Petit pays Quotes

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Petit pays Petit pays by Gaël Faye
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Petit pays Quotes Showing 1-30 of 48
“Of course a book can change you. It can even change your life. It's like falling in love. And you never know when such an encounter might happen. You should beware of books, they're sleeping genies.”
Gaël Faye, Petit pays
tags: books
“- [...] On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n'es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c'est comme si tu étais déjà mort.
- Demain, le soleil se lèvera et on essaiera encore, a dit Prothé pour conclure.”
Gaël Faye, Petit pays
“Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s’y sont pas noyés sont mazoutés à vie. Parfois,”
Gaël Faye, Petit pays
“Le bonheur ne se voit que dans le rétroviseur.”
Gaël Faye, Petit pays
“- Vous avez lu tous ces livres ? j'ai demandé.
- Oui. Certains plusieurs fois, même. Ce sont les grands amours de ma vie. Ils me font rire, pleurer, douter, réfléchir. Ils me permettent de m'échapper. Ils m'ont changée, ont fait de moi une autre personne.
- Un livre peut nous changer ?
- Bien sûr, un livre peut te changer ! Et même changer ta vie. Comme un coup de foudre. Et on ne peut pas savoir quand la encontre aura lieu. Il faut se méfier des livres, ce sont des génies endormis.”
Gaël Faye, Petit pays
tags: books
“Je me disais que son chagrin était plus fort que sa raison. La souffrance est un joker dans le jeu de la discussion, elle couche tous les autres arguments sur son passage. En un sens, elle est injuste.”
Gaël Faye, Petit pays
“Genocide is an oil slick: those who don’t drown in it are polluted for life.”
Gaël Faye, Petit pays
“My life is one long meandering. Everything interests me. Nothing ignites my passion. There’s no fire in my belly. I belong to the race of slouchers, of averagely inert citizens.”
Gaël Faye, Petit pays
“I'm neither Hutu nor Tutsi ... Those are not my stories. You're my friends because I love you, not because you're from this or that ethnic group. I don't want anything to do with all that!”
Gaël Faye, Small Country
“We were full of dreams and it was with impatient hearts that we imagined the joys and adventures life held in store for us.”
Gaël Faye, Petit pays
“Not one of them fails to ask me the same loaded question ... 'So, where are you from?' A question as mundane as it is predictable. It feels like an obligatory rite-of-passage, before the relationship can develop any further. My skin - the colour of caramel - must explain itself by offering up its pedigree. 'I'm a human being' My answer rankles with them. Not that I'm trying to be provocative. Any more than I want to appear pedantic or philosophical. But when I was just knee-high to a locust, I had already made up my mind never to define myself again.”
Gaël Faye, Small Country
“Ha letto tutti quei libri?” ho chiesto.
“Sì. Alcuni anche più d’una volta. Sono i grandi amori della mia vita. Mi fanno ridere, piangere, dubitare, riflettere. Mi permettono di evadere. Mi hanno cambiata, hanno fatto di me un’altra persona.”
“Un libro ci può cambiare?”
“Certo che un libro ti può cambiare! E può anche cambiare la tua vita. Come un colpo di fulmine. E non si può sapere quando avverrà l’incontro. Bisogna diffidare dei libri, sono geni addormentati.”
Gaël Faye, Petit pays
“Je n’habite plus nulle part. Habiter signifie se fondre charnellement dans la topographie d’un lieu, l’anfractuosité de l’environnement. Ici, rien de tout ça. Je ne fais que passer.”
Gaël Faye, Petit pays
“Le jour se lève et j'ai envie de l'écrire. Je ne sais pas comment cette histoire finira. Mais je me souviens comment tout a commencé.”
Gaël Faye, Petit pays
“Le bonheur ne se voit que dans le rétroviseur. Le jour d'après ? Regarde-le. Il est là. À massacrer les espoirs, à rendre l'horizon vain, à froisser les rêves.”
Gaël Faye, Petit pays
“J’érigeais mon bonheur en forteresse et ma naïveté en chapelle.”
Gaël Faye, Petit pays
“I had no explanation for the deaths of some and the hatred of others. Perhaps this was what war meant: understanding nothing.”
Gaël Faye, Petit pays
tags: war
“War always takes it upon itself, unsolicited, to find us an enemy. I wanted to remain neutral, but I couldn't. I was born with this story. It ran in my blood. I belonged to it.”
Gaël Faye, Petit pays
tags: war
“Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j'ai compris que je l'étais de mon enfance? Ce qui me paraît bien plus cruel.”
Gaël Faye, Petit pays
“We felt deprived of all the things we'd done without up until then.”
Gaël Faye, Petit pays
“La souffrance est un joker dans le jeu de la discussion.”
Gaël Faye, Petit pays
“Dragă Christian,

Te-am așteptat în vacanța de Paște. Ți-am pregătit patul lângă al meu. Deasupra, am agățat niște postere cu fotbaliști. Am făcut loc în dulap ca să-ți pui hainele și mingea. Eram gata să te primesc la mine.

Nu vei veni.

Sunt multe lucruri pe care nu am apucat să ți le spun. De exemplu, cred că nu ți-am povestit niciodată despre Laure. E logodnica mea. Ea nu știe încă. Am plănuit să o cer în căsătorie. Foarte curând. Când va fi din nou pace. Eu și Laure ne trimitem scrisori. Scrisori care ajung cu avionul. Berze de hârtie care călătoresc între Africa și Europa. Este prima oară când mă îndrăgostesc de o fată. E o senzație tare ciudată. Ca o febră în stomac. Nu îndrăznesc să le spun prietenilor, pentru că ar râde de mine. Mi-ar spune că sunt îndrăgostit de o fantomă. Pentru că nu am văzut-o niciodată pe fata asta. Dar nu e nevoie să mă întâlnesc cu ea ca să știu că o iubesc. Îmi sunt de-ajuns scrisorile noastre.


Am amânat să-ți scriu. Am încercat prea mult în timpul ăsta să rămân copil. Prietenii mă îngrijorează. Se îndepărtează de mine tot mai mult în fiecare zi. Se iau la harță pentru chestii de oameni mari, își inventează dușmani și motive de luptă. Tata avea dreptate când nu ne lăsa pe mine și pe Ana să vorbim despre politică. Tata pare obosit. Mi se pare absent. Distant. Și-a făcut o platoșă groasă de fier ca să nu-l atingă răutatea. Dar eu știu că, în inima lui, e la fel de gingaș ca pulpa unui fruct bine copt de guava.

Mama nu s-a mai întors niciodată de la tine. Și-a lăsat sufletul în grădina ta. I s-a frânt inima. A înnebunit, ca lumea care te-a răpit.

Am amânat să-ți scriu. Am ascultat o mulțime de voci care mi-au spus atâtea lucruri… La radio au zis că echipa Nigeriei, cu care țineai tu, a câștigat Cupa Africii pe națiuni. Străbunica mea spunea că oamenii pe care îi iubim nu mor dacă ne gândim în continuare la ei. Tatăl meu spunea că în ziua în care nu va mai fi război între oameni, va ninge la tropice. Doamna Economopoulos spunea că mai adevărate decât realitatea sunt cuvintele. Profesoara mea de biologie spunea că pământul e rotund. Prietenii mei spuneau că trebuie să alegem de ce parte a baricadei suntem. Mama spunea că dormi, cu tricoul de fotbal al echipei tale preferate.

Iar tu, Christian, nu vei mai spune nimic, niciodată.

Gaby”
Gael Faye, Petit pays
“Dans le noir me parvenaient encore les paroles nocturnes. Les soûlards, au cabaret, ils causent, s’écoutent, décapsulent des bières et des pensées. Ce sont des âmes interchangeables, des voix sans bouche, des battements de cœur désordonnés. À ces heures pâles de la nuit, les hommes disparaissent, il ne reste que le pays, qui se parle à lui-même.”
Gaël Faye, Petit pays
“« — Un livre peut nous changer ?
— Bien sûr, un livre peut te changer ! Et même changer ta vie. Comme un coup de foudre. Et on ne peut pas savoir quand la rencontre aura lieu. Il faut se méfier des livres, ce sont des génies endormis. »
P.172”
Gaël Faye, Petit pays
“Un matin où j’étais à l’école, un incident a eu lieu sur notre parcelle en présence de Papa. Une violente dispute avait éclaté entre Prothé et Innocent. Je ne sais pas de quoi il s’agissait, mais Innocent a levé la main sur Prothé. Papa a immédiatement licencié Innocent, qui ne voulait pas présenter ses excuses et qui menaçait tout le monde.

La tension permanente rendait les gens nerveux. Ils devenaient sensibles au moindre bruit, étaient sur leurs gardes dans la rue, regardaient dans leur rétroviseur pour être sûrs de n’être pas suivi. Chacun était aux aguets. Un jour, en plein cours de géographie, un pneu a éclaté derrière la clôture, sur le boulevard de l’Indépendance, et toute la classe, y compris le professeur, s’est jeté à plat ventre sous les tables.

À l’école, les relations entre les élèves burundais avaient changé. C’était subtil, mais je m’en rendais compte. Il y avait beaucoup d’allusions mystérieuses, de propos implicites. Lorsqu’il fallait créer des groupes, en sport ou pour préparer des exposés, on décelait rapidement une gêne. Je n’arrivais pas à m’expliquer ce changement brutal, cet embarras palpable.

Jusqu’à ce jour, à la récréation, où deux garçons burundais se sont battus derrière le grand préau, à l’abri du regard des profs et des surveillants. Les autres élèves burundais, échaudés par l’altercation, se sont rapidement séparés en deux groupes, chacun soutenant un garçon. « Sales Hutu », disaient les uns, « sales Tutsi » répliquaient les autres.

Cet après-midi-là, pour la première fois de ma vie, je suis entré dans la réalité profonde de ce pays. J’ai découvert l’antagonisme hutu et tutsi, infranchissable ligne de démarcation qui obligeait chacun à être d’un camp ou d’un autre. Ce camp, tel un prénom qu’on attribue à un enfant, on naissait avec, et il nous poursuivait à jamais. Hutu ou tutsi. C’était soit l’un soit l’autre. Pile ou face. Comme un aveugle qui recouvre la vue, j’ai alors commencé à comprendre les gestes et les regards, les non-dits et les manières qui m’échappaient depuis toujours.

La guerre, sans qu’on lui demande, se charge toujours de nous trouver un ennemi. Moi qui souhaitais rester neutre, je n’ai pas pu. J’étais né avec cette histoire. Elle coulait en moi. Je lui appartenais.”
Gaël Faye, Petit pays
“Stastie sa da vidiet len v spatnom zrkadle. Zajtrajsok? Pozri nan. Uz je tu. Masakruje nase nadeje, prinasa marnost do buducnosti, gniavi nase sny. Modlil som sa za nas, Gaby, modlil som sa tolko, kolko som vladal. Cim viac som sa modlil a cim viac nas Boh opustal, tym silnejsie som veril v jeho moc. Boh nas skusa, aby sme mu dokazali, ze o nom nepochybujeme. Hovori nam, ze najvacsia laska sa rodi z dovery. Nesmieme pochybovat o krase sveta, ani pod burlivou oblohou. Ak ta neprekvapi kikirikanie kohuta ci svetllo nas hrebenmi hor,ak uz neveris v dobro svojej duse, tak uz nebojujes, to akoby si uz bol mrtvy.”
Gaël Faye, Petit pays
“Even after closing the heavy gates, I could hear her voice behind me, still lavishing me with never-ending wisdom: take care in the cold, look after your secrets, may you be rich in all that you read, in your encounters, in your loves, and never forget where you come from...”
Gaël Faye, Petit pays
“Si l'on est d'un pays, si l'on y est né, comme qui dirait : natif-natal, eh bien, on l'a dans les yeux, la peau, les mains, avec la chevelure de ses arbres, la chair de sa terre, les os de ses pierres, le sang de ses rivières, son ciel, sa saveur, ses hommes et ses femmes...”
Gaël Faye, Petit pays
“La guerre, c'était peut-être ça, ne rien comprendre.”
Gaël Faye, Petit pays
“Demain, le soleil se lèvera et on essaiera encore...”
Gaël Faye, Petit pays

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