Diglee's Blog, page 4
March 8, 2017
Journée internationale de lutte pour les droits des femmes


Aujourd’hui est un jour aussi symbolique qu’important.
Il est celui dédié non pas à « la femme », car il n’existe pas UNE femme qui en son simple corps résume les milliers d’autres, mais AUX femmes, et surtout à leur suffocation, à cet étau pesant qui les prive de droits et de libertés. D’égalité.
Non, le temps de lutte n’est pas révolu, oui les femmes sont invisibilisées, encore, violées, excisées, violentées, humiliées si souvent.
Dans ce combat parfois pesant et très souvent moqué, ma paix intérieure je l’ai trouvée en lisant des femmes, en lisant des destins de femmes. En cherchant l’anecdote, en cherchant le modèle, « comment elle a fait, elle, pour y arriver? ». J’ai trouvé de l’apaisement en me rapprochant des femmes, en appelant à la sororité.
Mot que mon correcteur d’orthographe me souligne encore en rouge, ignorant honteusement ce qu’elle la solidarité entre femme, entre soeurs.
« Sororité ».
Ce besoin n’est pas neuf.
Il crie depuis longtemps, et même ici, sur ce blog.
J’ai parlé du poids et de l’influence de mes ancêtres femmes (dont certaines mériteraient tellement d’être dans des livres), de leurs amours, de leur force, de leurs drames, dans un billet sur l’amour.
J’ai illustré quelques unes des femmes célèbres qui m’ont aidée à me construire adolescente et jeune adulte, dans mon agenda 2015 et mon coffret de cartes postales.
J’ai gueulé, (en 2015 aussi, année de la révolte) sur de l’absence aberrante de femmes de lettres dans les sujets du bac de terminale littéraire, et à ce titre, j’ai énuméré les quelques autrices que je connaissais et qui mériteraient d’y figurer.
J’en citais peu. Trop peu.
Parce que bien qu’elles fourmillent et foisonnent, la culture les tait, et il faut aller les chercher. Quand on cite des autrices, on cite toujours les mêmes: Duras, Yourcenar, Triolet, Sagan & co.
Il faut fouiller, lire, écouter des émissions, enquêter, prendre le temps, pour déterrer les femmes. Et alors, la surprise est immense.
Les femmes sont là.
Plurielles et fantastiques, pleines de toute leur individualité et loin du cliché marketting infâme d’une littérature qui serait « féminine ».
Cette urgence à CITER des femmes qui comptent, comme le fait merveilleusement bien Pénélope avec sa BD « Les Culottées » est viscérale: pas parce que les femmes sont plus intéressantes que les hommes, pas parce qu’elles écrivent mieux, pas parce que leurs oeuvres se distinguent et se détachent de celles de leurs pairs masculins: juste parce qu’elles e.x.i.s.t.e.n.t.
Et que le fait que ce soit une surprise est grave.
J’ai besoin de modèles, d’égéries, d’histoires racontées dans lesquelles les vainqueurs, non, les VICTORIEUSES (oui, la féminisation des termes est politique, et oui, je dis autrice et écrivaine et poétesse) seraient des femmes.
Parce qu’il serait temps que la balance soit rétablie, que ce que l’on apprend à l’école devienne incluant, devienne réaliste. Le monde, non, n’est pas fait que d’hommes, il est même plutôt bien équilibré.
Il est fait d’individus multiples, et parmi ces individus des femmes créent, au même titre que les hommes. Or la plupart ne franchissent pas la ligne de la culture populaire, des grands prix, de la célébrité, de la postérité.
Ou pire, elles y parviennent à leur époque, puis sont noyées et englouties dans la réécriture permanente de l’histoire.
En ce moment je trouve de l’apaisement dans la poésie.
J’ai toujours adoré la poésie, si proche du dessin, comme une petite hypnose fleurie qu’on va chercher au fond de ses yeux.
J’ai grandi avec les illustres Rimbaud, Apollinaire et Éluard. J’ai boudé Ronsard, que je trouvais niais.
Éluard, j’en fais encore mon pain quotidien, en témoigne ma récente exposition autour de ses vers.
En grandissant j’ai ajouté Mallarmé et Paul Valéry, Walt Whitman.
Mais ces temps-ci, surprise: je découvre que les femmes elles aussi ont écrit de la poésie.
On ne me l’avait jamais dit. J’ai fait tout un trimestre en 1ère littéraire sur la poésie, et on ne m’a rien dit.
Quand j’imaginais un poète, je pensais Shakespeare, je pensais Verlaine, je pensais homme, je pensais homme amoureux, désireux, épris, fou… ivre.
Était-ce tolérable d’entrer dans de telles transes pour une femme? Est-ce aussi bien vu pour une femme d’écrire sur son amour, sa passion, son déchirement? C’est drôle parce que sous la plume d’une femme, ces mêmes élans sont aussitôt qualifiés de « sentimentalistes » « féminins » « à l’eau de rose ».
Heureusement, certaines poétesses font l’unanimité de la critique, et réussissent à me parvenir par le biais d’articles ou d’émissions.
Aujourd’hui je lis toujours Éluard et Paul Valéry, mais je découvre éblouie Anna Akhmatova, Emily Dickinson, Louise Labé, Sylvia Plath, Patti Smith. Il y en a d’autres, plein, je le sais: je vais les trouver, je vais les lire, je vais choisir laquelle me plaît, laquelle résonne.
Pour ce 8 mars j’ai choisi d’illustrer les deux poétesses qui m’ont fait frémir ces jours-ci, dont la biographie, la plume, le parcours m’ont fascinée.
Pour clore ce long billet, je veux retranscrire ce poème d’Anna Akhmatova:
Le saule
… le duvet fragile des arbres.
Pouchkine
J’ai grandi au milieu de calmes motifs
Dans une fraîche nursery du jeune siècle;
Je n’aimais guère la voix des hommes,
Mais je comprenais celle du vent.
J’aimais la bardane et l’ortie,
Et plus que tout le saule d’argent.
En reconnaissance il a vécu
Avec moi toujours, ses branches en pleurs
Semaient des rêves sur mes insomnies.
C’est étrange! Je lui ai survécu.
Voici la souche; les autres saules
Parelnt aujourd’hui avec d’autres voix
Sous notre ciel, sous d’autres cieux.
Je me tais… on dirait que mon frère est mort.
1940 janvier
Bonne journée à toutes.
Maureen
January 9, 2017
Poésie
Dimanche, il a neigé.
J’étais dans ce salon qui n’est pas le mien, je ne m’étais pas arrêtée depuis des mois. En transition, sans appartement, sans endroit intime où poser mes valises, j’ai réalisé que ce qui me manquait le plus, c’étaient les livres.
Mes livres enfermés dans des cartons, hors de ma portée.
Alors je suis sortie marcher sous le froid rose de ce dimanche de janvier, et je suis allée là où des centaines de livres m’attendaient. J’ai fait les bouquinistes sur les quais de Saône, puis la libraire de livres anciens Diogène, à Saint Jean. Je suis restée des heures dans les rayons, à monter sur des escabeaux, essuyer quelques gouttes au bout de mon nez congelé, feuilleter des pages gondolées et chercher le trésor, le livre qui m’appelle.
J’arrive au rayon « E » comme Éluard.
Je fouine, je furète.
Je tombe sur un recueil de 1949, édition d’origine : « Une leçon de morale », qui contient des textes écrits après la mort de Nusch. Je l’ai déjà dans ma Pléiade, mais je décide de le prendre: l’objet m’émeut.
Ce dimanche j’ai trouvé 4 livres d’Anaïs Nin que j’adore ou cherche depuis longtemps, et 4 livres de Paul Éluard.
Je suis revenue nourrie et pleine de littérature sous les cils.
Et ce soir, en feuilletant mon recueil adoré, le livre s’est ouvert de lui-même à cette page que je n’avais pas remarquée: un petit œillet séché y trônait, vieux de peut être soixante ans, dont la tâche ambrée formait un cœur.
Qui a placé cette fleur ici?
A-t-il ou a-t-elle choisi un poème en particulier où laisser mourir ce petit trésor?
À qui pensait-il, à qui pensait-elle?
Une fleur
Un poème d’amour
Des pages racornies
Parfois tout est exactement à sa place.
December 21, 2016
☆ Originaux Poésie Cosmique ☆
// edit // tout est vendu!
Bonjour à toutes et à tous!
C’est parti pour la vente en ligne de mes dessins orignaux et de ma série limitée de sérigraphies.
Les dessins originaux seront vendus ici sur le blog, et les sérigraphies sont toutes disponibles dès à présent sur ma petite boutique Etsy, créée pour l’occasion!
Il me reste 18 dessins en vente sur les 36 que je dévoilais le soir du vernissage: il y a donc encore un peu de choix!
Chaque dessin vous sera envoyé encadré sur mesure, emballé et protégé par mes soins et l’aide de l’encadreuse à qui j’ai confié mes originaux pour l’exposition, en Lettre suivie simple ou en Colissimo, selon votre choix (à discuter par mail) à partir du 6 janvier, date de décrochage de l’exposition.
Si un dessin vous plaît, envoyez-moi dès à présent un mail à l’adresse suivante, en me précisant la série concernée et le titre du dessin:
Diglee.originaux@gmail.com
Le premier arrivé sera le premier servi! Seulement, les dessins ne seront pas envoyés avant le 6 janvier: je me répète, mais c’est important.
Sans plus attendre, voici donc les dessins disponibles:
1ère série:
S é r i e C O U L E U R ☆
I. « La sorcière » //réservé//

19/24cm
Encre Bleu Cosmos sur Papier Canson Montval Aquarelle 300g
Cadre argenté sur mesure
350 euros + frais d’envoi
II. « La Pluie » // réservé//

14,8/21 cm
Aquarelle et stylo micron 005 sur Papier Canson 200g
180 euros + frais d’envoi
III. « Cosmic Dress » (Black & Blue) //réservé//

Aquarelle et encre de chine sur Papier Canson 200g
cadre noir fond Canson noir
120 euros + frais d’envoi
IV. « Cosmic Dress » (Purple and silver) //réservé//

Aquarelle, encre de chine et gouache argent sur Papier Canson aquarelle 200g
Cadre noir, pass Canson noir
120 euros + frais de port
V. « Planètes » //réservé//

13/17,5 cm
Aquarelle sur papier Arches
Cadre blanc et passe Canson blanc
110 euros + frais de port
VI. « Cacti » // réservé//

9,5/18 cm
Aquarelle sur papier Canson Montval 300 g
110 euros + frais de port
VII. « Practical Magic » //réservé//

14/17cm
Aquarelle sur papier Daler Rowney 130g
///HORS EXPO: vendu sans cadre///
120 euros + fais de port
VIII. « Night on the bald Mountain » //réservé//

21/29,7 cm
Encre Bleu cosmos sur papier Arches
Cadre argenté et passe Canson blanc
360 euros + frais de port
IX. « Mermaid » //réservé//

14,5/21cm
Aquarelle et encres sur papier Canson 200g
210 euros + frais de port
2ème série:
S é r i e P a u l É l u a r d ☽
X. « L’empreinte des choses brisées » //réservé//

14,8/21cm
Encre de chine, aquarelle et réhauts d’encre Sennelier dorée sur papier Canson 200g
cadre bleu et doré avec passe Canson noir
280 euros + frais de port
XI. « Le temps déborde » // réservé//
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10,5/14,8 cm
Encre de chine sur papier Canson Montval 300g
cadre doré, passe canson noir
210 euros + frais de port
XII. « Ma présence n’est pas d’ici » //réservé//

14,6/10,5cm
encre de chine et stylo micron 005, réhaut de peinture à l’huile dorée sur papier Canson Montval aquarelle 300g
cadre doré, passe Canson noir
150 euros + frais de port
XIII. « L’amour de la poésie » //réservé//

12/19cm
Encre de chine et stylo micron 005 et gouache argentée sur papier Canson Montval Aquarelle 300g
cadre doré et fond Canson noir
110 euros + frais de port
XIV. « Elle n’est qu’à minuit » //réservé//


14,8/21cm
encre de chine sur papier Canson 200g
Cadre noir et passe Canson noir
110 euros + frais de port
1ère série:
S é r i e B L A C K & W H I T E ♆
XV. « La sorcière du Berry »
14,8/21cm
Encre de chine sur papier Canson Montval 300g
cadre noir et fond Canson blanc
210 euros + frais de port
XVI. « Doria Cambon »


14,8/21cm
encre de chine et réhaut de gouache blanche sur papier Canson Montval 300g
cadre blanc, passe Canson noir
190 euros
XVII. Dahlias //réservé//

14,8/21cm
Encre de chine sur papier Canson Montval 300g
Cadre Noir, passe Canson noir
90 euros
XVIII. « La magicienne » //réservé//

11/21cm
encre de chine et stylo micron 005 sur papier Canson Montval 300g
Cadre noir et passe Canson noir
90 euros
Merci à toutes et à tous, et à très vite par mail pour les intéressés! ☾
December 19, 2016
Poésie Cosmique ☾
Bien le bonsoiiiir!
Eh bien…
Ma première exposition « Poésie Cosmique » chez Nuan-C avec laquelle je vous BASSINE depuis des semaines sur Instagram a été une expérience vraiment bouleversante!
Chrystelle, Sacha et moi, on a bossé plusieurs semaines d’arrache pied pour tenter de vous proposer un petit écrin magico-céleste à l’image de nos deux univers, avec bijoux en série limitée gravés à la main (une partie est encore disponible sur le site de The Black Alchemy!) et vente d’aquarelles et encres dorées.
Crédit photos: Chrystelle Desmurger et Cécile Garmier
Je n’avais encore jamais fait d’exposition d’originaux, avec encadrement des dessins, vernissage, petit vin chaud offert et rencontre des lectrices/lecteurs en chair et en os: et l’expérience m’a beaucoup plue! C’était très émouvant de révéler au grand jour ces images jusque là enterrées dans mes pochettes et tiroirs, serrées entre trois Canson et une pochette carton déchirée. J’ai redécouvert mes propres images, je les ai vues prendre vie ensemble, au mur, se répondant et se faisant écho, tissant un fil d’argent entre chacune pour mon plus grand bonheur.
On a peu l’occasion de mettre en valeur ses propres dessins, et même pour moi, l’aventure a été plutôt intense.
Donc juste… M.E.R.C.I à toutes et à tous d’être venus si nombreux, d’avoir pris le temps de venir me saluer et surtout d’être sortis braver les 2°C affichés au thermomètre ce soir là!
Pour ceux que cela intéresse, je mettrai les dessins restants en vente ce mercredi 21 décembre à 16h.
Keep posted!
Baisers cosmiques,
Maureen
November 8, 2016
Inktober 2016
Bonjour toutes, tous!
Vaste vague de silence sur ce blog, que j’ai pourtant entièrement « ravalé » pour qu’il soit plus épuré, plus light, que mes images soient plus mises en valeur, et qu’il se lise ENFIN sur les tablettes et portables!
Merci Guillaume pour ta patience…
June 6, 2016
June 1, 2016
Le coup de poing dans la gueule, presque, un mercredi soir.
May 20, 2016
RULES
April 27, 2016
Jolie rencontre
March 28, 2016
Le problème du modèle unique dans le monde de l’image
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