Frederic Raymond's Blog, page 6
August 27, 2014
August 26, 2014
July 13, 2014
Il y a longtemps que j'aime les monstres
Un bricolage datant du primaire.Je ne sais pas en quelle année.Sans doute inspiré par Castlevania.Frankenstein. Dracula. Une main d'homme lézard sur l'épaule.V-13, parce que découper Vendredi c'était trop long.C'est peut-être pas ben beau, mais ça dit ce que ça dit!Quand je dis que j'aime l'horreur depuis toujours...

Published on July 13, 2014 11:45
June 22, 2014
Les ravages de l'hiver: l'origine de Jardin de chair
Tout a commencé quelque part en 1997. C'était la fin de semaine avant mon bal de finissant de secondaire 5. On était en visite chez mon cousin Dany à Rivière-du-Loup. Comme c'était souvent le cas, on se promenait sur un fragment de route construit pour rien. Il menait au canyon dans lequel coule la rivière éponyme. Quel plaisir pour des ados que de traîner dans un lieu désert, à mi-chemin entre la nature, les habitations et la mort certaine!
C'est en niaisant par là que j'ai planté la graine de mon Jardin de chair. J'ai lancé à la blague que j'allais écrire un roman. En fait pas un roman, mais plutôt une volumineuse saga en plusieurs tomes. Elle raconterait l'histoire d'une famille sur plusieurs générations. Rien de moins! J'avais même trouvé un titre, un sublime titre qui a subsisté pendant de nombreuses années de travail sur le roman : Les ravages de l'hiver. Comme la nature meurtrie par les intempéries glaciales, la famille Winter souffrirait au fil des années jusqu'à ce que la lignée s'éteigne. Une sorte de Maison Usher, version québécoise.
Quand on est rentré de notre promenade, j'ai demandé du papier à Dany. Puis je me suis lancé tête baissée dans l'écriture. Quatre belles pages manuscrites, recto seulement, sur des feuilles lignées. Pas moins de trois chapitres! C'est à ce moment que j'ai créé le personnage de Christabel Winter, que j'ai ébauché sa relation difficile avec sa mère, et que j'ai asséné les premiers supplices à sa victime, un plombier nommé Harold.
Qu'est-ce que ça racontait ? L'histoire d'une cannibale qui reçoit un plombier en pleine tempête de neige pour le dévorer! C'est vendeur, n'est-ce pas?
Visitez le site des Six Brumes pour réserver votre exemplaire du roman.

Quand on est rentré de notre promenade, j'ai demandé du papier à Dany. Puis je me suis lancé tête baissée dans l'écriture. Quatre belles pages manuscrites, recto seulement, sur des feuilles lignées. Pas moins de trois chapitres! C'est à ce moment que j'ai créé le personnage de Christabel Winter, que j'ai ébauché sa relation difficile avec sa mère, et que j'ai asséné les premiers supplices à sa victime, un plombier nommé Harold.
Qu'est-ce que ça racontait ? L'histoire d'une cannibale qui reçoit un plombier en pleine tempête de neige pour le dévorer! C'est vendeur, n'est-ce pas?
Visitez le site des Six Brumes pour réserver votre exemplaire du roman.
Published on June 22, 2014 19:13
June 11, 2014
Visitons Québec, la ville de Jardin de chair : La Fourmi Atomik
Les lieux changent avec le temps, même ceux qu'on décrit dans les romans. Vers la fin des années '90, je passais mes vendredis soirs à La Fourmi Atomik pour les soirées gothiques-industrielles. Tout en noir. Doc Martens. Redingote. Gants de latex à la Trent Reznor. À danser sur du Bauhaus, du Wumpscut, du Front 242. À espérer du Moonspell ou du Type O, même si c'était rarement dans la playlist de DJ Kronos. Puis sortir, dans l'air de la nuit, les oreilles bourdonnantes d'acouphènes pour traîner un brin avant de prendre l'autobus de 3h, le dernier de la soirée.
Puis un jour le bar s'est effondré, et quelque temps après les amis se sont éparpillés.
Pendant longtemps, le bâtiment qui a jadis hébergé la Fourmi est resté là, sans signe de vie, à vieillir comme le font les ruines, avec les mauvaises herbes qui poussent et la peinture qui décolle des cadres de porte.
Travaillant sur Jardin de chair, j'ai cherché une façon de symboliser comment le passé de Christabel était révolu, sans aucune possibilité de retour en arrière. La confronter à la décrépitude du bar qu'elle fréquentait autrefois avec son amie Moïra était pour moi évident. Il suffisait de décrire comment j'ai perçu l'endroit la première fois où j'y suis retourné, plusieurs années plus tard...
Aujourd'hui, le lieu a encore changé. Je suis passé par là, la fin de semaine dernière. Le bâtiment a été restauré et il abrite maintenant La Maison Dauphine, un organisme qui vient en aide aux jeunes de la rue. Si Christabel avait été confrontée à cette nouvelle vocation, peut-être n'aurait-elle pas saccagé son jardin de chair...
La prévente des Six Brumes se poursuit jusqu'au 20 juin. Vous pouvez dès maintenant réserver votre exemplaire de Jardin de chair.
Puis un jour le bar s'est effondré, et quelque temps après les amis se sont éparpillés.
Pendant longtemps, le bâtiment qui a jadis hébergé la Fourmi est resté là, sans signe de vie, à vieillir comme le font les ruines, avec les mauvaises herbes qui poussent et la peinture qui décolle des cadres de porte.
Travaillant sur Jardin de chair, j'ai cherché une façon de symboliser comment le passé de Christabel était révolu, sans aucune possibilité de retour en arrière. La confronter à la décrépitude du bar qu'elle fréquentait autrefois avec son amie Moïra était pour moi évident. Il suffisait de décrire comment j'ai perçu l'endroit la première fois où j'y suis retourné, plusieurs années plus tard...
Prédatrice.
Le mot s’imposait à l’esprit de Christabel, qui tentait en vain de le chasser. Sa mère le lui avait répété des centaines de fois : elle était née prédatrice et elle devait agir comme telle. Pourtant, Christabel ne se sentait pas prédatrice. Au contraire, elle avait plutôt l’impression de s’en aller à l’abattoir. Le taxi s’arrêta à un feu rouge, coin St-Jean et D’Youville. Christabel en profita pour regarder les gens qui marchaient sur la grande place. La proximité de tout ce monde la fit se sentir encore plus seule. Sa confiance vacillait. La seule vue des feuilles mortes emportées par le vent la faisait frissonner.
La voiture s’arrêta à quelques mètres de là et le chauffeur indiqua qu’elle était arrivée. Christabel paya la course et sortit. D’un pas hésitant, elle grimpa la pente escarpée de la rue D’Auteuil jusqu’au bar la Fourmi Atomik.
Cela faisait plus de cinq ans que Christabel avait fréquenté cet endroit et elle ignorait qu’il était fermé, depuis longtemps semblait-il. Au lieu d’y trouver un lieu bondé vibrant sous les rythmes saccadés de la musique industrielle, elle découvrait cette façade délabrée sur laquelle flottait le fantôme de ses souvenirs racornis. Combien de fois avait-elle visité ce bar avec Moïra, alors que Bernard, son conjoint de l’époque, travaillait sur la route? L’enseigne de la Fourmi Atomik ornait toujours la porte barricadée, hantant le lieu comme si son âme refusait de partir. Des graffitis couvraient maintenant les murs de pierre centenaires. Christabel posa une main sur la clôture grillagée qui ceinturait l’endroit. Le froid engourdit ses doigts alors qu’elle se demandait ce qu’elle devait faire. Le doute minait sa confiance au même titre que les mauvaises herbes avaient fracturé l’allée de ciment menant à la Fourmi.

Aujourd'hui, le lieu a encore changé. Je suis passé par là, la fin de semaine dernière. Le bâtiment a été restauré et il abrite maintenant La Maison Dauphine, un organisme qui vient en aide aux jeunes de la rue. Si Christabel avait été confrontée à cette nouvelle vocation, peut-être n'aurait-elle pas saccagé son jardin de chair...
La prévente des Six Brumes se poursuit jusqu'au 20 juin. Vous pouvez dès maintenant réserver votre exemplaire de Jardin de chair.

Published on June 11, 2014 18:32
May 11, 2014
La prévente des Six Brumes!
Jardin de chair est en prévente sur le site des Six Brumes.
Et en bonne compagnie.
Alors, avant de vous parler de mon propre livre, voici pourquoi vous devriez aussi acheter les deux autres.
6, chalets des brumes
La liste des auteurs est fantastique! Avec des écrivains comme Geneviève Blouin, Dave Côté, Luc Dagenais, Ariane Gélinas, Isabelle Lauzon et Jonathan Reynolds, on est certain de passer un bon moment.C'est un livre dont vous êtes le héros! Mieux, c'est un livre dont vous êtes le héros québécois! Combien y a-t-il de livres dont vous êtes le héros québécois? Yep, pas beaucoup.Plein de genres littéraires! Vous préférez le fantastique, l'horreur, la science-fiction ou le policier? Tous les genres sont là, par des auteurs qui ont maintes fois prouvé leur compétence dans un ou plusieurs de ces genres!
BRINS D'ÉTERNITÉ : 10 ans d'éternité
Qualité exceptionnelle garantie. Vingt des meilleures nouvelles publiées dans la revue depuis dix ans!De tout pour tous! Du fantastique, de la science-fiction et de la fantasy. Par vingt auteurs à découvrir. Rencontrez les auteurs québécois œuvrant dans les littératures de l'imaginaire.La magnifique illustration, à la fois sexy et dérangeante, oeuvre de Émilie Léger.Visitez le site des Six Brumes pour précommander vos exemplaires!
Et en bonne compagnie.
Alors, avant de vous parler de mon propre livre, voici pourquoi vous devriez aussi acheter les deux autres.
6, chalets des brumes


Published on May 11, 2014 07:57
May 9, 2014
Variations endogènes, de Karoline Georges

Published on May 09, 2014 18:46
April 14, 2014
Jardin de chair, l'illustration

« On a tous un jardin secret. Et ça fait parfois du bien de le saccager »
Le jardin de Christabel en est un de mort,où chaque joie est engraissée par des cadavreset où toute vie s’enracine dans la solitude.
Plus de détails bientôt sur www.sixbrumes.com.
Published on April 14, 2014 13:26
February 18, 2014
The Five, de Robert McCammon

"Nomad decided he would have to kill the waitress."De prime abord, l'histoire n'est pourtant pas si originale. The Five, un groupe rock, amorce sa dernière tournée, qui tourne mal quand un vétéran de la guerre en Irak, un snipper, décide de les éliminer.
Mais c'est bien plus qu'il simple thriller. C'est l'histoire de personnages vivants et humains qui poursuivent leur passion alors même que la mort est à leurs trousses. D'artistes qui tentent malgré les pressions de l'industrie et les dangers de leur situation de vivre selon leurs valeurs et de mener a bien leur dernier projet commun, composer une ultime chanson. À cela s'ajoute une couche de métaphysique subtile et bien menée, une réflexion sur la guerre et l'état dans laquelle elle laisse les soldats, l'importance de la créativité et du sens du devoir, la force d'être fidèle à ses valeurs, la puissance de la musique.
Et refermer le cercle par un petit geste magistral.
Une oeuvre impressionnante. Je ne saurais trop recommander The Five de Robert McCammon.
Published on February 18, 2014 19:04
February 15, 2014
Au supermarché...
... la caissière me dévisage.
- Est-ce qu'on s'est déjà vu?
- Ben, à l'épicerie...
C'est pas la première fois que je passe à sa caisse.
- Non, mais ailleurs. Est-ce que vous avez passé à la télé?
- Légendes Urbaines?
- C'est ça! Je l'ai écouté hier!
Une drôle de sensation. Ça vous plaque une sourire dans le visage.
On dirait que j'ai une face mémorable...
Les trois épisodes auxquels j'ai participé :
Épisode 4 : La vengeance des revenants. (voir l'épisode)
Épisode 6 : Pouvoirs méconnus
Épisode 9 : Contacts d'un autre monde
- Est-ce qu'on s'est déjà vu?
- Ben, à l'épicerie...
C'est pas la première fois que je passe à sa caisse.
- Non, mais ailleurs. Est-ce que vous avez passé à la télé?
- Légendes Urbaines?
- C'est ça! Je l'ai écouté hier!
Une drôle de sensation. Ça vous plaque une sourire dans le visage.
On dirait que j'ai une face mémorable...
Les trois épisodes auxquels j'ai participé :
Épisode 4 : La vengeance des revenants. (voir l'épisode)
Épisode 6 : Pouvoirs méconnus
Épisode 9 : Contacts d'un autre monde

Published on February 15, 2014 12:53