Saisons Quotes

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Jean de la Fontaine
“La Cigale, ayant chanté
Tout l'Été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal.
La Fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant. »”
Jean de La Fontaine

“Nous avons déjà parlé de la notion temporelle propre à chaque saison, l'été étant l'époque où il ne faut plus attendre, quand la récolte est mûre, pour la recueillir. J'ai ainsi connu des étés bretons où les pluies risquaient de gâcher le travail de toute une année; les Recteurs, en chaire, autorisaient exceptionnellement le travail le dimanche. Cette période de récolte n'est pas une phase tranquille où il suffit de contempler les champs de blé mûr, mais une période de travail impératif pour mettre la récolte à l'abri à temps. Les cultivateurs de l'époque -- comme maintenant -- n'avaient pas toujours leur temps normal de sommeil; l'été, quand il fallait suivre les battages de ferme en ferme, les paysans finissaient à la nuit pour reprendre à l'aube dans la ferme suivante, ce qui ne les empêchait pas, d'ailleurs, d'aller au bal le samedi et d'y gagner une nouvelle nuit blanche.

La récolte n'attends pas, « quand le vin est tiré, il faut le boire » ; si le fruit du travail psychologique n'est pas engrangé en temps voulu, il risque d'être perdu. Psychologiquement, on peut dire que si le sujet ne prends pas conscience de certains progrès, de certains évolutions, aux moments où ceux-ci se présentent, ils risquent d'être perdus et de repartir dans l'inconscient. Il faudra un nouveau cycle pour retrouver à nouveau les solutions négligées. Il est nécessaire de reconnaître que les choses ont changé. Ainsi, en faisant avec quelqu'un le bilan d'une année d'entretiens et en se reportant aux problèmes qui se posaient un an plus tôt, il est possible de mesurer le chemin parcouru, de s'apercevoir que des problèmes, cruciaux alors, sont pasés au second plan et ont été résolus. Il est permis d'espérer que les nouvelles questions qui se posent trouveront elles aussi leurs réponses. Ainsi, le sujet n'a pas l'impression de nager continuellement dans la même problématique, comme s'il tournait en rond, et pourra même découvrir que si certains questions reviennent à l'ordre du jour, elles le font selon un mouvement spirale qui ne pose plus de problèmes de la même façon que l'année précédente. C'est la prise de conscience du chemin parcouru hier qui peut donner le courage d'en entreprendre un nouveau demain.”
Marie-Claire Dolghin-Loyer

“J’aime pas l'hiver qui se balade sous les vêtements et qui te crevasse les mains, j'aime pas le printemps qui te baratine en te promettant monts et merveilles, j'aime pas l'été qui déverse des nuées de bestioles et qui brûle les promesses, et j'aime pas non plus l'automne qui repeint le décor avec des belles couleurs pour le supprimer après. J'aime pas les saisons d'ici. Y a jamais rien qui change durablement, rien à espérer que de dérouler une corde que d'autres ont enroulée pour nous, rien qui vaille la peine de se battre. On gagne jamais, on attend que ça se passe."
P214”
Frank Bouysse, Plateau

S. Corinna Bille
“Il avait désiré les saisons, comme ces fruits dont on ne se lasse jamais parce qu'on y cherche un goût qu'ils évoquent sans le donner vraiment.”
S. Corinna Bille, Venusschuh