January 2nd, 2024

January 2nd, 2024

Je viens de terminer ce billet de Yann Orpheus sur la multiplication des r��seaux de micro-blogging et je dois dire que cela m'��voque la m��me fatigue. En l'espace d'un semestre, avec l'effrondrement de Twitter suite �� la gestion de Musk, on a vu se d��ployer pl��thore de petits r��seaux. J'ai cr���� mes comptes sur chacun bien s��r, pour vite les d��serter.

Je pense qu'on ne retrouvera jamais l'��mulation de ce qu'a ��t�� Twitter au d��but, un tour sur Bluesky m'a montr�� une tentative de retour dans le pass��, ma timeline devenant identique �� celle d'il y a 10 ans, chacun surjouant un optimisme forc�� peu naturel. Qu'on le veuille ou non nous avons tous vieillis, chang��s et ces r��seaux avec nous.

J'apporte de plus en plus d'importance �� d��tenir son espace en ligne, n'utilisant plus que certains r��seaux pour mieux envoyer d'autres vers mes pens��es que j'��cris ici. A cette fin je n'ai donc que peu d'int��r��t pour les r��seaux ne me permettant pas d'automatiser facilement cette action. Je pense d'ailleurs que tout le monde devrait blogguer !

Toutes les applications ont donc rapidement disparu de mon t��l��phone, je ne garde que Instagram o�� je shitpost joyeusement des m��mes emprunts d'humour noir et qui me fait rire. Je retourne sur Mastodon de temps en temps mais via le navigateur, et je sens que j'en ai de moins en moins le besoin.

Si ce r��seau m'a permis de faire la rencontre de certaines personnes tr��s int��ressantes, l'attitude de militantisme et de lutte constante me fatigue et est au final extr��mement drainante. Je suis suffisamment conscient de l'��tat du monde pour ne pas devoir subir un rappel journalier voir horaire au prix de ma stabilit�� mentale.

Threads a tr��s vite emprunt�� le pas de Bluesky dans cette mouvance de revival nostalgique o�� je vois le m��me comportement d'optimisme forc��, d'injonction �� ne faire que certains contenus et pas d'autres, d'arriv��e "d'influenceurs" du vide et j'en passe.

Passer de Musk �� Zuckerberg me parait tout aussi absurde, rester sur un r��seau centralis�� qui doit r��pondre aux exigences du capitalisme ambiant permet certes de garder son confort mais condamne �� r��p��ter l'histoire en boucle.

Bref je retourne vers les bases. Un espace que je d��tiens (ce blog), des personnes que je suis (merci les flux RSS et FreshRSS), plus de temps et d'espace pour d��velopper des pens��es, moins de r��actions �� vif sur le foutoir ambiant.

Ma sant�� mentale n'ira plus enrichir vos actionnaires.