Beyrouth 2020 Quotes

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Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement by Charif Majdalani
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“Tous ceux qui ont participé au soulèvement de 2019 et a la construction d'une nouvelle citoyenneté reviendront vers leur clan, et donc vers les chefs politiques traditionnels – publiant la corruption, la ruine, l'effondrement et l'explosion du port. Et tout aura été perdu.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“19 août. Comme en réponse, ce matin, sur certaines façades très endommagées du quartier Mar Mikhaël où je suis passé avec Saria, des banderoles rouge et blanc ont été déployées : nous ne partirons pas, nous reclnstruirons – we will never leave, we will rebuild – لن نرحل سنعيد بناء بيروت.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Montée sur les épaules d'un de ses amis, au milieu des grenades lacrymogènes, des tirs, des flammes, un masque sur la figure et une écharpe sur les yeux, [...] elle criait en direction des policiers bardés comme des bibendums : "Nous ne partirons pas de ce pays, nous resterons ici, nous serons de nouveaux heureux, nous rirons de nouveau, et si les salads que vous protégez ne partent pas, eux, nous irons boire et danser sur leurs tombes.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Six années d'opacité et d'irresponsabilité, résultat de trente années de corruption et de mensonges, de politiques mafieuses, de collusion entre les divers services de l'État, les divers ministères, les partis politiques et leur clientèle, de manigances géopolitiques aberrantes et de sinistres logiques guerrières planifiées par des milices criminelles se concentrent, se condensent de manière terrifiante et génèrent les cinq secondes de l'apocalypse.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“je ne sais pas ce que sont devenus mes chats”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“[...] tout le monde d'un bout à l'autre de la ville semble avoir vécu lez mêmes longues secondes de cauchemar, et c'est bien cela qui est incompréhensible, parce que chacun pensait que c'était sa maison, son quartier, sa rue qui étaient visés, et on s'aperçoit que nous l'étions tous, en même temps.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Sur un mur, ce graffiti que j'ai noté il y a quelques jours et qui procède à une belle inversion : le régime souhaite la chute du peuple.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Beyrouth devint à nouveau à ce moment la capitale de la vie nocturne et de la fête de tout l'Orient et peut-être de tout le pourtour de la Méditerranée. On y voyait plus de Porsche et de Maserati que fans Beverly Hills. Il était bon d'y être riche, mais on pouvait le devenir dans l'art et le design autant que dans les affaires et l'immobilier, les banques offraient de si faramineux taux d'intérêt que c'était l'eldorado des rentiers. On ne produisait plus rien, l'agriculture était à l'abandon, l'industrie inexistante, on vivait sur les importations, et le gouvernement, afin de développer encore les grands projets, prit la décision d'emprunter en dollars alericains aux banques locales, à des taux absurdes.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Le Liban, l'arrogante petite Suisse qui se prenait pour l'héritière d'une nation antique, voire biblique, seffondra une première fois en 1975, après trente ans que l'on a tendance aujourd'hui à magnifier. Ce furent pourtant trente ans de luttes, de conflits, de guerres larves pour définir l'identité du pays. Les chrétiens le considéraient comme leur et fondé pour eux, et refusaient den partager Le pouvoir réel avec les musulmans. Ces derniers exifaienr leur part de pouvoir, tout en rêvant d'unir Le pays aux grands projets arabistes et nassériens. Ils s'allièrent auxborgznisationnarmees palestiniennes. Les chrétiens y virent une menace existentielle, s'armèrent aussi et tout partit en morceaux.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“2 juillet: Le hasard a quelque chose de romanesque voire de tragique. C'est il y a cent ans exactement, en 1920, que l'État libanais a été fondé, et on ne peut que rester rêveur devant l'ironie du sort qui fait advenir la ruine d'un pays à la date même de sa naissance, et au moment même où l'ont s'apprête à en célébrer le centenaire. Jusqu'où remonter sur ces cent années, dans la généalogie du désastre?”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Les agents de la circulation encouragent les automobilistes à les brûler, à grands gestes rageurs, faisant rouler tout le monde en même temps comme s'ils mettaient un soin qui relève de la revanche à rappeler encore que l'ordre ne règne plus, alors pourquoi respecter encore ces foutus feux survivants.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement
“Les agents de la circulation encouragent les automobilistes à les brûler, 1 grands gestes rageurs, faisant rouler tout le monde en même temps comme s'ils mettaient un soin qui relève de la revanche à rappeler encore que l'ordre ne règne plus, alors pourquoi respecter encore ces foutus feux survivants.”
Charif Majdalani, Beyrouth 2020: Journal d'un effondrement