Manu Larcenet's Blog, page 35

Ca ne fonctionne pas. Il faudra trouver une autre manière.

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Lyon-Paris et retour.

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« Mort comme un pigeon »

Rendons à Cabu ce qui revient à Cabu.

Quand j’étais môme, j’avais la chance de regarder, parfois, l’émission pour enfants « Récré A2″. Pour Goldorak, certes, mais aussi (et surtout) pour Cabu. Il donnait des sortes de petites leçons de dessin l’air de rien, à sa manière, timide. J’étais littéralement stupéfait par sa manière de faire vivre son trait rapidement, sans crayonnés, apparemment sans efforts. Je me souviens d’une leçon en particulier où il expliquait qu’on devait commencer un dessin par le plan le plus près du lecteur et procéder ainsi jusqu’à la fin, pour éviter qu’ils ne se chevauchent. Eh bien c’est une façon de faire que j’emploie en permanence, sans même plus me poser la question.

Notons qu’aujourd’hui, du peu que je puisse en juger, on ne voit plus personne dessiner, peindre sculpter à la télévision. Ah, ça, pour casser les oreilles des honnêtes gens en bavant des bluettes écoeurantes dans des micros, y’a du monde. Mais pour dessiner…

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« Automne » de Jon McNaught

Oui, j’ai des relations dans le milieu pour avoir des bouquins gratos, la chose est dite. Christian, de la librairie superhéros, me fait découvrir « Automne », de Jon McNaught.

Je suis un peu ennuyé, car je ne saurai pas en parler bien. Mais c’est bien! C’est même vachement bien. Un de ces livres ou, quand je l’ouvre, je me dis que je vais encore avoir droit à un truc esthétisant, vide et chiant à mourir, et quand je le ferme, ça redonne grande envie de faire de la bande dessinée.

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Gardons le sourire

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Une illustration à la Clowes ou Burns, pour un hypothétique T.Shirt.

Ernest et Célestine

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J’ai vu, dimanche dernier, un film en tous points somptueux. Ernest et Célestine. Bien sûr le scénario de Pennac est parfait, tendre sans être mièvre. C’est juste une jolie histoire, dans le sens noble du terme. Mais l’écrin graphique qui lui est réservée est tout bonnement magnifique. Aussi fort que « mes voisins les Yamada ». Des teintes, des ambiances, des trouvailles colorées, graphiques, des scènes où l’on voit des dessins se faire, des couleurs fouillées, somptueuses, un trait flottant, aérien, entrecoupé, tremblant, parfois… Bref, en famille ou pas, c’est une plongée dans les mystères du dessin, de la couleur, de la lumière.

Il y a quelques temps, lors de mes premières et dernières incursions dans le monde du cinéma, j’ai rêvé de faire quelque chose comme Ernest et Célestine.

J’ai tenté d’expliquer ça aux gens du milieu, sans succès. Les teintes, les ambiances, les silences, le vent, la pluie, la nuit, tout ce qui me semblait pouvoir être traduit poétiquement en dessin animé, comme en bandes dessinées. Sans succès. Je parlais dans le vide, tant la préoccupation poétique ne semblait pas intéresser mes interlocuteurs, à ce stade des projets. J’en conçus une grande tristesse. Sans rire! Alors, quand j’ai vu Ernest et Célestine, je dois avouer le front bas, que ma toute première sensation fut une jalousie sourde et profonde. ils avaient fait ce que je voulais faire. Ils avaient dû mieux s’expliquer, être plus patients, plus convaincants, tout ça… Mais ils avaient réussi à faire ce que j’aurais tant voulu faire.

Puis j’ai oublié mes aigreurs personnelles et j’ai alors pu voir  une oeuvre d’animation intelligente, sensible et poétique.

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Schéma de la maladie.

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(Dessin de D.Pauget)

Penser à prendre ses médocs.

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Tiens, sans rapport aucun, après 20 ans de signaux d’alarme envoyés par L’observatoire des Prisons, L’on daigne faire des travaux aux Baumettes, à Marseille. Bravo. Quelle rapidité!

Visages