Chagrin d'école Quotes
Chagrin d'école
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Daniel Pennac6,764 ratings, 3.61 average rating, 567 reviews
Chagrin d'école Quotes
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“Since the dawn of education, the student considered as normal has been the student who puts up the least resistance to teaching, the one who doesn't call our knowledge into question or put our competency to the test, a student who already knows a lot, who is gifted with instant comprehension, who spares us searching for the access roads to his grey matter, a student with a natural urge to learn, who can stop being a kid in turmoil or a teenager with problems during our lessons, a student convinced from the cradle that he has to curb his appetites and emotions by exercising his reason if he doesn't want to live in a jungle filled with predators, a student confident that the intellectual life is a source of infinite pleasures that can be refined to the extreme when most other pleasures are doomed to monotonous repetition - in short, a student who has understod that knowledge is the only answer: the answer to the slavery in which ignorance wants to keep us, the sole consolation for our ontological loneliness.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Statisticamente tutto si spiega, personalmente tutto si complica.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Toutes les juives ne sont pas mères, mais toutes les mères sont juives.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“În orice caz, da, frica a fost pur și simplu problema mare a perioadei mele de școlaritate: zăvorul ei.
De aceea, urgența mea, când am devenit profesor, a fost să îngrijesc frica celor mai slabi dintre elevii mei pentru a ace zăvorul să se deschidă, pentru ca informația să aibă șansa să circule”
― Chagrin d'école
De aceea, urgența mea, când am devenit profesor, a fost să îngrijesc frica celor mai slabi dintre elevii mei pentru a ace zăvorul să se deschidă, pentru ca informația să aibă șansa să circule”
― Chagrin d'école
“Il sapere è innanzitutto carnale. Le nostre orecchie e i nostri occhi lo captano, la nostra bocca lo trasmette. Certo, ci viene dai libri, ma i libri escono da noi. Fa rumore, un pensiero, e il piacere di leggere è un retaggio del bisogno di dire.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l’être assez.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Sapevamo che se la comprensione del testo è una dura e solitaria conquista della mente, la frase scema stabilisce invece una connivenza riposante che può esistere solo tra amici intimi. Soltanto con gli amici più stretti ci raccontiamo le storielle più stupide, come per rendere un implicito omaggio alla loro raffinatezza intellettuale. Con gli altri facciamo i brillanti, sfoggiamo il nostro sapere, ce la tiriamo, seduciamo.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Lo sa qual è l'unico modo per far ridere il buon Dio?".
Esitazione all'altro capo del filo.
"Raccontargli i propri progetti."
In altre parole, niente panico, non c'è nulla che vada come previsto, è l'unica cosa che ci insegna il futuro quando diventa passato.”
― Chagrin d'école
Esitazione all'altro capo del filo.
"Raccontargli i propri progetti."
In altre parole, niente panico, non c'è nulla che vada come previsto, è l'unica cosa che ci insegna il futuro quando diventa passato.”
― Chagrin d'école
“Réduits a nous-mêmes, nous nous réduisons à rien.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Vous ne vous rendez pas compte, monsieur, j’ai douze ans et demi, et je n’ai rien fait.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“En honorant l'école à l'excès, c'est toi [l'élève excellent] que tu flattes en douce, tu te poses plus ou moins consciemment en élève idéal. Ce faisant, tu masques les innombrables paramètres qui nous font tellement inégaux dans l'acquisition du savoir : circonstances, entourage, pathologies, tempérament… Ah ! l'énigme du tempérament !
« Je dois tout à l'école de la République ! »
Serait-ce que tu voudrais faire passer tes aptitudes pour des vertus ? (Les unes et les autres n'étant d'ailleurs pas incompatibles…) Réduire ta réussite à une question de volonté, de ténacité, de sacrifice, c'est ça que tu veux ? Il est vrai que tu fus un élève travailleur et persévérant, et que le mérite t'en revient, mais c'est, aussi, pour avoir joui très tôt de ton aptitude à comprendre, éprouvé dès tes premières conforntations au travail scolaire la joie immense d'avoir compris, et que l'effort portait en lui-même la promesse de cette joie ! À l'heure où je m'asseyais à ma table écrasé par la conviction de mon idiotie, tu t'installais à la tienne vibrant d'impatience, impatience de passer à autre chose aussi, car ce problème de math sur lequel je m'endormais tu l'expédiais, toi, en un tournemain. Nos devoirs, qui étaient les tremplins de ton esprit, étaient les sables mouvants où s'enlisait le mien. Ils te laissaient libre comme l'air, avec la satisfaction du devoir accompli, et moi hébété d'ignorance, maquillant un vague brouillon en copie définitive, à grand renfort de traits soigneusement tirés qui ne trompaient personne. À l'arrivée, tu étais le travailleur, j'étais le paresseux. C'était donc ça, la paresse ? Cet enlisement en soi-même ? Et le travail, qu'était-ce donc ? Comment s'y prenaient-ils, ceux qui travaillaient bien ? Où puisaient-ils cette force ? Ce fut l'énigme de mon enfance. L'effort, où je m'anéantissais, te fut d'entrée de jeu un gage d'épanouissement. Nous ignorions toi et moi qu'« il faut réussir pour comprendre », selon le mot si clair de Piaget, et que nous étions, toi comme moi, la vivante illustration de cet axiome. (p. 271-272)”
― Chagrin d'école
« Je dois tout à l'école de la République ! »
Serait-ce que tu voudrais faire passer tes aptitudes pour des vertus ? (Les unes et les autres n'étant d'ailleurs pas incompatibles…) Réduire ta réussite à une question de volonté, de ténacité, de sacrifice, c'est ça que tu veux ? Il est vrai que tu fus un élève travailleur et persévérant, et que le mérite t'en revient, mais c'est, aussi, pour avoir joui très tôt de ton aptitude à comprendre, éprouvé dès tes premières conforntations au travail scolaire la joie immense d'avoir compris, et que l'effort portait en lui-même la promesse de cette joie ! À l'heure où je m'asseyais à ma table écrasé par la conviction de mon idiotie, tu t'installais à la tienne vibrant d'impatience, impatience de passer à autre chose aussi, car ce problème de math sur lequel je m'endormais tu l'expédiais, toi, en un tournemain. Nos devoirs, qui étaient les tremplins de ton esprit, étaient les sables mouvants où s'enlisait le mien. Ils te laissaient libre comme l'air, avec la satisfaction du devoir accompli, et moi hébété d'ignorance, maquillant un vague brouillon en copie définitive, à grand renfort de traits soigneusement tirés qui ne trompaient personne. À l'arrivée, tu étais le travailleur, j'étais le paresseux. C'était donc ça, la paresse ? Cet enlisement en soi-même ? Et le travail, qu'était-ce donc ? Comment s'y prenaient-ils, ceux qui travaillaient bien ? Où puisaient-ils cette force ? Ce fut l'énigme de mon enfance. L'effort, où je m'anéantissais, te fut d'entrée de jeu un gage d'épanouissement. Nous ignorions toi et moi qu'« il faut réussir pour comprendre », selon le mot si clair de Piaget, et que nous étions, toi comme moi, la vivante illustration de cet axiome. (p. 271-272)”
― Chagrin d'école
“Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage. Le "présent d'incarnation", par exemple. Je suis ici, dans cette classe, et je comprends, enfin ! Ça y est ! Mon cerveau diffuse dans mon corps : ça "s'incarne".
Quand ce n'est pas le cas, quand je n'y comprends rien, je me délite sur place, je me désintègre dans ce temps qui ne passe pas, je tombe en poussière et le moindre souffle m'éparpille.
Seulement, pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent d'un cours, il faut cesser d'y brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment. (p. 70)”
― Chagrin d'école
Quand ce n'est pas le cas, quand je n'y comprends rien, je me délite sur place, je me désintègre dans ce temps qui ne passe pas, je tombe en poussière et le moindre souffle m'éparpille.
Seulement, pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent d'un cours, il faut cesser d'y brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment. (p. 70)”
― Chagrin d'école
“Il mal di grammatica si cura con la grammatica, gli errori di ortografia con l’esercizio dell’ortografia, la paura di leggere con la lettura, quella di non capire con l’immersione nel testo, e l’abitudine a non riflettere con il pacato sostegno di una ragione strettamente limitata all’oggetto che ci riguarda, qui e ora, in questa classe, durante quest’ora di lezione, fintanto che ci siamo.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“... tu sais le pauvre parle fort, c'est une de ses caractéristiques, un invariant historique et géographique, il parle fort depuis toujours et dans le monde entier, il parle d'autant plus fort qu'il est entouré de pauvres, le pauvre, et qui parlent fort eux aussi, pour se faire entendre, comprends-tu? Le pauvre a la cloison mince. Et il jure beaucoup, c'est vrai, mais sans penser à mal, rassure-toi...”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Y cuando callan los reconozco por su silencio inquieto y hostil, tan distinto del silencio atento de alumno que capta. El zoquete oscila perpetuamente entre la excusa de ser y el deseo de existir a pesar de todo, de encontrar su lugar, imponerlo incluso, aunque sea con violencia, que es su antidepresivo.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Los diccionarios solo garantizan una pizca de eternidad...”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“En otras palabras, no pierda la cabeza, nada ocurre como está previsto, es lo único que nos enseña el futuro al convertirse en pasado.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Todo lo malo que se dice de la escuela nos oculta el número de niños que ha salvado de las taras, los prejuicios, la altivez, la ignorancia, la estupidez, la codicia, la inmovilidad o el fatalismo de las familias”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Sentí muy pronto las ganas de huir... ¿Pero hacia dónde? Confusión. Huir de mí mismo, digamos, y sin embargo, seguir siendo yo mismo. Pero en un yo que hubiera sido aceptable para los demás.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Vergogna a coloro che fanno dei giovani più abbandonati un oggetto fantasmatico di terrore nazionale! Costoro sono la feccia di una società senza onore che ha perduto finanche il sentimento della paternità.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Ridotti a noi stessi, siamo ridotti a nulla. Tanto che, qualche volta, ci uccidiamo. Come minimo, è una lacuna nella nostra educazione.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Nous autres les élèves, nous passons, vous, vous restez! Nous sommes libres et vous en avez pris pour perpète. Nous, les mauvais, nous n'allons nulle part mais au moins nous y allons! L'estrade ne sera pas l'enclos minable de notre vie!”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Je pense encore au cordonnier de P., mort de n'avoir pas trouvé repreneur à sa cordonnerie. "Alors ma vie ne vaut rien?" C'est ce qu'il ne cessait de répéter. Personne ne voulait racheter sa raison d'être. "Tout ça pour rien?" Il en est mort de chagrin.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Vint une année où je fus particulièrement mécontent de moi. Tout à fait malheureux d'être ce que j'etais. Assez désireux de ne pas devenir. La fenêtre de ma chambre donnais sur le baous de La Gaude et de Saint-Jeannet, deux rochers abrupts de nos Alpes du Sud, réputés abréger la souffrance des amoureux éconduits. Un matin que j'envisageais ces falaises avec un peu trop d'affection, on a frappé à la porte de ma chambre. C'était mon père. Il a juste passé sa tête par l'entrebâillement:
-Ah! Daniel, j'ai complètement oublié de te dire: le suicide est une imprudence.”
― Chagrin d'école
-Ah! Daniel, j'ai complètement oublié de te dire: le suicide est une imprudence.”
― Chagrin d'école
“À chaque rencontre, on constate qu'une vie s'est épanouie, aussi imprévisible que la forme d'un nuage”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“La première qualité d'un professeur, c'est le sommeil. Le bon professeur est celui qui se couche tôt”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Chaque élève joue de son instrument, ce n'est pas la peine d'aller contre. Le délicat, c'est de bien connaître nos musiciens et de trouver l'harmonie. Une bonne classe, ce n'est pas un regiment qui marche au pas, c'est un orchestre qui travaille la même symphonie. Et si vous avez hérité du petit triangle qui ne sait faire que ting ting, ou de la guimbarde qui ne fait que bloïng bloïng, le tout est qu'ils le fassent au bon moment, le mieux possible, qu'ils deviennent un excellent triangle, un irréprochable guimbarde, et qu'ils soient fiers de la qualité que leur contribution confère à l'ensemble. Comme le goût de l'harmonie les fait tous progresser, le petit triangle finira lui aussi par connaître la musique, peut-être pas aussi brillamment que le premier violon, mais il connaîtra la même musique.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Le savoir est d'abord charnel. Ce sont nos oreilles et nos yeux qui le captent, notre bouche qui le transmet. Certes, il nous vient de livres, mais les livres sortent de nous. Ça fait du bruit, une pensèe, et le gout de lire est un héritage du besoin de dire.”
― Chagrin d'école
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“C'est l'affreuse loterie de la vie”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
“Seulement, de part et d'autre de la double fenêtre, deux minces fenestrons verticaux restent fermés. L'espace est vaste entre les deux fenestrons, de quoi livrer passage à tous les oiseaux du ciel. Pourtant ça ne rate jamais, il faut toujours que trois ou quatre de ces idiotes ce payent les fenestrons! C'est notre proportion de cancres. Nos déviantes. On n'est pas dans la ligne. On ne suit pas le droit chemin. On batifole en marge. Résultat: fenestron. Poe! Assommée sur le tapis. Alors, l'un de nous deux se lève, prend l'hirondelle estourbie au creux de sa main - ça ne pèse guère, ces os plein de vent -, attend qu'elle se rèveille, et l'envoie rejoindre ses copins. La ressuscitèe s'envole, groggy encore un peu, zigzaguant dans l'espace retrouvé, puis elle pique droit vers le sud et disparaît dans son avenir.”
― Chagrin d'école
― Chagrin d'école
