Dora Bruder Quotes
Dora Bruder
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Patrick Modiano8,892 ratings, 3.56 average rating, 1,007 reviews
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Dora Bruder Quotes
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“In writing this book, I send out signals, like a lighthouse beacon in whose power to illuminate the darkness, alas, I have no faith. But I live in hope.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Ever since, the Paris wherein I have tried to retrace her steps has remained as silent and deserted as it was on that day. I walk through empty streets. For me, they are always empty, even at dusk, during the rush hour, when the crowds are hurrying towards the mouths of the métro. I think of her in spite of myself, sensing an echo of her presence in this neighborhood or that.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Perhaps it was one of those mild, sunny winter days when you have a feeling of holiday and eternity-the illusory feeling that the course of time is suspended, and that you need only slip through this breach to escape the trap that is closing around you.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Il faut longtemps pour que resurgisse à la lumière ce qui a été effacé. Des traces subsistent dans des registres et l'on ignore où ils sont cachés et quels gardiens veillent sur eux et si ces gardiens consentiront à vous les montrer. Ou peut-être ont-ils oublié tout simplement que ces registres existaient”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“That is her secret. A poor and precious secret that not even the executioners, the decrees, the occupying authorities, the Depot, the barracks, the camps, History, time-everything that defiles and destroys you-have been able to take away from her.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“But I am a patient man. I can wait for hours in the rain.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Depuis, le Paris où j'ai tenté de retrouver sa trace est demeuré aussi désert et silencieux que ce jour-là. Je marche à travers les rues vides. Pour moi, elles le restent, même le soir, à l'heure des embouteillages, quand les gens se pressent vers les bouches de métro. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle et de sentir un écho de sa présence dans certains quartiers.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“… l’un de ces dimanches doux et ensoleillés d’hiver où vous éprouvez un sentiment de vacance et d’éternité – le sentiment illusoire que le cours du temps est suspendu, et qu’il suffit de se laisser glisser par cette brèche pour échapper à l’étau qui va se refermer sur vous.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“… il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Je pense à Dora Bruder. Je me dis que sa fugue n'était pas aussi simple que la mienne une vingtaine d'années plus tard, dans un monde redevenu inoffensif. Cette ville de décembre 1941, son couvre-feu, ses soldats, sa police, tout lui était hostile et voulait sa perte. A seize ans, elle avait le monde entier contre elle, sans qu'elle sache pourquoi.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Ignorarei para todo o sempre de que modo ela passava os dias, onde se escondia, qual era a sua companhia durante os meses de Inverno aquando da sua primeira fuga e no decurso das pouca semana de primavera em que escapulira de novo. Eis o seu segredo. Um pobre e precioso segredo que os carrascos, os decretos, as autoridades ditas de Ocupação, o depósito de presos, as casernas, os campos, a história, o tempo –tudo o que nos macula e destrói – não puderam roubar-lhe.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Existen casualidades, encuentros y coincidencias que se ignorarán siempre…”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Dicen que los lugares conservan por lo menos cierta huella de las personas que los han habitado.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“La fugue – paraît-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous éprouverez quand même un bref sentiment d’éternité. Vous n’avez pas seulement tranché les liens avec le monde, mais aussi avec le temps.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“It takes time for what has been erased to resurface.
Traces survive in registers, and nobody knows where these registers are hidden, and who has custody of them, and whether or not these custodians are willing to let you see them. Or perhaps they have quite simply forgotten that these registers exist.
All it takes is a little patience.”
― Dora Bruder
Traces survive in registers, and nobody knows where these registers are hidden, and who has custody of them, and whether or not these custodians are willing to let you see them. Or perhaps they have quite simply forgotten that these registers exist.
All it takes is a little patience.”
― Dora Bruder
“Friedo Lampe. Au bord de la nuit. Ce nom et ce titre m’évoquaient les fenêtres éclairées dont vous ne pouvez pas détacher le regard. Vous vous dites que, derrière elles, quelqu’un que vous avez oublié attend votre retour depuis des années ou bien qu’il n’y a plus personne. Sauf une lampe qui est restée allumée dans l’appartement vide. ”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“ Des photos comme il en existe dans toutes les familles. Le temps de la photo, ils étaient protégés quelques secondes et ces secondes sont devenues une éternité.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“ comme si l’hiver de cette année-là séparait les gens les uns des autres, brouillait et effaçait leurs itinéraires, au point de jeter un doute sur leur existence. Et il n’y a aucun recours. Ceux-là même qui sont chargés de vous chercher et de vous retrouver établissent des fiches pour mieux vous faire disparaître ensuite – définitivement.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“ Ils avaient été emmenés vers l’inconnu, après avoir vu ce film, un samedi soir qui avait été une trêve pour eux. On oubliait, le temps d’une séance, la guerre et les menaces du dehors. Dans l’obscurité d’une salle de cinéma, on était serrés les uns contre les autres, à suivre le flot des images de l’écran, et plus rien ne pouvait arriver. Et tous ces regards, par une sorte de processus chimique, avaient modifié la substance même de la pellicule, la lumière, la voix des comédiens. ”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“C’était l’ivresse de trancher, d’un seul coup, tous les liens : rupture brutale et volontaire avec la discipline qu’on vous impose, le pensionnat, vos maîtres, vos camarades de classe. Désormais, vous n’aurez plus rien à faire avec ces gens-là ; rupture avec vos parents qui n’ont pas su vous aimer et dont vous vous dites qu’il n’y a aucun recours à espérer d’eux ; sentiment de révolte et de solitude porté à son incandescence et qui vous coupe le souffle et vous met en état d’apesanteur. Sans doute l’une des rares occasions de ma vie où j’ai été vraiment moi-même et où j’ai marché à mon pas.
Cette extase ne peut durer longtemps. Elle n’a aucun avenir. Vous êtes très vite brisé net dans votre élan.
La fugue – paraît-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous éprouvez quand même un bref sentiment d’éternité. Vous n’avez pas seulement tranché les liens avec le monde, mais aussi avec le temps. Et il arrive qu’à la fin d’une matinée, le ciel soit d’un bleu léger et que rien ne pèse plus sur vous. Les aiguilles de l’horloge du jardin des Tuileries sont immobiles pour toujours. Une fourmi n’en finit pas de traverser la tache de soleil. ”
― Dora Bruder
Cette extase ne peut durer longtemps. Elle n’a aucun avenir. Vous êtes très vite brisé net dans votre élan.
La fugue – paraît-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous éprouvez quand même un bref sentiment d’éternité. Vous n’avez pas seulement tranché les liens avec le monde, mais aussi avec le temps. Et il arrive qu’à la fin d’une matinée, le ciel soit d’un bleu léger et que rien ne pèse plus sur vous. Les aiguilles de l’horloge du jardin des Tuileries sont immobiles pour toujours. Une fourmi n’en finit pas de traverser la tache de soleil. ”
― Dora Bruder
“Peut-être l’un de ces dimanches doux et ensoleillés d’hiver où vous éprouvez un sentiment de vacance et d’éternité – le sentiment illusoire que le cours du temps est suspendu, et qu’il suffit de se laisser glisser par cette brèche pour échapper à l’étau qui va se refermer sur vous.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Mais il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, c’est un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Je me rends compte aujourd’hui qu’il m’a fallu écrire deux cents pages pour capter, inconsciemment, un vague reflet de la réalité.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Cette sensation d’étrangeté est la même que celle qui vous prend lorsque vous marchez en rêve dans un quartier inconnu. Au réveil, vous réalisez peu à peu que les rues de ce quartier étaient décalquées sur celles qui vous sont familières le jour.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“Par moments, le lien s’amenuise et risque de se rompre, d’autres soirs la ville d’hier m’apparaît en reflets furtifs derrière celle d’aujourd’hui.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“La nuit tombe tôt et cela vaut mieux : elle efface la grisaille et la monotonie de ces jours de pluie où l’on se demande s’il fait vraiment jour et si l’on ne traverse pas un état intermédiaire, une sorte d’éclipsé morne, qui se prolonge jusqu’à la fin de l’après-midi.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“On vous classe dans des catégories bizarres dont vous n’avez jamais entendu parler et qui ne correspondent pas à ce que vous êtes réellement. ”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“ On se dit qu’au moins les lieux gardent une légère empreinte des personnes qui les ont habités. Empreinte : marque en creux ou en relief. Pour Ernest et Cécile Bruder, pour Dora, je dirai : en creux. J’ai ressenti une impression d’absence et de vide, chaque fois que je me suis trouvé dans un endroit où ils avaient vécu. ”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“On avait tout anéanti pour construire une sorte de village suisse dont on ne pouvait plus mettre en doute la neutralité.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
“„Написах тези страници през 1996 година. Дните често са дъждовни. Нощта се спуска и така е по-добре… Тогава уличните лампи, витрините, кафенетата светват, вечерният въздух е по-свеж, контурите на нещата стават по-чисти, има задръствания на кръстовищата, хората изпълват улиците. И сред всичките тези светлини ми е трудно да повярвам, че се намирам в същия град, в който са живели Дора и родителите ѝ, както и баща ми, когато е бил двайсет години по-млад. Имам чувството, че съм единственият, който прави връзка между Париж от онези времена и днешния, че само аз си спомням всичките тези подробности. Понякога нишката изтънява и сякаш всеки момент ще се скъса, други вечери градът от миналото затрептява със смътните си отражения зад днешния.”
― Dora Bruder
― Dora Bruder
