Lecture no.14
Titre : « Contre Dieu »
Auteur : Patrick Senécal
Éditeur : Coups de tête
Année de parution : 2010
Résumé de quatrième de couverture : « Que se passe-t-il dans la tête d'un homme lorsqu'il perd toutes ses raisons de vivre, quand tout ce qu'il a construit s'effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s'acharne sur nous? Qu'est-ce qui nous retient alors de ne pas devenir monstrueux? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous?
Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t'énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n'as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves… »
Commentaire de lecture : Je suis un fan de Patrick Senécal… mais un fan de ses premières œuvres (5150 rue des Ormes, Le passager, Sur le Seuil et Aliss). Bien sûr, j'ai aimé « Les sept jours du Talion » et « Oniria » mais je ne ressens pas le besoin de les relire. Quant au duo « Le Vide » et « Hell.com », ça m'a fait décrocher, je ne retrouvais plus la magie des premiers livres. Pour moi, ce sont des thrillers corrects mais sans la touche particulière du maître de l'horreur québécois. On y retrace les thématiques habituelles mais sans plus. Pour être franc, j'avais perdu la flamme, l'intérêt.
C'est pourquoi à la sortie de « Contre Dieu », je ne me suis pas précipité pour l'acheter, pour le lire. Il y avait tout de même une petite part de moi, curieuse, qui désirait y jeter un oeil… avec l'espoir que l'auteur en profiter pour emprunter un chemin différent tant qu'à publier chez Coups de tête.
Est-ce que c'est le cas?
Dans le cas de ce lecteur-ci, oui. Surtout au niveau de la forme, ce qui montre que Senécal est encore capable de me surprendre et qu'il peut offrir autre chose que des thrillers de type best-sellers américain… Sérieusement, « Contre Dieu » est un véritable coup de poing dans la gueule! Une unique phrase d'une centaine de pages (et pourtant, c'est un véritable page-turner), un tour de force littéraire qui ne met pas de côté une bonne histoire qui plaira aux amateurs des romans de Richard Bachman ou encore des films tels que Taxi Driver, où un personnage confronté à la solitude, à la fatalité de la vie, pète les plombs. Et la finale est mémorable, à mon sens.
J'ai terminé le livre avec le sourire. J'étais satisfait. Et j'ai bien hâte à l'automne prochain parce que Patrick Senécal marquera un retour dans le fantastique horrifique, après tous ces livres noyé d'un lourd réalisme, en publiant chez Alire un roman au mystérieux titre de Malphas…
Cette fois-ci, je vais le lire à sa sortie.







