Elliot du néant - David Calvo
Bracken retourne à l'école où il enseignait le dessin. Il avait fui, mais on a besoin de lui. Elliot a disparu de sa petite chambre. Les indices sont épars, la tapisserie se décolle du mur, parfois les lignes qui dessinent les choses deviennent visibles... Et personne n'a organisé la kermesse, les enfants courent partout et jouent avec rien.
A travers ses livres, ses bandes dessinées, ses dessins, les jeux vidéos auxquels il participe, David Calvo poursuit toujours le même travail. Un voyage sans fin, au but mouvant, impossible à saisir mais invariant. Ne comptez pas sur moi pour vous en donner la clef, je ne la connais pas. Le chemin a ses paradoxes, il faut dessiner le jeu vidéo avec des traits de dessin d'enfant, rapprocher des tortues de cartoon du Ptyx de Stéphane Mallarmé, relier l'Islande, Nik Kershaw et la maison de Valvins. Je crois même qu'il faut souvent reculer pour avancer, se tourner vers la matrice des rêves, les impressions d'enfance, la source des mythes, quelque chose de l'enfance regardée depuis le monde adulte.
La quête n'a rien de régressif même si, on le voit avec Bracken, la régression en est un des dangers. Elle mènera aux plus grands étonnements par les voies les plus simples, à condition qu'on sache les voir, il est si facile de passer à côté.
Elliot participe de se chemin. On se perdra, on se cognera avec l'auteur contre les murs de l'indicible, de l'indéssinable. On jonglera, on se plantera parfois, mais les réussites justifieront tous les échecs. Et mon regard changera avec le sien.
Near a tree by a river
there's a hole in the ground
where an old man of Aran
goes around and around


A travers ses livres, ses bandes dessinées, ses dessins, les jeux vidéos auxquels il participe, David Calvo poursuit toujours le même travail. Un voyage sans fin, au but mouvant, impossible à saisir mais invariant. Ne comptez pas sur moi pour vous en donner la clef, je ne la connais pas. Le chemin a ses paradoxes, il faut dessiner le jeu vidéo avec des traits de dessin d'enfant, rapprocher des tortues de cartoon du Ptyx de Stéphane Mallarmé, relier l'Islande, Nik Kershaw et la maison de Valvins. Je crois même qu'il faut souvent reculer pour avancer, se tourner vers la matrice des rêves, les impressions d'enfance, la source des mythes, quelque chose de l'enfance regardée depuis le monde adulte.
La quête n'a rien de régressif même si, on le voit avec Bracken, la régression en est un des dangers. Elle mènera aux plus grands étonnements par les voies les plus simples, à condition qu'on sache les voir, il est si facile de passer à côté.
Elliot participe de se chemin. On se perdra, on se cognera avec l'auteur contre les murs de l'indicible, de l'indéssinable. On jonglera, on se plantera parfois, mais les réussites justifieront tous les échecs. Et mon regard changera avec le sien.
Near a tree by a river
there's a hole in the ground
where an old man of Aran
goes around and around

Published on April 05, 2012 23:32
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