Summerhill Quotes
Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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Summerhill Quotes
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“Compelled respect always implies fear.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Children do not need teaching as much as they need love and understanding.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“What is plain should be said plainly.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“When we consider a child’s natural interest in things, we begin to realize the dangers of both reward and punishment. Rewards and punishment tend to pressure a child into interest. But true interest is the life force of the whole personality, and such interest is completely spontaneous.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“The difficult child is the child who is unhappy. He is at war with himself; and in consequence, he is at war with the world.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Small boys often produce their own plays; but usually the parts are not written out. They hardly need to be, for the main line of each character is always "Stick 'em up!" In these plays the curtain is always rung down on a set of corpses, for small boys are by nature through and uncompromising.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“He [Homer Lane] says much that the student in training college does not learn: the lesson that one must go deep, seek motives, approve, live with children without insisting on dignity or respect — which both generally imply fear.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“the system goes on . . . separating the head from the heart.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Spelling is local, or rather national.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Grammar used to make a good exercise . . . before the days of crosswords.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“I set an essay . . . 'Give a snail's description from the front door to the school gate.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“I am all for teachers who can make their subjects interesting, who can make them live.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“a teacher should never touch symbols. If he is going to use psychology he should do so more in action than in words.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“If a parent is content with a child who has had his spirit completely broken by fear, then, for such a parent, punishment succeeds.”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Dans le cas d'un professeur qui a une classe nombreuse, l'utilisation de la règle n'est pas tant une question de haine que de commodité. C'est la méthode facile. La meilleure serait d'abolir les classes nombreuses. Si l'école était un lieu de jeu, où les enfants avaient la liberté d'apprendre ou de ne pas apprendre, le châtiment corporel disparaîtrait. Dans les écoles où les professeurs connaissent leur métier, le châtiment corporel n'existe pas. (p. 442-443)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Rappelez-vous que ce qu'on appelle une faible volonté est habituellement un signe de manque d'intérêt. La personne faible qui est facilement persuadée de jouer au tennis quand elle n'en a aucun désir est une personne qui n'a aucune idée de ce qui l'intéresse réellement. Un système disciplinaire encourage une telle personne à rester faible de volonté et futile. (p. 432)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Je crois que ma tâche première est d'approuver tout ce qu'un enfant désapprouve en lui-même - c'est-à-dire de briser la conscience qui lui est imposée par l'éducation et qui n'aboutit qu'à la haine de son moi. (p. 371)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Un nouvel élève de treize ans, qui a détesté la classe toute sa vie, arrive à Summerhill et flâne pendant des semaines. Enfin, mort d'ennui, il vient me voir et me demande : "Dois-je aller en classe ?" Je réponds : "Cela ne me regarde pas", parce que c'est à lui seul qu'il appartient de découvrir ses besoins intérieurs. Mais à un autre je répliquerai : "Oui, c'est une idée", parce que sa vie scolaire et sa vie de famille, basées toutes deux sur des emplois du temps stricts l'ont rendu incapable de décider, et je dois lui laisser le temps de développer de la confiance en lui-même. (p. 368)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Laissez-moi pour quelques moments l'illusion que je suis ministre et que j'ai des pouvoirs illimités dans le domaine de l'éducation. […]
Au lieu de conditionnement à la religion, je préconiserais le conditionnement à l'amour, à la bonté et à la justice. Il n'y aurait qu'une façon d'atteindre cet idéal - laisser les jeunes aussi libres que possible, les libérer de toute autorité imposée, de haine et de punition. Je sais par expérience que c'est la seule façon.
Les professeurs apprendraient à être les égaux des élèves et non leurs supérieurs. Il ne seraient ni paternalistes ni sarcastiques. Ils n'inspireraient pas de crainte. Ils devraient avoir une patience infinie, des idées larges et la foi dans le résultat de leur entreprise. (p. 361)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
Au lieu de conditionnement à la religion, je préconiserais le conditionnement à l'amour, à la bonté et à la justice. Il n'y aurait qu'une façon d'atteindre cet idéal - laisser les jeunes aussi libres que possible, les libérer de toute autorité imposée, de haine et de punition. Je sais par expérience que c'est la seule façon.
Les professeurs apprendraient à être les égaux des élèves et non leurs supérieurs. Il ne seraient ni paternalistes ni sarcastiques. Ils n'inspireraient pas de crainte. Ils devraient avoir une patience infinie, des idées larges et la foi dans le résultat de leur entreprise. (p. 361)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“Le fait est que les enfants mettent plus de temps à grandir que nous le pensons habituellement. Par grandir, j'entends devenir un être sociable.
L'enfant est avant tout un égoïste - généralement jusqu'au début de la puberté ; jusqu'alors il ne sait pas s'identifier aux autres. La notion du mien et du tien est adulte : les jeunes ne le comprennent qu'en atteignant leur maturité.
Si les enfants sont aimés et élevés librement, avec le temps, ils deviendront bons et honnêtes. J'ai l'air d'énoncer une vérité très simple, mais je suis conscient des obstacles qui se dressent devant nos efforts. (p. 349)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
L'enfant est avant tout un égoïste - généralement jusqu'au début de la puberté ; jusqu'alors il ne sait pas s'identifier aux autres. La notion du mien et du tien est adulte : les jeunes ne le comprennent qu'en atteignant leur maturité.
Si les enfants sont aimés et élevés librement, avec le temps, ils deviendront bons et honnêtes. J'ai l'air d'énoncer une vérité très simple, mais je suis conscient des obstacles qui se dressent devant nos efforts. (p. 349)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“Parents et éducateurs font profession d'influencer l'enfant parce qu'ils pensent savoir ce qu'il lui faut, ce qu'il doit apprendre te ce qu'il doit devenir. Je pense qu'ils se trompent. Je n'essaie jamais de faire partager mes croyances ou mes préjugés aux enfants. Je n'ai pas de religion, mais je n'ai jamais prononcé un mot contre la religion, ni d'ailleurs conter notre code pénal barbare, l'antisémitisme ou l'impérialisme. Je n'influencerai jamais consciemment un enfant pour qu'il devienne pacifiste, végétarien, réformateur ou quoi que ce soit. Je sais que prêcher ne prend pas avec les enfants. Je mets ma confiance dans le pouvoir de la liberté pour armer la jeunesse contre l'artifice, le fanatisme et les ismes de toutes sortes. (p. 324)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“En fait, la majorité de nos meilleurs étudiants, que ce soit à l'école ou à l'université, sombrent plus tard dans la médiocrité. Leur intérêt pour le succès est dû en grande partie à la pression familiale et non à l'intérêt réel qu'ils prennent au sujet. (p. 223)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“La punition, dans la plupart des foyers, est infligée pour la désobéissance. Dans les écoles aussi la désobéissance et l'insolence sont considérées comme des crimes. Quand j'étais jeune instituteur et que j'avais pour habitude de fesser les enfants, comme la plupart des instituteurs anglais avaient le droit de le faire, c'était toujours l'enfant désobéissant qui me fâchait le plus. Ma petite dignité personnelle était blessée. J'étais le dieu de pacotille de la salle de classe, comme papa est celui du foyer. Punir pour désobéissance, c'est s'identifier avec Dieu Tout-Puissant : Un seul Dieu tu adoreras. (p. 220)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“Beaucoup de gens pensent : Si les enfants n'ont rien à craindre, comment peuvent-ils être droits ? La droiture qui dépend de la peur de l'enfer, du gendarme ou de la punition n'est pas de la droiture du tout - c'est tout simplement de la lâcheté. La droiture qui dépend de l'espoir d'une récompense, d'une louange ou du ciel est une forme de corruption. La morale d'aujourd'hui fait de nos enfants des lâches, car elle leur fait craindre la vie. Et le "bien-fondé" de la discipline n'est pas autre chose. Des milliers de professeurs font un travail splendide sans avoir à recouvrir à la menace de la punition. Les autres sont des inadaptés incompétents qu'on devrait chasser de la profession. (p. 176)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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“Je sais aussi que quand votre fils de cinq mois se réveille à deux heures du matin et pleure avec persistance sans raison apparente vous ne l'aimez pas beaucoup à ce moment-là. Soyez tranquille, il a une raison pour pleurer, même si vous ne la découvrez pas immédiatement. Si vous êtes irrité, tâchez de ne pas le montrer. La voix d'un homme est plus terrifiante pour un enfant que celle d'une femme et vous ne savez pas quelle peur permanente vous pouvez laisser s'infiltrer dans un bébé un criant très fort au mauvais moment.
"Ne prenez pas le bébé dans votre lit", dit le manuel d'instructions aux parents. Oubliez-le. Donnez à votre bébé autant de baisers et de caresses que vous pouvez.
Ne vous servez pas de vos enfants pour vous enorgueillir. Soyez aussi prudent pour louer que pour blâmer. C'est mauvais de chanter les louanges d'un enfant en sa présence. Oui, bien sûr, Mary travaille très bien. Première de sa classe ce mois-ci. C'est une enfant intelligente. Non pas que vous ne devez pas faire d'éloges à votre enfant. Il est bon de dire à votre fils : "C'est un bien joli cerf-volant que tu as fait là", mais les éloges au service des autres sont inutiles. Les jeunes oies dressent le cou aussi bien que les cygnes quand on les admire. Par contre, si votre enfant ne réussit pas ce qu'il fait, n'enfoncez pas le couteau dans la plaie. Même si le carnet de notes n'est pas bon, ne dites rien. Et si Billy rentre en pleurant parce qu'il a été vaincu dans une bataille avec les copains, ne lui dites pas qu'il est une mauviette.
Si jamais vous dites "Quand j'avais ton âge…" vous faites une grande erreur. En somme, acceptez votre enfant tel qu'il est et retenez-vous d'essayer de le faire vous ressembler.
Ma devise pour la maison, en toute circonstance, c'est Pour l'amour du ciel, laissez les gens vivre leur vie. C'est une attitude qui sied à toutes les situations.
C'est la seule attitude qui encourage la tolérance. On apprend aux enfants à être tolérants en leur montrant de la tolérance. (p. 168-169)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
"Ne prenez pas le bébé dans votre lit", dit le manuel d'instructions aux parents. Oubliez-le. Donnez à votre bébé autant de baisers et de caresses que vous pouvez.
Ne vous servez pas de vos enfants pour vous enorgueillir. Soyez aussi prudent pour louer que pour blâmer. C'est mauvais de chanter les louanges d'un enfant en sa présence. Oui, bien sûr, Mary travaille très bien. Première de sa classe ce mois-ci. C'est une enfant intelligente. Non pas que vous ne devez pas faire d'éloges à votre enfant. Il est bon de dire à votre fils : "C'est un bien joli cerf-volant que tu as fait là", mais les éloges au service des autres sont inutiles. Les jeunes oies dressent le cou aussi bien que les cygnes quand on les admire. Par contre, si votre enfant ne réussit pas ce qu'il fait, n'enfoncez pas le couteau dans la plaie. Même si le carnet de notes n'est pas bon, ne dites rien. Et si Billy rentre en pleurant parce qu'il a été vaincu dans une bataille avec les copains, ne lui dites pas qu'il est une mauviette.
Si jamais vous dites "Quand j'avais ton âge…" vous faites une grande erreur. En somme, acceptez votre enfant tel qu'il est et retenez-vous d'essayer de le faire vous ressembler.
Ma devise pour la maison, en toute circonstance, c'est Pour l'amour du ciel, laissez les gens vivre leur vie. C'est une attitude qui sied à toutes les situations.
C'est la seule attitude qui encourage la tolérance. On apprend aux enfants à être tolérants en leur montrant de la tolérance. (p. 168-169)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“La politique du pays en matière d 'éducation est un refus de la liberté. Nous persuadons par la crainte. Mais il y a une grande différence entre obliger un enfant à s'arrêter de jeter des pierres et l'obliger à étudier le latin. Jeter des pierres affecte les autres, mais étudier le latin ne regarde que l'individu. La société a le droit de restreindre la conduite antisociale d'un enfant parce qu'elle interfère avec la liberté d'autrui, mais la société n'a pas le droit d'obliger un enfant à faire du latin, car apprendre le latin est une affaire personnelle. Forcer un enfant à apprendre va de pair avec forcer un homme à adopter une religion par décret gouvernemental. C'est tout aussi idiot.
J'appris le latin étant enfant -- c'est-à-dire qu'on me remit des livres dans lesquels j'étais censé l'étudier. Je ne pus jamais m'y mettre, car j'avais l'esprit ailleurs. À l'âge de vingt et un ans, je découvris que je ne pouvais pas entrer dans une université sans connaître le latin. En moins d'un an j'en appris assez pour passer l'examen d'entrée. Mon intérêt personne me fit apprendre le latin. (p. 158-159)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
J'appris le latin étant enfant -- c'est-à-dire qu'on me remit des livres dans lesquels j'étais censé l'étudier. Je ne pus jamais m'y mettre, car j'avais l'esprit ailleurs. À l'âge de vingt et un ans, je découvris que je ne pouvais pas entrer dans une université sans connaître le latin. En moins d'un an j'en appris assez pour passer l'examen d'entrée. Mon intérêt personne me fit apprendre le latin. (p. 158-159)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“Toute école devrait faire de la vie d'un enfant un jeu. Je ne veux pas dire que tout devrait lui être rendu facile. La facilité est fatale au caractère de l'enfant. Mais la vie elle-même présente tant de difficultés que les problèmes artificiels que nous présentons aux enfants ne sont pas nécessaires.
Je crois qu'imposer quoi que ce soit avec autorité est injuste. L'enfant ne devrait jamais être forcé à faire quelque chose avant d'être arrivé de lui-même à l'idée -- son idée -- qu'il doit la faire. La malédiction qui pèse sur l'humanité, c'est la contrainte extérieure, qu'elle vienne du pape, de l'État ou du professeur. (p. 158)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
Je crois qu'imposer quoi que ce soit avec autorité est injuste. L'enfant ne devrait jamais être forcé à faire quelque chose avant d'être arrivé de lui-même à l'idée -- son idée -- qu'il doit la faire. La malédiction qui pèse sur l'humanité, c'est la contrainte extérieure, qu'elle vienne du pape, de l'État ou du professeur. (p. 158)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“L'idée commune que les bonnes habitudes qui ne nous ont pas été inculquées de force dans notre prime enfance ne peuvent se développer en nous plus tard dans la vie est une idée avec laquelle nous avons été élevés et que nous acceptons aveuglément, tout simplement parce qu'elle n'a jamais été contestée. Pour ma part, je la renie.
La liberté est nécessaire à l'enfant parce que seule la liberté peut lui permettre de grandir naturellement -- de la bonne façon. Je vois les résultats de l'asservissement dans mes nouveaux élèves en provenance d'écoles secondaires de toutes sortes. Ils ne sont qu'un tas d'hypocrites, avec une fausse politesse et des manières affectées.
Leur réaction devant la liberté est rapide et exaspérante. Pendant les deux premières semaines ils tiennent les portes pour laisser passer leurs professeurs, ils m'appellent "Monsieur" et se lavent soigneusement. Ils regardent dans ma direction avec respect, ce que je reconnais facilement comme de la crainte. Après quelques semaines de liberté, ils montrent leur vrai visage. Ils deviennent impudents, sans manières, crasseux. Ils font toutes les choses qui leur ont été défendues dans le passé : ils jurent, ils fument, ils cassent des objets. Et pendant tout ce temps ils ont une expression polie et fausse dans les yeux et dans la voix.
Il leur faut dix mois pour perdre leur hypocrisie. Après cela ils perdent leur déférence envers ce qu'ils regardaient auparavant comme l'autorité. Au bout de dix mois environ, ce sont des enfants naturels et sains qui disent ce qu'ils pensent, sans rougir, ni haïr. Quand un enfant grandit librement dès son jeune âge, il n'a pas besoin de traverser ce stade de mensonge et de comédie. La chose la plus frappante à Summerhill, c'est la sincérité de ses élèves.
La question de sincérité dans la vie et vis-à-vis de la vie est primordiale. C'est ce qu'il y a de plus primordial au monde. Chacun réalise la valeur de la sincérité de la part de nos politiciens (tel est l'optimisme du monde), de nos juges, de nos magistrats, de nos professeurs, de nos médecins. Cependant, nous éduquons nos enfants de telle façon qu'ils n'osent être sincères. (p. 154-155)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
La liberté est nécessaire à l'enfant parce que seule la liberté peut lui permettre de grandir naturellement -- de la bonne façon. Je vois les résultats de l'asservissement dans mes nouveaux élèves en provenance d'écoles secondaires de toutes sortes. Ils ne sont qu'un tas d'hypocrites, avec une fausse politesse et des manières affectées.
Leur réaction devant la liberté est rapide et exaspérante. Pendant les deux premières semaines ils tiennent les portes pour laisser passer leurs professeurs, ils m'appellent "Monsieur" et se lavent soigneusement. Ils regardent dans ma direction avec respect, ce que je reconnais facilement comme de la crainte. Après quelques semaines de liberté, ils montrent leur vrai visage. Ils deviennent impudents, sans manières, crasseux. Ils font toutes les choses qui leur ont été défendues dans le passé : ils jurent, ils fument, ils cassent des objets. Et pendant tout ce temps ils ont une expression polie et fausse dans les yeux et dans la voix.
Il leur faut dix mois pour perdre leur hypocrisie. Après cela ils perdent leur déférence envers ce qu'ils regardaient auparavant comme l'autorité. Au bout de dix mois environ, ce sont des enfants naturels et sains qui disent ce qu'ils pensent, sans rougir, ni haïr. Quand un enfant grandit librement dès son jeune âge, il n'a pas besoin de traverser ce stade de mensonge et de comédie. La chose la plus frappante à Summerhill, c'est la sincérité de ses élèves.
La question de sincérité dans la vie et vis-à-vis de la vie est primordiale. C'est ce qu'il y a de plus primordial au monde. Chacun réalise la valeur de la sincérité de la part de nos politiciens (tel est l'optimisme du monde), de nos juges, de nos magistrats, de nos professeurs, de nos médecins. Cependant, nous éduquons nos enfants de telle façon qu'ils n'osent être sincères. (p. 154-155)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“C'est cette distinction entre la liberté et l'anarchie que beaucoup de parents ne saisissent pas. Dans le foyer discipliné, les enfants n'ont aucun droit. Dans le foyer désordonné ils les ont tous. Le foyer équilibré est celui où les enfants et les adultes ont des droits égaux. C'est la même chose en ce qui concerne l'école. (p. 150)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
“Seul un idiot permettrait que dans une pouponnière les fenêtres n'aient pas de barres d'appui, ou que la cheminée reste sans garde-feu. Pourtant, trop souvent, des jeunes enthousiastes de l'autonomie viennent nous rendre visite et sont surpris de notre manque de liberté parce que nous enfermons les fioles marquées "poison" dans un placard du laboratoire ou parce que nous défendons aux élèves de jouer dans l'escalier de secours de l'école. Le mouvement en faveur de la liberté est gâché et rendu détestable parce qu'un trop grand nombre de ses adeptes n'ont pas les pieds sur terre. (p. 149)”
― Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing
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