La Suède, de nos jours. Les monstres, de tout temps. Les êtres qui rodent au-delà de l'espace et du temps et qui, quand ils croisent notre réalité, une fois tous les battements de coeur (leur coeur ?), une fois tous les siècles, ont
faim... et nous détruisent sans même comprendre qui nous sommes, nous, les grands singes au sang chaud.Les furies de Boras est un recueil de nouvelles d'horreur lovecraftiennes contemporaines, et c'est très réussi. Les récits sont tous bien, certains sont
très bien. Il y a une lycéenne qui règne sur une société de filles héritières d'une longue lignées de danseuses sauvages, un petit garçon qui se demande ce qu'il y a au fond du trou, une vendeuse de poissons exotiques avec de
graves problèmes de peau...Les récits sont habiles, bien menés, à plusieurs niveaux de lecture, bref, une distraction très excitante pour tout amateur de lovecrafteries. Bien mieux que tous les pâles imitateurs, parce que l'auteur a un ton bien à lui, avec une forme de critique sociale acide qui s'ajoute à des
rencontres si proches de notre quotidien... Une lecture fortement conseillée, merci au dealer qui me l'a refilé dans une discrète chambre d'hôtel pas loin de l'Atlantique.Je ne connaissais les éditions
Mirobole, mais ces gens ont l'air de savoir ce qu'ils font.
Dans le genre, on peut rapprocher
les furies... de l'excellent
Neonomicon
d'Alan Moore, qui m'a encore plus retourné la tête dans ses réinterprétations contemporaines du Mythe.