Willy Wonka & the chocolate factory


Bien sûr, je n’ai pu m’empêcher de comparer cette adaptation de 1971 avec celle de Tim Burton avec Johnny Depp, plus de trente ans plus tard. Une première chose : le film de 71 n’a rien de honteux. Il est réalisé avec soin, par des gens qui faisaient attention à leur travail et cherchaient à en donner au spectateur pour leur argent. Toutefois, tenter de rendre crédible à l’écran les folies de l’histoire de Roald Dahl, sans fabriquer complètement les images comme le fait Tim Burton, est une sacré gageure. Le film a été tourné en Bavière (jolies rues médiévales, toits pointus, architecture industrielle du XIXème siècle), ce qui lui donne une curieuse ambiance. L’usine de chocolats a quelque chose d’un parc d’attractions, animé par une bande de nains couverts de fond de train orange. La volonté de montrer est lourde et explicite et le réalisateur peine à suggérer, sauf peut-être dans l’inquiétante scène psychédélique du bateau, où Willy Wonka devient réellement inquiétant — ce qu’il est. Les personnages de Roald Dahl ne sont jamais dépourvus de cruauté. La comparaison avec les images de Tim Burton m’a fait m’interroger, à mon échelle,
sur l’impact des effets spéciaux au cinéma sur notre imaginaire, sur la plastique des mondes dont nous sommes maintenant capables de rêver. A la fois plus beaux, plus grands, plus colorés, mais aussi complètement détachés du monde.



Published on May 25, 2016 01:22
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