales. El tiempo ganado a las tareas cotidianas lo ocupa el descanso, la contemplación y los pequeños placeres. El abanico de cosas que realizar se reduce. Leer, sacar agua, cortar leña, escribir y servirse té se vuelven liturgias. En la ciudad, cada acto sucede en detrimento de otros mil. El bosque reúne lo que la ciudad dispersa.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

“I admire those believers who speak of such things with the same aplomb as if the'd just split a beer with God in the cabin next door.”
― Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie