Jul Maroh's Blog, page 10
January 14, 2016
Conclusion about Grand Prix’s election
I leave Susanna Scrivo to say it and go back to my own work.
If you are an English or Italian speaker, please read Susanna’s article. She works in comic and manga’s industry since more than a decade and she explained quite well that if FIBD wants to go on with its « i » for « international », all comic artists in the world should be allowed to vote for the Grand Prix.
(clic on the image to open the link)
January 13, 2016
Pourquoi je ne voterai pas pour le Grand Prix 2016
Le FIBD vient donc d’ouvrir le vote pour le Grand Prix 2016 à l’ensemble des auteurs (j’imagine francophones ? publiés en France ? Ça reste flou). Sauf qu’il y a une condition, évidemment. Les auteurs ne peuvent pas voter pour un précédent Grand Prix, et à cette liste des précédents Grand Prix, le FIBD ajoute les « Prix Anniversaire ».
Sauf que… Avez-vous remarqué ce qui cloche de nouveau ?
Pour l’année 2003, le prix anniversaire des 30 ans attribué à Sfar n’est pas mentionné comme les autres prix anniversaire…. On ne peut pas voter pour Claire Bretécher mais on pourrait voter pour Sfar ?!
Sur Wikipédia, voilà ce qu’on trouve : »Le prix du Trentenaire remis en 2003 à Joann Sfar par les fondateurs du festival n’est quant à lui pas assimilé à un Grand Prix, Sfar ne siégeant par à l’Académie et restant éligible au Grand Prix« . Mais Brétecher ni les autres Prix Anniversaire n’ont jamais siégé à l’Académie !! Ils n’ont jamais été reçus comme Grand Prix l’année suivante de leur élection, à recevoir expo’ gigantesque et honneurs en tout genre !!
Le prix 30ème anniversaire attribué à Sfar n’est pas un Grand Prix tout comme les autres prix anniversaire ne le sont pas. Donc, à nous dire qu’on peut voter pour Sfar mais pas pour Bretécher & co’, on continue à bien se foutre de notre poire !
Je ne voterai pas pour le Grand Prix 2016. Ce que je disais dans mon précédent article se confirme, le Grand Prix est mort.
Édit du 14 janvier 09:16 : comme par hasard la page Wikipédia des Grand Prix a été modifiée ce 13 janvier à 22:40.
January 10, 2016
Le Grand Prix est mort (tribune et dernière pensée)
En plus de mensonges affichés dans la presse, Franck Bondoux (directeur délégué etc du FIBD d’Angoulême) persiste à faire des raccourcis douteux qui laissent sous-entendre que Marjane Satrapi et moi devons au FIBD le succès de nos best-sellers respectifs et de leurs adaptations cinématographiques. Non seulement je trouve cela d’une arrogance à couper le souffle (dois-je rappeler tout le parcours de mon livre, des autres prix reçus, des 11 mois de promotion francophone et du job des libraires et autres professionnels ?) mais vu le contexte je suggère au FIBD de faire profil bas et de réfléchir à tous les dysfonctionnements de sa tuyauterie, ne serait-ce que pour les trois raisons suivantes :
- Les auteur.e.s ne doivent rien au FIBD. Le FIBD, lui, leur doit tout. Si dans deux semaines tous les auteurs décident de ne pas aller au FIBD, il sera bien dans la merde, nous non. Et ça nous économisera l’état grippal qui nous accable tous le lundi suivant.
- Les polémiques de cette semaine ont faire ré-émerger beaucoup de question sur l’élection de l’Élu(e), ce dont il est censé être représentatif sans l’être finalement, sur le flou du mode de création de la liste et des décideurs finaux, et au final tout cela colporte la mort déjà provoquée du Grand Prix. Oui, le Grand Prix est mort. Beaucoup l’affirment : depuis les années 90 voire 80 le FIBD n’a pas su se remettre en question et suivre les mouvances de la bande dessinée contemporaine et internationale ni les suggestions des partenaires impliqués. Il serait temps qu’il le fasse car auteurs, éditeurs et passionnés préfèrent de plus en plus aller à d’autres salons pour partager, promouvoir et négocier (St-Malo, Lyon, Lucca, Napoli, Bologna, Frankfort, Barcelona…).
- Si des journalistes avaient l’envie et la patience de mener une enquête sur tout le manque de transparence gestionnaire et les rumeurs du FIBD, nous on sortirait le pop-corn. Cette semaine, à parler autant du FIBD et subir Franck Bondoux sur les plateaux télé et radio, les gens comparent évidemment ce qu’ils en connaissent. Vu les témoignages qui circulent ou qui sont recueillis dans la confidence je me demande de plus en plus pourquoi toute la profession continue de traiter avec une telle direction de festival. Il aurait suffi qu’un seul homme s’excuse mardi dernier… Au lieu de ça on plane au niveau zéro en terme de règlements de compte et de manipulation depuis une semaine, jusqu’à monter les auteur.e.s les un.e.s contre les autres.
Il est temps que le FIBD change.
Vu l’explosion du baromètre « frustration/colère » chez les auteur.e.s cette semaine, j’espère sincèrement que chacun prendra rapidement les décisions qui s’imposent en terme de gestion, de comportement et de médiatisation (au fait, le RAAP tout ça…?!). Si nous voulons rester partenaires de métier et partager notre amour de la bande dessinée au public, il est impératif qu’un dialogue humble et respectueux s’installe.
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Le site Slate m’a offert de publier une tribune (leur requête concernant la façon dont cette semaine le débat avait encore tourné autour d’un homme, Riad Sattouf, le premier à se désister de la liste du Grand Prix, plus qu’autour du Collectif des créatrices bd contre le sexisme, instigatrices du boycott du vote), cette tribune est en ligne depuis vendredi à cette adresse.
And I’m very grateful that a friend of mine (who’d rather stay anonymous) translated my column in English. You can read it here.
December 12, 2015
Little Citizen in Slumberland
December 11, 2015
Figure 5.
Les Corps Sonores, mon prochain roman graphique, est en fait un recueil de nouvelles en bande dessinée.
Je vais poster de temps en temps quelques figures amoureuses ici, dans le désordre, dont le numéro correspond au chapitre qu’elles occupent dans le livre.
Les Corps Sonores – Fig. 5
Figure 5. ©, .
December 4, 2015
Puiser de l’amour
Après les tueries du 7 janvier, aller chercher l’énergie pour travailler a été terriblement difficile. Où puiser l’amour de dessiner ? Il fallait creuser en soi, sous les décombres. Tout comme d’autres dessinateurs j’ai vécu un blocage à ce moment-là… Notre geste semblait coupé à sa source.
Les douilles vides rebondissant sur le sol parisien sont allées se loger comme des mauvaises graines, quelque part dans notre corps, entre l’idée et le trait. Parfois cette graine nous sert la gorge ou l’estomac alors qu’on s’interroge sur l’ampleur du risque à dessiner telle ou telle chose. Cette graine a fait naître des peurs et des questions qu’un dessinateur ne se poserait que sous un régime totalitaire.
Aujourd’hui, après le 13 novembre, les douilles vides se sont multipliées, et de l’horreur a germé une prise de conscience. Nous venions de perdre l’un de nos plus grands privilèges : notre insouciance. Ce privilège de ne pas nous demander ce qu’on risque à s’exprimer sur un sujet, à aller à un événement, à descendre à une terrasse, à prendre un train, un métro…
Pourtant il y a quelque chose de beau et intense qui va continuer de nous arriver, malgré nous.
On va continuer de tomber amoureux.
Ça va continuer de se produire, à Paris comme partout dans le Monde, sous les balles autant que dans le silence.
Et de l’amour il va falloir aller en puiser beaucoup si l’on veut accomplir ce qui nous attend.
Personnellement, 2015 aura été une tempête à traverser en courant, en passant entre les gouttes. Pleurer celles et ceux qui tombent, affronter l’idée d’une fin imminente.
Le 7 janvier, j’étais en bouclage de storyboard pour mon prochain livre, « Les Corps Sonores », un recueil de nouvelles sur des états amoureux. Les semaines qui ont suivi j’étais incapable de raconter l’amour. C’était quelque part sous les gravas, ça a pris du temps à retrouver. Et puis 2015 a persisté sur sa descente et alors parler d’amour semblait la seule clé, le partage primordial. Oui, on va continuer de tomber amoureux.
C’est indéniable que nous sommes actuellement traversés par des enjeux démesurés. Mais lorsque nous prenons des décisions, pour le climat, pour la géopolitique, pour notre commune et pour nos vies, quel amour y mettons-nous ?
J’ai besoin de parler d’amour. J’en ai plein mes tiroirs, j’en dessine tous les jours pour « Les Cors Sonores », alors je compte poster quelques états amoureux ici, de temps à autre. Ça ne vaut peut-être rien dans le contexte actuel mais j’y trouve du sens, et je formule l’espoir que ce sens ricoche.
Puiser de l’amour ©, .
October 16, 2015
Imaginez que les évènements de Rome se soient déroulés à Paris
Imaginez que la France soit un gruyère structurel et économique causé par des générations de mafia, dirigée par un gouvernement non-élu, et que Paris soit la plaque tournante de toutes les corruptions, cumulant 10 milliards de dettes.
Par « mafia » j’entends que vous allez obtenir une position ou un travail non pas pour votre cv ou votre expérience mais par service. Je te rends service en te donnant ce boulot, en échange n’oublie pas qui te l’a donné et pour qui voter. Et comme il y a 44% de chômage sans indemnités chez les moins de 30 ans, tu vas difficilement refuser hein ? Mais ne t’inquiète pas pour ton manque de compétences il n’y a pas grand chose à faire, je te le redis : je te rends service… TU me rends service. Nos familles ont toujours fait comme ça, ne t’en fais pas.
Imaginez ça partout, dans l’entièreté du système public. Imaginez Paris ; les infrastructures sont à refaire sans cesse, car forcément mal faites au départ, mais c’est bien ça donne l’illusion qu’il y a du boulot, même si toujours pour les mêmes. Un pylône du périph’ va s’effondrer, on va tout bloquer pendant des lustres parce que ça prend du temps à réparer, on vous assure. Au guichet des musées nationaux quasi non fréquentés on va placer 3 fonctionnaires. À la RATP pour chaque conducteur de transport on va engager deux autres salariés à autre chose… voire pour rien. La compagnie dispose de 79 dirigeants (!) qui coûtent à l’année 15 millions d’euros (!!). Pour autant il faudra 20 ans pour espérer créer une troisième ligne de métro. Si on est généreux. On va tester les rames à vide, pendant deux ans, aux frais du contribuable. Comment ça vos taxes sont trop élevées ?
Imaginez vivre comme ça… Et là il y a un type qui arrive, le nouveau maire… Le mec il a un plan, la mafia il veut te la javelliser sur place. Le premier jour il prend rendez-vous avec la Garde des Finances, il prend de telles mesures d’inspection qu’il fait économiser à la ville quelques centaines de millions d’euros, des enquêtes abouties déterrant des mafieux et de lobbys de leur trou, éclaboussant l’ancien maire et le gouvernement actuel, ouvrent finalement 21 stations de la troisième ligne de métro qui coûtait tant, le traitement des déchets se fait enfin vers une transformation à impact zéro (coucou Gomorra !), l’éclairage public devient écologique, les magistrats ont obligation de transparence, les monuments touristiques sont restaurés et la culture retrouve des investissements, les publicités sexistes sont retirées des panneaux publics, un registre d’union civile homo est créé, accompagné d’un décret contre l’intimidation homophobe, etc etc…..
Imagine…
Là les Parisiens ont la rage, parce qu’une grande partie d’entre eux vit de tout un tas de privilèges illégaux découlant d’une organisation mafieuse. Ils flippent tellement qu’ils vont tout faire pour voir tomber le maire, ils vont mettre le chaos. Et la presse va s’en donner à cœur joie.
Menacé sévèrement de mort (pour son grand nettoyage anti-mafia), traîné médiatiquement en place publique pour un scandale de notes de frais non-élucidé, poussé à la démission par des manifestations de mécontents et surtout par les membres de son propre parti… le mec est tellement isolé qu’il ne peut faire qu’une chose : démissionner. Son parti n’a pas l’intention de lancer de nouvelles élections pour l’instant. On connaît déjà la suite.
Imagine ça à Paris. Qu’est-ce qu’on ferait ? Parce que c’est arrivé à Rome la semaine passée. Mais à Rome une donnée supplémentaire existe, peu négligeable : le Vatican.
Au Vatican, on n’aime pas le maire. On n’aime pas devoir rendre des comptes ni faire preuve de transparence. On n’aime pas que le maire crée le buzz avec une cérémonie de mariages homos en plein synode sur la famille. Ça laisse sous-entendre que la politique italienne peut sans soucis se passer de l’opinion de l’Église. Ce maire gène la Papauté et on a trouvé une super idée pour le mettre à l’épreuve : un jubilé surprise pendant 1 an ! Entre 10 et 30 millions de pèlerins à accueillir dans la ville éternelle, budget cacahuètes, voyons ce qu’il va faire !
Le Pape François, le pape en sucre, meilleure publicité de la chrétienté depuis Jésus, déteste le maire. Après quelques selfies partagés avec des fans aux Etats-Unis, il a si intensément nié avoir invité le maire de Rome pour sa messe papale à Philadelphia qu’il aurait pu finir sa phrase d’un crachat cela n’aurait étonné personne. Dans la foulée le pape regarde sa montre : le jubilé commence dans deux mois, où sont les infrastructures nécessaires, financées avec notre budget cacahuètes ?!
Un mot du pape. Un seul. C’est la fin pour Ignazio Marino, maire de Rome. Dix jours après la déclaration du pape, il est contraint de démissionner.
Depuis jeudi 8 octobre, qu’on éprouve de la sympathie ou non pour Ignazio Marino, le contexte de sa démission est indigeste. Beaucoup de Romains et de sympathisants sont découragés, ont tenté pétitions et manifestations, en vain. Quand sont interrogés Matteo Renzi et les membres du Parti Démocrate sur les pressions faites sur Marino en vue de sa démission, ils commencent tous leur réponse par : « Comprenez, le jubilé… »
Dans un pays qui vit depuis plusieurs années sous un gouvernement non-élu, la capitale est désormais gérée par le parti de ce même gouvernement, sans élections prévues pour nommer un nouveau maire. Comprenez… le jubilé. Venez acheter des cartes postales avec la tête rigolote du pape François ! Venez, Rome sera prête ! On sait à qui filer le boulot, ils nos doivent un ou deux services. Parlons biz-biz maintenant.
La torta romana
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Je ne suis pas « journaliste correspondante », je vis simplement entre la France et Rome depuis deux ans, entourée d’italien.ne.s qui y vivent et travaillent depuis des années (ou y sont né.e.s). Avec ces personnes j’ai parcouru l’Italie de Turin à Siracusa, découvrant une réalité socio-politique complexe, trop souvent simplifiée ou déformée par les médias français. Par exemple les 3 minutes consacrées à la démission de Marino sur France Inter m’ont laissée bouche bée, la parole étant laissée seulement à un journaliste de l’Avvenire, torchon dirigé par le Vatican. Je voulais témoigner, retranscrire les faits et sentiments que vit mon entourage italien.
Voici déjà une source journalistique bien plus complète sur le sujet {clic} (en italien).
Sur internet il circule aussi sous plusieurs formes la liste de toutes les mesures essentielles que Marino a menées ou commencées : luttes contre la corruption, mesures sociales, culturelles, etc.
L’Italie vivant sous un gouvernement non-élu ?
Le peuple italien n’élit pas son président de la République mais le président du Conseil, chargé de composer un gouvernement et tenir le gouvernail. Le président du Conseil Berlusconi menant l’Italie dans le mur, son gouvernement avait été dissout fin 2011, conséquence immédiate d’une gigantesque manifestation nocturne spontanée à Rome. Mario Monti est alors chargé par le président de la République de former un nouveau gouvernement, mais donc sans élections du peuple comme la Constitution le déclare. À la fin du mandat, 7 mois plus tard, de nouvelles élections sont finalement organisées et remportées par Luigi Bersani qui démissionne en 2013 pour cause de trop faible majorité. Il désigne Enrico Letta comme successeur, de nouveau sans élections du peuple (!), approuvé par les deux Chambres (députés et sénateurs). Pourtant Renzi monte soudain une coalition début 2014 et renverse Enrico Letta en quelques jours. Il obtient les soutiens du Président de la République et des Chambres et forme son gouvernement sans consultation du peuple.
L’Italie vit donc depuis avril 2013 sous un pouvoir exécutif jamais élu par le peuple.
Pour le reste :
Le taux de chômage à 44% chez les jeunes, quasi une personne sur deux {clic}.
Le jubilé surprise {clic}
La déclaration du Pape sur Marino en vidéo {clic}, et retranscrite ici.
Pour info, Marino avait bien été invité aux États-Unis ; par l’archevêque Charles Joseph Chaput, responsable de l’évènement «la rencontre mondiale de la famille.» {clic}
Dois-je rappeler que le Vatican est avant tout une banque, la plus secrète au monde ? Elle figure sur la liste des Etats où le blanchiment d’argent est présenté comme situation préoccupante. Même si cela semble évoluer, le Pape en sucre qui appelle à cesser d’idolâtrer l’argent a vu le profit de sa banque être 20 fois plus élevé en 2014 qu’en 2013…
Meilleure publicité vivante je disais.
ATAC, équivalent italien de la RATP, multipliant les scandales, sources ici et là. Notamment la répartition du travail, et des 79 dirigeants coûtant un rein à la société {clic}.
Dinnergate, l’accusation portée contre le maire {clic}. Enquête à peine commencée, mais sentence déjà exécutée.
Le reproche qui lui est fait étant très éloigné du reste de ses comportements connus, l’affaire commence à sentir le coup monté.
Imaginez que les évènements de Rome se soient déroulés à Paris ©, .
September 23, 2015
Non-mixité et auto-émancipation
Face à l’incompréhension, la vexation, voire le rejet immédiat qu’a provoqué chez certains le choix de notre collectif de créatrices BD pour la non-mixité, nous venons de publier un article sur notre blog. Y sont abordés l’auto-émancipation, les privilèges sociaux, la création d’une lettre d’information à laquelle s’abonner. Si vous êtes sympathisant.e.s à notre cause, je vous invite à vous y inscrire ! Cette newsletter vous invitera aussi à nos actualités.
Puisque le blog est en marche maintenant, avec flux RSS et newsletter, je ne posterai plus les articles du collectif ici.
Pour l’instant nous croulons sous les courriels et les requêtes, il va falloir un moment avant qu’on finalise l’organisation d’évènements mais vous saurez tout en temps et en heure !
September 17, 2015
Le CBBD fait la sourde oreille !
Nous venons de publier notre premier article sur le blog du « Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme » !!
Notre premier article ne pouvait qu’être destiné au CBBD et à son communiqué de presse qui nous fait croire que c’est nous qui n’avons rien compris oh non vraiment ! Lisez le par ici -> http://bdegalite.org/le-cbbd-fait-la-sourde-oreille/
We publish also in english !
September 7, 2015
Collectif des créatrices bd contre le sexisme !
Après des mois de gestation, de ratures, de bruits de tables qu’on rassemble au café du coin, de coups de gueule et de partage d’expériences, nous sommes fières de rendre public notre collectif de créatrices et de publier notre charte contre le sexisme en bande dessinée.
On nous demande souvent « C’est comment d’être une femme dans la BD ? » et nous répondons que c’est comme d’être une femme dans la société. Ou plutôt dans la société patriarcale. En bande dessinée comme en société, nous sommes beaucoup trop habituées à être renvoyées à notre sexe de façon réductrice et désagréable, pour ne pas dire de façon oppressante.
Si nous nous identifions toutes de manière différente nous avons toutefois décidé de nous rassembler comme collectif de femmes auteurs car notre travail et notre identité sont encore et toujours stigmatisés par notre sexe. Par la création de ce collectif nous voulons dénoncer les aspects du sexisme dans l’industrie littéraire où nous évoluons, tout en énonçant des méthodes pour le combattre.
Vous trouverez toutes les informations utiles sur notre site internet :
- la charte
- la liste des créatrices
- l’histoire de la genèse
- un catalogue de témoignages sur le sexisme en bande dessinée (ne faisant que démontrer l’ampleur du malaise)
- une foire aux questions
- une rubrique de contacts
- une liste de liens utiles sur le sujet
- une version anglaise de la charte
{cliquez sur l’image pour accéder au site !}
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