S.G. Horizons's Blog, page 2

June 2, 2016

Une plongée dans "la magie d'Avalon" T1+2

Et coucou,Deux ans plus tôt, avant de commencer l'écriture de ma série "la magie d'Avalon" ou tout du moins la réécriture lol, je me suis rendu en Angleterre pour visiter les lieux que je mettrai en scène par la suite. Pour la sortie prochaine du tome 4, je me suis dis que vous aussi vous aimeriez peut-être visiter ces lieux dont certains existent encore. 
Dans le tome 1 et 2
GLASTONBURY
Tout commence à Glastonbury, là où se tient Shannon juste avant d'être arraché à notre époque pour être propulsé à Avalon une quinzaine de siècles plus tôt. Les ruines de l'Abbaye existent. Je me suis pratiquement tenue sur cette pierre au centre de l'édifice, je dis pratiquement, car comme dans mon livre, la pierre est entourée d'une petite barrière sur laquelle trébuche notre héroïne. 














Cette photo est la vue que l'on a du Tor, au sommet de la colline. C'est au sommet que se tient mon cercle de pierres. Il faut savoir qu'effectivement, par le passé, toute cette zone était un marécage et que cette hauteur et une partie de la ville ressemblaient à une île. 

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AQUAE SULIS
La seconde étape pour Shannon qui accompagne par la suite Léodagan et ses hommes est Aquae Sulis. Cette ville a existé et porte un autre nom connu de nos jours : Bath, la fameuse cité des bains thermaux. Sous l'Empire romain, cette cité était déjà connue pour ses eaux chaudes. C'est donc voulu si une partie de la ville est embourbée d'eau dans le livre. Les Romains partis, une partie des édifices sont laissés à l'abandon. 



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CAMELOT
J'ai tenu compte de la localisation la plus citée pour cette cité... enfin, si elle a existé. J'ai donc tenu mon livre à Cadbury Hill. Je me suis également rendu et je me suis bien vu sur cette hauteur, au coeur d'une cité composé de huttes. On peut aisément voir que cette place forte qui elle, a existé, il suffit de voir la topographie du lieu,  qui dominait le panorama. 

 


TINTAGEL

J'ai adoré cette visite. J'ai eu l'impression d'être plongée vraiment dans le livre, car même si les huttes, la ville n'existe plus vraiment, c'est surtout le paysage, sa beauté, mais aussi sa rudesse qui m'a emporté. Voilà quelques photos qui parlent d'elles-mêmes. On voit bien la séparation entre la presque ile et la terre ferme. Quand je pense que j'ai avancé dans mon livre que c'est le pouvoir de Teyrn qui a provoqué l'effondrement de la passerelle naturelle. hihi
vue depuis le "continent" vue depuis l'île





La prochaine fois, nous évoquerons les lieux vus dans le tome 3 mais également dans le tome 4 pour marquer la sortie de ce dernier....


;-)
Sg












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Published on June 02, 2016 14:40

April 3, 2016

Top exclu : un super extrait de "la magie d'Avalon" tome 3 : Myrddin

Plus qu'une dizaine de jours avant d'avoir la suite de la série "La magie d'Avalon"... Le rythme s'accélère pour Shannon et Léodagan Pendragon. 


SYPNOSISUn nouveau bond dans le temps entraîne nos deux héros, une cinquantaine d’années dans le passé. Nous ne sommes plus au VIe mais au Ve siècle. L’Empire romain n’a pas encore disparu. C’est l’époque d’Arthur avant qu’il ne devienne celui de la légende, ce guerrier qui s’oppose aux envahisseurs saxons pour la préservation de son peuple breton. C’est également le temps du mage Merlin qui accueillera nos deux héros, obligés de faire cause commune pour tenter de survivre à cette extraordinaire aventure qui les entraînera tous trois de Stonehenge à la Gaule pour venir au secours de l’armée bretonne menée par le jeune Arthur. Les événements vont rapprocher Shannon et Léodagan. Quant à Myrddin, le grand mage et père de Shannon, il se révélera aussi puissant que mystérieux. Mais le trio arrivera-t-il à temps pour sauver Arthur Pendragon et lui permettre d’entrer dans la légende ?

EXTRAIT
Fin du tome 2

— Tu vois ça ? demandai-je à Léodagan. Elles ne sont plus là !
Aucune présence de ma mère et des autres femmes, mais celle d’un homme. Il se tenait sur la gauche, à l’extérieur du cercle. Angoissée, je tapotai l’homme toujours allongé sous moi pour l’alerter de la présence de cet étranger, et réalisai soudain que Léodagan ne réagissait toujours pas. Il avait les yeux clos et je constatai avec horreur que son torse ne se soulevait plus. — Non ! Allez ! On revient. Ce n’est pas possible ça. Mon Dieu ! Il ne respire pas ! soufflai-je avant de sursauter. L’homme se trouvait juste là, à mon côté. Il posa un genou au sol puis une main sur le torse de Léodagan. Déboussolée, mon regard alla de ce dernier à celui qui était venu à notre secours. Tout ce que je vis de lui était le long manteau sombre, probablement noir, qui le recouvrait et ses longs cheveux de la même couleur. Je me mis à fixer sa main posée juste devant moi, puis la larme qui s’écrasa sur le ventre de Léodagan. Je pris conscience seulement à ce moment-là que j’étais encore juchée sur lui. Le fait que je connaissais les gestes de premiers secours éclata telle une bulle dans ma conscience. Je les avais appris lors d’un stage d’entreprise. J’allais repousser celui qui était censé nous aider, mais qui ne faisait rien, quand Léodagan se redressa brusquement. Il me bouscula, me faisant tomber en arrière sur ses jambes. J’allais retrouver mon équilibre, quand il bougea à nouveau. Je roulai et m’affalai sur la dalle en pierre. Le cœur battant à tout rompre, déconcertée, je finis par me retrouver assise. Léodagan lui, avait eu le temps de se mettre debout, les poings serrés, prêt à se battre. Mon regard glissa sur lui avant qu’il ne réagisse en remontant son pantalon sur ses hanches. Je grimaçai en notant la présence de toutes les entailles qui recouvraient son torse à demi dénudé. Voulant détourner mon regard, je me mis à fixer les mégalithes derrière lui. La présence de torches ancrées dans la terre en révéla un nombre plus important que les pierres formant le cercle au sommet d’Avalon. En y regardant avec attention, ce n’était pas un, mais deux cercles que formaient les pierres dressées. D’autres, plus longues, chapeautaient l’ensemble. À nouveau, l’inconnu me surprit lorsqu’il se défit de son manteau, qu’il fit tournoyer dans les airs afin de le poser sur mes épaules. Je mis un moment à réaliser que Léodagan n’était pas le seul à être à moitié nu. Son regard fixé sur moi était éloquent. Je rabattis les pans du manteau pour masquer ma poitrine nue autant que le bas de mon corps, tout aussi exposé. La robe était largement remontée sur mes cuisses. — Que s’est-il passé… ? demanda Léodagan, visiblement désorienté. « Je lui réponds quoi ? Que je l’ai pratiquement violé ? OK. Faut pas que j’exagère non plus. Oh… je suis mal, là ! »La lumière se fit dans sa tête. Il se souvenait. Il était très en colère. L’instant suivant, il s’avança vers moi, menaçant, mais fut brusquement stoppé dans son élan. Comme la sienne, mon attention se porta sur ses pieds fixés au sol par des lianes enroulées autour de ses chevilles. C’est d’une voix calme que l’étranger répondit, pour le distraire de sa fureur contre moi – fureur injustifiée, car il n’avait pas été le seul à être contraint à nos ébats sexuels. — Vous étiez trop près au moment où elle a ouvert le passage.« Je le savais. J’ai fait un nouveau bond dans le temps. C’est pas possible ça ! Ou plutôt, à quelle époque j’ai encore atterri ? Je suis maudite ou quoi ? » En tournant la tête en tous sens à la recherche d’un indice pour répondre à cette question, je croisai le regard de l’étranger qui s’était tourné vers moi. — Comment allez-vous ? me demanda-t-il.Je hochai la tête, sans pour autant lui répondre de vive voix. Il me fallait d’abord me calmer ou simplement être capable d’utiliser mes cordes vocales, apparemment paralysées par l’enchaînement d’événements que je venais de vivre. Léodagan, lui, ne semblait pas avoir ce genre de problème. Pourtant, il venait de revenir à la vie, littéralement parlant. Il interpella l’étranger d’une voix qui exigeait qu’on lui réponde. — Quel passage ?L’homme n’accorda pas plus d’attention à Léodagan. Pourtant, vu son état – il était à deux doigts d’exploser –, il aurait dû s’en méfier. — Ça peut aller, soufflai-je à celui qui attendait une réponse de ma part. Il semblait vraiment se soucier de moi. « Il parle la même langue que Léodagan et ses vêtements semblent être du même acabit. Visiblement, nous sommes toujours dans la même période historique, mais avant ou après 598 ? Bon. Commençons par faire ami-ami afin d’avoir des réponses. »Mécaniquement, je tendis une main à cet homme tout en me présentant :— Mon nom… je suis Shannon.— Où sommes-nous ? J’exige une réponse ! s’énerva Léodagan, que nous ignorâmes. L’homme qui me faisait face baissa les yeux sur ma main tendue, ce qui me fit réaliser la stupidité de mon geste. Il me surprit lorsqu’il y glissa la sienne avant de déclarer : — Mon nom est Myrddin. Mes yeux s’agrandirent de surprise, celle-ci évinçant toutes les inquiétudes qui tourbillonnaient dans ma tête. — Vous… vous…Je me retrouvai dans l’incapacité de prononcer un autre mot ou d’aligner deux idées, figée par la stupeur. L’homme me sourit avant de me dire : — Oui. Je suis ton père. — Comme dans Star Wars… Finalement, je réussis à dire autre chose.

Premier chapitre du tome 3

1 – Discussion houleuse

— Myrddin ? Vraiment ? nargua Léodagan qui venait de se planter devant nous, les bras croisés sur son torse nu et lacéré en de multiples endroits. Si vous êtes Myrddin, prouvez-le-nous. — Je n’ai rien à vous prouver, jeune homme ! Je suis qui je suis ! répliqua sèchement mon père, que je regardais sans oser croire qu’il l’était vraiment. « Une chose est sûre, c’est fou ce qu’il est impressionnant ! »Ce n’était pas tant son physique, mais sa posture un rien hautaine, ce regard pénétrant et, surtout, cette sorte de vibration dans l’air tout autour de lui. Il m’était arrivé de percevoir cela avec Morgane les rares fois où elle avait fait appel à son pouvoir de guérison en ma présence. Là, cela émanait de lui, et ce, en permanence. Plus que des émotions, c’est avant tout sa magie que je percevais Dieu sait comment. Une chose était certaine, il ne devait laisser personne indifférent. Il était difficile d’estimer son âge : entre trente et quarante ans. C’était un homme bien bâti qui en même temps dégageait cette sensation d’une sagesse infinie. — En revanche, j’exige de connaître votre nom, reprit-il. Je tiens à informer personnellement vos parents de la raison qui m’a poussé à mettre fin à votre vie. Il lança cela comme s’il parlait du temps alors qu’il venait clairement d’affirmer qu’il comptait tuer Léodagan. Ce dernier se redressa, prêt à en découdre. Mais déjà Myrddin reprenait la parole, d’une voix toujours aussi posée.— Si j’en juge par la position dans laquelle vous êtes tous deux apparus, il ne fait aucun doute que vous ayez eu un rapport intime avec ma fille ici présente. Shannon ?— Qu… quoi ? Ah ! Euh…« Sérieusement ! Il me demande de confirmer ça ?! »— Nous l’avons fait plusieurs fois, précisa Léodagan sur un airrevêche. Et c’est votre fille qui m’y a forcé. — Forcé ? releva le mage en haussant un sourcil. Un homme aussi gaillard que vous ?Cette dernière remarque déplut prodigieusement à celui qui avait voulu faire le malin en nous défiant tous les deux. Les poings serrés, il tenta de trouver une répartie pour expliquer les faits sans paraître plus ridicule que Myrddin venait de le suggérer. Le regard de ce dernier se fixa sur moi, interrogateur.— Euh… oui. En quelque sorte, avouai-je dans un souffle, en me souvenant de la question du mage. J’étais carrément mal à l’aise face à celui avec lequel j’avais couché et à l’autre, mon paternel. « Suis-je vraiment en train de parler de ça pour ma première conversation avec mon père biologique ? La tuile ! »— Qu’importe ! repris-je, voulant changer de sujet et éviter au passage que les deux hommes ne s’entre-tuent. Nous avons donc fait un bond dans le temps. Vers l’avant ou l’arrière ? Je veux dire le futur ou…— Le passé.Je clignai des yeux, me demandant si Myrddin venait de me répondre ou s’il avait juste deviné la fin de ma phrase.— Pour répondre à ta question, reprit-il, j’aurais besoin de savoir de quelle période vous venez.— Suis-je bête ! m’exclamai-je. C’est sûr que vous ne pouviez le… Où vas-tu ?— Retrouver mes hommes et finir ce pour quoi nous sommes venus sur cette île maudite !Léodagan ne se retourna pas pour répondre à ma question. À grands pas, il s’éloigna, s’enfonçant rapidement dans l’obscurité qui régnait au-delà des deux cercles de pierres imbriqués l’un dans l’autre. Des torches plantées dans la terre à la base de chaque mégalithe fournissaient le peu de lumière éclairant cette scène irréelle. Remettant à plus tard la discussion que j’avais avec Myrddin, je resserrai les pans du manteau qu’il venait de me donner etemboîtai le pas à mon compagnon de voyage.— Tu ne comprends pas, lui lançai-je pour éviter que la situation ne se complique plus qu’elle ne l’était si, en plus, Léodagan venait à s’évaporer dans la nature. Nous ne sommes plus à Avalon. Nous ne sommes même plus en 516. Léoda…Il me surprit lorsqu’il sortit de l’ombre pour se planter juste devant moi. Aussi près de lui, je m’obligeai à ignorer cette intimité qui s’était créée entre nous, tout comme cette fureur dans son regard. Levant mon visage vers le sien, je repris aussi calmement que je le pus, malgré les circonstances.— C’est vrai ! Tout ce qui se passe est la réalité. C’est dur à croire, mais ça se passe vraiment. Je devais faire la même tête que toi lorsque, moi aussi, j’ai vécu ça, il y a six mois. Et encore, toi, tu as eu de la chance parce que…— De la chance ? cracha-t-il en s’avançant vers moi, menaçant.Je reculai d’un pas avant de lui répondre.— Eh bien oui ! Tu viens de quitter l’année 516 pour être propulsé en… en…Je m’arrêtai, prenant conscience que j’ignorais encore en quelle année nous étions tombés.— Nous sommes en l’an 468.Je sursautai, surprise de la présence de l’Enchanteur juste derrière moi, avant de me mettre à réfléchir à ce qu’il venait de nous révéler.— 468 ?Fixant Myrddin, je tentais de réfléchir aux implications de ce nouveau bond dans le temps que je venais de faire et qui m’éloignait encore plus de ce futur que je désespérais de retrouver.— Ça fait quoi ça ? Quarante-sept ans dans le passé ! Autrement dit, dans vingt ans, je viendrai au monde. C’est tout de même incroyable, réfléchis-je à voix haute.Le mage, lui, s’étonna de tout autre chose.— Tu sais compter ?— Et lire et écrire, rétorquai-je, sur la défensive, avant de réaliser à qui je m’adressais. Ah ! c’est vrai… Eh bien, à mon époque, enfin, celle à laquelle j’ai grandi, tous les enfants reçoivent une solide instruction, mais…— Dans quel domaine ? enchaîna Merlin. J’hésitai à répondre, considérant qu’il y avait d’autres sujets plus importants que celui-là à aborder, mais vu l’intérêt qui venait de s’afficher sur le visage de cet homme, je répondis. — Eh bien… La liste est longue. Disons que les basiques sont l’écriture et la lecture, les mathématiques, l’histoire, la géographie, énumérai-je en me frottant la tempe droite de la main. Euh… ensuite s’ajoutent d’autres matières scientifiques comme la biologie, l’astronomie…— Vous étudiez aussi l’astronomie ?— L’espace, le soleil, les neuf planètes de notre système. Ah ! non… Maintenant, ils disent qu’il n’y en a plus que huit, Pluton, la planète la plus éloignée de notre soleil est trop petite pour être considérée comme…Je m’arrêtai net en réalisant que les deux hommes ne pouvaient tout simplement pas comprendre de quoi je parlais. Mon regard alla de l’un à l’autre. Si Léodagan semblait complètement perdu – tant à cause de mon discours que de la situation d’ailleurs –,Myrddin, lui, paraissait intéressé par ce que je disais. Je passai une main sur mon visage pour me recentrer.— Désolée. Je me suis emballée, marmonnai-je, ne sachant où donner de la tête. Il est vrai que vous ne pouvez comprendre ce que…— J’ai étudié les astres entourant le nôtre, bien que je n’aie pas eu la prétention de leur donner des noms comme vous l’avez fait dans le futur. Là, ma mâchoire se décrocha… Il avait réussi à me surprendre. Pourtant, il en fallait beaucoup pour réussir ce tour de force. Je venais d’accepter assez vite le fait même d’avoir remonté le temps, c’est dire ! Ne pouvant ignorer une seconde de plus la question qui criait dans ma tête, je l’interrogeai.— Comment avez-vous pu faire ça ? Je veux dire : observer les planètes ?Je le voyais mal utiliser des appareils tels qu’un télescope dans une époque où si peu de choses avaient été inventées. Il me sourit – avec un brin de condescendance,certes, mais qu’importait. Cela me troubla, me toucha. Je n’avais conservé le souvenir d’aucune marque de tendresse de la part de celui qui m’avait élevée, étant trop jeune lors de cette période où tout allait bien, où nous étions heureux. Aussi vite qu’il était apparu, le sourire de Myrddin disparut. Il ne me donna aucune réponse, se contentant de me regarder d’une drôle de façon qui me troubla. Je baissai les yeux, intimidée. Une brise plus forte me fit frissonner sous la morsure du froid. À présent que nous avions quitté le centre des deux cercles de pierres et la chaleur, certes faible, que dégageaient les torches, nous pouvions voir et éprouver le givre qui recouvrait la plaine. — Viens ! Il est temps que tu te reposes un peu. Ce voyage a dû t’épuiser, me proposa Myrddin avec douceur.— En effet. Elle doit être épuisée. Le regard narquois que me lança Léodagan en disant cela me déplut, et je ne fus pas la seule. — J’avoue ne pas comprendre pourquoi ma fille vous a emmené avec elle. J’intervins avant que Léodagan ne le fasse et se mette ainsi à dos la seule personne capable de nous venir en aide. Je ne l’avais pas sauvé des griffes de ma mère et ses copines pour que mon père le foudroie – ou que sais-je – devant mes yeux. Je pressentais qu’il en était capable, et pas seulement du fait de sa notoriété de grand mage, même s’il venait de ramener Léodagan à la vie rien qu’en posant les mains sur son torse. — Alors ? me rappela-t-il à l’ordre.Il ne m’accordait aucun moment pour me reprendre, pour surmonter cette situation. — Je…je ne sais pas, finis-je par dire, ne voulant en révéler plus que nécessaire. — Tu savais pourtant exactement quoi faire sur le moment, objecta Léodagan. En regardant celui-ci, je compris le sous-entendu et réalisai également à quel point cela devait être difficile pour lui. Sa demi-nudité laissait voir à quel point il était tendu, les muscles bandés et les poings serrés. Vu les circonstances, il prenait le tout assez bien finalement.— Shannon ?Je soufflai une nouvelle fois avant de me tourner vers le mage. On ne me laissait même pas un instant de répit, ne serait-ce que pour récupérer de ce que je venais de vivre. — Mon pouvoir est lié à mes émotions, révélai-je finalement dans un murmure. — Autrement dit, il te fallait éprouver pour pouvoir insuffler de l’énergie aux pierres, compléta Myrddin, visiblement plus informé que moi sur le sujet.— Mes émotions propres n’étaient pas suffisantes. C’est pour cela que nous avons dû… que vous nous avez trouvé comme ça, bredouillai-je en ne sachant si cela avait vraiment été la raison qui m’avait contrainte à coucher avec Léodagan, à qui je jetai un regard gêné. Myrddin se contenta de hocher la tête, visiblement satisfait par cette explication avant d’ajouter :— Tu aurais pu le laisser là-bas, sais-tu ?Nouveau regard gêné vers Léodagan, puis le mage reprit : — Mais ce n’est pas ainsi que cela devait se passer. « Si vous le dites ! »— Àprésent, je me charge de tout. Je n’eus pas le temps de l’interroger sur la suite des événements que ceux-ci se précipitèrent. La main de Léodagan m’agrippa par devant pour me ramener à lui, torse contre torse, puis hop ! Il me fit pivoter sur moi-même. Avant de me rendre compte de ce qui venait de se passer, je me retrouvai plaquée contre lui, son bras passé en travers de ma gorge.— Je tiens votre fille et si vous ne voulez pas que je lui brise la nuque, je vous suggère de faire tout ce…Je regardai Myrddin, affolée, mais ce dernier se contenta simplement de lever une main vers nous. Léodagan fut propulsé en arrière. Déstabilisée, je tombai à genoux sur la terre gelée. Choquée, mais néanmoins alerte, je me redressai pour savoir ce qui venait de se passer. Je tournai la tête, et ce fut pour voir celui qui venait de m’agresser allongé au sol. Alors qu’il se mettait à genoux, prêt à nous foncer dessus, un claquement sec détourna son attention – et la mienne – sur sa gauche. Immédiatement, un lien végétal fila dans sa direction avant de s’enrouler autour de son bras et de l’écarter de son torse. Du côté opposé, une autre racine vint agripper l’autre bras, écartelant ainsi Léodagan, à présent incapable de se mouvoir librement.— Je vous défends de la menacer d’une quelconque manière, est-ce clair ?Le ton sur lequel Myrddin venait de prononcer ces mots était aussi tranchant que les liens végétaux qui entaillaient le corps déjà bien malmené de Léodagan qui, après ce qu’il venait de faire ne me faisait pas tant pitié que cela. En fait, c’était tout le contraire. — Non mais t’es un vrai malade, toi !C’est à peine si Léodagan, que je venais d’interpeller avec colère, me jeta un regard. Toute son attention était fixée sur l’homme qui le maintenait prisonnier. Il continuait de se débattre en dépit du fait que ses gestes ne faisaient qu’aggraver son état. Myrddin fixait l’homme derrière moi, sa main droite tendue dans sa direction pour contrôler les entraves qui le maintenaient captif.— J’attends votre réponse, insista-t-il auprès d’un Léodagan qui ne lui répondit cependant pas, malgré la souffrance qu’il devait endurer.« C’est pas possible ça ! Après tout ce qu’on vient de vivre, il faut encore qu’on se batte entre nous ! »Ma colère retomba quelque peu quand je pris conscience qu’il nous fallait agir dans le meilleur intérêt de tous. Je poussai un soupir d’exaspération en notant que les deux hommes, eux, n’étaient pas près d’arrêter de se défier. « Cette histoire risque de finir de façon merdique si je n’interviens pas ! Ce que j’en ai marre ! »Lasse mais déterminée, je me levai pour prendre place entre les deux hommes, espérant pouvoir les calmer tous deux, et décrétai :— Bon. C’est sûr que la situation a un peu dérapé…qu’on le veuille ou non, il faut faire avec ce que l’on a et essayer de s’entendre… Les tensions ne s’apaisèrent pas bien au contraire. Je soupirai à nouveau avant de faire face à un Léodagan fou de rage, mais fort heureusement physiquement maîtrisé.« Quand je pense que maintenant il va me falloir le raisonner. Enfin ! Si c’est possible. »— Écoute… j’ai peu apprécié le fait que tu m’aies agressée, mais je suis prête à oublier ce fâcheux incident pour trouver un terrain d’entente afin de nous sortir de cette situation. Les pupilles noires de Léodagan vinrent s’ancrer aux miennes. Je me pris à regretter mon intervention. Encore.— Dans laquelle tu nous as mis.— Oh, ça va ! m’énervai-je à nouveau. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, on peut dire que je t’ai sauvé la vie en te tirant des griffes de ces femmes.— Ne compte pas sur des remerciements, ma belle.— Ça, j’imagine.— Tu imagines quoi ? s’étonna-t-il en fronçant les sourcils.Ce qui me surprenait chez lui était sa capacité à raisonner face à l’étrange situation, en faisant de surcroît abstraction de la douleur. Tout le haut de son corps était parsemé d’entailles plus ou moins profondes et en subissait de nouvelles, et pourtant il me répondait comme si de rien n’était. Moi, dans son cas, je me serais recroquevillée sur le sol en implorant n’importe qui de me délivrer de mes douleurs physiques.— Ce n’est pas moi qui ai voulu que l’on fasse un saut dans le temps, débitai-je. Enfin, si, mais seule et vers mon époque. Et puis, il a fallu que toi et tes hommes m’assommiez avant de m’enlever et…Je m’arrêtai net lorsque Léodagan émit un cri, les liens s’étant brutalement resserrés sur ses bras. Je jetai un regard vers Myrddin qui, bien qu’il n’intervînt pas dans la conversation, l’écoutait avec attention et y réagissait comme il venait de le faire en apprenant les méfaits de Léodagan contre moi. Je ne savais que penser de son désir de vouloir autant me protéger en menaçant ou en faisant du mal à celui qui avait été jusque-là mon pire cauchemar.— Vous me le paierez ! lança Léodagan à Myrddin, profitant d’un instant où je cherchais les mots adéquats pour le calmer.Myrddin haussa les sourcils, manifestement surpris par la réplique désobligeante de Léodagan. Vu ce que l’on savait du mage et l’assurance qu’il montrait en cet instant, il ne devait pas être accoutumé à ce qu’on lui tienne tête.— Je serais curieux de voir comment vous pourriez vous y prendre, répliqua mon père sans hausser le ton.— C’est que je connais beaucoup de choses sur vous, vieil homme.— C’est une chose de connaître son adversaire, être à sa hauteur en est une autre.— Je ne possède certes pas vos pouvoirs, mais j’ai sous mon commandement bon nombre de valeureux guerriers qui sauront se joindre à moi pour vous donner une bonne correction, rétorqua Léodagan en accordant, sarcastique, son plus beau sourire à son adversaire. — Vous manquez en tout cas d’intelligence. Dois-je vous rappeler que vous n’êtes plus à votre époque ? Ce qui veut dire que vos hommes ne sont probablement même pas nés. Comment pourraient-ils vous apporter une quelconque aide ? argumenta mon père sur un ton professoral.Mon regard allait de l’un à l’autre ; j’avais l’impression d’assister à un match de tennis.— Sornettes ! On ne peut voyager dans le temps. — C’est pourtant ce que vous venez de faire. Vous faites partie des rares personnes à avoir vécu cette expérience et pourtant vous êtes suffisamment stupide pour ne pas le reconnaître. Regardez donc autour de vous ! Voyez-vous une quelconque similitude entre le cercle de pierres que vous venez de quitter au sommet de l’île d’Avalon et celui-ci ?« Moi en tout cas, je l’ai vue direct ! Attends une minute, comment sait-il que nous étions sur l’île d’Avalon avant d’apparaître devant lui ? »— J’ai été inconscient un moment, reprit Léodagan, m’obligeant à me concentrer sur lui et sur la situation immédiate qui risquait très vite de dégénérer. Autrement dit, j’ai pu être transporté dans un autre endroit pour me faire croire que je me trouve effectivement ailleurs. « Inconscient ? Dis plutôt mort, oui ! »— Cette hypothèse vaut mieux que votre histoire improbable que je ne saurais croire, argumenta Léodagan – pas si bête que cela finalement. Ce que je ne comprends pas, c’est votre participation à tout ceci, enfin, si vous êtes véritablement Myrddin. Cela fait bien plus d’une trentaine d’années que vous avez disparu !— À votre époque, probablement. Pas à celle que nous vivons actuellement, benêt !Cette réponse ne fit que rendre Léodagan plus enragé. Il mis encore plus d’énergie à tenter de se défaire lui-même de ses liens malgré la douleur que cela devait lui causer. Il continuait à se battre comme le guerrier qu’il était. Il m’arrivait d’oublier cette facette de sa personnalité. Il faut dire qu’habituellement il était davantage dans la maîtrise de ses émotions, froid, un rien calculateur. J’avais supposé que c’était cette aptitude à ne rien laisser voir de son état émotionnel qui rendait mon pouvoir d’empathie inefficace sur lui. « Oui mais pourquoi je ne ressens rien, là ? »Instinctivement, j’avais fait plusieurs pas en arrière pour m’éloigner de lui, qui se faisait plus menaçant que jamais. « Et puis, il doit sérieusement m’en vouloir ! » Même si leurs propos m’intéressaient, la fatigue me rendait peu à peu amorphe, ce qui ne semblait nullement être le cas des deux hommes. En fait, la violence des sentiments qui m’avaient portée jusque-là s’apaisa, laissant mon corps sans force et vidant peu à peu mon esprit. Incapable de se défaire de ses entraves végétales, Léodagan lança un cri de frustration qui eut au moins pour effet de me rendre plus alerte. Il cessa de débattre, ses épaules s’affaissèrent avant qu’il ne relève la tête, toute marque de contrariété s’effaçant de son visage. En apparence, il avait retrouvé son calme pour faire face à cette situation extraordinaire et se confronter à celui qui le retenait prisonnier. — Vous continuez donc d’affirmer que nous nous trouvons une trentaine d’années dans le passé, reprit-il sourdement. Autrement dit, vous seriez toujours au service de mon père. Si c’est le cas, où est-il ?Là, ce fut au tour de Merlin de prendre quelques minutes de réflexion. Je crus même qu’il n’allait pas répondre, avant que sa réponse ne fuse sous la forme d’une question.— Vous êtes l’enfant qu’aura Arthur Pendragon ? Vous ?— Je suis son fils ! cracha Léodagan face au doute émis par Merlin. Je suis Léodagan Pendragon.Il mit tant de force à tirer sur ses entraves que je crus qu’il allait se déboîter les épaules.— Conduisez-moi auprès de mon père !Ce n’était pas une simple demande de sa part, mais un ordre, et il entendait se faire obéir même s’il s’adressait au plus grand des mages qui eût sans doute existé.— Maintenant ! hurla-t-il face à un Myrddin qui resta impassible.J’imaginai qu’il réussirait à se libérer de ses chaînes végétales tant il y mettait de force – bien plus que celle qu’il avait déployée au centre des prêtresses d’Avalon alors qu’elles le maintenaient sous leur joug. Le voir ainsi me rappela la façon dont il affrontait ses hommes juste après avoir été gravement blessé par les coups de Galahad. J’éprouvais encore de la culpabilité d’avoir contraint ce dernier, qui avait fait preuve d’une grande gentillesse envers moi, à agir avec tant de violence, comme de la souffrance qu’il avait endurée ensuite. Quant à Léodagan, il m’inspirait un sentiment mitigé depuis cet épisode, entre la satisfaction de l’avoir fait souffrir et le regret d’avoir utilisé mon pouvoir ainsi. Là encore, j’étais en partie responsable de ses souffrances. C’est cette raison et le fait qu’il puisse s’en prendre à la seule personne capable de nous aider – mon père de surcroît – qui me poussèrent à intervenir. « J’ai pu insuffler le sentiment de colère à Galahad fils, je peux donc faire de même en inspirant le calme à Léo. »Je levai à mon tour une main en direction de ce dernier. Il fallait que je me serve de mon don pour le forcer à faire taire sa fureur et nous permettre ainsi de trouver une solution tous ensemble pour nous sortir de là. Cela fonctionna… quelques secondes. Puis c’est à peine si j’entendis la voix de Merlin qui, pour je ne sais quelle raison, m’ordonnait de cesser. Tout ce qui passa par ma tête, ce fut cette fatigue qui m’écrasa brusquement. Je n’avais même plus la force de garder le bras levé. L’air se bloqua dans ma gorge et c’est à peine si je réussis à distinguer la silhouette qui venait à ma rencontre. À l’instant où je me demandais comment je faisais pour tenir encore sur mes jambes, celles-ci ployèrent sous moi. Des bras s’enroulant autour de mon buste m’évitèrent de tomber au sol. 

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Published on April 03, 2016 07:49

March 25, 2016

La magie d'Avalon 3 en pré-commande sur Amazon

Et coucou !
Bonne nouvelle, la magie d'Avalon 3 est d'ores et déjà disponible sur Amazon en pré-commande histoire de l'avoir direct dès sa sortie fixée au 14 avril. Alors, n'attendez plus ;-)
LIEN VERS LE LIVRE
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Published on March 25, 2016 09:31

Vous aimez les prochaines couvertures pour la magie d'Avalon ?

Il n'y aura pas 4 mais 5 tomes pour la série "La magie d'Avalon." Il me fallait bien cela pour vous offrir une histoire complète et riches en événements.

Voici donc les deux couvertures du tome 4 et 5 portant les noms de "Arthur" et "Shannon"
Qu'en pensez-vous ?


 


Sg
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Published on March 25, 2016 07:30

March 23, 2016

Souvenir, souvenir

hihi J'ai retrouvé ce dessin que m'avait fait un artiste de rue à Bangkok il y a deux ans. La copine avait qui j'étais m'avait tapé la honte en réclamant que le dessinateur me rajoute plus de poitrine pour correspondre à l'original. Enfin, nous avions bien ri après coup lol
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Published on March 23, 2016 04:56

February 12, 2016

RECHERCHE DES BÊTAS LECTEURS POUR FAIRE PARTIE DE LA HORIZONS TEAM.


J'ai envie de constituer une équipe de bêtas-lecteurs pour mes prochains livres. Je vais créer un forum privé afin que nous puissions échanger ensemble. Qui serait intéressé pour faire partie de la HORIZONS TEAM ? lol
TOP priorité : La magie d'Avalon 3 et la chute des anges 3.
Si vous êtes intéressé, envoyez-moi un petit mail à mon adresse : asghorizons@gmail.com


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Published on February 12, 2016 07:15

January 17, 2016

January 9, 2016

Nous voici, ma co-auteure sur la série "Au service du surnaturel" et moi, sur la PROVENCE

C'est vraiment très cool pour commencer l'année d'avoir été interviewé pour le journal régional : la Provence. Suis toute contente. hihi



Sg



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Published on January 09, 2016 05:25

December 24, 2015

Joyeux Noël !!!

Un petit message pour vous souhaiter un joyeux Noël !!!
Pour ma part, j'ai tout ce que je désire. Ma famille autour de moi et la fierté des livres que j'ai écrits et qui séduisent de plus en plus de lecteurs. 
Je tenais à vous remercier de votre fidélité. 
Un grand merci et encore bonnes fêtes !!
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Published on December 24, 2015 01:41

December 15, 2015

Envie de me poser des questions ?

J'ai lancé un évènement sur facebook permettant à vous, lecteurs, de me poser toutes les questions que vous souhaitez sur mes séries. Vous avez jusqu'à vendredi 18 pour poster vos interrogations.
Alors, n'hésitez plus et je vous répondrai avec plaisir. 
Si vous n'avez pas de compte facebook, vous pouvez poser vos questions en commentaire à cet article. Dans tous les cas, je mettrais mes réponses sur un prochain article sur ce blog.



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Published on December 15, 2015 08:15

S.G. Horizons's Blog

S.G. Horizons
S.G. Horizons isn't a Goodreads Author (yet), but they do have a blog, so here are some recent posts imported from their feed.
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