Désir platoniquement charnel

Plaisir platonique, désintéressé de toute substance matérielle, ne reconnaissant dans les plaisirs de la chair que futilité éphémère, une simple frénésie passagère. Cependant n’est-ce point le corps avant l’âme que l’oeil mortel observe ? L’amour platonique naîtrait-il donc d’un désir charnel refoulé ? Cette question complexe, j’en suis presque certain, je ne dois point être le seul à me la poser.

Il est d’évidence que l’on s’en trouve attiré par la chair et sa beauté purement physique pour laquelle grand nombre d’hommes s’arrêtent, n’écoutant que leurs instincts primaires. Il est également vrai que si on se force à aller dans les retranchements de sa raison et à atteindre l’âme même du véritable amour qui lui se détache de toute vérité palpable à l’oeil nu, alors d’amour platonique et d’amour charnel, le fossé est pour moi assez étroit.

Bien sûr, je pense et crois que cela ne peut fonctionner dans les deux sens. Car peut-on s’en retrouver désintéressé lorsque l’on a goûté aux délices de la passion ? Certains diront qu’elle peut mener à une ouverture d’esprit encore fragile.

Doit-on éprouver des remords et des regrets à désirer ? Je dirais que non mais qu’il faut encore le faire avec une extrême sagesse.

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Published on October 01, 2018 23:46
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