On Tyranny Quotes

Rate this book
Clear rating
On Tyranny On Tyranny by Leo Strauss
299 ratings, 4.13 average rating, 29 reviews
On Tyranny Quotes Showing 1-9 of 9
“For try as one may to expel nature with a hayfork, it will always come back.”
Leo Strauss, On Tyranny
“La rhétorique socratique a voulu être un instrument indispensable à la philosophie. Son but est de conduire à la philosophie les philosophes virtuels, à la fois en les exerçant et en les libérant des charmes qui font obstacle à l'effort philosophique et aussi en interdisant l'accès de la philosophie à ceux qui n'ont aucune disposition pour elle. La rhétorique socratique est juste au sens fort; elle est animée par un esprit de responsabilité sociale; elle se fonde sur la prémisse qu'il y a disproportion entre la recherche intransigeante de la vérité et les exigences de la société ou encore que toutes les vérités ne sont pas toujours inoffensives. La société tentera toujours de tyranniser la pensée. La rhétorique socratique est le moyen classique de déjouer continuellement ces tentatives.”
Leo Strauss, On Tyranny
“Philosophy in the strict and classical sense is quest for the eternal order or for the eternal cause or causes of all things. It presupposes then that there is an eternal and unchangeable order within which History takes place and which is not in any way affected by History. It presupposes in other words that any "realm of freedom" is not more than a dependent province within the "the realm of necessity." It presupposes, in the words of Kojeve, that "Being is essentially immutable in itself and eternally identical with itself." This presupposition is not self-evident. Kojeve rejects it in favor of view that "Being creates itself in the course of History," or that the highest being is Society and History, or that eternity is nothing but the totality of historical, i.e. finite time.”
Leo Strauss, On Tyranny
“We are in need of a second education in order to accustom our eyes to the noble reserve and the quiet grandeur of the classics.”
Leo Strauss, On Tyranny
“Philosophy as such is nothing but genuine awareness of the problems, i.e., of the fundamental and comprehensive problems. It is impossible to think about these problems without becoming inclined toward a solution, toward one or the other of the very few typical solutions. Yet as long as there is no wisdom but only quest for wisdom, the evidence of all solutions is necessarily smaller than the evidence of the problems. Therefore the philosopher ceases to be a philosopher at the moment at which the “subjective certainty” of a solution becomes stronger than his awareness of the problematic character of that solution. At that moment the sectarian is born.”
Leo Strauss, On Tyranny
“The experience of the present generation has taught us to read the great political literature of the past with different eyes and with different expectations. The lessons may not be without value for our political orientation. We are now brought face to face with a tyranny which holds out the threat of becoming, thanks to ‘the conquest of nature’ and in particular of human nature, what no other tyranny ever became: perpetual and universal. Confronted by the appalling alternative that man, or human thought, must be collectivized either by one stroke and without mercy or else by slow and gentle processes, we are forced to wonder how we could escape from this dilemma. We consider therefore the elementary and unobtrusive conditions of human freedom.”
Leo Strauss, On Tyranny
“La loi et la légitimité sont problématiques si on les considère du point de vue le plus élevé, c'est-à-dire du point de vue de la sagesse. Dans la mesure où la cité est la communauté dont la loi maintient la cohésion et même que la loi constitue, elle ne peut même pas aspirer à ce niveau intellectuel et moral suprême auquel peuvent atteindre certains individus. Par conséquent, la meilleure cité se situe moralement et intellectuellement sur un plan inférieur à celui du meilleur individu. La cité comme telle existe sur un plan inférieur à celui de l'individu comme tel. L'individualisme ainsi compris est au fond du cosmopolitisme de Xénophon.”
Leo Strauss, On Tyranny: An Interpretation Of Xenophon's Hiero
“La leçon qui veut donner Xénophon en montrant Simonide en train d'écouter en silence le long discourse de Hiéron, puis en lui répondant, peut être exprimée maintenant de la façon suivante: même un homme parfaitement juste qui veut donner des conseils à un tyran doit se présenter comme un homme dénué de tous scrupules. Le plus grand homme qui ait jamais imité le Hiéron fut Machiavel. Je ne serais pas surpris si une étude suffisamment attentive de l'œuvre de Machiavel conduisait à la conclusion que c'est précisément le fait que Machiavel a parfaitement compris la principale leçon pédagogique de Xénophon qui explique les phrases les plus choquantes du Prince. Mais si Machiavel a compris la leçon de Xénophon, il ne l'a certainement pas appliquée dans l'esprit de son auteur. Car, d'après Xénophon, le conseiller du tyran doit apparaître comme un homme dénué de tous scrupules, non parce qu'il déclare ne craindre ni l'enfer ni le diable ou qu'il professe des principes immoraux, mais du simple fait qu'il s'abstient de tenir compte des principes moraux. Il doit manifester son affranchissement réel ou supposé à cet égard, non par le discours, mais par le silence car, en procédant ainsi - en méprisant la morale par l'action plutôt qu'en l'attaquant par le discours, il révèle en même temps sa compréhension des choses politiques. Xénophon, ou son Simonide, est plus politique que Machiavel; il refuse de séparer la modération (ou la prudence) de la sagesse (ou perspicacité).”
Leo Strauss, On Tyranny
“Il n'y a qu'une seule hypothèse raisonnable: le tyran craint le sage parce que celui-ci pourrait tenter de le renverser, non pas afin de restaurer un gouvernement libre, mais pour devenir un tyran lui-même ou conseiller utilement un disciple ou un ami sur le procédé à employer pour devenir tyran en renversant le tyran régnant. le raisonnement de Hiéron n'exclut pas la conception populaire de la sagesse, mais la confirme plutôt: il n'exclut pas, mais confirme plutôt l'idée que le sage est un tyran potentiel.”
Leo Strauss, On Tyranny: An Interpretation Of Xenophon's Hiero