Giselle... -- au théâtre Benno Besson

Nous sommes allés voir Giselle... au théâtre Benno Besson. C'est spectacle original de de François Gremaud, un auteur romand, et qui a tourné en France (ô consécration, pour les Suisses vivant dans l'ombre du grand voisin culturel). Sur scène, quatre musiciens talentueux (flute, violon, harpe et saxophone) et, au devant, une danseuse-actrice conférencière, Samantha Van Wissen.


 

Le sujet ? Gisèle (sans les trois petits points), le ballet classique créé en 1841 sur un livret de Théophile Gautier. Le spectable Giselle... est une conférence dansée sur le ballet Giselle (vous suivez ?)

La talentueuse Samantha Van Wissen va donc nous parler de la naissance du ballet classique, faire des digressions sur le romantisme, puis évoquer en détail le déroulé du ballet, ses décors, ses personnages, quelques interprètes fameux et fameuses. Par moment, elle danse, nous faisant ressentir, percevoir ce que peut être l'exécution de ce ballet.

Disclosure : j'ai déjà vu Giselle sur scène, il y a vingt ans. Je m'étais prodigieusement ennuyé, parce que je ne connaissais rien au ballet classique. J'ai plutôt envie de le revoir maintenant, et c'est bien le seul point positif que je retire de ce spectacle.

Pour le reste, comme m'a soufflé Cecci à l'oreille au bout de cinq minutes, "ça va parler pendant deux heures", et c'est ce qui s'est passé. Pendant deux heures nous n'avons eu que des mots, des mots et encore des mots, pour paraphraser une autre oeuvre. Ce spectacle est juste une imposture, une oeuvre d'art qui ne fait que vampiriser une autre oeuvre d'art pour construire son petit discours. Oui, les musiciens jouaient très bien (mais pas assez souvent, et une partition un peu moyenne, mais bon), oui j'ai attrapé quelques infos intéressantes (le rôle de la pantomime ou les passages coupés de l'oeuvre) et oui Samantha VW a une belle présence. Mais pour le reste, c'est de la culture bourgeoise de cultureux en vase clos, uniquement référentielle. Une création construite uniquement sur une autre création. Théophile G. et ses copains amateurs de fines jeunes femmes en robes sylphides (bof) devraient intenter des procès en plagiat à l'auteur de ces trois petits points.


 

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Published on March 17, 2022 22:32
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