A History of Civilizations Quotes
A History of Civilizations
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A History of Civilizations Quotes
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“L'humanisme de la Renaissance se présente comme le dialogue de Rome avec Rome, de la Rome païenne avec la Rome du Christ, de la civilisation antique avec la civilisation chrétienne. Assurément, l'un des plus riches dialogues - jamais interrompu - qu'ait connu l'Occident.”
― A History of Civilizations
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“When the [colonial] contact was violent, in fact, failure was more frequent than success. 'Colonialism' may have triumphed in the past: but today it is an obvious fiasco. And colonialism, typically, is the submergence of one civilisation by another. The conqured always submit to the stronger; but their submission is merely provisional when civilisations clash.
Long periods of enforced coexistence may include concessions or agreements and important, often fruitful, cultural exchange. But the process always has its limits.”
― A History of Civilizations
Long periods of enforced coexistence may include concessions or agreements and important, often fruitful, cultural exchange. But the process always has its limits.”
― A History of Civilizations
“[Taoïsme] Il s'agit là d'une expérience mystique, peu saisissable en elle-même, et qui ne s'atteint que par l'ascèse et la méditation. 'N'écoutez pas par l'oreille, mais écoutez par le Cœur' [...]. Le but, c'est d'atteindre par de longues années de méditation et de purifications, par des bonnes actions répétées, ce qu'un privilégié obtient, nous dit-on, en quelques jours: 'Au bout de trois jours, il put se détacher du monde extérieur; au bout de sept jours, il put se détacher des choses proches; au bout de neuf jours, il put se détacher de sa propre existence. Puis... il obtint la pénétration claire, il vit ce qui est l'Unique; après avoir vu ce qui est unique, il put arriver à l'état où il n'y a ni présent ni passé; enfin, il atteignit l'état où il n'y a ni vie, ni mort. Par là le taoïsme rejoint toutes les grandes expériences mystiques, qu'elles soient chrétiennes, islamiques ou bouddhistes.”
― A History of Civilizations
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“Imaginez, pour en prendre la mesure, ce qu'aurait signifié, en Europe, une série de dynasties impériales qui n'auraient rien perdu de leur pompe, ni de leur signification depuis Auguste jusqu'à la Première Guerre mondiale. [C'est la Chine]”
― A History of Civilizations
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“La perfection, la sainteté recherchée par les taoïstes, c'est l'union mystique avec le tao éternel: c'est 's'effacer vivant dans cette présence originelle et souveraine qui enveloppe tout sans être jamais enveloppé', dans le 'sans forme qui engendre toutes les formes, dans le tao qui possède une vie éternelle'. Et c'est atteindre, du même coup, l'immortalité.”
― A History of Civilizations
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“À peu près contemporain du confucianisme et né à la faveur de la même crise prolongée, le taoïsme est pour sa part une recherche mystique et une religion individuelle de salut. Son origine se rattache théoriquement à l'enseignement de Lao Tseu ('le Maître'), personnage mythique du VIIème siècle avant notre ère. Mais le livre qu'on lui attribue et qui contient sa doctrine date du IVème ou IIIème avant J.-C. seulement.”
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“Il est évident que les 'vertus prêchées par les confucianistes, respect, humilité... soumission et subordination aux supérieurs en rang et en âge', renforcent puissamment l'autorité politique et sociale de la caste des lettrés, c'est-à-dire leur propre classe. Cette morale formaliste et traditionnelle a beaucoup compté dans la continuité et l'immobilisme social de la Chine.”
― A History of Civilizations
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“Par là le confucianisme aboutit à une règle de vie, à une morale qui tend à maintenir ordre et hiérarchie dans la société et dans l'État, et qui réagit vivement contre l'anarchie intellectuelle et sociale des sophistes et légistes.”
― A History of Civilizations
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“Doctrine d'esprits raffinés, le confucianisme est une tentative d'explication du monde, qui vise à éliminer les croyances populaires primitives tout en respectant le sens général de la tradition. D'où un détachement assez hautain et même méprisant vis-à-vis de la religion populaire, et un scepticisme évident. Confucius ne parle jamais des dieux et, tout en respectant les esprits, les ancêtres, il préfère les tenir à distance. [...] Ce ne sont pas les caprices des dieux, ou leurs colères ou leurs bienfaits qui président à la vie du monde, mais le jeu des forces impersonnelles dont l'interaction est responsable de tous les phénomènes et mutations. Aussi bien ne diront-ils pas le dieu d'En Haut, mais le Ciel.”
― A History of Civilizations
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“Le confucianisme est en effet, avant tout, l'expression d'une caste, celle des lettrés, ceux qu'on appelle les mandarins, représentants du nouvel ordre social et politique qui s'organise peu à peu, après la désintégration féodale, en somme les administrateurs et 'fonctionnaires' de cette Chine nouvelle.”
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“La vie religieuse de la Chine, dans ses fondements, est très antérieure aux trois grands courants de sa vie spirituelle: le confucianisme, le taoïsme (à peu près au même moment) et, bien plus tard, le bouddhisme.”
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“Il ne s'agit pas ici de faire le procès, encore moins l'éloge de la colonisation européenne de l'Afrique, mais simplement de marquer que cette colonisation comporte, comme presque tous les phénomènes qui résultent des chocs de civilisation, un actif et un passif culturels. Ce n'est pas prendre la défense de la colonisation, de ses laideurs, voire de ses atrocités ou de ses indéniables bouffonneries (achat de vastes territoires contre quelques rouleaux d'étoffe ou un peu d'alcool), que d'admettre que le choc en a été souvent décisif et même finalement bénéfique pour les structures sociales, économiques et culturelles des peuples noirs colonisés. En fait, ç'a été, au lendemain de l'acte final du Congrès de Berlin (1885), la dernière très grande aventure de l'expansion européenne. Et si cette mise sous tutelle tardive a été de brève durée (moins d'un siècle), la rencontre s'est faite à vive allure, alors que l'Europe et l'économie mondiale se trouvaient en plein essor. C'est une société industrielle adulte, exigeante, disposant de moyens modernes d'action et de communication, qui a heurté et investi le monde noir. Et celui-ci est réceptif, plus mobile que les ethnographes ne le supposaient hier encore, capable de saisir des objets et des formes que l'Occident lui propose et, surtout, de les réinterpréter, de les charger de sens nouveau, de les lier, chaque fois que la chose est possible, aux impératifs de sa culture traditionnelle. [...] En parlant d'un certain actif de la colonisation, nous ne pensons pas à ces biens purement matériels, routes, voies ferrées, ports, barrages, à ces mises en marche d'exploitations du sol et du sous-sol que les colonisateurs ont installés dans des buts hautement intéressés. Ce legs, aussi important qu'il paraisse parfois, serait de peu d'utilité et éminemment périssable si les héritiers n'avaient aussi acquis, au cours de la pénible épreuve de la colonisation, de quoi leur en permettre aujourd'hui l’utilisation rationnelle. L'enseignement, un certain niveau de la technique, de l'hygiène, de la médecine, de l'administration publique, sont les meilleurs biens légués par les colonisateurs, la contrepartie positive aux destructions opérées par le contact européen dans les vielles habitudes tribales, familiales, sociales, sur lesquelles reposaient toute l'organisation et toute la culture.”
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“La traite islamique des esclaves porte donc, à première vue, sur des masses humaines plus considérables encore que la traite européenne, freinée forcément par la longueur des voyages maritimes sur l'Atlantique, les dimensions relativement restreintes des bateaux, puis l'abolition de la traite, proclamée à plusieurs reprises au cours du XIXème siècle, ce qui prouve que le trafic se perpétuait malgré les interdictions, mais avec les difficultés que comporte toute contrebande.”
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“La traite négrière n'a pas été une invention diabolique de l'Europe. C'est l'Islam qui, en contact très tôt avec l'Afrique Noire par les pays entre Niger et Darfour et par ses places marchandes de l'Afrique orientale, a le premier pratiqué en grand la traite négrière, d'ailleurs pour les raisons mêmes qui y amèneront plus tard l'Europe elle-même: le manque d'hommes, pour des tâches multiples et trop lourdes, vu le moyens du bord. Mais le commerce des hommes a été un fait général et de toutes les humanités primitives. L'Islam, civilisation esclavagiste par excellence, n'a inventé, lui non plus, ni l'esclavage ni le commerce des esclaves.”
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“Le confucianisme n'est pas seulement un essai d'explication rationaliste du monde, il est une morale politique et sociale; sinon une vraie religion, comme on l'a avancé, du moins une attitude philosophique qui s'accommode aussi bien d'une certaine religiosité que du scepticisme, ou même de l'agnosticisme le plus franc.”
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“La révolution socialiste a commencé, par accident, dans un grand pays le moins industrialisé de l'Europe d'alors. Du coup, il était impossible que la révolution s'y déroulât suivant le schéma marxiste de la prise du pouvoir par le prolétariat. Lénine le déclarait en substance en 1921: 'Nous nous sommes trompés. Nous avons agi comme si l'on pouvait construire le socialisme dans un pays où le capitalisme n'existait presque pas. Avant de vouloir réaliser la société socialiste, il faut reconstruire le capitalisme'. À partir de 1928-1929, Staline se ralliait à l'industrialisation qui fut dès alors entreprise par les moyens du bord, avec les difficultés et, finalement, les succès grandioses que l'on sait.”
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“Or il suffit à un Français de traverser la Manche, à un Anglais d'aborder le continent, à un Allemand de gagner l'Italie, pour qu'ils se persuadent, sans mal, qu'industrialisation n'est pas uniformisation. Incapable de détruire des particularismes régionaux, comment la technique annihilerait-elle les puissantes personnalités que sont les grandes civilisations, fondées sur des religions, des philosophies, des valeurs humaines et morales foncièrement différentes?”
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“Un des signes les plus sûrs des pays que touche vraiment l'unité de la civilisation musulmane reste la langue. Cette langue qui fut autrefois le ciment de l'Islam, l'arabe 'littéral', le XXème siècle l'a préservée; elle est la langue écrite commune, celle qu'emploient les journaux, les livres. Les langues nationales ne sont que des langues parlées.”
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“Malgré l'immense fractionnement des nationalités et des rivalités politiques, vous retrouverez indéniablement dans la vie quotidienne la civilisation musulmane, d'un bout à l'autre de son espace. Dans une similitude de croyances, des mœurs, des habitudes, des rapports familiaux, des goûts, des loisirs, des jeux, des comportements, de la cuisine elle-même... Transporté d'un coup d'une ville à l'autre de l'Islam méditerranéen, vous serez, Européen, plus frappés par les ressemblances que par les dissemblances. Si vous gagnez le Pakistan et l'Insulinde, les dissemblances s'accentueront et, plus encore, si vous gagnez l'Afrique Noire musulmane.”
― A History of Civilizations
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“La langue du Coran et de poésies traditionnelles, l'arabe dit 'littéral', cette langue savante, sûrement artificielle ou plutôt littéraire, qui sera l'idiome commun à tous le pays islamiques, comme le latin à la Chrétienté. Avec l'unité linguistique, était crée le véhicule indispensable aux échanges intellectuels, aux affaires, au gouvernement, à l'administration. Les lettres des marchands juifs sont ainsi rédigées en arabe, bien qu'avec des caractères hébraïques. De cet outil linguistique, la culture va tirer d'immenses avantages.”
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“Révolution industrielle, la première révolution capable de faire progresser le monde à la vitesse fantastique de la machine.”
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“L'apogée, la splendeur de l'Islam se situent entre VIIIème et XIIème siècles. Mais la perte très dangereuse de vitesse n'a guère commencé pour lui qu'avec le XVIIIème siècle, c'est-à-dire, à l'échelle lente des civilisations.”
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“L'Islam du XIVe siècle abonde en déracinés de ce genre - comme les compatriotes de Ceuta que Ibn Batouta rencontre en Chine - que l'hospitalité musulmane (pareille à l'hospitalité russe) accueille sans défaillance, de l'Atlantique au Pacifique.”
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“C'est en Méditerranée que s'est joué le sort maritime, mondial de l'Islam. Là, il aura gagné, désespérément combattu et, finalement, perdu.”
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“Les régions de l'Islam s'étendent depuis le Maroc et le Sahara atlantique jusqu'à la Chine et à l'Insulinde, de 'Dakar à Djakarta'.”
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“Les Arabes ne triomphent pas en Asie Mineure, au VIIe siècle, parce que leurs chameaux ne peuvent résister aux froids vifs des plateaux de l'actuelle Anatolie. Le Sahara, lui, est le prolongement du désert d'Arabie.”
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“L'Islam, durant le printemps de son expansion, ne fait que rendre vie à l'antique civilisation orientale (...). Il s'agit là d'une civilisation solide e édifiée sur des régions fort riches, auprès desquelles l'Arabie fait très pauvre figure.”
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“Le petit peuple gréco-macédonien a colonisé le Proche-Orient, ce vaste morceau d'Asie, comme l'Europe, plus tard, colonisera l'Afrique, lui imposant sa langue, son administration. La conquête romaine s'est étendue, elle aussi, à l'Asie Mineure, à la Syrie, à l'Égypte, sans interrompre cette ère coloniale gréco-macédonienne: derrière la façade romaine, la civilisation grecque reste en place et redevient dominante à la chute de l'Empire romain, au Ve siècle, quand Byzance prend la relève - Byzance, soit encore la civilisation grecque.”
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“Une civilisation 'seconde': comme le christianisme a hérité de l'Empire romain qu'il prolonge, l'Islam se saisira, à ses débuts, du Proche-Orient, l'un des plus vieux, peut-être le plus vieux carrefour d'hommes et de peuples civilisés qui soit au monde.”
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“La civilisation musulmane, comme l'occidentale, est une civilisation dérivée, du second degré, pour reprendre la terminologie d'Alfred Weber. Elle ne s'est pas édifiée à partir d'une table rase, mais sur le tuf de cette civilisation bigarrée et très vivante qui l'a précédée dans le Proche-Orient.”
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